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Les esclaves révolutionnaires : étude du discours historien sur l'agentivité des esclaves à l'ère des révolutionsSarobe, Alexandre 04 1900 (has links)
Depuis les années 1960, l’histoire de l’esclavage et celle des Révolutions atlantiques se sont taillé une place de conséquence sur la scène historiographique. Ces développements ont eu un effet bénéfique sur la représentation des populations d’origine africaine dans la littérature historique, contribuant notamment à remettre sur la carte la Révolution haïtienne à partir des années 1990-2000. Ce mémoire a pour objet de se pencher sur un certain nombre de travaux sur les différentes révolutions des Amériques, soit l’américaine, l’haïtienne et les sud-américaines, afin d’étudier la place changeante que les historien.ne.s accordent à l’agentivité des Noir.e.s surtout esclaves. Le premier chapitre suit l’évolution de cette historiographie à travers une étude sérielle de la bibliographie mobilisée par Aline Helg dans Plus jamais esclaves!, avant d’aborder les ouvrages pionniers d’Anna Julia Cooper et de C.L.R. James et une sorte de préhistoire de la notion de révolution atlantique. Le second chapitre s’intéresse quant à lui à une sélection de recherches ciblant individuellement les différentes révolutions des Amériques pour y observer le traitement du rôle des esclaves. Le dernier porte pour sa part sur le traitement de l’agentivité des esclaves dans quatre ouvrages de synthèse publiés entre 1988 et 2016 et accordant une place plus ou moins large aux différentes révolutions américaines. / Since the 1960s, the history of slavery and that of the Atlantic Revolutions have
carved out a significant place in the historiography. These developments have had a
beneficial effect on the representation of populations of African origin in the historical
literature, contributing in particular to putting the Haitian Revolution back on the map in
the 1990s and 2000s. The purpose of this thesis is to examine a few works on the various
revolutions of the Americas, namely the American, the Haitian and the South American,
in order to study the changing importance that historians attribute to the agency of black
people, and principally to slaves. The first chapter follows the evolution of this
historiography by submitting to serial analysis the bibliography assembled by Aline Helg
in Slaves No More!, before examining the pioneering works of Anna Julia Cooper and
C.L.R. James and a sort of prehistory of the notion of the Atlantic revolution. The second
chapter focuses on a selection of work individually targeting the different revolutions of
the Americas, in order to observe the treatment of slaves’ roles. The last deals with the
treatment of the agency of slaves in four surveys published between 1988 and 2016
covering summarily or in detail the various American revolutions.
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"Par le fer et par le feu". Pratiques de l'abordage et du combat rapproché dans l'Atlantique du début de l'époque moderne (début du XVIe siècle - 1653) / “With fire and with iron”. Boarding parties and close combat in the Early Modern Atlantic (Early 16th century – 1653)Jubelin, Alexandre 17 June 2019 (has links)
Cette thèse étudie les logiques et les moyens du combat en mer dans l’Atlantique du début de l’époque moderne. Les XVIe et XVIIe siècles voient la diffusion puis le perfectionnement de l’artillerie embarquée sur les navires des grandes puissances atlantiques (France, Angleterre, Espagne, Portugal, Provinces-Unies), ce qui provoque de larges recompositions dans les pratiques de la guerre sur mer. Le combat naval passe ainsi d’un corps-à-corps nécessaire, en l’absence d’armes à distance efficaces, à un éventail d’options et d’hybridations entre des tactiques anciennes comme l’abordage et l’usage de l’artillerie, jusqu’à l’apparition d’un nouveau paradigme hégémonique du combat en mer avec la ligne de bataille au milieu du XVIIe siècle. Si cette évolution a été évoquée dans le cadre général du débat sur la « Révolution militaire », le combat en mer a jusqu’à présent été relativement ignoré au profit d’analyses sur le temps très long, sans détailler les ambiguïtés et les subtilités de cette période de transition — ce que cette thèse se propose de faire. Ce travail applique en outre au combat en mer le renouvellement méthodologique à l’œuvre depuis quarante ans dans l’histoire de la guerre : au lieu de se concentrer sur des questions générales de tactiques et de formations, ou de tenter de distribuer l’éloge ou le blâme sur des figures d’amiraux célèbres, il s’agit au contraire de se rapprocher le plus possible du combattant. En particulier, cette thèse se penche sur l’expérience individuelle du combat, les logiques et les gestes qui permettent la survie sur le champ de bataille, et l’horizon sensoriel qui enveloppe les acteurs de la guerre sur mer. / This dissertation studies the tools and the logics of naval warfare in the Early Modern Atlantic. The wide spreading and improvement of shipboard artillery in the 16th and 17th centuries, applied to the main Atlantic countries (France, England, Spain, Portugal, Dutch Republic) trigger deep transformations in Atlantic naval warfare. The main paradigm of battle thereby evolves from traditional tactics such as boarding and hand-to-hand fighting, towards a widespread use of artillery, until a new paradigm emerges in the mid-17th century in the shape of the line of battle. This general evolution has been tackled most notably within the “Military Revolution” debate, but naval warfare has been a side subject in those discussions and was for the most part included in very wide-ranging analysis. Those don’t really do justice do the uncertainties and the subtleties of this transition period, as this dissertation intends to do. Furthermore, this work applies to naval battle the evolutions in the history of warfare in the last 40 years by focusing less on tactics and formations, on blaming or lauding great admirals of the past, and more on the individual experience of fighting. In particular, this dissertation focuses on men within the battle, the logics and the gestures that allow for survival, and the sensory environment surrounding the protagonists of naval combat.
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Émigration et politisation : les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans la première moitié du XIXe siècle (1803-1860)Polfliet, Marieke 08 June 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse constitue une étude comparée du processus de politisation au sein des groupes de Français ayant émigré aux États-Unis au cours de la première moitié du XIXe siècle, dans deux grands ports atlantiques américains, New York et La Nouvelle-Orléans.Dans une perspective d'histoire atlantique, elle aborde la question de la politisation sous l'angle du phénomène de nationalisation. Celle-ci se traduit dans le rapport des migrants à leur pays d'origine, dans le contexte des bouleversements politiques allant du Premier au Second Empire, et à leur pays d'accueil, marqué par la construction de la jeune république, la période jacksonienne, et le déclenchement de la guerre de Sécession. La thèse démontre que l'essor de structures de sociabilité urbaine parmi les Français est influencé par les circulations atlantiques de pratiques politiques et associatives, telles que la franc-maçonnerie. L'approche événementielle souligne la façon dont les grands événements locaux, nationaux ou internationaux sur les deux rives de l'Atlantique, suscitent diverses formes de participation politique, parfois conflictuelles, parmi les migrants. Trois moments marquent ce processus : une période de brassages issus des " révolutions atlantiques ", dont les répercussions humaines et politiques touchent les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans les premières décennies du XIXe siècle ; un moment de coexistence des appartenances nationales allant de pair avec de nouvelles formes d'encadrement partisan et de pratiques politiques dans l'Amérique jacksonienne et sous la monarchie de Juillet ; et une dernière phase conflictuelle et révolutionnaire marquée par les répercussions atlantiques de 1848, les migrations de masse et les mouvements ouvriers de l'ère de l'industrialisation. La prégnance du cadre américain suscite alors des évolutions divergentes à New York et La Nouvelle-Orléans du fait de la division Nord-Sud sur l'esclavage, la guerre de Sécession rebattant les cartes des allégeances nationales et politiques des migrants français.
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Émigration et politisation : les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans la première moitié du XIXe siècle (1803-1860) / Emigration and politicization : French migrants in New York and New Orleans during the first half of the 19th century (1803-1860)Polfliet, Marieke 08 June 2013 (has links)
Cette thèse constitue une étude comparée du processus de politisation au sein des groupes de Français ayant émigré aux États-Unis au cours de la première moitié du XIXe siècle, dans deux grands ports atlantiques américains, New York et La Nouvelle-Orléans.Dans une perspective d’histoire atlantique, elle aborde la question de la politisation sous l’angle du phénomène de nationalisation. Celle-ci se traduit dans le rapport des migrants à leur pays d’origine, dans le contexte des bouleversements politiques allant du Premier au Second Empire, et à leur pays d’accueil, marqué par la construction de la jeune république, la période jacksonienne, et le déclenchement de la guerre de Sécession. La thèse démontre que l’essor de structures de sociabilité urbaine parmi les Français est influencé par les circulations atlantiques de pratiques politiques et associatives, telles que la franc-maçonnerie. L’approche événementielle souligne la façon dont les grands événements locaux, nationaux ou internationaux sur les deux rives de l’Atlantique, suscitent diverses formes de participation politique, parfois conflictuelles, parmi les migrants. Trois moments marquent ce processus : une période de brassages issus des « révolutions atlantiques », dont les répercussions humaines et politiques touchent les Français de New York et La Nouvelle-Orléans dans les premières décennies du XIXe siècle ; un moment de coexistence des appartenances nationales allant de pair avec de nouvelles formes d’encadrement partisan et de pratiques politiques dans l’Amérique jacksonienne et sous la monarchie de Juillet ; et une dernière phase conflictuelle et révolutionnaire marquée par les répercussions atlantiques de 1848, les migrations de masse et les mouvements ouvriers de l’ère de l’industrialisation. La prégnance du cadre américain suscite alors des évolutions divergentes à New York et La Nouvelle-Orléans du fait de la division Nord-Sud sur l’esclavage, la guerre de Sécession rebattant les cartes des allégeances nationales et politiques des migrants français. / This dissertation is a comparative study of the politicization process among French migrants who settled in two major Atlantic port-cities, New York and New Orleans, during the first half of the 19th century.In an Atlantic perspective, the politicization process is analyzed as the development of national consciousness, which is visible in the relationship between migrants and their home country – from the First to the Second Napoleonic Empire – and their place of settlement, in the context of the Early republic, the Jacksonian and the Antebellum eras. Atlantic circulations influenced the rise of sociability structures among Frenchmen in these cities, such as masonic lodges. Migrants also experienced multiple forms of participation to major local, national or international events on both sides of the Atlantic, sometimes in a conflicting way.Three periods thus emerge. First, the mixing and gathering of French migrants in both cities were related to the Atlantic revolutions and their 19th-century political impact. Secondly, the expansion of political parties and practices, under the July Monarchy and Jacksonian democracy, led to the reinforcement of national consciousness, without excluding multiple affiliations. Finally, the Atlantic dimension of the 1848 revolutions generated new political tensions. Mass migrations and working-class movements shaped emerging conflicts in the industrial era. In that same period, momentous American issues provoked diverging evolutions between New York and New Orleans. French migrants in both cities were divided on the North-South debate on slavery, as their national and political allegiances were questioned by the Civil War.
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