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Les verbes latins signifiant « combattre » dans la poésie épique, d’Ennius aux poètes flaviens (IIIe s. av. J.-C. – Ier s. ap. J.-C.). Approche sémantique, morphologique et syntaxique / A Study of the Latin Verbs Meaning “Fight” in Epic Poetry from Ennius to the Flavian Poets (IIIrd b. C. – Ist a. D.). A Semantic, Morphological and Syntactic Approach

Taous, Tatiana 02 December 2013 (has links)
La thèse étudie les dénominations du procès de combattre en latin et montre que l’évolution des signes linguistiques est corrélative des realia historiques et politiques. Cette étude sémantique articule différentes approches et propose un éclairage linguistique et anthropologique sur les verbes signifiant « combattre » dans la poésie épique latine. Au vu des problématiques liées à tout sujet onomasiologique, une partie préliminaire se concentre sur l’établissement du corpus de verbes. Les première et seconde parties confrontent l’approche sémantique aux approches morphologique et syntaxique. Les lexèmes retenus sont décrits plus précisément afin de déterminer s’ils adoptent des tendances morphologiques et rectionnelles particulières, rattachables à leur signifié. La première partie permet, à travers l’étude des radicaux, des morphèmes (temps – personne) et des préverbes, de dégager des spécificités morphosémantiques en relation avec les trois types morphologiques isolés (verbes simples, locutions et préverbés). La seconde partie étudie, dans une perspective sémantico-syntaxique, les rôles sémantiques et les types rectionnels et crée des zones d’intersection entre lexèmes, qui ne rejoignent pas toujours les trois types morphologiques. Ces nouveaux recoupements permettent d’opposer les lexèmes et de déterminer les motivations (littéraires ou anthropologiques) de leurs emplois. La thèse en arrive à l’idée que la perpétuation ou le renouvellement des signes linguistiques pour dénoter le procès « combattre » a partie liée avec des données culturelles et anthropologiques et que le genre épique est un genre littéraire vivant, qui suit la mouvance et les idéologies de son temps. / This study of Latin verbs meaning “to fight” in epic poetry shows that the evolution of linguistic signs and lexical units reflects extralinguistic phenomena. It is a semantic study which, by combining several approaches, sheds new light, both linguistic and anthropological, on the verbs meaning “to fight” in Latin epic poetry. The preliminary chapter (after the introduction) presents the selected verbs belonging to the corpus. In the first and second sections of the work, the contrast is drawn between a fundamentally semantic approach to the verbs and a more morphological and syntactical approach. The first section analyses the verbs’ synchronic radicals, their tenses, their personal morphemes, and their preverbs, in order to show their semantic specificities in the context of the three morphological types in which they may be found: simple verbs, verbal phrases and preverbed verbs. In a semantic-syntactic approach, the second section deals with the participant roles and syntactic environments and creates new intersections between lexemes. These links shed light on the oppositions that exist between the individual lexemes and determine the – literary or anthropological – motivations in the use of the selected verbs. The conclusion makes two important points. Firstly, we see that the continuation or the renewal of linguistic signs and lexical units denoting the process of fighting also depend on cultural and anthropological factors. Secondly, it is made clear that the epic literary genre in Latin is not frozen throughout the historical periods studied here, since it is continually evolving and adapting to the changes and ideologies of the times.
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La contribution de la traduction à l'expansion lexicale du sesotho / The contribution of translation to the lexical expansion of Sesotho

Sebotsa, Mosisili 22 November 2016 (has links)
Si la traduction est simplement définie comme un processus de communication bilingue dont le but général est de reproduire en langue cible un texte qui soit fonctionnellement équivalent au texte de départ (Reiss 2004 : 168-169), l’approche empruntée dans la présente thèse est celle d’une opération interculturelle et systématique qui vise à capturer le message issu d’une langue étrangère, à le décrypter en tenant en compte des nuances culturelles ou inhérentes à la discipline, et à le rendre le plus clairement possible en se servant d'éléments linguistiques et extralinguistiques compréhensibles dans la langue du locuteur cible. L'objectif est de déterminer la contribution de la traduction à l’expansion lexicale du sesotho, domaine qui demeure peu exploré par les spécialistes de cette langue. La problématique de ce travail repose sur la constatation que les néologismes en sesotho ne sont pas documentés de manière satisfaisante, si bien qu’il est difficile d'évaluer la contribution de la traduction à l’expansion lexicale. Les études antérieures sur la morphologie, la dérivation, la composition, l’emprunt et la dénomination s’appuient sur la mesure de la productivité, soulevant la question de savoir si la traduction en soi contribue à l’enrichissement terminologique du sesotho. Le point de départ de la thèse est l'hypothèse selon laquelle l’interaction avec le monde européen a nécessité de traduire de nombreux concepts qui n’existaient pas dans les systèmes traditionnels du Lesotho, ce qui a entraîné un nouveau dynamisme qui a permis de combler des lacunes terminologiques évidentes et de s’ouvrir et de s’adapter aux nouvelles réalités. Pour mettre cette hypothèse à l’épreuve et arriver à des conclusions éclairées et fiables, je cherche à répondre à trois questions : 1) Quelle est la structure des mots sesothos par rapport à celle de l’anglais en tant que langue source de traduction en sesotho, et du français en tant que langue de rédaction de la thèse ? 2) Etant donné que le sesotho est utilisé concomitamment avec l’anglais sans pour autant être la langue d'une culture inventrice en matière technologique, quel est le rôle que joue l’emprunt dans son expansion lexicale ? 3) D’un point de vue lexicologique, comment le sesotho répond-il aux besoins terminologiques dans les domaines de spécialité techno-scientifiques ? Pour y répondre, je m'appuie sur Doke (1954) et Matšela et al. (1981) pour situer le sesotho parmi les langues bantoues, préciser les fonctions du préfixe classificateur et établir la différence entre les composés sesothos d'une part et les composés anglais et français d'autre part. J’utilise ensuite la théorie avancée par Lederer (1990) pour démontrer l’influence syntaxique, sémantique et morphologique que l’anglais a sur le sesotho et pour présenter les différents procédés d’emprunt du sesotho. Diki-Kidiri (2008), Dispaldro et al. (2010) et Baboya (2008) démontrent la nécessité de faire appel aux informateurs-spécialistes pour confirmer l’hypothèse de départ. Les résultats obtenus mettent en évidence qu’en effet, la traduction a contribué à l’expansion du sesotho moderne, bien que cela n’ait pas été documenté, d’où la recommandation d'un travail collaboratif entre lexicologues au Lesotho, au Botswana, en Namibie et en Afrique du Sud, pour ouvrir de nouvelles perspectives d’études linguistiques sur le sesotho et pouvoir suivre et mesurer l’évolution de la langue. / Whilst translation is simply defined as a communication process whose main objective is to reproduce in the target language a text that is functionally equivalent to the source text (Reiss 2004: 168-169), the approach taken in this study views translation as an intercultural and systematic operation whose objective is to capture the message from the foreign language, to decrypt it taking into account cultural nuances or those inherent in the field at hand and to render it in the clearest possible manner using linguistic and extra linguistic elements which are comprehensible to the speaker of the target language. This study is aimed at determining the contribution of translation to the lexical expansion of Sesotho, an area which has been little explored by specialists of the language. The core issue is centred on the observation that Sesotho neologisms are not well documented, so that it is hard to measure the contribution of translation towards the lexical expansion of Sesotho. Analyses of morphology, derivation, compounding, borrowing and denomination are mainly focused on productivity in order to determine whether translation as a discipline contributes towards the creation of new words in the language.The study begins by positing the hypothesis that the interaction with the Western world necessitated the translation of numerous concepts which were absent from the then existing Sesotho systems. This process of interaction contributed a new dynamism that helped the language to bridge the terminological gap, to open up and adapt to new realities. In order to put this hypothesis to the test and arrive at well-researched and reliable conclusions, I attempt to probe three issues of concern: firstly, what is the structure of the Sesotho language compared to that of the English language as the source language of most translations into Sesotho and compared to that of the French language as the language in which this study is presented? Secondly, considering that Sesotho is used simultaneously with English even though it is not a techno-scientifically inventing language, what is the role played by the processes of borrowing in the lexical expansion of Sesotho? Thirdly, from the word-formation point of view, how does Sesotho respond to the terminological deficiencies in various fields of specialisation?To address these issues, Doke (1954) and Matšela et al. (1981) serve as references to situate Sesotho among the Bantu languages, to highlight the functions of the class prefix and to establish the difference between Sesotho and English and French compounding. Secondly, the theory advanced by Lederer (1990) serves as a springboard to analyse the syntactic, semantic and morphological influences that English has on Sesotho and to present the different borrowing processes. The third issue is addressed based on the theories presented by Diki-Kidiri (2008) while the theories proposed by Dispaldro et al. (2010) and Baboya (2008) led to the decision to call upon specialist informants to confirm the original hypothesis. The results obtained provide evidence that translation has, in fact, contributed to the lexical expansion of modern Sesotho, even though this has not been well documented. The study recommends collaborative work between Lesotho, Botswana, Namibian and South African linguists in order to open new avenues of linguistic studies on Sesotho with the aim to measure and monitor the evolution of the language.

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