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L'improvisation dans la création collective québécoise : trois troupes par elles-mêmesCadieux, Alexandre January 2009 (has links) (PDF)
Le présent mémoire regroupe trois portraits de troupes de théâtre québécoises liées au mouvement de la création collective des années 1960 et 1970. Le Grand Cirque Ordinaire, le Théâtre Euh ! et le Théâtre expérimental de Montréal illustrent, dans leurs orientations spécifiques, différentes tendances de ce phénomène aux confluents des nombreux bouleversements sociopolitiques et culturels propres à leur époque. Nous nous sommes principalement intéressé aux discours « parathéâtraux » de chacune de ces troupes, c'est-à-dire à leurs prises de parole livrées en marge de leurs activités de création. Pour chaque troupe, nous avons constitué un corpus de différents documents (entrevues, articles, manifestes) où les membres du GCO, du Euh! et du TEM, de façon individuelle ou collective, s'expriment sur leur propre parcours ou affichent leurs positions sur différents aspects du milieu théâtral québécois. La masse protéiforme que constitue cette documentation, bien que parfois difficile à analyser, est également indicielle de la multitude des approches de la création dans le mouvement de la création collective. Le choix de cette démarche trouve sa justification dans deux caractéristiques importantes du contexte théâtral québécois de cette époque: la grande popularité de l'improvisation dans le processus créateur et la prolifération des prises de parole des praticiens dans différentes publications. Le milieu théâtral reflète en ce sens de nombreux aspects de la société post-Révolution tranquille, où bon nombre de Québécois s'évertuent à créer, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, de nouvelles structures politiques, sociales et culturelles tout en développant, à travers une panoplie de nouvelles tribunes, les discours qui sous-tendent ces réformes. Chaque troupe fait l'objet d'un chapitre divisé comme suit: un historique retraçant les principales productions et les événements marquants du parcours du collectif ; une description des différents documents constituant le corpus étudié ; une analyse du discours global de la troupe où nous tentons de cerner à la fois la nature du projet initial, les principales lignes de force du parcours et les possibles raisons conduisant à la séparation du collectif. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Création collective, Théâtre québécois, Improvisation, Années 1970.
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Le cortège rêvé : événementialité, éphémérité et spontanéitéCaron, Isabelle January 2009 (has links) (PDF)
Par temps gris, une performance. Une manifestation artistique spontanée et éphémère. Un rêve dadaïste poussiéreux qui marie la tragédie et la comédie, le carnaval et la marche funèbre. Un rituel onirique, ayant pris vie grâce à la collaboration d'artistes indispensables au parachèvement de ce projet collectif d'esthétique surréaliste. Il s'agit du cortège d'une fanfare sur un parcours de 3 km, d'une durée de 2 heures 45 minutes, qui a eu pour scène et décor des rues des quartiers Mile End et Outremont à Montréal le 17 mai 2009. Ce projet de cortège, qui amorça son périple dans mon atelier d'artiste, prend racine dans l'un de mes souvenirs d'enfance les plus lointains... Celui d'un rêve. Ce mémoire de recherche-création a pour objet la concrétisation (au grand jour) d'un rêve (nocturne) par l'entremise d'une performance artistique issue de la création collective qui a pris la forme expérimentale de la fanfare urbaine. Musiciens, comédiens et archivistes de cet évènement volatile ont été déployés dans les rues pour donner vie à cette procession, incarnation du rêve et de la création. L'univers mythique de la Grèce antique, la pensée des surréalistes, le rêve comme catalyse de la création, les cycles de la neurobiologie du sommeil ainsi que l'art contextuel et la performance ont été explorés afin de donner corps à cette création. La marche et le geste comme acte de création, la ville comme lieu où se déploie l'oeuvre, la spontanéité engendrée par la performance et l'éphémérité liée à celle-ci, constituent quelques-unes des propriétés intrinsèques du Cortège Rêvé.
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Réalisation d'un cours universitaire multicycle basé sur une approche de cocréation artistique interdisciplinaire : perception des étudiants envers cette expérience d'apprentissage et ses retombées sur leur engagementRieppi, Thomas 20 September 2023 (has links)
L'enseignement des arts au niveau universitaire est traditionnellement organisé par discipline afin de faciliter la formation d'artistes spécialistes pour chaque forme d'arts (Detels, 2000). Bien que cette spécialisation ait amené au développement d'artistes dotés d'une haute expertise, elle ne répondrait pas suffisamment aux pratiques et aux exigences actuelles du milieu professionnel, lesquelles se veulent de plus en plus portées sur la création et la collaboration entre plusieurs disciplines (Richard et al., 2015; Snook et Brown, 2017). En outre, la nouvelle génération d'apprenants accorde un grand intérêt aux pratiques qui favorisent un apprentissage moins formel de l'art (Cayari, 2014; 2015). C'est notamment les cas pour celles qui leur permettent de mélanger des disciplines (Richard et al., 2015) et d'utiliser des technologies (O'Neill, 2012), car elles seraient plus connectées avec le monde dans lequel ils vivent (Jenkins, 2009). Ce projet de recherche vise à décrire la manière dont des étudiants inscrits à des programmes universitaires en arts ont perçu une formation artistique reçue dans le cadre d'un cours multicycle les ayant invités à travailler en collaboration à l'aide d'une approche de cocréation interdisciplinaire lors de la session d'automne 2019. À cette fin, nous avons réuni un échantillon de dix-huit étudiants inscrits à un programme de premier ou de deuxième cycle universitaire en art visuel, en musique ou en théâtre à l'Université Laval. L'activité de recherche connectée à ce nouveau cours a permis de récolter et d'analyser diverses données pour mieux comprendre les retombées de ce cours sur leur formation universitaire d'artiste. Dans le but de documenter l'expérience vécue par les étudiants dans le cadre du cours, nous avons utilisé les journaux de bord qu'ils devaient remplir après chaque séance. De plus, à la suite de la dernière séance de cours, nous avons utilisé un questionnaire pour identifier les facteurs qui ont influencé positivement ou qui ont limité leur engagement envers l'approche de cocréation interdisciplinaire que nous leur avons proposée durant le semestre. Enfin, nous avons réalisé une entrevue de groupe semi-dirigée afin de valider notre interprétation de la perception des étudiants sur la pertinence de réaliser des échanges interdisciplinaires au sein d'une formation universitaire et pour faire émerger des pistes d'améliorations pédagogiques à intégrer au plan de cours. Les résultats du projet révèlent l'importance de favoriser l'intégration de pratiques qui rassemblent plusieurs disciplines durant la formation artistique et pédagogique au niveau des études supérieures. En effet, une adaptation du contenu des programmes actuels en arts avec davantage d'aspects liés à la collaboration entre les disciplines aurait pour effet de mieux connecter le contenu des formations universitaires avec le milieu de la création artistique actuelle. De plus, ce rapprochement permettrait aux étudiants de développer et de maîtriser des outils théoriques et pratiques pour atteindre de façon plus efficace la professionnalisation à leur sortie des études. La description de l'expérience vécue par les étudiants montre que l'utilisation d'activités d'exploration en groupe est idéale pour les introduire à une approche de cocréation interdisciplinaire. Les résultats mettent également en lumière que les étudiants ont parfois de la difficulté à collaborer lorsqu'on leur demande de réaliser un important objectif comme la cocréation d'une présentation finale. Les résultats liés au questionnaire sur l'engagement révèlent que la valeur liée aux activités et l'apprentissage actif ont été des vecteurs favorables pour soutenir l'engagement des étudiants. Plus précisément, l'intérêt et l'importance que les étudiants ont accordés à l'approche de cocréation interdisciplinaire et la réalisation d'activités variées, la prise d'initiatives et les responsabilités que les étudiants se sont données ont été des sources importantes d'engagement. À l'opposé, les sentiments de compétence et d'immersion ont pu limiter l'engagement et même les apprentissages des étudiants, car ces derniers manquaient d'expériences préalables envers ce type d'approche pour pouvoir satisfaire pleinement ces besoins. / Art education at university level has traditionally been organized by discipline to produce artists who specialize in different art forms (Detels, 2000). While this specialization has led to the development of a high level of expertise, it is no longer sufficiently connected to current professional practice and demands that are increasingly focused on creation and collaboration across multiple disciplines (Richard & al., 2015; Snook & Brown, 2017). In addition, young learners show a great interest in practices based on less formal approaches to teaching and learning arts (Cayari, 2014; 2015). They are especially interested in approaches that allow them to mix disciplines (Richard et al., 2015) and use technologies (O'Neill, 2012), which would be more connected to the world where they live (Jenkins, 2009). The purpose of this research project is to describe how students enrolled in university art programs perceive the integration of an interdisciplinary co-creative approach. To conduct this study, we gathered a sample of 18 participants studying in undergraduate or graduate programs in visual arts, music, and theater at Laval University. In the fall 2019 semester, they participated in the before-mentioned arts course. Data were first collected through a journal that participants completed after each session to document their experience in the course. Following the final course semester, we administered a survey to identify factors that positively influenced or limited participants' engagement with the interdisciplinary co-creation approach. Finally, we conducted a semi-structured group interview to validate our interpretation of students' perceptions regarding the relevance of interdisciplinary approaches in university education and to identify pedagogical improvements to be integrated into the course plan. Results indicate the importance of encouraging the integration of practices that bring together several disciplines during artistic and pedagogical training at both undergraduate and graduate levels. Indeed, adapting the curriculum of current art programs to incorporate more collaboration between disciplines would connect the content of university training with the current creative arts milieu. Furthermore, it provides students with more theoretical and practical tools to achieve professionalization more effectively after graduation. The description of the students' experience shows us that the use of group exploration activities is an ideal tool to introduce an interdisciplinary co-creation approach. Results also reveal that students have difficulty to collaborate when asked to accomplish a major goal such as co-creating a final presentation. Analyses related to the engagement survey show that the activity value factor and the active learning factor were favorable vectors to support student engagement, especially concerning the interest and the importance that students place on the interdisciplinary co-creation approach. Additionally, the completion of a set of varied activities, the possibility of taking initiatives, and the responsibilities that students gave themselves were important sources of engagement. In contrast, the sense of competence and immersion may have limited student engagement and even learning, due to participants little prior experience with this kind of approach and collaborative work to fully meet these needs.
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L'improvisation collective libre : de l'exigence de coordination à la recherche de points focaux. : cadre théorique. Analyses. Expérimentations.Canonne, Clément 22 November 2010 (has links) (PDF)
On s'intéresse ici à une classe particulière de phénomènes musicaux improvisés : ceux qui réunissent au moins deux musiciens improvisant simultanément et librement. Les musiciens placés dans cette situation doivent affronter un problème particulier : il n'y a aucun ensemble intersubjectif de données musicales (voire extra-musicales) qui vienne contrôler non seulement le devenir formel de l'improvisation (inter-détermination horizontale) mais encore la coexistence concurrente des différents discours improvisés (inter-détermination verticale).A partir de là, il s'agit de montrer que l'on peut penser l'improvisation collective libre, en tant qu'elle est une situation interactive, stratégique et collaborative, sous la catégorie générique du problème de coordination.Cette appartenance étant posée, la question est ensuite envisagée sous différents angles. Dans la première partie, la théorie des jeux, en particulier la théorie des points focaux, est mobilisée pour déterminer les heuristiques cognitives qui seront utilisées par les improvisateurs pour parvenir effectivement à se coordonner. On montre dans la deuxième partie la place centrale qu'occupe l'idée de coordination dans la dynamique et la gestion formelle d'une improvisation collective libre. Le cadre théorique est finalement confronté à deux types de données empiriques : des analyses d'extraits du festival Company Week, organisé par le guitariste Derek Bailey, dans la troisième partie ; et les résultats de cinq proto-expérimentations menées auprès de musiciens issus de la Norwegian Academy of Music et du CNSMD de Lyon, dans la quatrième partie.
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L'art qui relie, un modèle de pratique artistique avec la communauté : principes et actesTremblay, Joëlle 03 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche vise la modélisation d'une pratique artistique avec des communautés, la saisie des principes et des actes qui l'animent. La modélisation se rapporte de façon plus spécifique aux dynamiques des fonctionnements reliant façons d'être et méthodes de travail. Méthodologiquement la construction du modèle a profité de la conjugaison des perspectives heuristique et systémique, l'heuristique favorisant des allers-retours entre l'expérience et la réflexion; la systémique permettant la saisie de complexités organisées. La pratique artistique modélisée s'étale sur trente ans : le savoir s'est donc élaboré à partir d'une solide expérience de terrain. La recherche s'inscrit dans une perspective où la pratique est considérée comme lieu privilégié de développement de connaissances. La construction du modèle s'appuie sur des repères théoriques permettant d'éclairer la pratique et la forme des liens qui l'imprègnent, à partir de points de vue touchant à la fois à l'esthétique (Ardenne, Bourriaud, Nancy), à la sociologie (Godbout, Bolle de Bal), à l'éducation (Dewey, Freire), à la philosophie (Arendt), à la psychanalyse (Winnicot) et à la théologie (Basset). Les résultats de la recherche donnent à voir un portrait de la pratique d'abord à travers l'exposition qui en témoigne et ensuite à travers les principes qui orientent la construction de « l'Œuvre-édifice » dans le « grand chantier » de l'art qui relie; ce portrait est également posé à travers les sept actes représentant les fonctionnements essentiels de la pratique modélisée : quatre actes de conception où se définissent les liens qui se tissent entre la communauté et l'artiste et trois actes de réalisation éclairés par les concepts de jeu (Winnicott), de joie (Basset) et de don (Godbout).
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Reliance, art communautaire, arts actuels, pratique participative, contexte, démocratie culturelle, hétérotopie, création collective, modélisation, pédagogie, jeu, joie, don
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Espace virtuel de construction collectiveRobertson-Dufour, Alexandre 04 1900 (has links) (PDF)
Le présent document présente un projet d'espace virtuel de construction collective sur internet. Débuté il y a maintenant six ans, le contexte social et technologique web qui a servi de base à la conception et la production de ce projet était alors très différent. La montée fulgurante des réseaux sociaux n'avait pas encore commencé et le web social en était encore à ses débuts. Ce projet tire donc ses racines des débuts de l'ascension des réseaux sociaux. S'appuyant sur les principes de cyberculture et de communautés virtuelles, cet espace virtuel cherchait à appuyer le développement d'une démarche artistique virtuelle et collective en permettant aux utilisateurs de construire ensemble des espaces tridimensionnels. Fournissant une interface interactive à l'intérieur d'une page internet, l'application projetée se voulait ouverte à tous et évolutive. C'était les utilisateurs qui en fournissaient le contenu. L'application ne fournissait que les outils de construction afin de bâtir les espaces : objets géométriques, lumières, matériaux, etc. Les utilisateurs travaillaient donc collectivement afin de créer les espaces selon des thématiques qu'ils définissaient eux-mêmes : thématique précise, portfolio, espaces artistiques divers, etc. D'un point de vue pratique, le projet était d'une ampleur démesurée par rapport aux ressources disponibles à la production. La complexité technique du projet ainsi que les limites de ressources ont grandement contribué à réduire l'étendue du projet, le limitant à un prototype fonctionnel. Ces derniers éléments ont également limité l'analyse du prototype dans un contexte d'interaction entre les différents utilisateurs. La phase de test a été effectuée principalement par ceux qui ont contribué à la création du projet, limitant de ce fait les données quant à l'efficacité du système dans la création d'une démarche artistique virtuelle et collective. Le projet se résume donc à un prototype fonctionnel ayant permis d'acquérir des connaissances considérables dans l'univers des réseaux sociaux.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : communauté virtuelle, espace virtuel, construction collective, réseaux sociaux, internet.
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L'improvisation collective libre : de l'exigence de coordination à la recherche de points focaux. : cadre théorique. Analyses. Expérimentations. / Collective free improvisation : From coordination's requirements to the finding of focal points. : Theorical framework, analysis, experimentations.Canonne, Clément 22 November 2010 (has links)
On s'intéresse ici à une classe particulière de phénomènes musicaux improvisés : ceux qui réunissent au moins deux musiciens improvisant simultanément et librement. Les musiciens placés dans cette situation doivent affronter un problème particulier : il n'y a aucun ensemble intersubjectif de données musicales (voire extra-musicales) qui vienne contrôler non seulement le devenir formel de l'improvisation (inter-détermination horizontale) mais encore la coexistence concurrente des différents discours improvisés (inter-détermination verticale).A partir de là, il s'agit de montrer que l'on peut penser l'improvisation collective libre, en tant qu'elle est une situation interactive, stratégique et collaborative, sous la catégorie générique du problème de coordination.Cette appartenance étant posée, la question est ensuite envisagée sous différents angles. Dans la première partie, la théorie des jeux, en particulier la théorie des points focaux, est mobilisée pour déterminer les heuristiques cognitives qui seront utilisées par les improvisateurs pour parvenir effectivement à se coordonner. On montre dans la deuxième partie la place centrale qu'occupe l'idée de coordination dans la dynamique et la gestion formelle d'une improvisation collective libre. Le cadre théorique est finalement confronté à deux types de données empiriques : des analyses d'extraits du festival Company Week, organisé par le guitariste Derek Bailey, dans la troisième partie ; et les résultats de cinq proto-expérimentations menées auprès de musiciens issus de la Norwegian Academy of Music et du CNSMD de Lyon, dans la quatrième partie. / This thesis deals with a specific class of musically improvised phenomenons : the one's that are produced by at least two musicians in simultaneous and open improvisation. Musicians in this situation face a specific challenge : the lack of common mmusical (or non-musical) set of imputs which can shape the formal process of the improvisation (horizontal indeterminacy) or assure the mutual coexistence of the improvised discourses (vertical indeterminacy).In the following, we postulate that collective free improvisation, as an interactive, strategic and collaborative situation, falls under the generic category of coordination problems.Having established this point, we consider the question from different perspectives. In the first part, game theory, or to be more precise, focal points theory, is used to determine the cognitive heuristics which help musicians in the coordination task. Then we show in the second part that the very idea of coordination is central to the formal dynamics of collective free improvisation. This theorical framework is finally completed by two kinds of empirical data : the analysis of Company Week's excerpts, a festival founded by guitarist Derek Bailey, in the third part ; and the results of five proto-experimentations conducted with musicians from both the Norwegian Academy and Lyon's CNSMD, in the fourth part.
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Les œuvres transformatives à l'épreuve du droit d'auteurBillard, Melany 11 March 2020 (has links)
Les œuvres transformatives sont celles qui empruntent à une œuvre première et apportent à leur tour une création originale lui conférant une protection par le droit d’auteur. Elles évoquent une adaptation au cinéma, une compilation de musique, une traduction d’un livre... Puis s’est développé le web 2.0, offrant de nouveaux de moyens de création, de communication. Les pratiques transformatives se sont alors diversifiées, multipliées : on parle dorénavant de remix, de mash-up, de sampling. Le régime propre aux œuvres transformatives se complexifie, pour deux raisons principales. Tout d’abord, de nouveaux acteurs, tels que les utilisateurs et les intermédiaires, doivent être pris en compte par la loi. L’œuvre composite a été défini par la loi de 1957 dans un contexte où l’emprunt créatif était principalement réservé aux professionnels. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, chacun est libre de reprendre, transformer puis partager des contenus sur internet. On parle de « créations-amateurs ». Ensuite, les œuvres transformatives représentent, depuis longtemps, un lieu de conflit de droit. D’un côté, le droit exclusif détenu par l’auteur de l’œuvre première, de l’autre, la protection de l’œuvre composite par le droit d’auteur, justifiée au nom de la liberté d’expression. Le juge s’efforce donc de trouver un juste équilibre entre droit d’auteur et liberté d’expression, notamment par le mécanisme des exceptions. Seulement, la révolution numérique a rendu les contours de ces exceptions floues, si bien que le régime ne semble plus adapté aux créations numériques. Doit-on adapter les dispositions actuelles aux nouvelles pratiques transformatives ? Doit-on consacrer une nouvelle exception, en s’inspirant des enseignements du droit comparé ? La question de la réception des œuvres transformatives mérite alors d’être éclairée, en raison de la dimension mondiale du phénomène largement favorisée par le numérique, reflétant ainsi une problématique générale à laquelle est confrontée aujourd’hui le droit d’auteur.
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Intervention en écriture créative partagée auprès d'un enfant ayant une surditéTrépanier, Alexina 25 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 9 novembre 2023) / Les apprentis qui s'engagent dans le développement de leurs habiletés scripturales doivent mobiliser simultanément de très nombreuses connaissances liées notamment aux caractéristiques du genre de texte à écrire et à la syntaxe, et cela peut s'avérer complexe pour eux. Si c'est le cas pour un enfant tout-venant, ce l'est d'autant plus pour un enfant qui vit avec une surdité et qui peut avoir développé un retard de langage. En effet, un tel retard peut entrainer des difficultés dans l'apprentissage de l'écrit puisque celui-ci repose entre autres sur les connaissances élaborées à l'oral. Néanmoins, il est possible d'escompter qu'une intervention appropriée s'inscrivant dans une perspective développementale où le réel niveau de l'enfant est constamment situé et pris en compte peut favoriser le développement des compétences en écriture de l'enfant vivant avec une surdité. C'est dans ce contexte que s'inscrit la présente étude de cas qui vise à expérimenter une approche, d'écriture créative partagée (Sirois, 2022 ; Sirois et al., 2021 ; Sirois et al., accepté ; Sirois et al. 2012), auprès d'une élève du primaire vivant avec une surdité afin de la soutenir dans son apprentissage de l'écrit. Au quotidien, cette approche a été déployée auprès d'une élève âgée de 10 ans, scolarisée dans une approche oraliste, qui a mis de l'avant sa créativité, son imaginaire et ses représentations dans une démarche de coconstruction de récits avec l'étudiante-chercheure. Les interventions réalisées par l'étudiante chercheure ont été analysées sous l'angle de l'étayage apporté, plus particulièrement en ce qui concerne la macrostructure et la cohérence du texte ainsi que la syntaxe, et elles ont fait ressortir l'importance du soutien dans la zone de proche développement de l'élève prenant la forme de discussions, de questionnements et de propositions dans la planification et la mise à l'écrit du texte. Afin d'analyser le cheminement de l'élève dans l'apprentissage de l'écriture, des textes ont été produits sans soutien au début et à la fin de l'expérimentation. Au terme de l'intervention en écriture créative partagée, l'analyse de la production finale a mis en lumière la progression de l'enfant qui a réalisé un récit plus élaboré et cohérent, et contenant des phrases plus complexes que dans les productions initiales. L'approche expérimentée a donc été bénéfique au développement de la structuration du récit et de la syntaxe à l'écrit chez cette enfant. / Apprentices who engage in the development of their scriptural skills must simultaneously mobilize a significant amount of knowledge related in particular to the characteristics of the type of text to be written and to syntax. If this is the case for a young child, it is even more for a child who lives with deafness and who may have developed a language delay. Indeed, such a delay can lead to difficulties in learning to write since it is based, among other things, on knowledge of oral language. Nevertheless, it is possible to expect that an appropriate intervention, part of a developmental perspective where the real level of the child is constantly located and considered, can promote the development of writing skills of the child living with deafness. It is in this context that this case study fits, which aims to experiment shared creative writing (Sirois, 2022; Sirois et al., 2021; Sirois et al., accepted; Sirois et al. 2012) with an elementary school student living with deafness to support her learning of writing. Daily, this approach has been deployed with the student, putting her creativity, her imagination and her representations forward in a process of co-construction of texts with the undergraduate researcher. The interventions deployed by the undergraduate researcher were analyzed from the perspective of the support provided, more particularly about the macrostructure and the coherence of the text as well as the syntax, and they highlighted the importance of support in the zone of proximal development of the student in the form of discussions, questions and proposals in the planning and writing of the text. In order to analyze the progress of the student in writing, texts were produced at the beginning and at the end of the experiment. After three months of interventions in shared creative writing, the final production highlights the progress of the child who has produced a more elaborate and coherent story, and containing more complex sentences than in the initial productions. The experimented approach seems to have been beneficial in the development of the story's structure and syntax in writing for the child living with deafness.
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Les œuvres d'art participatif en propriété littéraire et artistiqueLaumelais, Manon 25 April 2018 (has links)
Les œuvres d’art participatives remettent en cause le triptyque traditionnel d’un auteur- d’une œuvre – et d’un public spectateur qui constitue le socle du droit d’auteur. Difficilement classifiables en raison de leur immatérialité, elles soulèvent de nombreuses questions de droit d’auteur, car aussi bien l’artiste que le public participent à la création. Pour autant, une économie du participatif se fait naissante, et requière des statuts clairs pour se développer. Cette recherche envisage les possibles protections par la propriété intellectuelle de cette forme artistique, en proposant au préalable une définition et classification des différents degrés de relation entre une œuvre et son public. Il s’agit de proposer un régime juridique à ces œuvres particulières en convoquant le droit d’auteur et les droits voisins, et en prenant appuis sur des écrits artistiques, philosophiques, et politiques.
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