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Les interstratifications Châtelperronien / Aurignacien du Roc-de-Combe et du Piage (Lot, France). Analyse taphonomique des industries lithiques ; implications archéologiques.Bordes, Jean Guillaume 17 December 2002 (has links) (PDF)
Reconnue dans deux gisements du sud-ouest de la France, le Roc-de-Combe et le Piage, l'interstratification entre des niveaux châtelperroniens et aurignaciens constitue la seule preuve directe d'une longue coexistence des derniers néandertaliens et des premiers hommes anatomiquement modernes en Europe occidentale. La première partie de ce travail a consisté à tester la validité de la séquence archéologique de ces deux sites. Basée sur une analyse taphonomique des vestiges lithiques la composant, elle a conduit à la remettre en cause. Cette même analyse a permis de mettre en évidence des zones bien conservées dans chacun des ces deux gisements. Une étude typo-technologique, menée sur les ensembles aurignaciens ainsi individualisés, permet de proposer que, si la séquence du Roc-de-Combe est classique pour le nord de l'Aquitaine, celle du Piage montre, entre Châtelperronien et Aurignacien, une industrie présentant des caractéristiques inédites pour le nord de l'Aquitaine. Ces résultats incitent à rediscuter la validité des principaux modèles tentant de rendre compte de la transition du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur.
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LES INTERSTRATIFICATIONS CHATELPERRONIEN / AURIGNACIEN DU ROC-DE-COMBE ET DU PIAGE (LOT, FRANCE). ANALYSE TAPHONOMIQUE DES INDUSTRIES LITHIQUES ; IMPLICATIONS ARCHEOLOGIQUES.Bordes, Jean Guillaume 17 December 2002 (has links) (PDF)
Reconnue dans deux gisements du sud-ouest de la France, le Roc-de-Combe et le Piage, l'interstratification entre des niveaux châtelperroniens et aurignaciens constitue la seule preuve directe d'une longue coexistence des derniers néandertaliens et des premiers hommes anatomiquement modernes en Europe occidentale. La première partie de ce travail a consisté à tester la validité de la séquence archéologique de ces deux sites. Basée sur une analyse taphonomique des vestiges lithiques la composant, elle a conduit à la remettre en cause. Cette même analyse a permis de mettre en évidence des zones bien conservées dans chacun des ces deux gisements. Une étude typo-technologique, menée sur les ensembles aurignaciens ainsi individualisés, permet de proposer que, si la séquence du Roc-de-Combe est classique pour le nord de l'Aquitaine, celle du Piage montre, entre Châtelperronien et Aurignacien, une industrie présentant des caractéristiques inédites pour le nord de l'Aquitaine. Ces résultats incitent à rediscuter la validité des principaux modèles tentant de rendre compte de la transition du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur.
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Entre alimentaire et technique : l'exploitation animale aux débuts du paléolithique supérieur : stratégies de subsistance et chaînes opératoires de traitement du gibier à Isturitz, La Quina aval, Roc-de-Combe et Les Abeilles / From food to raw-material : faunal exploitation during the early upper paleolithic : subsistence strategies and the chaîne opératoire of faunal proessing at Isturitz, La Quinal aval, Roc-de-Combe and Les AbeillesSoulier, Marie-Cécile 25 June 2013 (has links)
En Europe occidentale, le passage du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur voit la conjonction de plusieurs évènements majeurs parmi lesquels figure le développement de comportements dits « modernes ». Si la mise en place du Paléolithique supérieur est fréquemment discutée sous l’angle des cultures matérielles, les modalités d’exploitation du gibier ne sont, faute de données suffisantes, que rarement intégrées aux discussions. Dans ce travail, les restes fauniques de quatre gisements du Sud-Ouest de la France fréquemment intégrés dans les discussions sur l’émergence du Paléolithique supérieur (la Quina aval, Roc-de-Combe, les Abeilles, Isturitz) ont été analysés. Le corpus étudié se compose de plus de 37 000 pièces, issues de neuf séries, et documente les périodes du Châtelperronien, du Protoaurignacien et de l’Aurignacien ancien. Ce travail s’est intéressé à décrire les tratégies de chasse (profils de mortalité et saisonnalité discutés en regard de l’éthologie des espèces, modalités de transport du gibier) et les modalités de traitement du gibier (fréquence, localisation et signification des traces de boucherie et des traces techniques). Un changement important dans les modalités d’acquisition du gibier apparaît par rapport au Moustérien, remettant en cause les modèles précédemment avancés sur les stratégies de chasse. L’analyse des stries de découpe identifie, elle, des différences dans les gestes de boucherie par rapport aux phases plus récentes du Paléolithique supérieur. Avec le début du Paléolithique supérieur, l’exploitation de la faune se complexifie : le gibier ne répond plus seulement à des besoins alimentaires, mais également techniques et symboliques. L’analyse intégrée des déchets alimentaires et des pièces d’industrie et de parure montre que la sélection des supports d’industrie influe sur les choix d’acquisition et de traitement du gibier, attestant d’une forte imbrication des sphères alimentaire, technique et symbolique. Ces données, confrontées aux autres marqueurs de la culture matérielle, permettent d’esquisser les contours de plusieurs territoires et de discuter des systèmes de mobilité des groupes humains du début du Paléolithique supérieur. Ce travail offre ainsi une vision renouvelée des comportements de subsistance lors de l’émergence du Paléolithique supérieur. / In Western Europe, several major events occurred during the Middle-to-Upper Palaeolithic transition, including the development of modern behavior. The emergence of the Upper Palaeolithic is most of the time discussed through material culture analyses but, due to a persistent lack of data, less often through zooarchaeological studies. The faunal remains studied in this work come from four sites of southwestern France frequently integrated in the debates surrounding the appearance of the Upper Palaeolithic (la Quina aval, Roc-de-Combe, les Abeilles, Isturitz). The corpus is constituted by more than 37,000 artifacts from nine assemblages attributed to the Chatelperronian, Protoaurignacian and Early Aurignacian. This work comprises descriptions of hunting strategies (discussion on mortality profiles and seasonality data, comparision with species ethology) and carcass processing techniques (by analyses of the frequencies, localization and signification of butchering and technical marks). Previous models on predation strategies are challenged by the identification of an important shift in hunting practices between the Mousterian and the Early Upper Palaeolithic. Besides, observation of cut-marks highlights differences in butchery gestures compared to more recent stages of the Upper Palaeolithic. With the beginning of the Upper Palaeolithic, faunal exploitation became more complex, with a technical and symbolic utilization of faunal remains. The integrated analysis of alimentary refuses, bone tools and adornments shows that the selection of blanks had influences in acquisition choices and carcasses processing. Dietary, technic and symbolic spheres appear thus strongly interconnected. These data, coupled with the other markers of the material culture, allowed us to propose the definition of distinct territories and to discuss mobility strategies of Early Upper Palaeolithic human groups. This work thus offers a renewed vision of subsistence behavior at the emergence of the Upper Paleolithic.
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Entre alimentaire et technique : l'exploitation animale aux débuts du paléolithique supérieur : stratégies de subsistance et chaînes opératoires de traitement du gibier à Isturitz, La Quina aval, Roc-de-Combe et Les AbeillesSoulier, Marie-Cécile 25 June 2013 (has links) (PDF)
En Europe occidentale, le passage du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur voit la conjonction de plusieurs évènements majeurs parmi lesquels figure le développement de comportements dits " modernes ". Si la mise en place du Paléolithique supérieur est fréquemment discutée sous l'angle des cultures matérielles, les modalités d'exploitation du gibier ne sont, faute de données suffisantes, que rarement intégrées aux discussions. Dans ce travail, les restes fauniques de quatre gisements du Sud-Ouest de la France fréquemment intégrés dans les discussions sur l'émergence du Paléolithique supérieur (la Quina aval, Roc-de-Combe, les Abeilles, Isturitz) ont été analysés. Le corpus étudié se compose de plus de 37 000 pièces, issues de neuf séries, et documente les périodes du Châtelperronien, du Protoaurignacien et de l'Aurignacien ancien. Ce travail s'est intéressé à décrire les tratégies de chasse (profils de mortalité et saisonnalité discutés en regard de l'éthologie des espèces, modalités de transport du gibier) et les modalités de traitement du gibier (fréquence, localisation et signification des traces de boucherie et des traces techniques). Un changement important dans les modalités d'acquisition du gibier apparaît par rapport au Moustérien, remettant en cause les modèles précédemment avancés sur les stratégies de chasse. L'analyse des stries de découpe identifie, elle, des différences dans les gestes de boucherie par rapport aux phases plus récentes du Paléolithique supérieur. Avec le début du Paléolithique supérieur, l'exploitation de la faune se complexifie : le gibier ne répond plus seulement à des besoins alimentaires, mais également techniques et symboliques. L'analyse intégrée des déchets alimentaires et des pièces d'industrie et de parure montre que la sélection des supports d'industrie influe sur les choix d'acquisition et de traitement du gibier, attestant d'une forte imbrication des sphères alimentaire, technique et symbolique. Ces données, confrontées aux autres marqueurs de la culture matérielle, permettent d'esquisser les contours de plusieurs territoires et de discuter des systèmes de mobilité des groupes humains du début du Paléolithique supérieur. Ce travail offre ainsi une vision renouvelée des comportements de subsistance lors de l'émergence du Paléolithique supérieur.
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Quelle unité pour le Châtelperronien ? : apport de l'analyse taphonomique et techno-économique des industries lithiques de trois gisements aquitains de plein air : le Basté, Bidart (Pyrénées-Atlantiques) et Canaule II (Dordogne) / Which unit for Chatelperronian ? : contribution of the taphononomic and techno-economic analysis of three open-air sites from the Aquitaine region : le Basté (Pyrénées-Atlantique), Bidart (Pyrénées- Atlantique), and Canaule II (Dordogne)Bachellerie, François 08 November 2011 (has links)
Au coeur du stade isotopique 3, le Châtelperronien est vu comme la dernière manifestation culturelle desnéandertaliens en France et dans le nord de l’Espagne. Ce technocomplexe est défini comme « de transition »avec un monde nouveau, celui du Paléolithique supérieur, dont l’artisan est l’Homme anatomiquement moderne.Il n’est cependant connu que par un nombre restreint de sites, souvent fouillés anciennement, et sur lesquelsplanent des soupçons de mélanges. Afin de mieux définir cette industrie, nous proposons ici d'en documenter lavariabilité, par le biais de l'analyse taphonomique et techno-économique de trois séries lithiques aquitaines deplein-air : le Basté (Pyrénées-Atlantiques), Bidart (Pyrénées-Atlantiques) et Canaule II (Dordogne).Intégrés à une synthèse bibliographique critique mobilisant les autres collections châtelperroniennes, nosrésultats confirment la forte unité technique du Châtelperronien, probablement symptomatique d’une unitéculturelle forte, tant dans les modalités que dans les objectifs de la production lithique. L’équipement lithique estorienté vers l’obtention de lames plutôt larges et courtes, de profil rectiligne, principalement dévolues à lafabrication de pointes ou couteaux de Châtelperron. La forte unité morphométrique de ces dernières, ajouté à laremise en cause de la réalité d'une composante moustérienne au sein de ces séries, annihilent l’idée d'unevariabilité diachronique ou géographique du Châtelperronien, qui à ce titre ne peut plus être défini comme uneindustrie de "transition" au sens propre du terme, mais bien comme un technocomplexe pleinement paléolithiquesupérieur.A une échelle plus vaste, le processus ayant conduit à sa formation semble reposer sur la place prépondérantedonnée à la recherche de pointes lithiques légères et potentiellement utilisées comme armatures. Ce processus estcomparable à celui en action, à la même période et dans le reste de l'Europe occidentale, au sein des autrestechnocomplexes dits de "transition".Ces résultats rejoignent ainsi l’idée d’une apparition graduelle et géographiquement contrastée des élémentsstructurants du Paléolithique supérieur, dont certains sont déjà en oeuvre bien avant l'émergence de l'Aurignacien(production laminaire, rôle prépondérant des armatures au sein des équipements lithiques, industrie en matièredure animale). Ils contribuent donc à estomper l'image de rupture communément admise pour cette périodecharnière dans l'histoire de l'humanité. / The Chatelperronian, dating to MIS 3, represents the final expression of the Neanderthals in France and northernSpain. This techno-complex has been defined as the transition to the new world of the Upper Palaeolithic whichis associated with anatomically modern humans. However, this industry is known from only a few recentlyanalysed collections. This work documents the variability of this techno-complex by way of a taphonomic andtechno-economic analysis of three open-air sites from the Aquitaine region: Le Basté (Pyrénées-Atlantique),Bidart (Pyrénées-Atlantique), and Canaule II (Dordogne).These results are integrated with a bibliographic synthesis which considers other Chatelperronian assemblagesbased on their analytical value. The substantial technical unity of the Chatelperronian is confirmed and is likelyindicative of an equally substantial cultural unity expressed in the modes and objectives of an almost exclusivelylaminar lithic production system. These generally short and wide blades with rectilinear profiles were detachedusing soft-stone hammer percussion and were mainly designed for the manufacture of Chatelperronian points.Furthermore, the considerable morphometric unity of these pieces, coupled with the doubt cast upon the realityof a Mousterian component of this industry, calls into question the idea of an internal evolution.The Chatelperronian, in the absence of a cultural composite in associated chaînes opératoires, can no longer bedefined as a ‘transitional’ industry in the literal sense of the term.Nevertheless, its formation seems to be have been driven by the desire for lightweight lithic points that werepotentially employed as armatures. This process is comparable with those seen during the same period across therest of Western Europe with other ‘transitional’ techno-complexes.This work therefore aligns itself with the idea of a gradual appearance of the elements structuring the UpperPalaeolithic of which certain features were already in place well before the emergence of the Aurignacian(laminar production, the predominant role of armatures in the lithic tool-kit, and the presence of bone and antlerartefacts). Our conclusions chip away at the commonly accepted image of a rupture during this pivotal period inthe history of humanity.
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Normes et variations de la production lithique durant le Châtelperronien : la séquence de la Grande-Roche-de-la-Plématrie à Quinçay (Vienne) / Norms and variations of the lithic industry during the Châtelperronian : the sequence of la Grande-Roche-de-la-Plématrie at Quinçay (Vienne)Roussel, Morgan 28 June 2011 (has links)
Aujourd’hui, les processus historiques ayant entraînés la disparition des Néandertaliens sont encore mal connus. L’étude des industries lithiques des dernières populations néandertaliennes permet alors d’appréhender les traditions techniques de ces populations. L’analyse technologique du matériel lithique de trois niveaux châtelperroniens, contenus en séquence dans la grotte de Quinçay, nous a permis d’évaluer la nature et la signification des changements du registre technique lithique châtelperronien durant un temps long. Ici, la méthode de débitage laminaire est caractéristique. C’est un débitage unipolaire de lames par séries qui suit un rythme en deux temps sur une table de débitage anguleuse. Le débitage lamellaire est assez fréquent. Exécuté, le plus souvent, sur des nucléus prismatiques à lamelles, il suit une progression du débitage qui est oblique par rapport à l’axe de symétrie du volume. L’objectif de ce débitage lamellaire est similaire à celui du Protoaurignacien : obtenir des supports de grandes lamelles Dufour. À Quinçay, la stabilité du registre technique lithique d’un niveau à l’autre indique qu’il n’y a probablement pas eu de changements au cours du temps. Ainsi, nous pouvons envisager qu’il n’y a pas eu d’évolution progressive du Châtelperronien vers le Protoaurignacien. En revanche, nous devons envisager l’influence du Protoaurignacien sur le Châtelperronien. Ces groupes ont pu être en contact sur des lieux de faible intimité sociale, comme des lieux de passage, où seuls des produits finis sont observables. De ce fait, c’est bien l’idée de l’armature de projectile et le concept de lamelles retouchées qui se serait diffusée d’un groupe à l’autre. / Nowadays, historical processes leading to the demise of Neanderthals are still poorly understood. Studying the lithic industry of the last Neanderthal populations provides insights into the technical traditions of these populations.Lithic technological analysis of three Châtelperronian layers, preserved in sequence at the cave of Quinçay, allowed us to determine the origin and the signification of Châtelperronian technical system changes over a long time period.The method for blade production is characteristic. It is a unipolar debitage of blades in sequence, which follows a two-step rhythm on an angular flaking surface. Bladelet production is quite frequent. Carried out on prismatic bladelet cores, the retreat of the flaking surface is oblique to the volume’s axis of symmetry. The goal of this bladelet production is similar to the one of the Protoaurignacian : to obtain blanks for large Dufour bladelets.At Quinçay, the coherence of the lithic technical system from one layer to another suggests little to no change through time. Thus, we can consider that there was no progressive evolution from the Châtelperronian to the Protoaurignacian. Nevertheless, we have to consider the possible influence of the Protoaurignacian on the Châtelperronian. These groups might have been in contact at places with a low degree of social intimacy such as pathways, where only end-products were visible. In that case, the idea of projectile and the concept of retouched bladelets would have diffused from one group to another.
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La fin du Paléolithique moyen en Poitou-Charentes et Périgord : considérations à partir de l'étude taphonomique et technoéconomique des sites du Moustier (niveaux G à K) et La Roche-à- Pierrot, Saint Césaire (niveau EJOP supérieur) / The Late Middle Palaeolithic in the Poitou-Charentes and Périgord : reflections based on a taphonmic and techno-economic analysis of the sites of Le Moustier (levels G to K) and La Roche-à-Pierrot, Saint Césaire (level EJOP supérieur)Gravina, Bradley 15 November 2016 (has links)
En Europe de l’Ouest et tout particulièrement dans le Sud-Ouest de la France, la période comprise entre environ 60 et 40 mille ans avant le présent est marquée par une mosaïque de changements culturels et démographiques. L’étude des industries lithiques montre que les derniers groupes néandertaliens semblent avoir diversifié leurs comportements techniques juste avant de disparaître. Les industries dites de « transition »,notamment le Châtelperronien, sont souvent considérées comme l’aboutissement d’une trajectoire d’évolution technique néandertalienne. Cependant, notre compréhension des différentes industries du Moustérien récent, de leur chronologie, de leur organisation et de leur succession, ainsi que de leurs liens potentiels avec l’émergence du Paléolithique supérieur, est rendue infiniment complexifiée par, d’une part, le recours à des collections anciennes provenant de fouilles parfois réalisées il y a plus d’un siècle, et, d’autre part, l’absence de révision critique de certaines séquences clés. Ce travail présente une étude techno-typologique et taphonomique des industries lithiques de plusieurs niveaux majeurs de l’Abri inférieur du Moustier, sur la base d’une révision des collections anciennes mais aussi de l’analyse de matériel issu de la reprise récente des fouilles dans ce gisement de référence. Les résultats acquis au Moustier, combinés avec une révision critique de l’association présumée entre industrie châtelperronienne et restes humains néandertaliens à Saint-Césaire, soulèvent d’intéressantes questions sur les modalités de définition des techno-complexes lithiques et sur notre perception des conditions de la disparition des Néandertaliens. / During the period between broadly 60 ky and 40 ky Western Europe, and especially south-western France, was the theatre for a mosaic of bio-cultural changes. Late Neanderthal groups appeared to have diversified their lithic technology just prior to disappearing. This technological trajectory is commonly seen as culminating in the so-called ‘transitional ‘industries, notably the Châtelperronian. However, our understanding of the chronology, organisation and succession of the Late Mousterian and its possible relation to the emergence of the Upper Palaeolithic in this region is complicated due to the reliance on sites excavated sometimes as longas a century ago combined with the absence of a critical appraisal of certain key sites. This thesis presents arevision of previously recovered and newly excavated material from several important levels of Le Moustier(Lowe Shelter). When considered in light of a revision of the Châtelperronian-Neandertal association at Saint-Césaire, these results pose interesting questions for the definition of lithic techno-complexes and how we view the complex question of Neandertal extinction/replacement.
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Exploitation et diffusion des silex de la région du Grand-Pressigny au Paléolithique.Primault, Jérôme 03 December 2003 (has links) (PDF)
La région du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire, France), notamment connue pour son silex brun d'excellente qualité, est en fait riche d'une grande diversité de ressources lithiques. Certains de ces matériaux, particulièrement typés et dont les gîtes sont bien localisés dans le paysage, ont été exploités et diffusés durant tout le Paléolithique par les populations de chasseurs-collecteurs nomades qui ont fréquenté ce secteur du sud-ouest du Bassin parisien. <br />L'étude du déplacement de ces matériaux, sous des formes très diverses (blocs, éclats, lames, outils...), a permis d'appréhender la variabilité des territoires d'exploitation paléolithiques, les modalités d'occupation de ces territoires et, plus largement, de démontrer des contacts entre des régions éloignées de plus de 250 kilomètres.
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Les matières colorantes au début du paléolithique supérieur : sources, transformations et fonctionsSalomon, Hélène 22 December 2009 (has links)
Les matières colorantes sont des vestiges encore mal connus de nos jours. L'intérêt qu'elles suscitent tient à ce qu'elles sont susceptibles de révéler des pratiques techniques diverses et complexes, mais il tient aussi à leur forte potentialité à traduire des pratiques symboliques du fait de leur pouvoir colorant intense et des couleurs exploitées : le rouge et le noir qui sont encore aujourd'hui investis d'une forte valeur symbolique. Dans un contexte aussi particulier que celui de la transition entre le Paléolithique moyen et le Paléolithique supérieur, ces vestiges ont été mis au jour en abondance et demandent à être analysés pour restituer les modes de vie des derniers hommes de Neandertal. C'est sur le gisement châtelperronien de la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure (Yonne), fouillé de 1949 à 1963 par André Leroi-Gourhan, que les nombreuses matières colorantes découvertes ont conduit à échafauder des théories concernant leurs transformations et leurs utilisations qui méritaient d'être éprouvées. En effet, il est supposé, depuis leur découverte, qu'elles ont fait l'objet d'un chauffage contrôlé qui visait à en modifier la couleur, le chauffage permettant de transformer les matières colorantes jaunes en orangées, en rouges et en violacés. De cette hypothèse découle la théorie selon laquelle les Néandertaliens ont exploité les matières colorantes en tant que pigment pour des réalisations symboliques, voire d'ordre esthétique, ce qui n'a pas encore pu être prouvé. Notre étude, fondée sur le croisement des données issues des analyses de la nature physico-chimique et pétrographique des assemblages de matières colorantes, mais aussi sur leur intégration dans le gisement, en association avec des structures d'habitat dont la conservation est exceptionnelle, et sur une série d'expérimentations visant à caractériser les poudres obtenues par différents moyens (broyage et concassage d'une part, abrasion d'autre part) ont permis de définir les choix techniques qui ont présidé à l'approvisionnement en matières colorantes dans tous les niveaux d'occupation châtelperroniens de la grotte du Renne. Il a ainsi été possible de démontrer qu'aucune des matières colorantes, rouges ou noires, n'a fait l'objet d'un chauffage préalablement à son utilisation, bien au contraire de ce qui avait été supposé jusqu'ici. Ces matières colorantes ont fait l'objet d'un approvisionnement raisonné auprès de formations géologiques affleurant ponctuellement à plus de 10~km et à environ 5~km de la grotte. L'exploitation de ces gîtes de matières premières colorantes a été la même durant toute la séquence châtelperronienne et s'est orientée préférentiellement vers des matériaux que l'on peut aisément réduire en poudre. Une partie était grossièrement réduite en poudre afin de recouvrir de grandes surfaces (sols, peaux de bêtes) dans le but de les assainir, alors qu'une autre partie des matières colorantes était destinée à des activités plus minutieuses nécessitant leur emploi sous forme d'une poudre fine, régulière et extrêmement colorante. Dans ce dernier cas, les Néandertaliens de la grotte du Renne ont entrepris d'exploiter ces produits en association avec le travail des matières osseuses (os et ivoire de mammouth) mais aussi pour leur couleur. L'assemblage des matières colorantes de la grotte du Renne révèle un profond ancrage des connaissances et de la compréhension des multiples propriétés et qualités des matières colorantes intensément mises à profit de telle sorte que le gisement châtelperronien était tout de rouge et noir et la chaîne opératoire qu'il été possible de restituer relève d'inventions techniques abouties, très élaborées dans leur genre pour l'état des observations ingénieuses, des découvertes et donc de la pensée qu'elles supposent et des capacités dont elles témoignent. / Despite an increasing number of studies, colouring materials are still poorly understood among excavation remains. Their attraction lies in their capacity to bring to light diverse and complex skills, but also in their intense colouring power and their contrasting colours: red and black, which still possess a symbolic value. These highly-symbolic materials may, therefore, highlight the “conceptual” practices of prehistoric men and give access to their symbolic world and thought. In such a particular context as the transition between the Middle and the Upper Palaeolithic, these remains, which are very abundant in most excavations, offer the possibility, through analysis, to get an exceptional insight into the way of life of the last Neanderthals. The Châtelperronian site of the “Grotte du Renne”, in Arcy-sur-Cure (Yonne), is a landmark. It was excavated beween 1949 and 1963 by André Leroi-Gourhan: Numerous colouring materials were discovered there, and Leroi-Gourhan developed theories about their transformation and uses which so far have not been tested, and have remained unchallenged. Since their discovery, the assumption is that those minerals were heated in a controlled way, in order to modify their colour. It is indeed well-known that heat transforms yellow materials (iron oxides) in orange, red or purple materials (other iron oxides). From this hypothesis originates the theory according to which Neanderthals exploited colouring materials as pigments for symbolic or even aesthetic purposes. But the theory has so far never been proved true. Our study combines several sets of data, obtained from different methods. Physico-chemical and petrological analyses were carried out on the colouring materials. These data were related to their location on the site, in association with exceptionally well preserved “hut” structures. Furthermore, a series of experimentations, aimed to characterize powders obtained via different methods (grinding and crushing on the one hand, abrasion on the other hand). The comparison of all these data enabled us to identify the various technical choices which informed the supply in colouring minerals in all the Châtelperronian levels of the Grotte du Renne. It was thus possible to demonstrate that none of these materials, either red or black, was heated before being used, contrary to what had been assumed so far. The supply in colouring materials was as carefully organised as for other materials (flint, for example); they were collected in geological formations occasionally showing on the surface, at more than 10 km from the cave. The exploitation of these geological sites did not vary during the whole Châtelperronian period, and privileged materials which can easily be ground into powder. Part of their supply was ground coarsely in order to cover large surface areas (soils or hides) as preservative or to clean them up. The remaining materials were destined to more meticulous activities, which required a fine, regular, and highly-colouring powder. In this latter case, the Neanderthals of the Grotte du Renne used those products when working on bone materials (bone or mammoth ivory), and used them also for their sheer colour. The set of colouring minerals from the Grotte du Renne reveals Neanderthals’ in-depth knowledge of materials; they understood perfectly well their properties and qualities, and used them extensively, so that the Châtelperronian site must have been a literally dazzling sight, all red and black. The “chaîne opératoire” which transpires from our analysis shows very sophisticated techniques, and an advanced “technological” knowledge. They are witness to surprising capacities and a highly-evolved pattern of thought. Keywords: Colouring materials; Ochre; Haematite; Manganese; Middle/Upper Palaeolothic transition; Châtelperronian; Arcy-sur-Cure; Grotte du Renne; Heating; Grinding; Skhul; Les Maîtreaux; Combe Saunière.
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