• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 8
  • 2
  • 1
  • Tagged with
  • 12
  • 6
  • 4
  • 4
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 3
  • 2
  • 2
  • 2
  • 2
  • 2
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
1

Lumières Obliques (Ironie et dialogues au XVIIIe siècle) / Slant Enlightenment (Dialogical Irony in Eighteenth century French Literature)

Neiertz, Patrick 14 November 2009 (has links)
L’ironie dialogique, favorisée par plusieurs genres littéraires à l’époque des Lumières, est-elle un simple produit de l’esprit du temps ou l’adjuvant tactique nécessaire au progrès des idées ? Sous l’enjouement et le bel-esprit conversationnel des ironistes, comment ne pas discerner le masque rhétorique et ludique d’un examen critique qui, de l’esthétique à la morale et aux mœurs, n’épargne aucun domaine de l’autoréflexivité ? La thèse se place dans cette perspective en observant qu’au-delà de la topique narrative et fictionnelle, au-delà de la satire sociale et psychologique, les cibles cachées des ironistes sont souvent des paravents intellectuels forgés au siècle précédent : la défense raffinée du statu quo par la morale de l’honnêteté et la civilité de la politesse ; l’abstraction du commerce des sexes au moyen du langage de l’amour galant et des bienséances internes et externes; la quête du sublime tragique censé gratifier le sacrifice héroïque du bonheur au devoir d’état ; la comédie comique des vices individuels occultant le débat sur les vices institutionnels, etc. / The rhetorics of Irony in Enlightenment’s written dialogues are no mere by-products of the then prevalent social mode of conversational interplay. Their careful perusal indicates that Irony and Humour were instrumental in the vast reshuffling of moral values, religious and political obedience, aesthetic codes, social behaviours that are a legacy of the period. This dissertation focuses on the four main literary areas where dialogical Irony plays an active role in textual topics: parody, comedy, philosophical dialogue and libertine novels. The hypothesis here offered is that ironic subversion is mostly aimed at mental and behavioural compliances made consensual during the Classical period, i.e.: politeness and “honesty” as paramount signs of social fitness; exaltation of the dramatic sublime as benchmark for excellence in Tragedy; allegory and propriety in the written rendition of love-making; linkage of social hardships to individual violation of Christian rules and not to collective/institutional failures; etc.
2

Transgression of pleasure:< Les CentVingt journées de Sodome >break the rule¡¦s game

Chen, Ling-hao 06 July 2010 (has links)
none
3

Les lendemains de « Point de lendemain » : réécritures au XXe siècle d'une nouvelle libertine du XVIIIe siècle

Plourde, Valérie January 2021 (has links) (PDF)
No description available.
4

Clandestinité et libertinage dans les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos et Histoire de Juliette D. A. F. de Sade / Clandestinity and libertinage in Les Liaisons dangereuses of Choderlos de Laclos and Histoire de Juliette of DAF de Sade

Touré, Kevin L.-H. 13 December 2010 (has links)
Clandestinité : secret et sédition, dissimulation et subversion de l’ordre ; donc : échelle de valeurs illicite. Écart vis-à-vis des normes intellectuelles et morales incarné par le libertin à l’âge classique. Or au XVIIIe siècle, il n’est plus, comme au XVIIe, un poète licencieux ou un penseur austère, mais un personnage de roman ; prospérant aussi bien dans les œuvres licites que les romans clandestins. Mais qu’est-ce qu’un roman libertin ? On peut déceler dans la variété d’esthétiques et de conceptions de ces œuvres la permanence d’un motif : la clandestinité. Deux romanciers de la fin du siècle ont fait du secret l’un des thèmes fondamentaux de leurs œuvres : Laclos dans Les Liaisons dangereuses et Sade, notamment dans l’Histoire de Juliette. Et léguèrent ainsi à la littérature des modèles exemplaires du libertinage romanesque. En quoi leurs réinterprétations radicales du « genre libertin » éclairent-elles la spécificité de ce dernier, révélant le sens qu’y recouvre le thème récurrent de la clandestinité ? Il s’agit d’étudier chez ces eux un intertexte libertin qui réactive comme donnée essentielle le thème de la clandestinité ; afin de saisir, dans le sens qu’ils confèrent à l’association clandestinité et libertinage, les significations et le projet romanesque qu’ils poursuivirent. Ainsi, le libertinage tardif de leurs œuvres dévoilera, on peut le penser, la spécificité d’un imaginaire romanesque propre au XVIIIe, et qui meurt avec lui. / Clandestinity: a word that associates secret and sedition; and threrefore implies the subversion of the common values established by a society legal frame. As this step aside from normal values, it had been embodied at the Classical Age by the libertines. However, at the XVIIIth century, the libertine isn’t anymore the philosopher or the satirical and licencious poet he had been in the XVIIth century : by this time, he becomes a novel character. But what is exactly a libertin novel, at the XVIIIth century ? Two writters of the time provided answers of a very different kind: Laclos in Les Liaisons dangereuses and Sade in a novel like Histoire de Juliette. Consisting in an interpretation of the “libertinage romanesque”, their novels essentialy dwel on one very matter: clandestinity. How such a theme could provide fundamental clues to the undestanding of the significations that both authors have given to the libertinage of the XVIIIth century ? A question that implies that the study of their books should focus on the libertine intertextual schemes that nourish their imaginaire. Which means questionning the sense they’ve given to this association: clandestinity and libertinage.
5

La "FOUTERIE" versus les émois grandiloquents : étude de l'évolution du langage libertin à travers Le sopha de Crébillon fils et La philosophie dans le boudoir de Sade

Lavoie, Liette January 2007 (has links) (PDF)
Le libertinage, en plus d'être associé à une esthétique littéraire circonscrite à quelques décennies, a été un art de vivre, une étape cruciale dans le processus d'émancipation de l'Homme. Ce sont les libertins qui, à partir du XVIIe siècle, ont posé un regard critique sur tout ce qui se présentait comme une entrave à la liberté, sur les tyrannies religieuses, politiques, intellectuelles ou morales. Les pulsions physiques ayant subi de graves oppressions pendant l'Ancien Régime, il était inévitable que la sexualité devienne un enjeu majeur, voire le symbole même de l'affirmation de soi. Les romans libertins, qui remportent un franc succès malgré les interdits dont ils sont frappés, sont toutefois bien davantage qu'une présentation de scènes de débauche. Ils mettent en place des stratégies stylistiques et rhétoriques qui visent à dire la sexualité et, ultimement, à influencer les mentalités. Cette langue libertine se révèle être feutrée ou audacieuse, flamboyante, hypocrite ou irrévérencieuse selon les périodes qu'elle traverse. En effet, des débuts de l'époque libertine à sa chute irrémédiable au tournant du siècle, en passant par son apogée vers les années 1730, cette langue subit des métamorphoses foudroyantes que nous avons choisi d'analyser à partir de deux romans représentant les moments-clés. Rédigé en 1739 dans une langue fleurie et grandiloquente, Le Sopha de Crébillon fils incarne l'esprit de la période dorée du libertinage alors que La Philosophie dans le boudoir de Sade, paru en 1795, est plutôt saturé de mots interdits et d'idées scandaleuses qui laissent entrevoir l'émergence de l'écriture moderne. Les écarts entre ces oeuvres, tant en ce qui concerne le sujet et le style que le contact avec le lecteur, nous permettront de cerner les objectifs recherchés par les deux auteurs. Se détachant d'une part graduellement des anciens modes de pensée, ces écrivains manifestent un attachement marqué pour certaines réflexions du XVIIIe siècle. Nous nous intéresserons donc, dans un premier temps, aux emprunts faits aux discours philosophiques, techniques rhétoriques et lieux communs de la conversation mondaine afin de déterminer si leur entreprise de séduction se base davantage sur l'art de plaire ou sur celui de persuader. Nous poursuivrons par l'analyse des traits stylistiques qui les distinguent de la norme langagière de leur époque. Notre démarche procèdera de l'analyse minutieuse des marques textuelles comme le lexique et les figures afin de cerner le style de chacun. Si les écarts de Crébillon manifestent une tendance à camoufler les critiques sociales derrière l'ambiguïté et l'ironie, ceux de Sade visent à détruire les normes langagières par un excès de crudité. Nous verrons enfin si ces deux ouvrages licencieux s'inscrivent dans le genre pornographique. De plus en plus modernes d'autre part, les auteurs des Lumières commencent à réaliser l'importance du lectorat et à développer des techniques de communication. Nous nous intéresserons dans un troisième chapitre à la structure dialogique qui implique le lecteur dans Le Sopha, aux stratégies de répétition qui visent à anéantir sa sensibilité dans La Philosophie dans le boudoir, ainsi qu'à la présence commune de personnages-lecteurs qui ont pour objectif d'indiquer le mode de lecture à adopter. Nous constaterons enfin que cette conception de la littérature comme outil pour critiquer, imposer son individualité et influencer le public évolue rapidement vers la Modernité. Bref, il s'agit de voir comment ces deux écrivains ont participé à la transformation de la langue libertine en langue moderne. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Libertin, Liberté, Langue, Lumières, Dix-huitième siècle, Crébillon, Sade.
6

De Sade, fantôme de la modernité

Tailly, Martin 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la relation de l'œuvre de Sade à la modernité. De Sade qui, en ce qu'il ne s'est pas laissé aveugler, qu’il a su voir l'obscurité immanente aux Lumières, doit être considéré comme un voyant. Ce que d'aucuns appellent sa folie, c'est-à-dire la raison naturelle, bourgeoise par lui chantée et exacerbée, c'est un miroir tourné dans notre direction, un miroir dans lequel nos sociétés refusent de voir leur propre raison instrumentalisée, leur propre raison mise au service de l'égoïsme, de l'autoconservation. Face à ce refus, l'œuvre de Sade apparaît comme le refoulé de notre modernité. Dans un premier temps, ce mémoire examine la filiation esthétique de Sade à Baudelaire et s'attache, par l'entremise d'une étude comparative des figures du libertin et du dandy, à démontrer comment l'esthétique négative de Baudelaire présuppose la conception sadienne du mal comme intimement lié à la nature et à la raison, comment elle la transfigure de sorte que c'est seulement à partir de cette conscience dans le mal que Baudelaire en arrive à penser le bien, qu'elle constitue pour lui la seule possibilité de se réformer, de devenir à la fois humain et lucide. Il faut toujours en revenir à de Sade pour expliquer le mal, écrit Baudelaire, qui fait ainsi de Sade ou du moins de son fantôme, puisque celui-ci n'est que rarement nommé, une figure clé de la conscience dans le Mal, condition sine qua non de la modernité baudelairienne. Dans un second temps, c'est à la notion de petite souveraineté que s'intéresse ce mémoire. Souveraineté par procuration qui interdit la réelle souveraineté, elle est le produit de l'assujettissement du libertin à la nature, à la Raison, cette Raison naturelle et bourgeoise. Et l'éducation naturelle par laquelle le libertin cherche à assujettir l'Autre, lui qui ne peut posséder qu'en soumettant autrui au système auquel lui-même s'est consciemment soumis, lui le possédé-possédant, le fantôme d'homme faiseur de fantômes lui-même, est reproduction à son compte de son propre assujettissement. Cette notion de petite souveraineté s'oppose à une tradition de critiques idéalistes, qui, se méprenant sur la parenté du dandy et du libertin, héroïsant ce dernier, voient en lui un sujet libre, souverain, sans se rendre compte que sa Raison est historiquement lourde de conséquences. / This essay examines the relation of de Sade's works with modernity. De Sade is a visionary: he wasn't blinded by the Enlightment, in which he saw an inherent darkness. What some perceived as his madness — the natural reason, the bourgeois reason which he celebrates and exacerbates — is a mirror of our own, a mirror in which our societies refuse to see themselves and their own utilitarian reason, guided by opportunism and self-conservation. This refusal shows de Sade's works as a part of our modernity which we seek to suppress — de Sade as le refoulé de notre modernité. First, this essay looks at the esthetic filiation from de Sade to Baudelaire and, by comparing de Sade's libertine and Baudelaire's dandy, shows how the negative esthetic of Baudelaire presupposes de Sade's conception of Evil as a product of nature and reason, and how it transfigures this conception in such a way that Good can only proceed of this awareness in Evil, through which lies the only possibility to become at once human and lucid. One must always go back to de Sade to understand Evil, writes Baudelaire, who thus highlights de Sade's — or rather a ghost of de Sade, as his name is seldom mentioned in Baudelaire's — key role in this concept of conscience dans le Mal, making him the sine qua non condition of his modernity. The second part of this essay analyzes the notion of petite souveraineté. This borrowed sovereignty, which forbids the real sovereignty, is the product of the libertine's subjection to nature and to Reason, i.e. to the bourgeois and natural Reason. The natural education by which the libertine — he who can only possess by submitting the other to the system to which he consciously submitted himself, the possessed yearning to possess, the man reduced to a ghost who create ghosts himself — wants to dominate the Other(s) is a reproduction for himself of his own subjection. This notion of petite souveraineté confronts a tradition of idealistic critics who see in the libertine the subject of a total liberty, a sovereign subject – and thus who don't notice that the historical meaning of his Reason is laden with consequences.
7

Kruté potěšení v díle markýze de Sade a jeho následovnic / Cruel pleasure in the piece of the Marquis de Sade and his followers

Koubková, Jana January 2012 (has links)
The thesis is devoted to the work of the French writer and philosopher Donatien Alphonse François de Sade and three female 20th-century French novelists Laure, Pauline Réage and Jeanne de Berg, whose work draws inspiration from Sade's. In the first part of the thesis we focus on the Marquis de Sade. First, we recount the key events in Sade's adolescence and family life, his sexual indulgences and particularly his lengthy imprisonment, as these had profound influence on his work. Next we highlight the relevant historical incidents of his time and discuss the position of his work within the so- called libertin literary movement. Then we proceed to analyze the themes and motifs of Sade's three pivotal books: 120 Days of Sodom (Les Cent Vingt Journées de Sodome), Justine (Justine ou les Malheurs de la vertu), and Juliette (Histoire de Juliette). Our analysis points out a deeper philosophical message that can be found behind erotic themes of Sade's work. In the final sections we describe the fate of Sade's legacy in the 19th century and also his rehabilitation in the 20th century, when his writings have finally been critically studied and his collective works published. The second part of the thesis concentrates on Sade's female followers in the 20th century: Collette Peignot alias Laure (Laure: Écrits),...
8

De la représentation au mythe : l'ambiguïté féminine dans le roman libertin du XVIIIe siècle

Guillemet, Morgane 20 November 2009 (has links) (PDF)
Le roman libertin fait l'objet, depuis quelques années, d'un regain d'intérêt de la part de la critique universitaire. Pourtant, l'envisager sous l'angle de la femme et du féminin dans un corpus large, qui recouvre la période courant de la Régence aux premières années du XIXe siècle, permet de jeter un regard nouveau tout à la fois sur ce genre et sur le féminin. Il s'agit de faire se rejoindre ces deux pôles de compréhension de l'imaginaire et de la pensée des Lumières jusqu'ici trop peu mis en évidence dans leur interaction réciproque pourtant très riche. Le roman libertin apporte en effet sa propre réponse, fondée largement sur le corps et sur le désir, à une question qui obséda le siècle qui l'a vu naître et avec lequel il a évolué, celle de la femme. Les imageries, mythes et fantasmes qui gravitent autour du féminin et de la féminité sont ainsi à l'origine de l'ambiguïté féminine fondamentale qui se dégage de la lecture de ces textes puisqu'ils s'affirment tout à la fois dans leurs intentions libératrices et dans leurs tentations normalisatrices. Toujours hésitant entre libération et assujettissement, cette ambiguïté, comme le montre une analyse approfondie de la maîtrise et de ses enjeux qui sont au cœur des rapports entre les sexes et donc de l'opposition féminin/masculin, se lit alors comme une dynamique propre à la mise en scène fantasmatique de la femme et du féminin.
9

De Sade, fantôme de la modernité

Tailly, Martin 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur la relation de l'œuvre de Sade à la modernité. De Sade qui, en ce qu'il ne s'est pas laissé aveugler, qu’il a su voir l'obscurité immanente aux Lumières, doit être considéré comme un voyant. Ce que d'aucuns appellent sa folie, c'est-à-dire la raison naturelle, bourgeoise par lui chantée et exacerbée, c'est un miroir tourné dans notre direction, un miroir dans lequel nos sociétés refusent de voir leur propre raison instrumentalisée, leur propre raison mise au service de l'égoïsme, de l'autoconservation. Face à ce refus, l'œuvre de Sade apparaît comme le refoulé de notre modernité. Dans un premier temps, ce mémoire examine la filiation esthétique de Sade à Baudelaire et s'attache, par l'entremise d'une étude comparative des figures du libertin et du dandy, à démontrer comment l'esthétique négative de Baudelaire présuppose la conception sadienne du mal comme intimement lié à la nature et à la raison, comment elle la transfigure de sorte que c'est seulement à partir de cette conscience dans le mal que Baudelaire en arrive à penser le bien, qu'elle constitue pour lui la seule possibilité de se réformer, de devenir à la fois humain et lucide. Il faut toujours en revenir à de Sade pour expliquer le mal, écrit Baudelaire, qui fait ainsi de Sade ou du moins de son fantôme, puisque celui-ci n'est que rarement nommé, une figure clé de la conscience dans le Mal, condition sine qua non de la modernité baudelairienne. Dans un second temps, c'est à la notion de petite souveraineté que s'intéresse ce mémoire. Souveraineté par procuration qui interdit la réelle souveraineté, elle est le produit de l'assujettissement du libertin à la nature, à la Raison, cette Raison naturelle et bourgeoise. Et l'éducation naturelle par laquelle le libertin cherche à assujettir l'Autre, lui qui ne peut posséder qu'en soumettant autrui au système auquel lui-même s'est consciemment soumis, lui le possédé-possédant, le fantôme d'homme faiseur de fantômes lui-même, est reproduction à son compte de son propre assujettissement. Cette notion de petite souveraineté s'oppose à une tradition de critiques idéalistes, qui, se méprenant sur la parenté du dandy et du libertin, héroïsant ce dernier, voient en lui un sujet libre, souverain, sans se rendre compte que sa Raison est historiquement lourde de conséquences. / This essay examines the relation of de Sade's works with modernity. De Sade is a visionary: he wasn't blinded by the Enlightment, in which he saw an inherent darkness. What some perceived as his madness — the natural reason, the bourgeois reason which he celebrates and exacerbates — is a mirror of our own, a mirror in which our societies refuse to see themselves and their own utilitarian reason, guided by opportunism and self-conservation. This refusal shows de Sade's works as a part of our modernity which we seek to suppress — de Sade as le refoulé de notre modernité. First, this essay looks at the esthetic filiation from de Sade to Baudelaire and, by comparing de Sade's libertine and Baudelaire's dandy, shows how the negative esthetic of Baudelaire presupposes de Sade's conception of Evil as a product of nature and reason, and how it transfigures this conception in such a way that Good can only proceed of this awareness in Evil, through which lies the only possibility to become at once human and lucid. One must always go back to de Sade to understand Evil, writes Baudelaire, who thus highlights de Sade's — or rather a ghost of de Sade, as his name is seldom mentioned in Baudelaire's — key role in this concept of conscience dans le Mal, making him the sine qua non condition of his modernity. The second part of this essay analyzes the notion of petite souveraineté. This borrowed sovereignty, which forbids the real sovereignty, is the product of the libertine's subjection to nature and to Reason, i.e. to the bourgeois and natural Reason. The natural education by which the libertine — he who can only possess by submitting the other to the system to which he consciously submitted himself, the possessed yearning to possess, the man reduced to a ghost who create ghosts himself — wants to dominate the Other(s) is a reproduction for himself of his own subjection. This notion of petite souveraineté confronts a tradition of idealistic critics who see in the libertine the subject of a total liberty, a sovereign subject – and thus who don't notice that the historical meaning of his Reason is laden with consequences.
10

Claude Villaret, témoin de l’évolution du roman libertin du 18e siècle / Claude Villaret, witness of the libertine novel’s evolution in the 18th century

Zhang, Qianru 17 December 2016 (has links)
De 1736 à 1738, Crébillon fils compose Les égarements du coeur et de l’esprit. En 1740, Gervaise de Latouche publie Le portier des chartreux. Aujourd’hui, nous les considérons tous les deux comme des romans libertins, non sans un certain embarras délicat. Certes, les études consacrées depuis des décennies au roman libertin ont permis aux chercheurs contemporains d’étendre et de préciser la définition du genre, de sorte qu’y retrouver les deux romans ne pose plus problème ; pourtant, leur divergence au niveau du fond et au niveau de la forme nous semble incontestablement énorme. En effet, le roman libertin évolue perpétuellement au 18e siècle. Deux courants qui représentent, chacun de son côté, le libertinage mondain et le libertinage licencieux, se forment et coexistent. On se demande alors pourquoi cette division a lieu au sein du roman libertin ? Chronologiquement les années 1740 constituent une période d’évolution très marquée du roman libertin. Et la création romanesque de Villaret se développe précisément dans cette période. En tant que témoin de ce moment de transition, Villaret efface un peu, dans ses quatre romans, la démarcation entre ces deux courants. Sous la plume de Villaret, c’est, d’un côté, le statut social du protagoniste qui est quelquefois ambigu en balançant entre l’élite et la roture, au point qu’un langage décent et voilé est employé ici et là pour décrire et caractériser un protagoniste roturier, et de l’autre, sa description du désir va et vient également entre l’allusion suggestive et l’usage des termes propres. C’est ainsi qu’à travers l’étude des romans de Villaret, on comprendra mieux ce moment capital dans l’évolution du roman libertin, les raisons, les formes et l’enjeu de cette évolution. De là, on verra aussi que de multiples liens se tissent entre les deux courants apparemment divergents, de sorte que Les égarements du coeur et de l’esprit n’est sans doute pas aussi éloigné du Portier des chartreux qu’on le croit. / : Between 1736 and 1738, Crébillon fils composed Les égarements du coeur et de l’esprit. In 1740, Gervaise de Latouche published Le portier des chartreux. Today, we consider them both as libertine novels, not without a certain delicate embarrassment. There is no doubt that studies devoted to the libertine novel during two recent decades have allowed contemporary researchers to extend and clarify the definition of the genre, so that classifying the two novels in the same genre no longer makes problems; however, their difference in the content and in the form seems enormous to us. Actually, the libertine novel evolved perpetually in the 18th century. Two currents, each representing on its own mondain libertinism and licentious libertinism, formed and coexisted. Thus, we can’t help asking the following question: why did this division take place within the libertine novel? Chronologically, the 1740s constituted an important period of the libertine novel’s evolution. And Villaret wrote his novels precisely in this period. As a witness of this transition moment, Villaret erases, with his four novels, the demarcation between these two currents. In his novels, on the one hand, the protagonist’s social status is sometimes ambiguous, balancing between elite and common people, and a decent and veiled language is used here and there to describe a commoner protagonist; on the other hand, his description of desire also balances between suggestive allusions and bare terms. By studying Villaret’s novels, we will better understand this crucial moment in the libertine novel’s evolution, the reasons, the forms and the process of this evolution. In this way, we can also discover the multiple ties formed between the two divergent currents, so that Les égarements du coeur et de l’esprit is not as far from Le portier des chartreux as we believe.

Page generated in 0.2314 seconds