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Le Mercure François : écrire et publier l’histoire du temps présent (1611-1648) / The Mercure François : writing and publishing the history of the present time (1611-1648)Cerdeira, Virginie 08 December 2016 (has links)
Ce travail de thèse se propose d’étudier le Mercure François comme objet d’histoire à part entière. Souvent considérée comme annonciatrice de la presse périodique d’actualité politique, cette collection de vingt-cinq volumes imprimés et publiés périodiquement à Paris entre 1611 et 1648, poursuit en réalité l’objectif d’écrire et publier l’histoire du temps présent du royaume de France et de l’Europe chrétienne entre 1605 et 1644. L’articulation d’une analyse de l’intégralité de la collection à l’étude de cas choisis dans le périodique pour leurs enjeux politiques est la méthode adoptée ici. Le croisement de sources internes et externes au Mercure François permet d’analyser la définition donnée au périodique par les acteurs, et, donc, de préciser leur conception de l’histoire. L’écriture de celle-ci est perçue comme un engagement politique et civique. La comparaison de la relation et de la publication d’événements politiques marquants par différents médias a permis de préciser le rôle déterminant des frères Richer, les imprimeurs-libraires du Mercure François, dans la fondation engagé de la collection. Il a également permis de noter les évolutions du Mercure François en fonction du contexte politique et de l’influence croissante des théories de la raison d’État. / This thesis is to study the Mercure Francois as a real history object. Often considered as an archaic form of the periodic political news media, this collection of twenty-five volumes printed and published periodically in Paris between 1611 and 1648, pursued in fact the goal of writing and publishing the present history of the kingdom of France and Christian Europe between 1605 and 1644. The joint analysis of the entire collection to the cases studied and chosen for the political issues at that time is the approach taken here. The crossing of internal and external sources to the Mercure François used to analyze the definition of the periodical by the actors, and, therefore, to clarify their definition of history. The writing of it was seen as a political and civic engagement. The comparison of the narration and the publication of important political events in various media has clarified the crucial role of Richer brothers, Mercure François’ printers and booksellers in the foundation engaged of the collection. It has also allowed to note changes in the Mercure François according to the political context and to the growing influence of the reason of State’s theories at the time.
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Le marketing politique chez les partis politiques québécois lors des élections de 2012 et de 2014Del Duchetto, Jean-Charles 08 1900 (has links)
L’objectif de ce mémoire est d’évaluer l’adoption du marketing politique par les partis politiques québécois. Nous entendons par marketing politique une succession d’étapes intégrées (processus marketing) qui permet à un parti politique d’identifier un besoin chez l’électorat et de créer un produit visant à y répondre. Ainsi, à la question de recherche «Est-ce que les quatre principaux partis politiques québécois (Parti Québécois, Parti libéral du Québec, Coalition Avenir Québec et Québec solidaire) ont eu recours au marketing politique lors des élections provinciales de 2012 et de 2014? », nous posons l’hypothèse que le contexte québécois en 2012 et 2014 ne permettait pas aux partis politiques d’adopter une approche marketing au cours des campagnes. À cet égard, nous avons mené une étude qualitative basée sur des entrevues faites auprès des responsables des campagnes électorales de 2012 et 2014 pour chacun des partis. Notre collecte de données et notre analyse construite autour deux éléments (les acteurs du marketing politique et l’application qu’ils ont faite du processus marketing), nous ont permis d’infirmer notre hypothèse initiale et d’établir, faits à l’appui, que certains partis ont eu recours à l’approche marketing au cours des deux dernières élections alors que d’autres s’en sont tenus à l’approche publicitaire. / This dissertation studies the adoption of political marketing by the political parties in Québec. We hear by political marketing a succession of integrated steps (marketing process) which allows a political party to identify a need from the electorate and to create a product to answer it. Thereby, to the question, "Did the four main political parties in Québec (Parti Québécois, Parti libéral du Québec, Coalition Avenir Québec and Québec solidaire) used political marketing during the past provincial elections of 2012 and 2014?" we had the hypothesis that the Québec context, in 2012 and 2014, did not allow the political parties to adopt a marketing approach during their campaign. In this respect, we led a qualitative study based on interviews led with political campaign managers from each party, who worked during the past elections of 2012 and 2014. A collection of qualitative data and an analysis based on two elements (political marketers and the way they followed the marketing process) allowed us to counter our initial hypothesis and to establish that the some political parties used the political marketing during the elections of 2012 and 2014, while others focused on tactical marketing.
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La stratégie numérique des partis politiques québécois lors de la campagne électorale de 2018Martel, Marc-Antoine 05 1900 (has links)
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Humour et vivre ensemble : l’industrie humoristique québécoise au prisme de la diversité culturelle et religieuseChoquette, Emmanuel 12 1900 (has links)
Cette thèse de doctorat porte sur les implications de l’humour dans l’établissement du vivre ensemble au Québec. Je me penche tout particulièrement sur la production, le contenu et les effets des discours humoristiques dans le développement de certaines attitudes politiques à l’égard des communautés issues de la diversité culturelle et religieuse québécoise. L’ensemble de la recherche a été réalisé à travers la rédaction des trois articles, lesquels visent à mieux saisir la trajectoire empruntée par les messages humoristiques traitant de ces enjeux.
Le premier article s’attarde sur les motivations et les procédés à travers lesquels les humoristes et les artisans de l’humour construisent leurs numéros. Cette partie de l’étude a pour objectif de comprendre les facteurs d’influence de création humoristique traitant des enjeux du vivre ensemble tels que perçus par les membres de l’industrie de l’humour au Québec. Grâce à la réalisation d’une vingtaine d’entrevues semi-dirigées, on constate que le premier et principal vecteur de création de numéros d’humour reste l’individu, l’humoriste lui-même. C’est avant tout ses points de vues, sa façon de comprendre et d’interpréter le vivre ensemble qui est mis de l’avant. Le reflet de la société que renvoie l’humoriste est toutefois sous l’influence des pressions qu’il perçoit de la part de l’auditoire. Ainsi, les créateurs d’humour, comme tant d’autres personnalités ou groupes de l’espace public, sont soumis à un contrat de communication, lequel demeure à l’esprit de bon nombre d’humoristes.
Le second article propose une analyse de contenu de 76 vidéos humoristiques répertoriées sur la plate-forme de visionnement YouTube et abordant les questions du pluralisme. On y découvre que même si plus de 25 communautés culturelles et religieuses font l’objet de caricatures et de railleries, c’est la communauté arabo-musulmane qui représente la principale cible des humoristes, que ces derniers proviennent du groupe majoritaire ou des minorités. Le stéréotype liant islam et terrorisme est alors évoqué de façon récurrente.
Le troisième et dernier article se penche sur les effets de l’humour sur l’alimentation des préjugés auprès des individus. Il s’agit d’une étude expérimentale réalisée auprès de quelques 216 personnes séparées en deux groupes : un groupe a été exposé à des numéros véhiculant des stéréotypes culturels et religieux, à l’égard des arabo-musulmans en particulier, l’autre groupe a été confronté à des prestations ne comportant pas ce genre de stéréotypes. D’une part, on n’observe aucun effet direct significatif, sans variable amplificatrice, entre les deux groupes, suggérant qu’il faut peut-être prendre en compte d’autres facteurs pouvant jouer un rôle. D’autre part, des impacts significatifs sont en effet observables en fonction de la participation religieuse. Ainsi, les effets de l’humour sont à l’évidence complexes à mesurer et il importe de prendre en considération des variables modératrices (moderated effects) afin d’en apprécier empiriquement les répercussions. En regard des différentes conclusions tirées dans mes trois recherches, il subsiste un écart entre la responsabilité ou les impacts des créations humoristiques tels que perçus par les humoristiques et ce que leurs numéros contiennent et les effets que ces derniers engendrent sur le terrain. / This dissertation focuses on the implications of humour in the establishment of the Quebecois concept of "le vivre ensemble" (that we could translate into social cohesion). In particular, I am looking at the role and effects of comedic speech in the development of political attitudes towards communities stemming from Quebec's cultural and religious diversity. All of the research was carried out through the writing of three articles, which aim to better understand the trajectory taken by humorous messages dealing with these kinds of issues.
The first article focuses on the motivations and processes through which humorists and members of Quebec’s comedy industry construct their acts. The objective of this part of the study is to understand the influencing factors of the creative process dealing with the issues of the "vivre ensemble" as perceived by members of this industry. Based on about twenty semi-directed interviews, we can see that the first and main vector of comedy creation remains the individual, the stand-up comic themself. It is above all their points of view, their way of understanding the "vivre ensemble" that is put forward. The comedian’s thoughts on society are, however, influenced by the pressures they perceive from the audience. Thus, creators of comic communications, like so many other public figures or groups, are subject to a communication contract, which remains in the minds of many stand-up comics.
The second article proposes a content analysis of 76 humorous videos listed on the YouTube viewing platform and addressing issues of pluralism. It reveals that although more than 25 cultural and religious communities are the subject of caricatures and taunting, it is the Arab-Muslim community that represents the main target of humoristic videos whether they come from the majority or minority group. The stereotype linking Islam and terrorism is then evoked repeatedly.
The third and final article looks at the effects of humour on the feeding of prejudices among individuals. It is an experimental study carried out with some 216 people separated into two groups: one group was exposed to acts that conveys cultural and religious stereotypes, particularly towards Arab-Muslims, while the other group was confronted with performances that did not contain such stereotypes. On one hand, there were no significant direct effects, without controlling for intervening factors, between the two groups, suggesting that conditional factors may need to be taken into account. On the other hand, however, significant impacts are indeed observable depending on the religious participation of the audience. Clearly, the effects of humour are complex to measure and it is important to take into account moderated effects in order to empirically assess the impact.
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Essaient-ils d'acheter l'élection et si oui, y parviennent-ils? : le cycle électoral des dépenses et de la taxation et son lien avec la réélection des maires sortants lors des élections municipales québécoises de 2009Couture, Jérôme 23 April 2018 (has links)
L’idée centrale de cette thèse est de mettre en relation le comportement de l’élu avec celui de l’électeur dans une perspective d’échange. Il y a échange lorsqu’un acteur utilise la richesse qu’il contrôle afin d’orienter la conduite d’un autre acteur dans le sens de ses intérêts. Tout cela, bien sûr, dans le but de lui faire faire quelque chose qu’il n’aurait pas fait autrement. L’objectif de la thèse se résume comme suit. D’abord, je cherche à savoir si les élus municipaux du Québec ont utilisé les dépenses et la taxation afin d’inciter les électeurs à voter pour eux. Ensuite, je cherche à savoir si les électeurs ont effectivement favorisé l’élection du maire sortant qui a mis en œuvre un cycle électoral des dépenses et de la taxation. Un cycle électoral est présent si dans les deux années précédant une élection générale, en comparaison avec les deux premières années d’un mandat électif, les dépenses sont plus importantes ou le taux de taxation est plus faible. L’année au cours de laquelle se déroule une élection se nomme l’année électorale. L’année qui précède celle où aura lieu le scrutin se nomme l’année préélectorale. J’ai testé la présence d’un tel cycle dans les municipalités québécoises lors du mandat 2006-2009. J’ai ensuite testé son effet sur la réélection des maires sortants lors de l’élection de 2009. Fait intéressant, les résultats empiriques démontrent la présence d’un cycle électoral et aussi, un effet de ce cycle sur la réélection des maires sortants. Dans l’objectif de mieux comprendre ces résultats, je présente un cadre théorique original inspiré par le modèle du citoyen-candidat qui permet de prédire sous quelles conditions le cycle électoral aura un effet sur la réélection du candidat sortant. Ce cadre théorique met en relation la capacité de sanction de l’électeur médian avec les anticipations du politicien sortant à propos de cette même capacité de sanction. En premier lieu, je soutiens que le cycle électoral ne peut pas expliquer la réélection d’un candidat sortant lorsque l’électeur médian est aveuglé. Dans ce cas de figure, l’électeur médian n’est pas en mesure de distinguer les bénéfices qu’il tire de la présence d’un cycle électoral. Plus précisément, il ne fait pas le lien entre l’évolution de son bien-être et l’action du gouvernement. En second lieu, je soutiens que le cycle électoral favorise toujours la réélection du candidat sortant lorsque l’électeur médian est myope. Dans ces conditions, l’électeur médian est en mesure de percevoir les bénéfices qu’il retire d’un cycle électoral. Toutefois, il ne perçoit pas l’ensemble des coûts reliés aux comportements de l’élu sortant. L’illusion fiscale dont souffre l’électeur médian va l’amener à voter pour le sortant qui lui offre des bénéfices immédiats même si cela se fait au détriment de son bien-être futur. En troisième lieu, je soutiens que le cycle électoral favorise également la réélection du candidat sortant lorsque l’électeur médian est rationnel et que le politicien sortant met en œuvre un cycle électoral sans affecter négativement l’équilibre financier anticipé ou futur du gouvernement. Selon ce schéma, l’électeur médian rationnel est en mesure de percevoir à la fois les bénéfices et l’ensemble des coûts liés aux comportements de l’élu. Des bénéfices qui sont supérieurs aux coûts inciteront l’électeur médian à voter pour le sortant qui a mis en œuvre un cycle électoral. En quatrième lieu, je soutiens que le cycle électoral n’a pas d’effet sur la réélection pour un électeur médian rationnel lorsque le sortant affecte négativement l’équilibre financier du gouvernement. Dans ce cas de figure, les coûts annulent les bénéfices que peut tirer l’électeur d’un cycle électoral. Je propose un « indice des ressources disponibles pour s’informer » afin de mesurer la capacité de sanction de l’électeur médian dans les différentes municipalités du Québec. Je présente également une mesure du bilan financier des municipalités afin de déterminer les anticipations du sortant à propos de la capacité de sanction de l’électeur médian. Du point de vue empirique, je teste douze hypothèses qui seront pour la plupart au moins partiellement confirmées. Les quatre premières hypothèses concernent directement la présence d’un cycle électoral. Il sera démontré que les élus mettent bel et bien en œuvre un cycle électoral des dépenses et de la taxation, et ce, peu importe la taille de la municipalité. Plus précisément, mes résultats démontrent que 1) les dépenses ont augmenté fortement en année électorale et au contraire, ont diminué légèrement en année préélectorale, et ce, toujours en comparaison avec les deux premières années d’un mandat électif. 2) Le taux de taxation n’a pas significativement changé en année électorale, mais a diminué plus rapidement en année préélectorale. 3) Le cycle est plus important dans les villes de plus de 20 000 habitants. 4) Il existe une différence dans la direction et l’intensité du cycle électoral selon que le maire sortant a été élu, défait, élu sans opposition ou encore s’il n’a pas sollicité un autre mandat. À l’instar du comportement général découvert, le taux de taxation a diminué en année électorale seulement pour les maires sortants qui ont remporté une élection contestée en 2009. Les deux hypothèses subséquentes sont à propos de l’élection sans opposition du maire sortant. 5) Le cycle électoral des dépenses explique en partie la réélection sans opposition des maires sortants. Plus précisément, une augmentation de dépenses en année préélectorale favorise l’élection sans opposition des maires sortants. Ce résultat est montré statistiquement significatif à la fois par rapport au fait d’être contesté électoralement qu’à celui de se retirer de la course électorale. Ainsi, une augmentation des dépenses en année préélectorale diminue la probabilité que le sortant ait un opposant et celle de ne pas se représenter comme candidat. Ce comportement qui favorise la réélection sans opposition est différent du comportement moyen observé dans les municipalités québécoises. De plus, un changement dans les dépenses en année électorale n’a pas d’effet sur la réélection sans opposition. 6) Il en est de même pour un changement dans le taux de taxation en année électorale et préélectorale. Ces deux variations dans le taux de taxation ne sont pas statistiquement liées à l’élection sans opposition du maire sortant. Les deux hypothèses suivantes concernent l’élection d’un maire sortant lors d’un scrutin contesté. Dans ce contexte, le cycle électoral des dépenses et de la taxation a un effet sur le pourcentage de vote obtenu par le maire sortant. Il a également un effet sur sa probabilité de réélection. 7) Plus précisément, une diminution du taux de taxation en année électorale favorise la réélection du maire sortant. 8) Une diminution des dépenses en année préélectorale favorise également la réélection du maire sortant. Ce résultat significatif est une anomalie par rapport à l’hypothèse, mais correspond au comportement moyen découvert dans le changement des dépenses qui ont diminué significativement en année préélectorale. Toutefois, une augmentation des dépenses en année électorale et une diminution de la taxation en année préélectorale n’ont pas d’effet sur la réélection des maires sortants qui ont dû faire face à une opposition électorale alors qu’il s’agit là du comportement moyen découvert dans les municipalités québécoises. / Les quatre dernières hypothèses sont en lien avec le cadre théorique qui met en relation la capacité de sanction de l’électeur médian et les anticipations du politicien à propos de cette même capacité. Ce cadre théorique vise à spécifier sous quelles conditions le cycle électoral aura un effet sur les résultats de l’élection. Les hypothèses inférées de ce cadre théorique seront entièrement confirmées empiriquement. En effet, 9) les tests empiriques montrent que le cycle électoral est sans effet sur la réélection du maire sortant dans les municipalités qui obtiennent un score de zéro sur l’indice des ressources disponibles pour s’informer. 10) Le cycle électoral des dépenses et de la taxation a un effet sur la réélection des maires sortants pour les municipalités ayant obtenu un seul point sur l’indice des ressources disponibles pour s‘informer. 11) Le cycle électoral de la taxation a un effet sur la réélection pour les municipalités ayant obtenu deux points ou plus sur l’indice des ressources disponibles pour s’informer et ayant présenté un bilan financier positif au cours du mandat 2006-2009. 12) Le cycle électoral est sans effet sur la réélection pour les municipalités ayant obtenu deux points ou plus sur l’indice des ressources disponibles pour s’informer et ayant présenté un bilan financier négatif au cours du mandat 2006-2009.
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La rhétorique des institutions européennes: le débat sur les perspectives financières 2007-2013 / Rhetoric in the European institutions: the debate on the financial perspectives 2007-2013Paparouni, Evgenia 22 November 2013 (has links)
Abstract (version française suit)<p>Although the EU is a privileged point of focus for political science studies, its discursive activity has not received all the attention it deserves. This corpus analysis adopts a descriptive approach, based on the Neo-Aristotelian trend in argumentation theory, by using both analytical categories of classical rhetoric and (emic or etic) categories that belong to the conceptualization of the debate entertained by its own participants. The corpus consists of public interventions by representatives of the three main EU Institutions (Commission, European Council and Parliament). The speeches were pronounced between June and December 2005. Since it is discussed every seven years, the topic of the Financial Perspectives offers the possibility of making diachronic comparisons; it also allows identifying values, projects and means of the European construction at a rhetorical level. The last six months of 2005 followed two significant events: the conflicting attitudes of European Governments regarding the Iraq war and the rejection of the Constitutional Treaty by referendums.<p>In the absence of any other metaphysical or natural foundation, the technocratic enterprise provides the European project with a rational and secular justification that is not always assumed as such, though, by the presidents of the Commission. The conceptual metaphors stemming from the preambles to the treaties convey the idea that European integration will be achieved by triggering a gradual process that should lead to the realization of an ultimate aim.<p>From a rhetorical point of view, the Financial Perspectives are in need of legitimacy. In 2005, the rhetorical invocation of dates/milestones, abundantly used by former presidents of the Commission, does not seem to work anymore. Both the requirement of unanimity in the legislative procedure and the habitus of European deliberation make it necessary to find an agreement; this consequently promotes “consensus” as a meta-communicational argument. The notion of a “consensus” runs against such theoretical (epistemological) and pragmatic objections that it proves imperious to wonder about its origin and roots. One should take into account not only scholarly conceptions of “consensus” (Habermas, the Deliberative Democracy movement), but also naïve and popular visions of it.<p>The EU Institutions are aware of the difficulty they meet in awakening citizens’ interest, and they have developed their Communication Policy in order to give themselves the means to overcome this obstacle. A systematic reflection on their strategy should take into account the divergent opinions of Moravscik and Hix, as well as the possibility of grounding the EU project anew on a revival of ancient homonoïa.<p>DISCLAIMER. The content of this thesis represents solely the views of its author and cannot in any circumstances be regarded as the official position of the European Commission.<p><p><p><p><p><p><p>Résumé<p>Quoique l’Union Européenne (UE) soit un objet de prédilection pour les politologues, son activité discursive n’a pas reçu toute l’attention méritée.<p>La thèse offre une analyse de corpus effectuée sur base d’une grille de lecture incluant des catégories rhétoriques étiques et émiques. Elle adopte une approche descriptive puisée dans le versant néo-aristotélicien de l’étude de l’argumentation. Le corpus a été constitué d’interventions publiques tenues par les représentants des trois principales Institutions Européennes (Commission, Conseil Européen, Parlement Européen) entre juin et décembre 2005. Le sujet des Perspectives Financières, débattu à intervalles réguliers, permet des comparaisons diachroniques ;il permet aussi de contraster les valeurs, les projets et les moyens de la construction européenne. La conjoncture des six derniers mois de 2005 présente la particularité supplémentaire que le projet de Traité Constitutionnel venait d’être rejeté et que les gouvernements européens s’étaient auparavant divisés sur l’intervention en Irak.<p>En l’absence d’un fondement métaphysique ou naturel, l’entreprise technocratique fournit au projet politique européen une justification rationnelle et laïcisée, même si elle n’est pas assumée explicitement en tant que telle par tous les présidents de la Commission. Les métaphores conceptuelles mobilisées dans les préambules des traités traduisent le fait que l’unification européenne devrait s’accomplir à la fois par l’entremise de réalisations progressives et à travers la poursuite d’un objectif lointain.<p>Sur le plan rhétorique, les Perspectives Financières sont en manque d’une légitimité emblématique. La clause des rendez-vous, des étapes cruciales, abondamment utilisée dans le passé par les présidents de la Commission, cesse de fonctionner en 2005. La nécessité d’un accord, issue tant de la lettre de la procédure législative par unanimité que de la coutume des délibérations, est devenue matière à un argument méta-communicationnel qui en est arrivé à englober toute circonstance susceptible de faciliter le « consensus ». Cette dernière notion soulève des réticences théoriques (épistémologiques) et pragmatiques qui imposent de s’interroger sur son origine. La problématisation que nous avons opérée tient compte non seulement des conceptions savantes du « consensus » (Habermas, courant de la Démocratie Délibérative), mais aussi de ses variantes populaires ou vulgarisées.<p>Les Institutions Européennes sont conscientes de la difficulté qu’il y a à motiver l’intérêt citoyen, et elles ont voulu, à travers leur Politique de Communication, se donner les moyens de dépasser cet obstacle. La thèse mène, à ce propos, une réflexion plus générale qui tient compte des avis opposés de Moravcsik et Hix, et d’une éventuelle refondation dans l’homonoïa de la rhétorique classique.<p>DISCLAIMER. Le contenu de cette thèse représente le point de vue de son seul auteur et ne peut en aucune circonstance être considéré comme la position officielle de la Commission Européenne. <p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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