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Comparaisons entre groupes, anonymat, et performances cognitives : expérimentations dans les environnements numériques et en coprésence / intergroup comparison, anonymity, and cognitive performance : experiments in a web-based learning environment and in the presence of othersLe Hénaff, Benjamin 20 June 2016 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’étudier comment l’identification à un groupe peut conduire à de meilleures performances cognitives en s’appuyant sur la théorie de l’identité sociale (Tajfel & Turner, 1986). Cette théorie avance que l’identité sociale d’un individu repose en partie sur la comparaison entre son groupe d’appartenance et un autre groupe. La quête d’une identité sociale positive pousserait l’individu à agir pour le bien de son groupe afin de se placer dans une position avantageuse par rapport à un autre groupe. Le modèle SIDE (Social Identity model of Deindividuation Effects, Reicher, Spears & Postmes, 1995) a étendu cette théorie en considérant que l’anonymat facilite le passage de l’identité personnelle à l’identité sociale et la renforce. Notre recherche a été déclinée en trois axes. Les deux premiers ont examiné l’effet de l’anonymat et de la comparaison entre groupes sur les performances à des exercices d’informatique et de statistiques réalisés en environnements numériques. Le dernier axe a étudié les effets de l’anonymat et de la comparaison entre groupes à une tâche de production d’idées créatives en situation de coprésence. Conformément aux prédictions du modèle SIDE, les résultats ont montré que la comparaison intergroupe en situation d’anonymat active l’identité sociale des membres d’un groupe et les conduits à avoir de meilleures performances à des tâches cognitives. De plus, nous avons mis en évidence que des différences individuelles, comme le niveau de connaissances antérieures, viennent modérer les effets du modèle SIDE. Les implications pratiques et théoriques de ces résultats sont discutées, et des pistes de recherches futures sont proposées. / The aim of this thesis is to study how group identification may lead to better cognitive performance, based on social identity theory (Tajfel & Turner, 1986). This theory states that the social identity of individuals is partly based on comparison of their group with another group. The search for a positive social identity should drive individuals to act on behalf of their own group, putting them in an advantageous position compared to another group. The SIDE Model (Social Identity model of Deindividuation Effects, Reicher, Spears & Postmes, 1995) extends this theory by postulating that anonymity could facilitate the transition from personal to social identity, which is reinforced in the process. Our study was organized along three lines of research. The first two examined how anonymity and intergroup comparison affects performance on computer quizzes and statistics exercises in a web-based learning environment. The third studied the effects of anonymity and intergroup comparison on the generation of creative ideas in the presence of others. Consistent with the SIDE Model, we found that intergroup comparison under anonymity conditions activated group members’ social identity, leading to better performance on cognitive tasks. We also found that individual differences, such as prior knowledge, may moderate the effects of the SIDE model. The practical and theoretical implications of these results are discussed, and future research directions are suggested.
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La construction des attitudes envers les Roms : le cas françaisGagnon, Audrey 04 1900 (has links)
Représentant entre 10 et 12 millions d’individus en Europe, les Roms sont confrontés à des discriminations et à l’exclusion sociale. 40% des Européens refusent d’avoir des Roms comme voisins, alors que 70% de ceux-ci n’entretiennent même pas de contact direct avec eux dans leur vie. Face à la problématique qu’offrent ces statistiques, cette étude entend observer les mécanismes de construction des attitudes envers les Roms. Je propose d’analyser la production de ces attitudes au sein de deux milieux similaires, mais où les politiques d’intégration locales envers les Roms divergent, rendant ainsi les conditions des contacts intergroupes différent. Cette analyse part des postulats scientifiques selon lesquels l’intégration des migrants est un enjeu d’action publique locale, et que les interactions sociales de qualité structurent les attitudes des uns par rapport aux autres. Ainsi, à partir d’entrevues semi-dirigées réalisées dans les communes françaises de La Courneuve et d’Ivry-sur-Seine, je teste de manière empirique quatre théories dominantes dans le domaine des relations intergroupes: la théorie du contact, l’effet halo, l’impact des politiques locales d’intégration des immigrants et l’influence des médias. / Representing between 10 and 12 million individuals in Europe, the Roma population faces discrimination and social exclusion. 40% of Europeans refuse to have Roma as their neighbors, while 70% of them do not even have direct contact with them in their lives. Based on these observations, this study analyses how attitudes towards Roma are constructed. I propose to investigate this mechanism in two similar environments, but where local integration policies towards Roma diverge, making the conditions of intergroup contact differ. The analysis is premised on two scientific assumptions: that the integration of migrants is a local public policy issue; and that intergroup contact structures attitudes between majority and minority cultures. Thus, from semi-structured interviews in the French communes of La Courneuve and Ivry-sur-Seine, I empirically test four dominant theories in the field of intergroup relations: contact theory, the halo effect, the impact of local immigrants integration policies, and media influence.
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Violence dans les contiones : symptôme du conflit identitaire de la fin de la République romaineMarcoux, Louis 04 1900 (has links)
Ce mémoire vise à mettre en lumière les raisons pour lesquelles de nombreux épisodes de comportement collectif violents se sont produits dans les contiones au cours du dernier siècle de la République romaine (133-44 av. notre ère). Pour y parvenir, nous avons fait appel à un cadre d’analyse spécialisé dans la compréhension des conflits intergroupes et utilisé depuis peu par les historiens : la psychologie sociale. Nous avons particulièrement employé la théorie de l’identité sociale parce qu’elle est considérée comme étant la plus complète pour expliquer les comportements intergroupes à l’échelle d’une société autant qu’à celle d’une foule. Il se trouve que l’apparition de la violence dans les contiones s’explique à la fois par des raisons liées au contexte politique, social et économique de la société romaine des deux premiers siècles av. notre ère que par des facteurs propres à ce type d’assemblée. En s’inspirant d’études récentes, notre analyse a commencé par montrer que le contexte politique et économique de Rome a provoqué des divisions entre les groupes qui la constituaient. En considérant cette fragmentation, nous avons pu reconnaître la présence de facteurs favorisant les conflits intergroupes à l’échelle macro. Nous avons ensuite étudié séparément les deux traits distinctifs des contiones (un public s’assemblait et un orateur discourait) afin de déterminer en quoi ils ont contribué à ce que des débordements violents surviennent. Notre analyse nous a permis d’avancer que les contiones étaient l’un des rares contextes dans lesquels les individus rassemblés classaient leurs pairs en fonction de leur appartenance à un groupe politique et où un orateur pouvait influencer les dynamiques qui se développaient entre ces groupes. Étant donné la situation troublée dans laquelle la société romaine se trouvait, les contiones constituaient un environnement propice à l’éclatement de conflits intergroupes. / This master’s thesis aims to shed light on why many episodes of violent collective behavior occurred in the contiones during the last century of the Roman Republic (133-44 BC). To get there, we have drawn on an analytical framework specialized in the understanding of intergroup conflict and recently used by historians: social psychology. We mainly used the Social Identity Theory because it is considered the most comprehensive in explaining intergroup behavior at both the societal and crowd levels. It turns out that the appearance of violence in the contiones can be explained both by reasons related to the political, social and economic context of Roman society in the first two centuries BC and by factors specific to this type of assembly. Drawing on recent studies, our analysis began by showing that the political and economic context of Rome caused divisions between the groups that constituted it. By considering this fragmentation, we were able to recognize the presence of factors that encouraged intergroup conflicts on a macro scale. We then looked separately at the two distinctive features of contiones (an audience assembled and a speaker discoursed) to determine how they contributed to violent outbursts. Our analysis suggested that contiones were one of the few contexts in which assembled individuals categorized their peers according to their political group membership and where a speaker could influence the dynamics that developed between these groups. Given the troubled state of Roman society, the contiones provided a fertile environment for intergroup conflict.
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Convivialiser l'espace public : quels facteurs environnementaux freinent ou facilitent les contacts intergroupes? : l'exemple de Tan Mai à HanoïConan, Lucas 01 1900 (has links)
Ce mémoire s’intéresse, à travers une étude de cas, aux facteurs environnementaux de l’espace public qui facilitent ou rendent difficile un rapprochement entre groupes sociaux différents. Il vient également mettre à l’épreuve des théories occidentales partagées entre les sciences sociales et le domaine de l’aménagement dans un contexte du sud global, plus précisément au Vietnam, à Hanoï. Le site d’étude est dans le quartier de Tan Mai au sud d’Hanoï, un quartier parmi les plus densément peuplés de la ville où l’on retrouve une forte concentration de migrants ruraux. Selon la littérature, il existe une forte discrimination entre les migrants ruraux et les Hanoïens. Dans le même temps, la sous-provision d'espaces publics ouverts à Hanoï limite les possibilités pour ces deux groupes de se côtoyer dans les mêmes espaces récréatifs et de socialisation. Face à ces constats, la fondation HealthBridge, l’entreprise sociale ThinkPlaygrounds! et le bureau d’UN Habitat au Vietnam ont développé une aire de jeux couplée à un jardin communautaire dont l’un des objectifs était de favoriser les relations entre migrants et non-migrants au cours de l’année 2019. Une étude post-occupationnelle de ce projet a été menée durant l’été 2022. Combinant enquête par questionnaires, entretiens semi-directifs et observations de terrain. Cette étude a permis d’identifier certains des facteurs liés à l’aménagement qui contribuent à faciliter ou à freiner les interactions intergroupes et qui participent à soutenir les relations entre migrants et non-migrantes dans cet espace. La recherche met en évidence non seulement un manque de connaissances, mais aussi les défis opérationnels auxquels sont confrontés les praticiens du domaine de l'aménagement lorsqu'il s'agit de concevoir des espaces favorisant les rencontres intergroupes. L'étude suggère une collaboration accrue entre les disciplines de l’aménagement et les sciences sociales pour améliorer l'opérationnalisation d'un design d'espace public soutenant les relations intergroupes. / Through a case study, this dissertation examines the environmental factors in the design of public spaces that facilitate or hinder interactions between different social groups. It also puts to the test Western theories shared between the social sciences and the field of planning in a context of the global South, more precisely in Hanoi, Vietnam. The study site is located in the Tan Mai district to the south of Hanoi, one of the city's most densely populated areas, with a high concentration of rural migrants. According to the literature, there is strong discrimination between rural migrants and Hanoians. At the same time, the under-provision of public open spaces in Hanoi limits the opportunities for these two groups to rub shoulders in the same recreational and social spaces. In response to these findings, the HealthBridge Foundation, the social enterprise ThinkPlaygrounds! and UN Habitat's Vietnam office developed a playground coupled with a community garden, one of the aims of which was to foster relations between migrants and non-migrants over the course of 2019. A post-occupancy study of this project was carried out during the summer of 2022. Combining a questionnaire survey, semi-structured interviews and field observations, this study identified some of the environmental-related factors that contributed to facilitating or hindering intergroup interactions. The identified factors also helped sustain relationships between migrants and non-migrants in the space. The research highlights not only a lack of knowledge, but also the operational challenges faced by planning practitioners when it comes to designing spaces that encourage intergroup encounters. The study suggests increased collaboration between planning disciplines and the social sciences to improve the operationalization of public space design supporting intergroup relations.
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