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De la Renaissance au néoclassicisme, survivance, essor et variation des thèmes mythologiques gréco-romains dans les œuvres d'art : sujet témoin : le Jugement de Pâris ou le tribunal de l'amour

Ginchereau, Normande 25 April 2018 (has links)
Le Jugement de Paris, thème de la geste troyenne, s'impose aisément comme sujet témoin de la survivance, de l'essor et de la variation de l'expression mythologique gréco-romaine dans les œuvres d'art. Une étude littéraire, couvrant les époques antique, médiévale et moderne, nous a permis de constater que ce mythe est toujours présent, tel un événement, tel un songe, telle une allégorie, selon les uns ou les autres, en fonction de l'intérêt que l'on y porte durant les périodes désignées. Certains aspects du mythe sont plus ou moins valorisés ou modifiés avec le temps. Le thème lui-même peut être transposé de manière à mettre de l'avant les désirs de plusieurs. Nous avons constitué un corpus de plus de deux cent cinquante œuvres d'art illustrant le Jugement de Paris réalisées par des artistes ayant vécu entre 1450 et 1850. Nous avons analysé ces œuvres en faisant ressortir les particularités propres à chacune afin d'orienter notre discours. En plus d'avoir étudié ces œuvres en les inscrivant dans un espace précis, nous avons relevé les observations essentielles de chacune de ces périodes afin d'établir comment certains éléments se renforcissent ou comment ils se modifient ou disparaissent. Cette manière de faire en histoire de l'art, à savoir analyser les œuvres pour pouvoir les comparer, pour en faire ressortir les forces et les faiblesses, conduit à des interprétations diverses. À l'époque de la Renaissance, il sera possible de remarquer des conceptions du Jugement de Paris où Pallas, la déesse de la raison, obtient une place de choix bien que Vénus, la déesse de la beauté, soit victorieuse. Durant la période baroque, apparaît Junon, la déesse du pouvoir, bénéficiant à son tour d'une place d'honneur. Au XVIIIe siècle, époque choyée pour la femme gracieuse et élégante, la déesse de la beauté, Vénus, sera avantagée à plus d'un point de vue. Parmi ces faits, à titre d'exemple, nous relevons une heureuse transposition d'un Jugement de Paris parmi les tableaux que compose le Cycle Marie de Médicis, maintenant au Louvre. Avec finesse, Pierre Paul Rubens a fait, avec La Remise de la Régence, une composition mythologique/politique. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Actualisation scénique et étude de deux réécritures de la figure shakespearienne d'Hamlet (par Heiner Muller et Robert Gurik) dans leurs rapports à la psychanalyse freudienne

Noël, Jean-Marc January 2008 (has links) (PDF)
Le sujet proposé pour ce mémoire création est une étude comparative de la figure shakespearienne d'Hamlet à travers les actualisations textuelles Hamlet-machine d'Heiner Müller et Hamlet, prince du Québec de Robert Gurik. Nous montrerons comment les procédés utilisés par Müller et Gurik transforment le modèle oedipien contenu dans la pièce La Tragique Histoire de Hamlet Prince de Danemark de Shakespeare. L'approche théorique de cette étude est la psychanalyse freudienne et notamment, les analyses de la pièce Hamlet de Shakespeare réalisées par Ernest Jones et André Green. Freud et Jones après lui découvrent dès 1897 que la tragédie de Shakespeare se présente comme une reprise rajeunie et compliquée de la tragédie d'OEdipe Roi. Notre hypothèse est que d'une culture à l'autre, de l'Angleterre élisabéthaine à l'Allemagne de la Guerre Froide, en passant par le Québec de la Révolution tranquille, les thèmes fondamentaux du récit oedipien seront accentués différemment. Ce mémoire est la suite de la création (Hamlet) sans titre, une mise à l'épreuve théâtrale dont nous avons écrit et mis en scène le texte. Cette actualisation du personnage Hamlet avait comme but la réinterprétation des thèmes oedipiens. Elle confirme le potentiel cathartique du caractère oedipien de la figure de Hamlet. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Hamlet, Œdipe, Hamlet-machine, Hamlet, prince du Québec, Psychanalyse, Grotowski.
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Démonstration de la nature mythologique de la figure du roi Arthur (VIe-XIIe siècles)

Pigeon, Geneviève 05 1900 (has links) (PDF)
Notre travail de recherche en sciences des religions veut démontrer que la figure du roi Arthur, telle qu'elle se manifeste en Grande-Bretagne entre les VIe et XIIe siècles, répond aux exigences théoriques du mythe. Afin de bien cerner les principaux enjeux impliqués par une telle démarche, l'analyse a été partagée en trois grandes parties, ou chapitres. Cette division permet d'aborder en premier lieu la question des sources écrites accessibles aux chercheurs arthuriens pour la période et l'espace géographique concernés, soit : De Excidio et Conquestu Britanniae de Gildas (v. 540) ; Historia ecclesiastica gentis Anglorum de Bède (v. 731); Historia Brittonum du pseudo-Nennius (v. 830) ; Historia Regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth (v. 1135-1138). La démarche s'attache ensuite à une étude de la royauté occidentale (France et Grande-Bretagne) guidée par les catégories proposées par H. Martin dans Mentalités médiévales (1996), de même qu'à une réflexion portant sur le « déplacement du sacré » qui s'opère, au détriment de la royauté traditionnelle et au profit de l'Église de Rome. Le travail amorcé se concrétise en troisième chapitre grâce à une définition du mythe inspirée notamment par les travaux de M. Eliade, G. Durand (Pérennité, dérivations et usure du mythe, 1996) et P. Berger et T. Luckmann (La construction sociale de la réalité, 1996), qui est suivie de la démonstration de la nature mythique de la figure royale arthurienne. Notre réflexion pluridisciplinaire, située à la frontière de différentes juridictions théoriques, permet de redistribuer et d'agencer autrement les morceaux de la fascinante énigme qu'est le mythe arthurien pour en proposer une interprétation qui, si elle ne répond pas à toutes les questions, aura au moins le mérite de faire dialoguer les solitudes disciplinaires. L'approche suggérée par ce travail est unique dans la mesure où le sujet central, soit la figure du roi Arthur, est étudié dans ses dimensions synchronique et diachronique dans les domaines de l'écrit, du politique et du religieux. Or, les ouvrages qui sont consacrés au roi Arthur voient en ce personnage un fait historique, folklorique ou légendaire, passant sous silence une grande partie de sa valeur mythologique. Il nous semble pourtant que les connaissances disponibles au sujet de ce personnage nous permettent de le voir autrement que comme un remarquable outil de propagande, ou qu'un personnage légendaire grandiose. Arthur est plus que ce morceau de puzzle judicieusement utilisé par les grands du XIIe siècle ; il est une construction mythologique complexe, élaborée pendant plus de sept siècles. Nous acceptons d'emblée les démonstrations et les conclusions des auteurs qui nous ont précédés dans les dernières années en ce qui concerne l'utilisation de la figure arthurienne dans la propagande idéologique de la dynastie des Plantagenêts (rois d'Angleterre, 1128-1485), et plus particulièrement celles d'A. Chauou dans L'idéologie Plantagenêt (2001). Nous croyons cependant qu'une étude de la construction du mythe est essentielle au débat, et cette analyse doit forcément se situer en amont de l'explosion de la matière de Bretagne sur la scène littéraire française au XIIe siècle. À l'issue de ce travail, il est démontré que la figure du roi Arthur, telle qu'elle se manifeste dans les textes de Gildas, de Bède, du pseudo-Nennius et de Geoffroy de Monnouth, répond bien aux exigences paradigmatiques du mythe. Plus précisément, notre recherche montre comment, confrontés à des pouvoirs centralisateurs venus de l'extérieur (les Anglo-Saxons, les Danois), les Bretons trouvent dans la figure royale arthurienne un continuum qui rassure, guide, explique et réconforte. Leur faiblesse militaire et stratégique est en quelque sorte rachetée par ce roi « historique », dont les qualités indéniables jettent de l'ombre sur les rois des peuples ennemis. C'est donc en se nourrissant du langage et des fonctions symboliques de la royauté occidentale que la figure arthurienne maintient son efficacité paradigmatique, demeurant « présente » et signifiante malgré les siècles qui passent. ______________________________________________________________________________
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Merlin l'enchanteur dans les images de la Renaissance arthurienne : une fenêtre sur l'imaginaire victorien

Breton-Guay, Noémie 11 April 2018 (has links)
Merlin l'enchanteur est sans contredit le magicien le plus célèbre de l'histoire occidentale. Encore aujourd'hui, auteurs et réalisateurs sont inspirés par son mystère. Sa popularité actuelle est enracinée dans l'ère victorienne. Effectivement, l'Angleterre du XIXème siècle a été le théâtre d'un retour en force des légendes arthuriennes héritées du Moyen Âge : poèmes, récits épiques, tableaux et illustrations ont été créés en grand nombre, laissant une place de choix à l'enchanteur. On a nommé cet engouement qui dura plusieurs décennies «Renaissance arthurienne ». C'est dans ce contexte que l'on verra Merlin s'imprégner des préoccupations propres à l'ère victorienne. Le présent mémoire explore un corpus d'images produites à cette époque en combinant l'approche traditionnelle en histoire de l'art et certaines notions empruntées à l'anthropologie. Ainsi, les structures anthropologiques de l'imaginaire telles que présentées par Gilbert Durand, ont enrichi la réflexion et orienté l'interprétation des œuvres.
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Tourisme et curiosités : approche communicationnelle du légendaire dans les guides de voyage imprimés

Vergopoulos, Hécate 29 November 2010 (has links) (PDF)
On considère volontiers que la légende est un objet que se partagent les communautés " extra-modernes ". Traditionnelle, elle est donc lointaine dans le temps et/ou dans l'espace. C'est cette légende qu'étudient, par exemple, les anthropologues. Une autre alternative consiste à penser que la légende est, au contraire, très proche de notre " modernité ". Elle est alors urbaine ou contemporaine, n'est plus vraiment une légende mais une rumeur et s'impose comme le terrain privilégié des " rumorologues ". Traditionnelle, elle se manifeste ainsi dans un ailleurs de la modernité urbaine ; moderne, elle s'y incarne, mais n'est plus traditionnelle. En somme, on refuse à la légende, en tant qu'objet traditionnel, une opérativité socioculturelle à l'intérieur de nos propres sociétés. Or, si les guides les médiatisent, c'est bien qu'elle possède cette opérativité. Toute la question est de savoir comment la définir. À partir d'analyses sémiotiques menées sur un corpus de guides généralistes présentant New York et l'Écosse (Le Routard, les guides Bleu, Vert et Voir, le Lonely Planet, le Petit Futé et la Bibliothèque du voyageur) mais aussi de guides " spécialisés " (Guide du Paris mystérieux, Le Guide de la France mythologique et les Sites mystérieux et légendaires de nos provinces françaises), cette étude qui défend une approche communicationnelle se propose d'aborder le légendaire - à savoir les légendes et la façon dont elles sont commentées par les guides - comme un objet de discours capable d'instituer un certain rapport à la culture qui serait de l'ordre de la curiosité ou de l'insolite. La première partie met ainsi en évidence le fait que le légendaire se manifeste comme un objet anecdotique dans les guides de voyage. Ceux-ci disent, en effet, le caractère extraordinaire du référent légendaire tout en postulant et/ou en instituant, cependant, son insignifiance du point de vue culturel. Anecdotique, le légendaire est, en outre, insaisissable. C'est ce que montre la seconde partie en se concentrant sur la façon dont les guides font des énoncés légendaires des objets proprement inclassables : curieux, ils disent l'étrangeté de l'ordre du monde ; insolites, ils ne disent rien de plus que leur incongruité. S'il est à la fois anecdotique et insaisissable, comment se fait-il que le légendaire fasse pourtant culture ? La troisième partie répond à cette question en montrant que c'est précisément parce qu'il se définit comme tel qu'il fait culture. Ainsi, le légendaire est un objet de discours qui permet, à celui qui le dit, de se manifester dans le monde social à travers une forme d'auctorialité définie par une désinvolture à l'égard des hiérarchies de valeurs traditionnelles. Par ailleurs, elle montre qu'il est un objet de discours qui se livre au lecteur/voyageur dans le but d'être réitéré. Autrement dit, le légendaire circule, à partir de ces dispositifs touristiques que sont les guides, en proposant à ceux qui se l'approprieraient de renverser ou de détourner l'ordre culturel ; d'habiter le monde en tant qu'il est social, le temps infime de l'énonciation légendaire
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Sources et autonomisation du savoir historique en français : l'exemple des récits autour d'Énée dans les histoires universelles médiévales

Labelle, Kim 24 April 2018 (has links)
Alors que les XIe et XIIe siècles voient l’essor de la littérature vernaculaire, le domaine historique doit attendre le XIIIe siècle avant l’apparition de la première histoire universelle rédigée complètement en langue d’oïl, l’Histoire ancienne jusqu’à César. D’abord inspirée du genre en latin, et traduite de cette langue, l’histoire universelle en français, dans les derniers siècles du Moyen Âge, se dissocie, discrètement, de son modèle afin de devenir un genre autonome, donnant naissance à des œuvres originales. Grâce aux récits sur Énée contenus dans des histoires universelles du XIIIe au XVe siècle, il est possible d’observer les différentes manifestations de ce phénomène d’autonomisation du savoir en français. L’utilisation de sources françaises par les récits plus tardifs au lieu de l’Énéide utilisée par les premières histoires universelles vernaculaires, vient confirmer l’autorité concrète qu’acquièrent les auteurs de textes historiques médiévaux. Les récits concernant Énée étant inédits, l’objectif premier de ce mémoire est de donner à lire ces textes. Une première partie présente donc des transcriptions interprétatives des textes de sept histoires universelles utilisées pour cette étude, à savoir l’Histoire ancienne jusqu’à César, la Chronique dite de Baudouin d’Avesnes, le Manuel d’histoire de Philippe de Valois, le Myreur des histors de Jean d’Outremeuse, la Fleur des hystoires de Jean Mansel, le Miroir du Monde et la Bouquechardière de Jean de Courcy. La deuxième partie se concentre sur le genre de l’histoire universelle et se consacre plus précisément à l’évolution des récits sur Énée, leurs sources, leurs constantes, leurs différences, qui permettent d’observer la constitution d’un savoir historique autonome en français. Une attention particulière est enfin accordée à l’évolution du personnage d’Énée dans ce corpus, puisque le fils d’Anchise est le motif où on peut observer le résultat de l’évolution d’une histoire en français acquérant son indépendance face aux sources premières latines. / While the eleventh and twelfth centuries saw the rise of vernacular literature, the historical domain had to wait until the thirteenth century before the first universal history was written completely in the language of oïl, the Histoire ancienne jusqu’à César. Originally inspired by the same genre in Latin, and translated from this language, medieval universal history in French, in the last centuries of the Middle Ages, discreetly dissociates itself from its model in order to become an autonomous genre, leading to original works. Thanks to the stories about Aeneas contained in universal histories from the 13th to the 15th century, it is possible to observe the different manifestations of this phenomenon of autonomous knowledge in French. The use of French sources by later stories at the expense of the Aeneid used by the first vernacular universal histories confirms the concrete authority acquired by authors of medieval historical texts. As the stories about Aeneas are unpublished, the primary purpose of this thesis is to give readings to these texts. The first part presents interpretative transcriptions of the texts of the seven universal histories used for this study, namely, the Histoire ancienne jusqu’à César, the Chronique dite de Baudouin d’Avesnes, the Manuel d’histoire de Philippe de Valois, the Myreur des histors of Jean d'Outremeuse, Jean Mansel's Fleur des hystoires, the Miroir du Monde and the Bouquechardière of Jean de Courcy. The second part concentrates on the genre of universal history and more precisely on the evolution of the narratives about Aeneas, their sources, their constants, their differences, which make it possible to observe the constitution of a knowledge autonomous history in French. Particular attention is finally paid to the evolution of the character of Aeneas in this corpus, since the son of Anchises is the place where one can observe the result of the evolution of a history in French acquiring its independence from sources first Latin.
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Tourisme et curiosités : approche communicationnelle du légendaire dans les guides de voyage imprimés / Tourism and curiosities : a communicational approach of legendary speech in printed travel guides

Vergopoulos, Hécate 29 November 2010 (has links)
On considère volontiers que la légende est un objet que se partagent les communautés « extra-modernes ». Traditionnelle, elle est donc lointaine dans le temps et/ou dans l’espace. C’est cette légende qu’étudient, par exemple, les anthropologues. Une autre alternative consiste à penser que la légende est, au contraire, très proche de notre « modernité ». Elle est alors urbaine ou contemporaine, n’est plus vraiment une légende mais une rumeur et s’impose comme le terrain privilégié des « rumorologues ». Traditionnelle, elle se manifeste ainsi dans un ailleurs de la modernité urbaine ; moderne, elle s’y incarne, mais n’est plus traditionnelle. En somme, on refuse à la légende, en tant qu’objet traditionnel, une opérativité socioculturelle à l’intérieur de nos propres sociétés. Or, si les guides les médiatisent, c’est bien qu’elle possède cette opérativité. Toute la question est de savoir comment la définir. À partir d’analyses sémiotiques menées sur un corpus de guides généralistes présentant New York et l’Écosse (Le Routard, les guides Bleu, Vert et Voir, le Lonely Planet, le Petit Futé et la Bibliothèque du voyageur) mais aussi de guides « spécialisés » (Guide du Paris mystérieux, Le Guide de la France mythologique et les Sites mystérieux et légendaires de nos provinces françaises), cette étude qui défend une approche communicationnelle se propose d’aborder le légendaire – à savoir les légendes et la façon dont elles sont commentées par les guides – comme un objet de discours capable d’instituer un certain rapport à la culture qui serait de l’ordre de la curiosité ou de l’insolite. La première partie met ainsi en évidence le fait que le légendaire se manifeste comme un objet anecdotique dans les guides de voyage. Ceux-ci disent, en effet, le caractère extraordinaire du référent légendaire tout en postulant et/ou en instituant, cependant, son insignifiance du point de vue culturel. Anecdotique, le légendaire est, en outre, insaisissable. C’est ce que montre la seconde partie en se concentrant sur la façon dont les guides font des énoncés légendaires des objets proprement inclassables : curieux, ils disent l’étrangeté de l’ordre du monde ; insolites, ils ne disent rien de plus que leur incongruité. S’il est à la fois anecdotique et insaisissable, comment se fait-il que le légendaire fasse pourtant culture ? La troisième partie répond à cette question en montrant que c’est précisément parce qu’il se définit comme tel qu’il fait culture. Ainsi, le légendaire est un objet de discours qui permet, à celui qui le dit, de se manifester dans le monde social à travers une forme d’auctorialité définie par une désinvolture à l’égard des hiérarchies de valeurs traditionnelles. Par ailleurs, elle montre qu’il est un objet de discours qui se livre au lecteur/voyageur dans le but d’être réitéré. Autrement dit, le légendaire circule, à partir de ces dispositifs touristiques que sont les guides, en proposant à ceux qui se l’approprieraient de renverser ou de détourner l’ordre culturel ; d’habiter le monde en tant qu’il est social, le temps infime de l’énonciation légendaire / It is a widespread thought that legends are either traditional or modern, but never both at the same time. When traditional, they are supposed to be told in far away countries, in space and/or in time. These legends are usually studied by anthropologists. When urban, they stop being traditional and are not really legends anymore. They are called “rumours” and are mostly studied by “rumourologists”. However, their presence in travel guides shows that they do have an operativity as traditional objects in our modern culture. Starting with a semiotic analysis of some French-written travel guides conducted through a communicational perspective, this research aims to show that legendary speech – i.e. legends and the way they are told and commented in travel guides – is an object that can institute a specific relationship to culture identified as curiosity or uniqueness (“insolite” in French). The first part of the research enlightens the fact that legendary speech appears as an anecdotal object in travel guides. Indeed, these books suggest that legendary speech does say something extraordinary, but they also seem to believe or want to prove that it is insignificant from a cultural point of view. Anecdotal, legendary speech is also elusive. It is what the second part of the research shows focusing on the way travel guides manage to build up the impossibility to classify this kind of speech. When curious, legendary speech tells us about the strangeness of the world order. When unique, it says no more than its own incongruity. If legendary speech is at the same time anecdotal and elusive, what makes it cultural? The third and last part of the research answers this question. It shows that legendary speech does deal with culture precisely because it appears as both anecdotal and elusive. It is an object of discourse that allows the one who implements it to come out into the social world as an “author”, in the sense that one signs a cultural point of view characterized by a certain casualness towards the common hierarchy of values. It also shows that this speech is delivered to the reader/traveller in order to be reiterated. In other words, the possible circulation of this speech, from travel guides to tourists, suggests that it can be appropriated, so as to reverse or divert the cultural order, so as to inhabit, for the one who says it, the social world, the fractional time of its enunciation
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Don Juan en France au XXe siècle : réécritures d'un mythe.

Gournay, Aurélia 01 July 2013 (has links) (PDF)
Né en 1630, sous la plume du moine espagnol Tirso de Molina, le personnage de Don Juan n'a cessé d'inspirer les auteurs, au point de devenir un véritable mythe littéraire. On ne saurait, désormais, l'évoquer sans mentionner quelques œuvres majeures, telles que le Dom Juan de Molière ou le Don Giovanni de Mozart. S'il est difficile de trouver, au 20ème siècle, des réécritures du scénario mythique susceptibles de rivaliser avec ces illustres noms, il est indéniable que ce dernier demeure productif. La France offre, à elle seule, des preuves de cette vitalité. En effet, l'histoire de Don Juan continue à inspirer les auteurs. Elle semble même avoir conquis de nouveaux genres littéraires : longtemps cantonné au théâtre, c'est, pourtant, dans le genre romanesque que le héros mythique trouve actuellement ses traitements les plus originaux.Mais ces réécritures littéraires sont enrichies, au 20ème siècle, par deux apports fondamentaux. La critique, tout d'abord, qui multiplie les angles d'approche sur le mythe et entretient, à son tour, un dialogue fertile avec les œuvres de fiction. Cette dimension réflexive renouvelle considérablement le regard porté sur la fable donjuanesque. Le cinéma, ensuite, qui, en s'emparant du mythe, en propose de nouvelles lectures. Cependant, cette productivité ne doit pas occulter un constat : pour s'adapter à notre époque, le canevas mythique a souffert de nombreuses modifications. Ces dernières sont-elles la preuve de la plasticité du mythe et la garantie de sa survie ou, au contraire, des étapes pouvant aboutir à sa déconstruction ? Il importera de se demander, en définitive, si Don Juan ne risque pas d'être victime de la fascination qu'il inspire.
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Don Juan en France au XXe siècle : réécritures d'un mythe. / Don juan in france in the 20th century : rewritings of a myth.

Gournay, Aurélia 01 July 2013 (has links)
Né en 1630, sous la plume du moine espagnol Tirso de Molina, le personnage de Don Juan n’a cessé d’inspirer les auteurs, au point de devenir un véritable mythe littéraire. On ne saurait, désormais, l’évoquer sans mentionner quelques œuvres majeures, telles que le Dom Juan de Molière ou le Don Giovanni de Mozart. S’il est difficile de trouver, au 20ème siècle, des réécritures du scénario mythique susceptibles de rivaliser avec ces illustres noms, il est indéniable que ce dernier demeure productif. La France offre, à elle seule, des preuves de cette vitalité. En effet, l’histoire de Don Juan continue à inspirer les auteurs. Elle semble même avoir conquis de nouveaux genres littéraires : longtemps cantonné au théâtre, c’est, pourtant, dans le genre romanesque que le héros mythique trouve actuellement ses traitements les plus originaux.Mais ces réécritures littéraires sont enrichies, au 20ème siècle, par deux apports fondamentaux. La critique, tout d’abord, qui multiplie les angles d’approche sur le mythe et entretient, à son tour, un dialogue fertile avec les œuvres de fiction. Cette dimension réflexive renouvelle considérablement le regard porté sur la fable donjuanesque. Le cinéma, ensuite, qui, en s’emparant du mythe, en propose de nouvelles lectures. Cependant, cette productivité ne doit pas occulter un constat : pour s’adapter à notre époque, le canevas mythique a souffert de nombreuses modifications. Ces dernières sont-elles la preuve de la plasticité du mythe et la garantie de sa survie ou, au contraire, des étapes pouvant aboutir à sa déconstruction ? Il importera de se demander, en définitive, si Don Juan ne risque pas d’être victime de la fascination qu’il inspire. / Born in 1630 from the Spanish monk Tirso de Molina’s quill, the character of Don Juan has never stopped inspiring writers to the point of becoming a true literary myth. Nowadays, one could not evoke it without mentioning a few masterpieces such as Dom Juan by Molière or the opera Don Giovanni by Mozart. Even if it is hard to find in the 20th century, rewritings of the mythical scenario that can vie with these illustrious names, it is however undeniable that it remains very productive. France itself gives numerous proves to this vitality. Indeed, the story of Don Juan keeps on inspiring authors. It even seems to conquer new literary genres: confined for a long time to theatre only, it is however in the domain of fiction that the mythical hero experiences nowadays his most original uses.But these literary rewritings are completed and enriched in the 20th century by two essential contributions. Firstly reviews have multiplied the different views on the myth and have maintained fertile conversations with fictional works. The birth in the literary world of this reflexive dimension considerably transforms the vision shared on this Don Juan fable. Secondly, the cinema embraces the myth and offers new reading propositions. However this productivity should not overshadow this fact: the myth has been adapted to our times. It has undergone many transformations. Are they the proof of the myth’s plasticity and the warrant of its survival or, on the contrary, are they steps that might lead to its destruction? At the end of the day, will Don Juan risk to be the victim of the fascination it inspires?
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Le mobilier funéraire d'Hector de Troie dans les enluminures médiévales : entre traditions et merveilles

Legendre, Agathe 27 January 2024 (has links)
Le personnage d'Hector, guerrier troyen, est aussi l'un des Neuf Preux ayant marqué l'imaginaire de l'aristocratie laïque du Moyen Âge. Le héros, malgré sa mort prématurée dans le récit, joue un rôle de premier plan dans le Roman de Troie. Écrit vers 1160 par le clerc français Benoît de Sainte-Maure, ce texte appartient à la catégorie des romans antiques qui se développe au XIIe siècle en reprenant des textes épiques de l'Antiquité. Les romans antiques se caractérisent notamment par la présence d'ekphraseis qui relèvent du topos littéraire de la merveille médiévale, particulièrement apprécié au sein de l'élite laïque. Le Roman de Troie constitue en quelque sorte le fondement sur lequel se basent plusieurs autres auteurs de la fin du Moyen Âge pour remanier la matière troyenne, qui relève évidemment du monde païen. De cette tradition littéraire, nous avons choisi de traiter du motif ekphrastique de l'exposition du cadavre d'Hector dans son tombeau merveilleux. Ce motif a été enluminé à plusieurs reprises et ce, dans divers manuscrits datant de la période allant de la fin du XIIIe siècle au début du XVIe siècle. Le but de notre recherche est d'interroger, dans la logique de la relation image-texte (approche), la nature de la relation entre la représentation iconographique et sa description en réfléchissant aux relations entre les traditions funéraires de l'Occident chrétien et le topos littéraire de la merveille. En d'autres termes, nous tentons de cerner les « solutions » choisies pour négocier les tensions entre la tradition chrétienne et l'imaginaire profane (problématique). Le premier chapitre est dévolu à la présentation de notre corpus varié, à l'élaboration du bilan historiographique et à la présentation de la méthodologie, soit une analyse sérielle d'un corpus d'images tendant vers l'exhaustivité. Dans le deuxième chapitre, nous interrogeons la première sous-catégorie de notre corpus : plusieurs enluminures évacuent le tombeau au profit d'un cercueil conventionnel. Nous démontrons que ces représentations, dans l'optique d'une économie du processus de création, s'inscrivent dans l'iconographie et la réalité des rituels chrétiens traditionnels. Le troisième chapitre concerne la deuxième sous-catégorie de notre corpus, soit les enluminures qui figurent directement le tombeau ekphrastique. Elles sont le fruit de processus de création diversifiés et inventifs, dont la majorité produit des représentations à caractère hybride. Ces dernières font coïncider la typologie réelle des monuments funéraires et les données merveilleuses de l'ekphrasis en soulignant la symbolique princière, sainte et païenne du héros. Quelques tombeaux enluminés prennent aussi une apparence inédite. Nous observons que, dans l'ensemble, l'origine géographique des œuvres a une influence importante sur le rendu iconographique du tombeau et des personnages. Enfin, l'ultime chapitre se concentre plus spécifiquement sur le cadavre exposé d'Hector et/ou son effigie ressemblante. Nous avons l'intuition que les représentations enluminées ne sont pas étrangères à certaines conceptions symboliques du corps (ou de sa représentation) au Moyen Âge. Tout en démontrant que notre corpus reflète les mondes religieux, politique, culturel et imaginaire de ses producteurs, nous contribuons à la recherche encore naissante sur l'iconographie du topos littéraire de la merveille médiévale.

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