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Désir et volonté selon l'Avicenne Latin / Will and Desire in the Latin AvicennaJouanneau, Anne-Sophie 16 November 2018 (has links)
L'Avicenne latin constitue un corpus de textes philosophiques et médicaux disponible en Occident à partir de la fin du XIIe siècle. Le « Liber de anima » (la Psychologie) et le » Liber de philosophia prima » (la Métaphysique) transmettent notamment aux Latins les doctrines originales du philosophe Ibn Sîna qu'influencent à la fois l'aristotélisme et le néoplatonisme. Si la réception d'Avicenne dans le domaine noétique ou concernant le cadre émanatiste a été étudiée, plus rares sont les travaux qui renseignent sur les notions de volonté et de désir, supposées relever de la philosophie pratique. La volonté est-elle une espèce de désir ? Pourquoi les traducteurs du Liber de anima, font apparaître un concept de volonté qui n'est pas dans l'original arabe? Volonté et désir peuvent-ils être dès lors être identifiés ? La définition de la volonté divine comme exempte de désir incite au contraire à distinguer les deux notions. Toutefois notre travail montre que, pour les êtres possibles, ce n'est pas tant une distinction du désir et de la volonté qu'Avicenne fonde, mais une composition de ces deux concepts, étayée par les doctrines de son ontologie. Ainsi ce n'est pas dans le champ éthique que le désir et la volonté acquièrent le statut de concepts, mais bien dans celui métaphysique. Ces définitions constituent ainsi de nouvelles données pour documenter les grandes interrogations éthiques des médiévaux latins comme le libre arbitre, ou le déterminisme. / The Avicenna Latinus is a corpus of philosophical and medical texts available in the West from the end of the 12th Century. The “Liber de anima” and the “Philosophia prima” transmit Ibn Sînâ's original doctrines which are influenced both by Aristotelism and Neoplanism. Whereas Avicenna's reception is well documented in the fields of noelics or related to the emanastic scheme for example, less studies have been dedicated to the notions of will and desire, which are supposed to belong to practical philosophy. ls the will a species of desire? Why do the Latin translators have introduced the concept of will which is absent from the Arabic text? Should will and desire be identified? The definition of divine will, as free from any desire, leads therefore to distinguish between the two. But we show that as far as possible beings are concerned, desire should not be distinguished from will but is composed with will. This composition is grounded on avicennian ontological doctrines. Thus, it is not in the ethical field but in the metaphysical one that desire and will are thought as concepts by Avicenna. These definitions constitute new information which are useful to study the Latin medieval important questions about free will or determinism.
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Les contre-exemples de Frankfurt ratent leur cible : un nouveau heaume pour le principe des possibilités alternativesChevarie-Cossette, Simon-Pierre 06 1900 (has links)
Les contre-exemples de Frankfurt sont inoffensifs contre l’argument de la conséquence (consequence argument), l’argument qui, à partir du principe des possibilités alternatives et du déterminisme, montre que nous ne pouvons être tenus moralement responsables de nos actions. En effet, ils sont formulés soit dans un cadre déterministe, soit dans un cadre indéterministe. S’ils sont formulés dans un cadre indéterministe, ils sont inoffensifs parce qu’ils contreviennent à un principe méthodologique que nous défendons : le principe de non-négation des prémisses (PNNP). En fait, nous montrons que pour tout argument donné, il est proscrit de supposer la négation d’une prémisse afin de réfuter une autre prémisse à moins que l’attaque réussisse à réfuter les deux prémisses en question. Or, d’une part, les contre-exemples de Frankfurt indéterministes supposent explicitement qu’une prémisse de l’argument de la conséquence – le déterminisme est vrai – est fausse; et d’autre part, ils ne peuvent pas nous donner de raisons de croire en l’indéterminisme, ce que nous montrons grâce à des considérations sur la transmission de la justification. Construire des contre-exemples de Frankfurt indéterministes est donc incorrect pour des raisons méthodologiques et logiques. S’ils sont formulés dans un cadre déterministe, les contre-exemples de Frankfurt font face à une autre accusation d’entorse argumentative, présentée dans la défense du dilemme (Dilemma Defence) de Kane-Ginet-Widerker : celle de la pétition de principe. Nous inspectons et nuançons cette accusation, mais concluons qu’elle tient puisque les contre-exemples de Frankfurt déterministes supposent au final une analyse des agents contrefactuels dans les mondes déterministes et de la relation « rendre inévitable » que ne peuvent endosser ni les incompatibilistes de la marge de manœuvre (leeway incompatibilists), ni les incompatibilistes de la source (source incompatibilists) ni non plus les semicompatibilistes. Conséquemment, les contre-exemples de Frankfurt ne peuvent plus soutenir la forme de compatibilisme à laquelle ils ont donné naissance. L’incompatibilisme de la source ne peut plus être préféré à l’incompatibilisme de la marge de manœuvre ni non plus rejeter toute participation des possibilités alternatives dans l’explication de la responsabilité morale sur cette seule base. / Frankfurt-type examples are inoffensive against the Consequence argument, which purports to show that from both the principle of alternative possibilities and determinism, we can deduce that we are not morally responsible for our actions. Indeed, they require either a deterministic context or an indeterministic one. If they require indeterminism, they are harmless because they violate a methodological principle that we defend: the no-premise-negation principle (PNNP). In fact, we show that for each given argument, we cannot legitimately suppose the negation of a premise in order to refute another, unless the attack succeeds to refute both premises. Yet, on the one hand, indeterministic Frankfurt-type examples explicitly suppose that a premise of the Consequence argument – determinism holds – is false; and on the other hand, Frankfurt-type examples do not give us reasons to reject determinism, which we show with considerations on the transmission of justification. To build indeterministic Frankfurt scenarios is therefore incorrect for methodological and logical reasons. If they require determinism, Frankfurt-type examples are facing a different, yet very serious, argumentative accusation (presented in the Kane-Ginet-Widerker famous Dilemma defence): begging the question. We inspect and qualify this accusation. However, we ultimately claim that it still holds because a deterministic Frankfurt-type example supposes an analysis of the role of counterfactual agents and of the relation “render inevitable” in deterministic worlds that is acceptable neither for a leeway incompatibilist, a source incompatibilist or a semicompatibilist. Thus, Frankfurt-type examples no longer successfully support the form of compatibilism they contributed to give birth to. Also, source incompatibilism may not be preferred to leeway incompatibilism, nor reject all use of alternative possibilities in the explanation of moral responsibility on the sole basis of Frankfurt scenarios.
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Métaéthique de la croyance : une défense pragmatiste de la responsabilité et de l’autonomie mentaleMontplaisir, Samuel 08 1900 (has links)
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