101 |
Économie, monnaie et souverainetéMaucourant, Jérôme 08 December 2006 (has links) (PDF)
Nos activités de recherches se déclinent selon une double perspective : l'histoire de la pensée économique et l'économie historique. Ceci implique, si nécessaire, des détours par des disciplines connexes mais tout à fait nécessaires, comme la philosophie, la science politique et, bien sûr, l'histoire proprement dite. A cet égard, le mémoire de synthèse pour cette habilitation à diriger les recherches (HDR) est essentiellement centré autour de recherches en histoire des idées, même si un thème ordonne l'ensemble de nos travaux : la notion d'institution. Celle-ci, selon nous, permet de mieux comprendre la construction et la valeur empirique des catégories économiques. La référence à cette notion est issue des travaux fondateurs des économistes américains dits « institutionnalistes » du début du XXième siècle : plus encore, nous intégrons le travail de Polanyi et de son école dans cette mouvance.<br><br> C'est pourquoi la première partie de notre travail - « une trajectoire de recherche » - est une mise en confrontation, dans le champ de l'histoire économique, entre les thèses institutionnalistes et les thèses néoclassiques, voire néo-institutionnalistes (inspirées notamment par l'œuvre de North). Nous essayons de montrer que les débats portant sur l'histoire économique d'avant la révolution industrielle sont marqués par l'ambivalence de la figure du marché. Cette figure est, en effet, parfois comprise comme le système constitué par les marchés autorégulateurs, ou parfois entendue selon des cadres institutionnels n'autorisant pas de tels mécanismes autorégulateurs, comme en témoigne la problématique polanyienne de la « place de marché » et les travaux plus récents d'A. Guéry sur les marchés d'Ancien Régime. Nous ne faisons qu'illustrer la formule de Commons qui, en 1923, écrivit que le capitalisme avait besoin de fondations légales, ce qui nous contraint à revenir sur la richesse du cadre d'analyse wébérien pour enrichir notre perspective.<br><br> La seconde partie de la présente HDR est un exercice en histoire des idées, qui se distribue selon des axes a priori bien différents, mais tentant tous d'illustrer la problématique institutionnaliste dans ce qu'elle a d'essentiel. <br> Dans un premier chapitre - « instituer, « monnayer et troquer » -, nous nous interrogeons sur la place du troc dans le discours économique parce que celui-ci est la forme matricielle de l'interaction économique ne présupposant pas de cadre institutionnel. L'économie comme science part, en effet, de ce prototype de l'échange rationnel, qu'est le troc, pour y intégrer la monnaie a posteriori, qui fonctionne alors comme une marchandise d'un type singulier. L'hypothèse qui est présentée est inverse : c'est le caractère institutionnel de la monnaie qui est la condition de possibilité de l'économie marchande. Nous nous inscrivons, pour une bonne part, dans la problématique développée, dès 1982, par M. Aglietta et A. Orléan, en essayant d'y introduire des éléments fondamentaux de la problématique institutionnaliste comme Mitchell, le fondateur du NBER, les avait déjà conçus. La présente réflexion s'écarte toutefois de la problématique de la « fable du troc », reprise par nombre d'économistes hétérodoxes et de sociologues à la suite de J-M Servet, grâce à un réexamen critique des assertions typiques des années 1970 et d'une reconsidération de données anthropologiques. La thèse d'une « institution monétaire de la société » est ainsi remise en cause car, considérer la monnaie comme une essence anthropologique revient à l'essentialiser, ce qui est fort peu institutionnaliste. Par ailleurs, il n'est pas sûr que le perspectivisme nietzschéen s'accorde avec la valeur que l'économie comme science, marxiste ou non, accorde à la vérité.<br><br> Dans un deuxième chapitre – « Souveraineté et économie » -, nous essayons de poser la question du rapport entre économie et souveraineté à un moment où le processus actuel de la construction européenne, parce qu'il tend à modifier les institutions politiques et économiques, remet au premier plan une préoccupation fondatrice de l'économie politique, celle du Traicté de l'Œconomie politique de Montchrestien (1615). Cet auteur illustre une conception moderne, profondément politique, de l'économie, en rupture avec l'esprit antique ou médiéval selon lequel l'économie appartient de facto à la stricte sphère domestique et ne peut être l'objet de l'action publique. Montchrestien montre que la richesse des peuples, donc de l'Etat, est fondamentalement instituée par le Prince ; l'économie n'est pas ici une catégorie autonome de pensée ou une dimension émergente des comportements.<br> Mais, la concurrence est au cœur du discours de Montchrestien, les marchés étant la codification politique des flux concurrentiels. Contre une interprétation répandue, nous montrons que, selon Montchrestien, les échanges intérieurs, où les gains issus de l'échange sont possibles, s'opposent aux formes extérieures de l'échange réfractant l'état de nature, où ce que gagne l'un est perdu par l'autre. Il estime même que l'application du droit des gens pourrait rendre le commerce extérieur bénéfique si disparaissent les asymétries de position résultant des politiques des Etats. Toutefois, avec Cantillon, en moins d'un siècle, la question des articulations entre institutions politique et économique se reformule radicalement cependant qu'apparaît dans la théorie économique, en un sens devenu plus familier, une figure devenue majeure : l'entrepreneur. Il n'en demeure pas moins que Cantillon ne pousse pas ses intuitions libérales de l'autoconstitution du social et de l'équilibre économique jusqu'à dénier au politique toute efficacité en économie. <br>Dans le dernier chapitre – « Economie, politique et fascisme » -, contribution à l'histoire des idées institutionnalistes, nous montrons que la portée scientifique de l'apport de Polanyi va bien au delà du concept fort connu d'embeddedness, en exposant les analyses méconnues faites par Polanyi des fascismes et de l'économie des années 1930. La thèse fondamentale de Polanyi est la suivante : la société de marché n'est pas le fruit d'un évolutionnisme qui aurait conduit au meilleur des mondes. Fruit de contingences historiques, comme le furent les actions délibérées des Etats et la volonté d'incarner un projet essentiellement utopique, la société de marché doit être comprise comme une création humaine porteuse de catastrophes dont le nazisme est un exemple. Anticipant la fameuse « querelle des historiens » propre à l'Allemagne des années 1980, Polanyi s'inscrit en faux contre l'explication de la genèse des fascismes par le bolchevisme, thèse déjà développée dans les années 1930 elles-mêmes, et veut redonner toute sa force à ce processus très singulier de la constitution d'une société économique du XIXième siècle.<br>Polanyi met donc en avant le caractère absolument nouveau que constitue le capitalisme concurrentiel du XIXième siècle, tout en insistant sur la nature endogène des processus détruisant les capacités d'autorégulation de ce système inédit. A cet égard, le fascisme est une issue à la société libérale caractérisée par la séparation institutionnelle du politique et de l'économie. Or, dans cette société, les propriétaires du capital ont la capacité de vider de tout pouvoir effectif les institutions politiques investies par les représentants des partis populaires, chose fréquente en cas de crise grave, ce qui rend impossible la reproduction même d'une société complexe qui ne peut faire l'économie d'une régulation politique de ses contradictions. Le fascisme est ainsi une expression toujours possible de la contradiction entre démocratie et capitalisme. Il s'agit donc de redonner à la science économique toute sa place dans l'explication d'un phénomène comme le fascisme et de reconsidérer les acquis problématiques d'une certaine science politique en la matière.<br>En conclusion, nous rappelons que notre intérêt pour les institutions, du point de vue des idées ou des faits, est issu de la problématique de P. Dockès dans La Libération Médiévale, qui se donnait pour objet, en 1979, comme l'école radicale américaine, de penser la détermination sociale de l'économie à l'encontre des thèses technicistes ou économicistes.
|
102 |
Modèles DSGE Nouveaux Keynésiens, Monnaie et Aversion au Risque.Benchimol, Jonathan 09 December 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse présente trois modèles théoriques et empiriques de la Zone Euro, mettant en perspective l'influence de l'aversion au risque et de la monnaie sur différentes variables. Ces modèles d'équilibre général intertemporels et stochastiques (DSGE) s'inscrivent dans le cadre de la théorie des Nouveaux Keynésiens. Dans un premier modèle de base, nous montrons que l'aversion au risque influence la production, contribuant à sa baisse, notamment en période de crise. Pendant ces périodes de crise (Système Monétaire Européen, 1992; Internet, 2000; Subprimes, 2007), l'aversion au risque impacte significativement la détention de monnaie réelle. Dans un second modèle, dans lequel la monnaie est considérée comme un facteur de production, cette dernière n'a pas d'implication significative sur les dynamiques des autres variables. L'hypothèse de rendements d'échelle constants est par là même rejetée. Dans un troisième modèle, en utilisant une fonction d'utilité non-séparable entre la consommation et les encaisses réelles, nous montrons que le rôle de ces dernières sur la production dépend du degré d'aversion au risque des agents, devenant significatif lorsque celui-ci est deux fois plus élevé que la normale. Enfin, nous testons et comparons ce modèle avec le modèle de base pendant les trois périodes susmentionnées. La monnaie explique alors une partie significative des variations de la production pendant ces crises. De plus, notre analyse montre qu'un modèle non-séparable entre la consommation et les encaisses réelles a de meilleures capacités prédictives qu'un modèle séparable en période de crise.
|
103 |
Systèmes de divisions monétaires, changements technologiques et coût des espècesBouhdaoui, Yassine 15 December 2011 (has links) (PDF)
Les études empiriques sur le coût social des paiements s'accordent à dire que les espèces sont l'instrument de paiement le plus coûteux pour la société. Les banques centrales et commerciales ont mis en œuvre diverses stratégies pour réduire à la fois la détention et l'usage du cash dans les paiements. Parmi celles-ci on retrouve une catégorie de stratégies dites non-tarifaires telles que l'amélioration du système de division monétaire (SDM) et le changement de la technologie de fabrication des espèces. Toutefois, l'efficacité réelle de ces stratégies est sujette à débat. Cette thèse contribue à ce champ d'étude à travers la détermination des divisions monétaires optimales et le rapport coût-efficacité des SDM. Elle permet de mieux comprendre les implications à la fois du comportement de paiement, de la technologie de fabrication et de la structure du SDM sur la distribution des transactions en espèces dans l'économie et sur le coût social des espèces. Tout d'abord, nous relâchons certaines hypothèses restrictives dans la comparaison de l'efficacité des SDM en se basant sur une distribution empirique des transactions en espèces réalisée en France. Ensuite, nous mettons en cause une pensée largement répandue selon laquelle les SDM efficaces réduisent le coût social des paiements et on établit par ailleurs aussi que les solutions de paiement efficaces en termes du principe de moindre effort peuvent être plus coûteuses pour la banque centrale. On propose un cadre original pour mesurer le bénéfice de l'adoption d'une nouvelle technologie de fabrication des espèces et, enfin, on compare le coût social de deux SDM en simulant une version aboutie des modèles de search.
|
104 |
Les effets de la dévaluation du taux de change nominal sur le taux de change réel : expérience des pays en voie de développementTarchani, Sameh January 2007 (has links) (PDF)
Il existe une vaste littérature relative à l'étude de la transmission de la variabilité du taux de change au prix. La plupart d'entre elles essayaient de trouver un fondement théorique à la faible transmission de la variabilité du taux de change au prix. Peu de recherches ont essayé d'identifier les effets d'une dévaluation anticipée et celle non anticipée sur le prix et aucune n'a essayé de capter la dynamique du taux de change des pays en voie de développement par une marche aléatoire avec dérive. Dans ce présent mémoire nous avons construit un modèle théorique avec anticipations rationnelles nous permettant de distinguer l'impact de la dévaluation anticipée du taux de change et de la dévaluation non anticipée sur le prix. Un résultat majeur qui en découle est que l'effet de la dévaluation non anticipée devrait être plus grand que celui de la dévaluation anticipée sur le prix et donc sur le taux de change réel. Pour tester ce résultat dans le cadre des pays en voie de développement de notre échantillon, nous avons eu recours au modèle de Mishkin (1983). Il s'agit d'un modèle composé de deux équations: une première équation traduisant les anticipations des agents qui sont supposées être rationnelles, et nous permettant de scinder le taux de change en composante anticipée et celle non anticipée et une deuxième équation nous permettant de régresser ces dernières sur le prix, et d'identifier leurs significativités. Quant à notre méthode d'estimation, nous avons utilisé la méthode des doubles moindres carrés. Dès lors, nous avons fait face au problème de nuisance posé par la présence de « generated regressors ». Selon Pagan (1984, 1986), la méthode des doubles moindres carrés fournit des estimateurs convergents mais l'inférence est invalide. Il a proposé une correction de la matrice variance covariance des estimateurs permettant d'avoir les vraies statistiques. Pour pouvoir se prononcer sur la significativité des estimateurs, nous avons effectué un programme moyennant e-views nous permettant de récupérer. les bonnes valeur-p. Malgré les imperfections des données, nous obtenons des résultats convaincants et conformes à nos attentes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Taux de change, Dévaluation anticipée versus non anticipée, Inflation et prix, Équations simultanées, Régresseurs estimés.
|
105 |
Les jetons royaux frappés sous les règnes de Louis XIII et de Louis XIV (1610-1661) : inventaire et analyse. / The royal tokens struck under the reigns of Louis XIII and Louis XIV (1610-1661) : inventory and analysisValin, Sabrina 09 December 2016 (has links)
Ce travail est composé de trois volumes, le premier étant l’analyse des objets de notre étude, le deuxième étant le volume d’illustrations et le troisième constituant un corpus d’étude composé de presque quatre-cent jetons différents (pratiquement tous conservés à la Bibliothèque nationale de France). L’analyse de ces objets suit trois axes de recherche principaux. Le premier consiste à observer les enjeux de la mécanisation de la frappe des jetons en France entre 1610 et 1661. Si le roi s’appuie sur les graveurs de jetons et cette nouvelle machinerie pour établir sa propre gloire dès 1610, les officiers de la Cour des Monnaies qui utilisaient la frappe au marteau perçoivent cet outil moderne comme un danger pour leurs privilèges. Notre analyse offre un nouveau regard sur cette administration centrale de l’Ancien Régime, trop longtemps observée comme une institution répréhensive, alors qu’elle donna naissance à de nouveaux offices qui ont participé à l’amélioration de la frappe des jetons et à leur usage commémoratif envers la couronne. Le deuxième axe entend renouveler la pensée sur l’institutionnalisation des devises visibles sur le revers des jetons. Alors que la Petite Académie créée en 1663 par Colbert est considérée comme pionnière dans l’invention de ces images symboliques, les prémisses de cette organisation sont déjà perceptibles en 1610. Enfin, une confrontation des objets de notre étude avec d’autres supports artistiques aide à comprendre que les jetons appartenaient à un univers visuel commun constitutif d’un langage aristocratique qui renforçait le lien entre le monarque et ses sujets. En s’appuyant sur les recueils de monnaies antiques, les traités symboliques, notre étude offre une nouvelle étude interprétative de ces devises jetonnières. / This work is in three volumes, the first volume is the analysis of royal tokens, the second volume is made up illustrations and the third volume is a study corpus composed of four hundred tokens (essentially from the collections of the National library of France). The analysis consists of three parts. The first part involves understanding issues in the invention of the mechanical press and its use in France between 1610 and 1661. As the king supported engravers of tokens and their new machine as they rose to glory from 1610 onwards, officers of the Monetary Court used to strike with the hammer saw the modern tool as a threat for their privileges. Our study shows the need to go beyond former perceptions of this institution and examine how the Monetary Court created offices that improved the manufacture of tokens. The second part is a new consideration of how a designs for the back of tokens were already institutionalized in 1610’s, before the creation of the Academy of inscriptions and Belles-Lettres by Colbert. Lastly, by comparing tokens with other artistic mediums, we consider how these items belong to a visual and common language developed for aristocratic people, that strengthened the link between the king and his favorites. Based on collection of antique coins, symbolic treaties, our study deliveries news interpretations of the tokens and their production.
|
106 |
Le Système monétaire international comme facteur d'instabilité : une ébauche de réforme / The International monetary system as a determinant of economic instability : a draft reformBarredo Zuriarrain, Juan Maria 29 June 2015 (has links)
La situation préoccupante de l'économie internationale lors des dernières années révèle la nécessité urgente de repenser la régulation économique contemporaine. Ce travail de thèse se centre sur l'étude du Système Monétaire International (SMI) et soutient que celui-ci est un facteur d'instabilité. L'objectif de cette recherche est double. Il s'agit d'abord de montrer que l'utilisation de monnaies nationales dans les opérations économiques internationales provoque des tensions pouvant déboucher sur des crises. La vérification de ce premier point nous mène, ensuite, à proposer des éléments pour une possible réforme structurelle du SMI.Pour cela, la recherche s'appuie sur les apports théoriques de différents courants qui permettent de détecter la formation de tensions propres au SMI dans des contextes historiques très différents. Sur cette base, la thèse soutient qu'au fur et à mesure que les relations économiques internationales se développent, le SMI provoque des tensions croissantes qui empêchent une gestion stable de la liquidité internationale sur le long terme.En partant de ce constat deux analyses sont menées : d'une part, celle des formes que ces tensions ont prises depuis la généralisation de l'utilisation des monnaies-clé, d'autre part, celle des stratégies suivies par les Etats, non seulement pour se placer dans le SMI mais aussi pour calmer les tensions du système. Cette analyse intègre également une étude critique de la crise contemporaine et plus particulièrement des tensions observées aux Etats-Unis et au sein de l'Eurozone. Tout en admettant la multi-dimensionnalité et la complexité de cette crise, ce travail met en lumière le rôle déterminant qu'a eu l'architecture monétaire dans la formation des instabilités. En effet, la crise résulte à la fois d'une régulation de type libéral du marché financier, et, des tensions cumulées à l'intérieur des zones.Finalement, pour apporter une réponse à ces défaillances du SMI, la thèse propose une série de réformes structurelles, autant sur l'aspect financier que monétaire. / The worrying situation of the international economy in the last years clearly shows the necessity to rethink the international economic regulation. This PHD thesis focuses on the study of the International Monetary System (IMS) and claims that it is a destabilizing factor. The research has a two-fold purpose. First, it shows that the use of national money at an international level creates tensions that can ultimately lead to economic crisis. Once this assertion is verified, some proposals are made for a structural reform of the IMS.For this double aim, a heterogeneous theoretical approach is built in order to detect inherent tensions of the IMS in different historical contexts. On that basis, the thesis argues that while international economic relations develop, the IMS creates inherent tensions that make it difficult to grant a stable management of international liquidity.In the light of this, two analysis are developed in this research. First, it is shown how inherent tensions have repeatedly appeared in the international economy since the generalization of the “key-currency” system. Second, the research explains the different national strategies pursued both for the integration in the IMS and for relieving the observed tensions. Recent tensions in the United States and in the Eurozone are studied carefully. From the study of these cases one main conclusion is made about the instability of the IMS, which is that crisis occurs due to destabilizing dynamics in a liberalized financial system and from accumulated tensions inside and among monetary zones.Finally, in order to correct the failures observed in the international monetary architecture, some structural reforms are proposed, both in the financial field and in the monetary one.
|
107 |
Argent et capitalisme : de Marx aux monnaies du commun / Money and Capitalism : from Marx to common’s coinsGallo Lassere, Davide 27 November 2015 (has links)
Les analyses développées dans cette thèse de doctorat visent à mettre en évidence le rôle éminemment politique de la monnaie. À la différence de ce que soutient la doxa néoclassique, la monnaie n'est pas neutre du point de vue économico-politique. Elle matérialise des rapports de force qui traversent toute la société et qui s’avèrent riches d’implications variées.La recherche se divise en trois parties : « Argent et capitalisme », « Argent et néocapitalisme », « Argent et postcapitalisme ». Elles sont précédées par une préface, dans laquelle j’expose ma démarche épistémologique, et par une introduction ontologique, dans laquelle je me place du point de vue de la projectualité sociétale de subjectivités qui luttent pour réinventer l’argent en fonction de leurs besoins et de leurs exigences. La première partie de la thèse, à travers une analyse croisée de l’oeuvre de Marx, de Simmel et de Keynes, se focalise sur les caractéristiques principales de la monnaie capitaliste : outil de domination, facteur de mobilisation des passions et vecteur de transformation sociale. La deuxième partie explore les aspects cruciaux de la crise néocapitaliste : le redéploiement global du régime d’accumulation, la financiarisation de la vie quotidienne et l’institution de l’euro. La troisième partie, après avoir envisagé les conditions d’une transition postcapitaliste, examine deux pratiques susceptibles de déclencher des processus nouveaux de subjectivation politique : les revendications d’un revenu social garanti et les expérimentations de circuits monétaires complémentaires. Les conclusions sociopolitiques esquissent enfin quelques pistes qui visent à articuler une théorie générale des monnaies du commun. / The analyses developed in my doctoral dissertation intend to stress the eminently political function played by money. Unlike neoclassic economic theory, I argue that currency is not neutral in economic and political terms. It materializes the power relationships that influence society, producing effects of different nature. The research consists of three parts: “Money and capitalism”, “Money and neocapitalism”, “Money and postcapitalism”. They are introduced by a preface in which I present my epistemological approach and by an ontological introduction, in which I focus on the social projects of the subjectivities who struggle to reinvent money adapting it to their needs. The first part of the dissertation, through a reading of the works of Marx, Simmel and Keynes, focuses on the main features of capitalist money: a tool for domination, a mobiliser of passions and a vector of social transformation. The second part explores some key elements of the crisis of neocapitalism: the global redeployment of the regime of accumulation, financialization of everyday life and the institution of euro. The third part, after an evaluation of the conditions of postcapitalistic transition, examines two practices capable to trigger original processes of political subjectivation: claims for a guaranteed social income and experimenting complementary monetary circuits. Finally, in the socio-political conclusions I delineate some paths in order to articulate a general theory of the common’s coins.
|
108 |
La monnaie et son association avec les biens réels : théories et projets de réforme bancaire / Money and its association with real goods : theories and banking reform plansMassonnet, Jonathan 08 June 2017 (has links)
Le problème de l’association de la monnaie et des biens réels n’est toujours pas résolu dans la littérature instituée, qui reste marquée par une dichotomie de la sphère monétaire et de la sphère réelle. La monnaie y est habituellement considérée comme une grandeur marchande, une entité extra-économique ou le résultat d’une génération spontanée de la part du système bancaire. Elle serait alors échangée contre des biens réels ou des actifs financiers, ce qui interdit formellement de saisir l’idiosyncrasie qui permettrait de la déterminer dans un modèle. Déterminer la monnaie requiert alors de remonter à la production des biens réels, quand le paiement des salaires témoigne de l’union d’une monnaie-forme et d’un produit-fond. Dans ce cadre, la monnaie est un flux circulaire instantané (une grandeur positive et négative à la fois), que la banque émet sur demande des entreprises, et dans laquelle se loge le produit. Les travailleurs reçoivent ainsi le produit de leur travail sous une forme monétaire, l’association de la monnaie et des biens réels se traduisant par le revenu, qui restitue le pouvoir d’achat de la monnaie et la mesure économique. La valeur étant une relation entre la monnaie et les biens réels, elle est créée par le paiement des salaires et détruite à l’occasion de la dépense de consommation. Développée à l’origine par Bernard Schmitt, la théorie des émissions est le point fixe à partir duquel relire de manière critique les analyses classique, néoclassique, circuitiste et postkeynésienne. L’analyse classique distingue le concept de monnaie des supports monétaires, mais reste minée par une conception physique de la valeur, qui l’empêche de rapporter correctement le circuit. Cet échec est aussi celui de l’analyse circuitiste, qui pèche par une lecture physique du circuit et confère aux banques une capacité de création métaphysique. L’analyse néoclassique ne parvient pas à intégrer la monnaie à la théorie de la valeur-utilité en considérant la monnaie comme une grandeur nette, dont la valeur est déterminée par l’échange. De façon apparentée, l’analyse postkeynésienne prône, malgré le principe de la demande effective, une conception patrimoniale de la monnaie, qui laisse l’offre globale et la demande globale indéterminées. S’interdisant d’associer la monnaie et les biens réels formellement, l’ensemble de ces analyses laisse la valeur de la monnaie et la mesure économique inexpliquées, tout en étant miné par un principe conservatif, qui interdit de restituer l’augmentation de la richesse sociale. L’association de la monnaie et des biens réels doit finalement se retranscrire dans la réalité, par une réforme adaptée des structures bancaires, qui détonne ici des stratégies de ciblage monétaire et de ciblage d’inflation, du Bank Charter Act, du Plan for the Establishment of a National Bank de David Ricardo, des plans de couverture intégrale, ainsi que des propositions de libéralisation monétaire (à la Friedrich Hayek notamment). / The problem of the association of money with real goods is still unsolved in the established literature, which remains affected by a dichotomy between the monetary and the real sectors. Money is traditionally seen as a commodity, an extra-economic entity, or the result of a spontaneous creation of the banking system. It is notably considered as if it were a positive magnitude, which prevents understanding the peculiarity of money that would allow it to be integrated in an economic model. Integrating money in economic theory requires taking into account production, when the payment of wages associates money as a numerical form with real goods. In this framework, money is issued by banks as an instantaneous flow (a positive and a negative magnitude at the same time), which is demanded by firms for the monetization of production. Wage earners receive the product of their labour in a monetary form, the association of money with real goods giving rise to income, which provides value to money and the homogeneity of real goods. Since value is a relation between money and real goods, it is created by the payment of wages and destroyed by consumers’ spending. Originally developed by Bernard Schmitt, the theory of money emissions is the starting point for a critical analysis of Classical, Neoclassical, and Post-Keynesian theories, as well as for the theories of monetary circulation. Classical theory distinguishes between the concept of money and the things in which money is reified, but remains undermined by a physical view of value, which leaves the monetary circuit indeterminate. This failure is also present in the theories of monetary circulation, which have a physical view of the monetary circuit and give banks the metaphysical power of creating value out of nothing. By considering money as a net quantity whose value is seen as a relative price, neoclassical theory fails to integrate money within the theory of value. Post-Keynesian theory, despite the principle of effective demand, retains a net-asset-view of money, which leaves global supply and global demand indeterminate. By ignoring the association of money with real goods, these different theories leave the value of money and the measure in economics unexplained and are undermined by a conservation principle, which logically prevents the explanation of the net increase of national wealth. The association of money with real goods is finally translated in the realm of economic policy through a coherent reform of the banking system, which clashes with the Bank Charter Act, the Plan for the Establishment of a National Bank (by David Ricardo), full-reserve banking, as well as the proposal for monetary liberalization.
|
109 |
La notion économique de l'équilibre et la théorie de la monnaieTenenbaum, Ch. H. January 1939 (has links)
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
110 |
Essays in international macroeconomics and monetary theory / Essais en macroéconomie internationale et théorie monétaireGrjebine, Thomas 12 December 2013 (has links)
Cette thèse comprend quatre essais en macroéconomie internationale et théorie monétaire. Elle est constituée de deux parties. Les deux premiers chapitres, coécrits avec François Geerolf, étudient les conséquences macroéconomiques des cycles immobiliers sur les comptes courants (chapitre 1) et sur les dynamiques de l'emploi (chapitre 2). La seconde partie de cette thèse s'intéresse aux conséquences des récentes transformations intervenues dans les systèmes bancaires sur les mécanismes de la création monétaire. Ces transformations semblent en effet conduire à une privatisation de la monnaie. Le chapitre 3 étudie empiriquement la réalité d'une telle privatisation. Je développe dans le chapitre 4 un modèle pour analyser les conséquences de ces transformations sur la création monétaire et sur les mécanismes de propagation du risque. / This thesis includes four essays in international macroeconomics and monetary theory. It is divided into two parts. The two first chapters, coauthored with François Geerolf, investigate the macroeconomic consequences of housing cycles on current accounts (chapter 1) and employment dynamics (chapter 2). The second part of this thesis studies the consequences of modern banking features on money creation mechanisms, notably with the development of private payment arrangements and the globalization of banking. Chapter 3 looks at the issue empirically. In chapter 4, I develop a model to investigate the consequences of these modern banking features for the provision of money and for risk propagation mechanisms.
|
Page generated in 0.0296 seconds