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Approche multidimensionnelle du confort dans les lieux publics / Multidimensional approach to comfort in public places

Andrade-Charvet, Alejandra 25 November 2016 (has links)
La problématique exposée ici suggère un rapprochement entre la théorie du confort et les sciences de l’habiter, en supposant que le confort est l’une des composantes (non exclusive) de l’habitabilité des lieux publics et que sa construction est liée à l’acte d’habiter. Considérant que le confort est à la fois construit et pratiqué par ceux qui habitent les lieux publics, nous avons proposé une approche du confort multidimensionnelle et située. Notre analyse du confort dans les lieux publics est fondée sur cinq dimensions qui le caractérisent. Nous les avons identifiées comme étant celle du corps, celle liée à l’usage, la dimension esthétique, la dimension symbolique, et celle rattachée à la sociabilité. Ces cinq dimensions du confort se manifestent avec des intensités plus ou moins variables dans deux temporalités distinctes, celle de l’immédiat et celle d’une mémoire du confortable et de l’inconfortable. L’identification de ces éléments composants de la notion de confort est nécessairement fondée sur l’observation in-situ. Ainsi, de part la mise en application de notre méthode d’observation itérative dans trois lieux publics, un ensemble de figures a été identifié. Ces figures suivent alors la logique des cinq dimensions du confort, et s’ordonnent selon celles-ci. / This research suggest a link between comfort theory and sciences of living, assuming that comfort is one of the components of the habitability of public places and that its construction is related to the act of living. Considering that comfort is built and practiced at the same time by those who live in the public places, we propose a multidimensional approach of comfort. Five dimensions appear as relevant (and necessary) in the analysis of comfort in public places: the one of the body, the one attached to the use itself, an aesthetic dimension, a symbolic dimension, and the one related to the sociability. These five dimensions of comfort show themselves with more or less variable intensities in two different temporalities, the immediate and the memory of comfortable and uncomfortable. The identification of these components of comfort is inevitably established by the in situ observation. That’s why, through the application of our method of iterative observation in three public places, a set of figures was identified. Then, these figures follow the logic of five dimensions of comfort, and organize themselves according to the five dimensions.
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Les modèles théoriques de l'architecture : de l'exaltation du faire à la réhabilitation de l'agir dans le bâtir

Bousbaci, Rabah January 2002 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Revitalisation des centres historiques en Iran : le cas du quartier d'Oudlajan à Téhéran / Revitalization of historic centers in Iran : the case of Oudlajan neighbourhood in Tehran

Rezaei, Naimeh 19 May 2014 (has links)
Malgré ses richesses historiques, le centre ancien de Téhéran est aujourd’hui dans un état préoccupant et la question de sa sauvegarde est devenue l’enjeu majeur des conservateurs et défenseurs du patrimoine. Les plans et les propositions élaborés pour revitaliser le centre historique ont été très largement inutiles. Le questionnement de cette thèse porte sur les obstacles à la revitalisation du centre ancien de Téhéran. L’étude du quartier d’Oudlajan, un des quartiers historiques de la ville, permet de mieux comprendre la situation actuelle du patrimoine. D’après nos analyses, à part les politiques des gouvernements aux différentes époques, il semble que la représentation du patrimoine dans la société iranienne ait été fortement influencée par des courants de pensée et des tendances idéologiques. Le désir de « changement », qui existait depuis longtemps en Iran, s'est accompagné d’un rejet de la tradition et de l’histoire, en détruisant tout ce qui est perçu comme ancien. En raison d’une modernisation autoritaire, la ville est devenue le symbole de la rupture avec l’histoire, la tradition et l’identité locale, tout en imitant les modèles occidentaux. L’étude des stratégies mises en œuvre par les différents acteurs met en lumière deux attitudes différentes face au patrimoine du quartier d’Oudlajan. La position des conservateurs, qui privilégient le maintien en l'état des monuments, d’une façon stricte. Leur action se limite à l’inventaire, la réglementation et au contrôle. La position des partisans du développement urbain, répartis en trois groupes : les acteurs institutionnels qui veulent renouveler les quartiers anciens afin d’augmenter leur résistance aux séismes; les acteurs en recherche de nouvelles constructions par intérêt économique; et, enfin, les résidents qui souhaitent vivre dans un logement neuf et un quartier moderne. Les approches de ces trois groupes montrent un manque d’intérêt pour le patrimoine et les espaces historiques et une envie de modernisation. / Despite its historical riches the old center of Tehran is now in a worrying state and the issue of preservation of its heritage has become the major challenge for conservatives and heritage advocates. Plans and propositions made to revitalize the historic center were largely useless. This thesis focuses on the reasons for the difficult revitalization of the historical center of Tehran. The study of Oudlajan, one of the historic neighbourhoods of Tehran, allows to understand the current state of urban heritage. According to our analysis, apart from the government policies in the different periods, the representation of heritage in Iranian society is strongly influenced by the thoughts and ideological trends. The desire to “change”, which has long existed in Iran, was accompanied by the rejection of tradition and history, destroying everything that is known as old. Due to authoritarian modernization, the city became a symbol of the break with history, tradition and local identity, imitating Western models. The study of the strategies employed by different actors highlights two different positions facing heritage of Oudlajan neighborhood. The position of the guardians, who see only the conservation of monuments. The action of these preservatives is limited to inventory, regulation and control. The position of the partisans of urban development can be divided into three groups: institutional actors seeking to renew older neighborhoods to increase their earthquake resistance; the actors who want new constructions for their economic interests; and, finally, the residents who wish to live in a new house and a modern neighbourhood. Approaches of these three groups show a lack of interest in heritage and historic spaces and a desire for modernization.
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Rencontres de l'art et de l'architecture : le projet d'habiter des artistes / Art and architecture encounter : artistic living project

Roqueplo, Anne 21 September 2012 (has links)
La recherche interroge le statut d'une production singulière apparue dans l'art contemporain des années 1990 autour du thème de l'habiter. Notre hypothèse est que cette production constitue un « projet d'habiter », formule suggérant qu'une attitude semblable rassemble ces artistes dans la volonté de s'approprier le champ de l'habiter selon une vision et des intentions directement connectées à la réalité. L'habiter est entendu dans le cadre de la recherche comme le rapport qualifié de l'homme à son lieu de résidence, que cette qualification relève d'un système, d'un courant architectural, d'un mode de vie, d'une échelle intime ou territoriale. La démonstration de l'existence d'une démarche de projet relative à l'habiter part de la description et l'analyse des actions artistiques selon deux catégories correspondant aux deux premières parties de l'étude : une stratégie de mise en vue et manipulations des propriétés de l'habiter dans ses aspects formels et spatiaux et une stratégie liée à la dimension culturelle de l'habiter. La dernière partie ouvre sur une définition du projet en explicitant la manière dont les oeuvres se situent par rapport à la réalité au travers des méthodes et savoirs convoqués. Au-delà du caractère singulier de cette production qui participe à la reconfiguration du rapport à l'art de l'architecte, une problématique majeure se dégage : celle de la limite de l'espace domestique. Ces artistes plébiscitent le maintien du rôle social de l'architecture par l'intermédiaire de l'habitation selon un rapport à la matérialité et la terre affirmée comme par les opportunités qu'offrent les nouvelles technologies, deux versants de notre réalité quotidienne / This Research questions the issues of an artistic production that emerged in the 1990s, focused on the representation of domestic architectures. The hypothesis is that this production is a "living project", formula suggesting that a same attitude brings together some artists in the will of ownership of the field of inhabit, according to a vision and intentions connected to reality inhabit is understood in this research as the qualified relationship between man and his residence, that this classification depends on a system, an architectural movement, a way of life, an intimate or territorial scale. The existence of a project approach related to the dwell is demonstrated on the basis of the description and analysis of artistic actions, divided in two categories – corresponding to the first two parts of the study : a setting and manipulation strategy of living properties in its formal and spatial aspects, and a strategy related to the cultural dimension of living. The third and final part opens on a definition of the project by explaining how the works are compared to reality through called methods and knowledge. Beyond the singular nature of this production, involved in the reconfiguration of the relationship between art and architects, a major problem emerges : that of the limit of domestic space. These artists plebiscite maintaining the social role of architecture through the dwelling according to its connexion to materiality and to earth as well as the opportunities offered by technology, two aspects of our daily life
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Habiter l'hôtel : un reflet de la précarité dans les agglomérations de Caen, Lisieux et Rouen

Herouard, Florent 02 December 2008 (has links)
Si le garni a pratiquement disparu, des personnes continuent, sans autre solution, de résider à l'hôtel qu'il soit meublé, hôtel de tourisme ou de chaînes. Ceux-ci servent de fait et massivement de logements sociaux. Cette mise à disposition pallie la saturation des lieux d'accueil institutionnels nécessaires dans un contexte de précarisation accélérée. Loger à l'hôtel aujourd’hui est plus que jamais signe de grande désaffiliation sociale. / If the slum hostels almost disapeared, people are still living in hotels without any other options. It now concerns lodgings, tourism hotels, motel and hotel chains. They are de facto massively used as social housing. Such a use offsets the saturation of the institutional sector's devoted places which are required in a mass precarioussness. Nowdays, living in a hotel is more than ever the sign of less of social affiliation.
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Habitants et territoires dans un grand périmètre irrigué en Syrie : de la création à la liquidation d'une ferme d'Etat (Établissement Al-Assad - Projet de l'Euphrate - 1971-2010) / Dwellers and territories in a large scale irrigation scheme in Syria : from the implementation to the dismantling of a state farm (Al-Asad Establishment - Euphrates Scheme - 1971-2010)

Foy, Roman-Oliver 05 December 2014 (has links)
Comment les habitants ont-ils vécu d’une part la construction dans les années 1970 d’un grand périmètre irrigué dont les terres ont été collectivisées, d’autre part la décollectivisation intervenue une vingtaine d’années plus tard ? Ces deux événements constituent deux ruptures qui modifient à chaque fois les conditions de vie et de travail ainsi que l’environnement des habitants à travers l’occupation des sols, les services publics et les paysages. Trois périodes se succèdent dans les discours des interlocuteurs, chacune s’érigeant comme un point de comparaison pour les deux autres : la première est une sorte d’époque immémoriale pendant laquelle les premiers arrivants, vivant chichement et dépendant de la pluie divine pour leurs cultures, se seraient approprié les terres de ce plateau présenté comme désertique ; la seconde est caractérisée par une mainmise de l’Etat sur les terres et un contrôle des personnes qui s’accompagne d’un sentiment de sécurité et de prise en charge au sein d’une collectivité hiérarchisée ; la troisième est marquée par une augmentation des marges d’enrichissement mais également une dégradation des services publics et une précarisation des plus démunis dans un contexte plus concurrentiel, d’où une instrumentalisation des identités pour légitimer ou exclure de l’accès aux ressources. / How did the dwellers experience the implementation of the Al-Assad State Farm, a large-scale collectivised irrigation project in the 1970s, and its subsequent dismantling two decades later ? These two events reshaped living and working conditions, public service delivery, land use, the physical environment and landscape. Interlocutors’ discourse construes three successive periods, with each one as a point of comparison for the two others: the first, “time immemorial”, during which first comers, frugal and dependent upon Providence for rain for agriculture, appropriated plateau lands, described as a part of the desert. The second period was characterised by State seizing of the lands and control of both space and dwellers. In parallel this hierarchical community structure produced a sense of security and State support. The third was a period of relative increase in wealth, a degradation of public services, and the social exclusion of impoverished people due to a more competitive context. Exclusion from and access to resources was legitimised through the instrumentalisation of identity.
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Habiter l'hôtel : un reflet de la précarité dans les agglomérations de Caen, Lisieux et Rouen

Herouard, Florent 02 December 2008 (has links) (PDF)
Si le garni a pratiquement disparu, des personnes continuent, sans autre solution, de résider à l'hôtel qu'il soit meublé, hôtel de tourisme ou de chaînes. Ceux-ci servent de fait et massivement de logements sociaux. Cette mise à disposition pallie la saturation des lieux d'accueil institutionnels nécessaires dans un contexte de précarisation accélérée. Loger à l'hôtel aujourd'hui est plus que jamais signe de grande désaffiliation sociale.
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L'habiter en migration : sénégalais et gambiens à Barcelone

Niang, Marème 09 December 2014 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans une réflexion géographique sur la façon dont les rapports des migrants à l’espace s’accommodent des formes contemporaines de la migration. Le choix des migrants sénégalais et des Gambiens apporte un éclairage sur la manière dont ces individus-acteurs venus de pays pauvres et émigrant vers la métropole européenne de Barcelone, engagent un processus de territorialisation et de construction identitaire. Ce questionnement met aussi en lumière les écarts économiques, spatiaux et culturels qui accompagnent l’expérience migratoire. L’analyse croisée et multi-scalaire de données statistiques et de données qualitatives issues d’entretiens de types biographiques a permis de décrypter le processus de construction de l’habiter en situation migratoire, conçu comme un « système de liens et de lieux » complexe. Cet habiter relève, d’une part, d’une inscription plurielle et différenciée des Sénégalais et des Gambiens dans l’espace à travers leurs pratiques résidentielles, les échanges dans les lieux de vie (travail et sociabilités) et la fabrique de lieux au quotidien, et, d’autre part, de différentes formes d’ancrages et d’identification sous-tendues par une tension permanente entre l’ici et l’ailleurs. L’habiter en situation migratoire se lit également comme un processus temporel, dynamique et fluctuant, se recomposant au fil de la trajectoire de vie des migrants, se réajustant sans cesse en fonction des expériences socio-spatiales et des contextes locaux. Le « savoir habiter » des migrants confirme ainsi une négociation constante entre un ensemble de contraintes et de possibilités, entre logiques individuelles et collectives, faisant émerger différentes formes de territorialisation et figures de spatialité de l’habiter. / This thesis contributes to a geographical reflection on the way in which the relationships of migrants to space are shaped contemporary forms of migration. The choice of the Senegalese and Gambian migrants sheds light on the way by which these individual-actors coming from poor countries and emigrating towards the European metropolis of Barcelona engage in a process of territorialisation and identity construction. This case study also highlights the economic, spatial and cultural gaps which accompany the migratory experience. The combined and multi-scalar analysis of statistical data and qualitative data resulting from biographical interviews enables to decipher the construction process of dwelling in migratory situations, conceived as a complex “system of bonds and places”. Dwelling, is produced on the one hand, by a plural and differentiated inscription of the Senegalese and Gambians in space through their residential practices, the exchanges in their places of living, and the daily construction of places, and, on the other hand, various forms of anchoring and identification underpinned by a permanent tension between the "here" and the "elsewhere". Dwelling in migratory situation is also analyzed as a temporal process, dynamic and fluctuating, recomposing itself along the life trajectory of the migrants, readjusting unceasingly according to the socio-space experiences and the local contexts. The “dwelling capacity” of migrants thus confirms a constant negotiation between a whole of constraints and possibilities, between individual and collective logics, producing various forms of territorialisation and spatial figures of spatiality.
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Le végétal donneur d'ambiances : jardiner les abords de l'habitat en ville.

Paris, Magali 11 May 2011 (has links) (PDF)
Qu'est-ce qui pousse les citadins à jardiner, dans des contextes souvent peu favorables, les abords de leur logement ? Guidé par cette question, notre travail se focalise sur les pratiques habitantes du jardin privé de type balcon, loggia, terrasse et pied d'immeuble. Parmi les nombreux travaux consacrés à l'étude des modes d'habiter urbains, peu se sont jusque-là spécifiquement intéressés au rôle du "petit" jardin. Comment ce petit jardin - et en particulier son jardinage - permet-il à la fois de se ménager un chez-soi et de cohabiter avec ses voisins ? C'est cette problématique que nous avons explorée en inscrivant notre travail dans le champ des ambiances architecturales et urbaines, c'est-à-dire en faisant de l'environnement sensible une clé de lecture privilégiée des pratiques habitantes jardinières. Notre enquête a porté sur quinze ensembles de logements grenoblois et parisiens situés en milieu urbain dense. Sur une période de quatre ans, elle s'est déployée autour du recueil de la parole habitante, couplée à des observations ethnographiques. Adoptant une approche pluridisciplinaire qui croise les dimensions spatiales, horticoles, sociales et sensibles du jardin, l'analyse s'attache à élaborer une typologie de configurations de jardins à partir de quatre critères : la morphologie (horticole et paysagère) des jardins, leur imaginaire, les perceptions sensibles et les tactiques habitantes dont ils sont le support. Cette typologie propose une rhétorique jardinière explicitant les formes de liens et de ruptures que les habitants créent entre eux et leurs voisins, entre leur logement et leur jardin, entre leur jardin et le voisinage et entre leur jardin et la ville. Elle intéresse directement la programmation et la conception des abords de l'habitat en questionnant les manières de composer le jardin et ses articulations au logement, d'agencer les logements entre eux et de penser le rapport du logement à la ville par le biais du jardin. Deux expériences pédagogiques réalisées à la fin de la recherche rendent compte de ce potentiel. Plus largement, cette recherche ouvre vers l'hypothèse selon laquelle les enjeux de l'habiter urbain se situeraient à la lisière jardinée entre un chez-soi (qu'il soit privé ou public) et la ville.
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C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré ; suivi de Sudbury : l’habitabilité de la poésie chez Patrice Desbiens

Martineau, Julien 12 1900 (has links)
Composé de fragments narratifs et poétiques, C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré retrace le parcours d’un jeune homme de retour dans sa ville natale, Québec. En déambulant à travers les rues, mais également à travers sa propre mémoire, le narrateur trouvera sur son chemin le point de rupture entre passé et présent. C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré élabore une réflexion sur ces lieux et ces époques qui, même révolus, semblent ne jamais vouloir nous quitter, le tout dans une écriture où le silence est parfois aussi éloquent que la parole. Comme son nom l’indique, Sudbury : l’habitabilité de la poésie chez Patrice Desbiens est un essai traitant de la poésie comme espace d’habitation dans Sudbury de Patrice Desbiens, une œuvre mettant en scène le quotidien d’une petite ville du nord de l’Ontario. Face à ce lieu froid et désert où rien ne semble vouloir subsister, dans cette ville qu’il décrit à la fois comme factice, violente et inhabitable, Desbiens semble croire que seule l’écriture est authentique et porteuse d’une vérité. Dès lors, en signant son recueil Sudbury, le nom de cette ville qu’il habite, le poète ne se pose-t-il pas comme le véritable auteur des lieux? Ne donne-t-il pas un sens à ce qui, auparavant, en était dépourvu? N’y a-t-il pas, au final, substitution de l’espace urbain oppressant par celui, plus hospitalier, de la poésie? / Composed of narrative and poetic fragments, C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré follows the journey of a young man returning to his hometown, Québec. While wandering in the streets, but also through his own memories, the narrator will find on his path the point of rupture between past and present. C’est ici que le verbe habiter s’est déchiré proposes a reflexion on these places and times that, even if over, seem to never abandon us, all within a style of writing where silence is sometimes as eloquent as speech. As it’s name indicates, Sudbury: l’habitabilité de la poésie chez Patrice Desbiens is an essay regarding poetry as a living space within the poem Sudbury from Patrice Desbiens, a work that stages the daily routine of a small town in northern Ontario. Confronted to a cold and deserted place where nothing seems to subsist, within this town that he depicts at the same time as artificial, violent and unlivable, Desbiens seems to believe that only writing is authentic and bearer of truth. Hence, by entitling his work Sudbury, the name of the town where he lives, does the poet not present himself as the genuine author of the place? Does he not give a meaning to something that, before, was deprived of one? Is there not, in the end, a substitution of the opressive urban space for the one, more welcoming, of poetry?

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