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L'engagement envers la marque. Proposition d'un modèle théorique et application à la comparaison de la fidélité aux marques nationales et aux marques de distributeursTerrasse, Christophe 23 February 2006 (has links) (PDF)
Cette recherche étudie le concept d'engagement à la marque qui est l'attitude du consommateur indiquant sa volonté de poursuivre une relation avec une marque. La première étape de cette recherche valide empiriquement le modèle explicatif identifié lors de la revue de la littérature : ce modèle décrit comment les attitudes du consommateur se combinent pour former son engagement, ainsi que les modifications du comportement qui en résultent. Cette validation empirique confirme le rôle essentiel des antécédents de l'engagement : la satisfaction et l'attachement. Si l'engagement a pour effet principal le rachat de la marque, deux autres conséquences sont également identifiées : le consommateur engagé est moins sensible au prix et moins attiré par la recherche de variété. Ce modèle explicatif est ensuite utilisé pour comparer l'engagement envers une marque de distributeur (marque d'enseigne) à l'engagement envers des marques nationales. La structure générale du modèle est confirmée pour les deux types de marque, mais les analyses soulignent des différences importantes : le lien entre l'engagement et le rachat apparaît beaucoup plus faible pour la marque d'enseigne, ce qui laisse supposer que ce rachat s'explique essentiellement par l'inertie des consommateurs ; les analyses montrent que la nature de l'engagement diffère largement pour les deux marques : alors que les contributions respectives de la satisfaction et de l'attachement s'équilibrent pour former l'engagement aux marques nationales, l'engagement envers la marque d'enseigne est avant tout affectif, dicté par l'attachement et la proximité ressentis par le consommateur.
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Gérer les organisations complexes à espaces de décision multiples : application à l'organisation des soins de santéButhion, Valérie 29 September 2010 (has links) (PDF)
Cette HDR présente des travaux menant à étudier l'organisation de la production des soins de santé dans leur ensemble, et non les organisations produisant des soins. Si les tutelles du monde de la santé, qu'elles soient politiques ou financières, n'ont pas vocation à se suppléer aux acteurs dans la gestion des organisations qu'ils conduisent, elles doivent s'assurer néanmoins que les choses se fassent. Les textes de loi et les enveloppes de ressources sont deux outils qui ne suffisent pas toujours pour actionner le système de façon satisfaisante. Les autorités de tutelle, qu'elles soient sanitaires (directions sous l'égide du ministère de la santé) ou financière (Assurance maladie) se trouvent confrontées à une telle imbrication qu'il est de plus en plus difficile de prendre des décisions porteuses d'une meilleure performance sans ouvrir les " boites noires " dans lesquelles se forme cette performance. L'analyse de gestion se penche habituellement plutôt sur les performances des acteurs considérés séparément, et donc traditionnellement ne peut pas alimenter une tutelle en information sur les performances comparées. Un mélange d'intérêt pour les organisations complexes, les réseaux d'organisation, et d'opportunité quant à l'accessibilité des terrains d'observation nous a amené à travailler les problématiques de la performance des projets interorganisations plutôt que celles de la performance des entités qui composent le champ. Notre champ de recherche s'est donc plutôt orienté sur les organisations agissant en complémentarité et interaction et concurrence dans un projet commun plutôt que l'organisation face à son environnement.
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Les quotas échangeables d'émission de gaz à effet de serre : éléments d'analyse économiqueQuirion, Philippe 24 June 2011 (has links) (PDF)
Ce mémoire rassemble différents travaux sur les quotas d'émissions échangeables. J'ai abordé ce thème en octobre 1999, après avoir étudié l'économie des déchets ménagers lors de mon DEA, puis l'impact sur l'emploi des politiques environnementales dans le cadre de ma thèse de doctorat. A cette époque, l'importance de cette question avait été en quelque sorte consacrée par le Protocole de Kyoto mais celui-ci n'avait encore été ratifié par aucun pays développé et la perspective d'une mise en place de quotas d'émissions échangeables en Europe apparaissait lointaine au vu des critiques alors exprimées à l'encontre de ce mécanisme par de nombreux dirigeants et représentants des parties prenantes en Europe (Hourcade, 2000). Quelques mois plus tard, en février 2000, la Commission européenne (2000) lançait pourtant, à travers un livre Vert, le processus qui allait aboutir en 2005 à la mise en place du premier système de quotas d'émissions échangeables de gaz à effet de serre significatif1 dans le monde. J'ai donc eu l'opportunité de poursuivre une recherche sur un thème en constante évolution, marqué par l'apparition progressive de controverses et par des prises de positions marquées, quoi que parfois évolutives, de la part des différents acteurs impliqués. Dans la rédaction de ce document, j'ai privilégié la cohérence thématique aux dépens de l'exhaustivité. Autrement dit, j'ai laissé de côté celles de mes publications qui ne portent pas sur les quotas d'émission échangeables. Il s'agit en particulier de mes travaux les plus anciens, mais aussi de ceux que j'ai menés sur la variabilité climatique et l'agriculture en Afrique (Blanc et al., 2008, Berg et al., 2009, Leblois et Quirion, 2010, Roudier et al., 2011a, 2011b, Sultan et al., 2009), sur les politiques d'économie d'énergie (Giraudet et Quirion, 2008, Giraudet et al., 2011a, 2011b, Quirion et Hamdi-Cherif, 2007). De même, je n'aborde que rapidement certains travaux sur la compétitivité et les fuites de carbone (Demailly et Quirion, 2006, 2008a, 2008b, Monjon et Quirion, 2010, 2011a, 2011b, Quirion, 2007, 2009). Au contraire des politiques de protection de l'environnement plus traditionnelles (réglementations, taxes, subventions...), les systèmes de quotas d'émission échangeables ont été inventés par des économistes : Crocker (1966), qui discute de leur application à la pollution de l'air, et Dales (1968) qui propose cet instrument pour limiter la pollution de l'eau. Peut-être pour cette raison, ces systèmes ont fait l'objet d'une grande attention de la part des économistes, comme en témoigne l'impressionnante bibliographie établie par Tietenberg (2008), qui comprend plusieurs centaines de références. On pourrait donc penser que la décision de choisir cette politique de limitation des émissions de gaz à effet de serre, plutôt 1 J'écris "significatif" parce que le Danemark et le Royaume-Uni, ainsi que les firmes Shell et BP, avaient lancé auparavant leurs propres systèmes, d'ampleur beaucoup modeste, et qui ont pris fin depuis ; Cf. Boemare et Quirion (2002) pour une présentation comparée de ces systèmes. Voir aussi Convery (2009) pour un historique du processus qui a conduit au système de quotas européen. 6 qu'une taxe en particulier, découle de l'analyse économique, et qu'il en est de même des choix essentiels en matière de mise en oeuvre du système européen de quotas échangeables. La réalité est tout autre. Premièrement, les travaux consacrés par les économistes au choix entre taxes et quotas pour limiter les émissions de gaz à effet de serre concluent très majoritairement en faveur des premières. Deuxièmement, une fois le choix fait en faveur d'un système de quotas échangeables, l'un des éléments clés dans la mise en place de ce système en Europe, à savoir le choix entre un plafond d'émission absolu ou proportionnel à la production, a été décidé indépendamment de toute analyse économique. Troisièmement, bien que la question de la "compétitivité" et celle des "fuites de carbone" aient occupé une place centrale dans les débats sur la mise en oeuvre puis sur la révision du système de quotas européen, la solution retenue (la distribution gratuite de quotas, indépendamment de la production courante mais en lien avec les capacités de production) ne découle pas d'une analyse économique approfondie. Ce document synthétise mes principales contributions à ces trois questions : le choix entre taxe et quotas (chapitre 1), celui entre objectifs d'émission absolus et proportionnels à la production (chapitre 2) et celui de l'arbitrage entre le maintien de la compétitivité, l'efficacité économique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre (chapitre 3). Enfin, dans le chapitre 4, je discute de la manière dont les quotas échangeables de gaz à effet de serre pourraient s'étendre aux pays en développement, en commençant par une approche sectorielle limitée au secteur électrique. Une grande partie de ce mémoire se base sur des travaux publiés : Quirion (2010a) pour la section 1.2, Quirion (2004) pour la section 1.3, Quirion (2005) pour le chapitre 2, Quirion (2010c) pour la section 3.1, Demailly et Quirion (2008d) pour la section 3.2 et Hamdi-Cherif et al. (2011a, 2011b) pour le chapitre 4.
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La farce contemporaine : les DeschiensChafaa, Nadia 29 November 2010 (has links) (PDF)
La thèse commence par une ébauche sur l'apparition et l'évolution de la farce, en prenant comme exemple la troupe des Deschiens qui s'en est inspirée, et a créé un théâtre typiquement farcesque, décalé et différent
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Pratiquer l'enquête de terrain au Brésil : expériences personnelles et histoire des recherches empiriques (1930-1970)Brochier, Christophe 29 January 2010 (has links) (PDF)
Ce mémoire étudie les problèmes et les portées de l'enquête empirique en milieu brésilien. Dans une première partie l'auteur fait le bilan des apprentissages méthodologiques qu'il a tirés de ses enquêtes par observation et entretiens. Dans la deuxième partie, il revient sur les grandes étapes du développement de l'enquête sociologique empirique au Brésil en regardant en particulier les raisons de la faible part de l'observation.
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PROCESSUS D'AFFILIATION Analyse d'une population de personnes sans emploi ayant transité par un dispositif d'insertionJaminon, Christine 02 July 2002 (has links) (PDF)
Le chômage est devenu un problème central dans notre société. Cependant, il ne se résumerait pas à un problème d'ordre économique mais des éléments sociaux seraient en jeu. Cette problématique ouvre alors le champ à l'analyse des relations entre les individus et la société au sein de laquelle ils vivent. Afin d'aborder la problématique du chômage dans une conception multidimensionnelle qui nous semble mieux intégrer la complexité du réel, nous avons proposé le concept d'affiliation défini par une double dimension : axe de l'insertion professionnelle et axe des sociabilités. Nous avons alors développé notre modèle d'analyse ayant pour objectif de répondre à la question suivante : parmi les personnes peu qualifiées ayant transité par un dispositif d'insertion, quels sont les processus d'affiliation à l'œuvre ? Nous avons alors testé nos hypothèses dans la partie empirique de cette thèse. Pour ce faire, nous avons suivi une population longitudinalement. L'analyse quantitative simultanée des deux dimensions constitutives de l'affiliation qui a suivi a mis en évidence deux processus majoritaires : un processus d'affiliation générale comprenant à la fois l'insertion professionnelle et le développement des sociabilités mais également un processus d'affiliation sociale, à savoir développement des sociabilités et non insertion professionnelle. L'analyse qualitative a permis de dégager, quant à elle, sur le plan du processus d'affiliation quatre types : affiliation générale et désaffiliation modérée, mais entre ces deux types, deux autres ont été introduits : vulnérabilité et affiliation domestique. La vulnérabilité concerne des individus situés en position intermédiaire entre affiliation et désaffiliation et présentant une fragilité sur les deux axes de l'affiliation. L'affiliation domestique concerne des femmes dont l'univers est centré sur l'espace domestique, celles-ci ne voient pas leurs sociabilités se développer et ne s'insèrent pas professionnellement. L'analyse réalisée montre que les relations entre les deux dimensions de l'affiliation diffèrent selon le type d'affiliation. Les relations ne sont donc pas définies de manière absolue mais sont fonction des processus d'affiliation. La distinction entre insertion professionnelle et réseau relationnel ne s'est, néanmoins, pas montré suffisante. Il a fallu différencier au sein du réseau les liens forts des liens faibles. Cette distinction nous a permis d'établir quatre modèles de relations entre ces deux dimensions et ces trois composantes. Le premier modèle est celui des individus en processus d'affiliation générale. Il présente une parfaite interdépendance entre les trois composantes : liens forts, liens faibles et dimension professionnelle interagissent. Il est difficile de dire dans quel sens ces relations se développent étant donné l'interdépendance de celles-ci. Le deuxième est un modèle hiérarchisé. A partir des liens forts, les individus peuvent trouver des ressources et développer des stratégies pour s'insérer professionnellement, ce n'est que lorsqu'ils seront insérés professionnellement, qu'ils pourront développer des liens faibles. Il est principalement le fait des individus en processus de vulnérabilité. Le troisième modèle est centré sur les liens forts. Il s'agit des femmes en affiliation domestique, elles sont essentiellement centrées sur les liens forts, ce qui les empêche de s'insérer professionnellement mais également de développer des liens faibles. Le quatrième modèle est le fait des individus en processus de désaffiliation modérée. Ces individus sont principalement insérés dans des liens forts, ils ont également quelques liens faibles, néanmoins ils sont désinsérés professionnellement. Ce sont leurs liens forts qui leur permettent de développer ou d'entretenir certaines relations avec des liens faibles
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Paroles d'échange et règles sociales chez les Indiens yucuna d'Amazonie colombienneFontaine, Laurent 20 October 2001 (has links) (PDF)
Cette étude explore la diversité des formes d'échange chez les Indiens yucuna d'Amazonie colombienne, en prenant en compte le langage et les spécificités des institutions qui les déterminent. En redéfinissant la notion de " parole " pour l'utiliser comme concept d'analyse des faits sociaux, l'auteur construit les premiers fondements d'un modèle théorique pour n'importe quelle forme d'échange, quel que soit le matériel sémiotique employé par les sujets parlants, que ceux-ci s'expriment par la langue, leurs conduites, leurs tâches, ou encore les objets qu'ils se donnent (repas, boissons, cigarettes, cadeaux, etc.). Les échanges sont alors définis comme des actes de parole (J.L. Austin ; J.R. Searle) en interaction déterminés par leurs contextes particuliés. Le travail de l'ethnologue reste donc d'examiner séparément différents contextes pour dégager leurs règles sociales particulières. Ce sont elles qui permettent d'interpréter ce qui est implicite dans les actes, et d'expliquer leur ordre temporel dans les interactions. Une fois que les règles ont été formulées, il devient possible d'identifier les spécificités des institutions indigènes traditionnelles (parenté, maloca, chamanisme) en les distinguant des institutions occidentales (économique, politique, juridique, etc.). Afin d'analyser les règles des échanges, plusieurs méthodes ethnographiques ont été utilisées pour élaborer un corpus approprié. D'une part, des situations réelles sont décrites aussi bien dans des contextes traditionnels (vie domestique, visite, travail collectif, bal cérémoniel) que dans des contextes modernes (paiement des ouvriers indigènes, vente de marchandises). D'autre part, des histoires (mythes, légendes sur les Blancs, récits d'événements récents) et des conversations (quotidiennes et cérémonielles) sont transcrites en langue yucuna. Tout ce matériel est découpé en séquences pour pouvoir faire l'objet de références précises, lors des commentaires.
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Articulation entre pratiques managériales et systèmes d'information : construction d'un idéal type et modélisationsHouy, Thomas 11 June 2008 (has links) (PDF)
L'objectif de cette thèse est de proposer des résultats de recherche nouveaux sur la manière dont certaines pratiques managériales s'articulent avec des formes de Systèmes d'Information (formels et informels) spécifiques. Dans cette perspective, nous avons choisi d'observer les pratiques managériales et les usages SI d'entreprises ayant décidé de s'engager dans la voie du lean management. Grâce à ces observations et au recours à la modélisation, nous identifions d'abord les déterminants du choix de l'installation d'un Outil de Reporting Structuré (ORS) dans les entreprises qui pratiquent l'Amélioration Continue de leurs processus de production. Nous évaluons ensuite, sur un plan théorique, la durée optimale des réunions d'équipe dont le but est de faire remonter les suggestions d'amélioration des processus de production de l'entreprise. Enfin, nous caractérisons les situations où les Outils de Prévision de la Demande (OPD) se substituent aux pratiques de réduction de stocks.
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La norme d'internalité et " l'individu responsable, utile et heureux de l'être "Gilibert, Daniel 30 November 2009 (has links) (PDF)
Le travail de recherche ici présenté part du constat que les pratiques, tout comme la formation et les recherches en psychologie (basées pour la plupart sur des observations corrélationnelles et des variables individuelles), renvoient trop souvent l'origine des événements et des comportements à des déterminations psychologiques. Dans bien des cas, cela revient à prendre les conséquences psychologiques des insertions sociales pour leurs causes. Pratiques et recherches amènent parfois à surestimer le rôle de l'individu dans la détermination de ce qu'il fait ou de ce qui lui arrive. Cette tendance est ici rapprochée de la norme générale d'internalité, amenant à valoriser les explications accentuant le poids des facteurs individuels dans la détermination des événements (explications renvoyant à des déterminations causales internes à l'individu : traits de personnalité, aptitudes ou motivations), au détriment de la prise en compte de facteurs plus situationnels (déterminations causales externes à l'individu : chance, intervention d'autrui, déterminants contextuels). Il est possible que les explications internes aient valeur d'évidence dans notre univers culturel, du fait de la valeur positive qui y est associée (une valeur positive pouvant ainsi donner lieu à impression de familiarité ; Baudouin, Gilibert, Sansone & Tiberghien, 2000).
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Norme d'internalité et évaluation dans la perception socialeGilibert, Daniel 13 January 1998 (has links) (PDF)
Nous sommes parti du constat que les théoriciens de la norme d'internalité (Beauvois & Dubois, 1988 ; Dubois, 1994) évoquaient, à propos de la valeur des explications internes, une valeur ancrée dans le fonctionnement social et dont l'efficacité n'est, pour l'essentiel, démontrée que dans des situations très normatives. Nous avons, pour notre part, voulu montrer que l'attribution d'internalité dépassait le cadre, important mais très circonscrit, de ces situations de forte normativité et qu'elle pouvait opérer quelquefois en fonction de critères plus affectifs ou attitudinels. Nous avons ainsi montré que les sujets estiment d'autant plus probable qu'une personne ait donné des explications internes plutôt qu'externes que son visage est esthétiquement attractif (Exp. 1). L'étude suivante (Exp. 2) mettait à contribution une procédure d'exposition suboptimale et non consciente permettant d'accroître incidemment la positivité des visages (Zajonc, 1968 ; 1980). Les sujets ont alors attribué plus d'internalité à des cibles lorsque la positivité de leurs visages était accrue par la procédure d'exposition suboptimale. Afin de contrecarrer une interprétation selon laquelle la technique de familiarisation utilisée amène le sujet à disposer de plus d'informations individualisantes concernant la cible, une autre expérience (Exp. 3) avait pour objectif d'accroître, par la familiarisation liée à un conditionnement, tant la positivité que la négativité des visages (Bayens, 1993). Les sujets attribuent alors plus d'internalité à une cible de valence neutre si cette valence est rendue positive (plutôt que négative) par le conditionnement. Ceci n'étant vrai que pour les explications d'événements indésirables. Cette attribution d'internalité est aussi observée dans le contexte de la valorisation du groupe d'appartenance, que ce groupe soit réel (Exp. 6) ou minimal (Exp. 8). Ainsi, les sujets mirent-ils à contribution l'attribution d'internalité pour exprimer un biais de favoritisme pro-endogroupe, et ce uniquement lorsqu'il leur était possible de différencier positivement, d'un exogroupe, un groupe dans lequel ils s'étaient autocatégorisés. La seconde de ces deux expériences utilise un contexte de catégorisation minimale et un paradigme de type "qui a dit quoi" (Taylor, Fiske, Etcoff et Ruderman, 1978). Dans celle-ci, les sujets exprimèrent à nouveau ce favoritisme pro-endogroupe par attribution d'internalité. Cette attribution d'internalité était corrélée avec une mesure purement évaluative du favoritisme pro-endogroupe. Ces cinq recherches montrent donc que l'attribution d'internalité se fait vers des cibles qui peuvent être davantage caractérisées par la positivité des affects qu'elles suscitent que par leur utilité dans un contexte social. Nous avons néanmoins été amené à constater que cette attribution d'internalité à des cibles positives n'allait pas toujours sans effet de la désirabilité des événements expliqués. Nous avons donc voulu approfondir cette interaction de la valence de la cible et de la désirabilité de l'événement en introduisant un nouveau principe de recherche destiné, non plus à tester les attributions d'explications (internes versus externes), mais à tester les attributions de stratégies d'autovalorisation suscitées par la désirabilité des événements. Nous avons ainsi pu observer que les sujets peuvent être amenés, dans leurs attributions d'internalité à des cibles positives et négatives, à faire une différence subtile entre ce que pense une cible et ce qu'elle dit en matière d'explications. Ainsi, créditent-ils effectivement de plus d'internalité une cible sympathique (versus antipathique, Exp. 4) ou une cible endogroupe (versus exogroupe, Exp. 7), et ce notamment lorsqu'il s'agit d'anticiper ce que ces cibles pensent. Mais les sujets prennent aussi en compte la désirabilité de l'événement expliqué pour attribuer à la cible valorisée le fait de devenir plus modeste dans ce qu'elle dit. A l'inverse la cible dévalorisée tendrait, selon eux, à devenir plus autocomplaisante. Ainsi, il semble que les sujets attribuent plus de valeur à une stratégie d'autoprésentation qu'à une autre et qu'ils se basent aussi sur ces stratégies pour exprimer un favoritisme pro-endogroupe. Enfin, dans la mesure où les explications internes se trouvaient plus souvent associées à des cibles de valence positive et les explications externes plus souvent associées à des cibles de valence négative, nous avons voulu savoir dans quelle mesure ces associations pouvaient avoir des effets sur le souvenir de ces cibles. Ainsi, (expérience 5), lorsqu'il est présenté des cibles énonçant des phrases contenant des explications internes (versus externes), les sujets sont-ils plus sévères dans leur décision de reconnaissance (ils disent moins facilement, à tort et/ou à raison, avoir déjà vu un visage). Il semble donc que l'internalité est bien un point d'ancrage dans la perception et la reconnaissance des personnes. Cet ensemble de recherches présente selon nous deux intérêts théoriques. Il conforte et élargit considérablement un énoncé de la théorie de la norme d'internalité qui avance que les explications internes sont porteuses de valeur. Nos résultats imposent néanmoins d'insister sur l'importance que peuvent avoir les stratégies d'autoprésentation et l'anticipation de ces stratégies d'autoprésentation par l'évaluateur.
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