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Intervalle intergénésique et mortalité des enfants en AlgérieBrahimi, Rabah January 2005 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Investigating children welfare inequalities in Western Africa : natural shocks, family structure and unequal access to household ressources / Inégalités de bien-être des enfants en Afrique de l'Ouest : chocs naturels, structure familiale et accès Inégal aux ressources du ménageGuilbert, Nathalie 10 December 2013 (has links)
Cette thèse traite du bien-être des enfants dans le contexte des sociétés de l'Afrique de l'ouest marqué par une forte instabilité économique et par un mode d'organisation familiale susceptible d'entretenir de forts niveaux d'inégalités entre les membres d'un même ménage. La forte exposition des ménages au risque de chocs engendre des mécanismes susceptibles d’enfermer les individus les plus vulnérables dans des trappes à pauvreté intergénérationnelles. L’intensité des chocs endurés mais aussi la période de la vie auxquels ils ont lieu et les stratégies mises en place ex post et ex ante pour gérer ces risques sont autant de canaux de transmission possibles de la vulnérabilité. Le premier chapitre de cette thèse exploite le choc naturel que représente les invasions de criquets pour analyser l’impact d’un choc de revenu sur le bien être à long terme des enfants, estimé par des indicateurs de réussite scolaire. Le deuxième chapitre examine les conséquences du mariage précoce, pratique encore très largement répandue en Afrique de l’ouest sur la mortalité des enfants au Sénégal. Le troisième chapitre investit les conséquences des naissances hors mariage, phénomène en très forte croissance en Afrique de l’ouest alors que les niveaux de fécondité globale tendent à diminuer, sur le bien être des femmes et des enfants. / This doctoral thesis analyzes children welfare in Western African where societies are characterized by a large economic instability and an unequal access to resources among members of a same household. Exposure to high downside risk to income and livelihoods generates inter-generational poverty traps mechanisms for the most exposed individuals. Shocks intensity, life periods and the strategies implemented both ex ante and ex post to cope with risk are many potential channels for enhanced vulnerability. The first essay exploits a natural shock i.e. locust plague, to investigate the long-term impact of income shocks on the well-being of children, estimated by educational outcomes. The second essay focus on the consequences of early marriage, a marital practice still very widespread in West Africa, on child mortality in Senegal. Finally, the third essay studies the consequences of out-of-wedlock births, a rising phenomenon contrasting with the overall fertility decline observed in the region, on women and children’s welfare.
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Inégalités sociales de santé et expositions environnementales. Une analyse spatio-temporelle du risque de mortalité infantile et néonatale dans quatre agglomérations françaises / Social inequalities in health and environmental exposures. A spatio-temporal analysis of the risk of infant and neonatal mortality in four French metropolitan areasPadilla, Cindy 24 October 2013 (has links)
L'existence des inégalités sociale de santé (ISS) est solidement établie en France. La mortalité infantile et néonatale sont reconnues comme des indicateurs de l'état de santé d'une population. En dépit de nombreux facteurs de risques déjà identifiés, une part des ISS demeurent inexpliquées ; les nuisances environnementales sont suspectées. L'objectif de la thèse est d'analyser par une approche spatio-temporelle la contribution de l'exposition au dioxyde d'azote aux inégalités sociales de mortalité infantile et néonatale en France 2000-2009. L'étude est épidémiologique de type écologique dans les agglomérations de Lille, Paris, Lyon, et Marseille. L'unité géographique est l'IRIS. Les cas recueillis dans les mairies ont été géocodés en utilisant l'adresse de résidence des parents. Les données socioéconomiques estimées à partir des recensements de 1999, 2006 ont été utilisées dans un indice composite définissant la défaveur socioéconomique globale. Les concentrations moyennes de dioxyde d'azote ont été modélisées par les réseaux de surveillance de la qualité de l'air. Des modèles statistiques additifs généralisés ont permis de prendre en compte l'autocorrélation spatiale et de générer des cartes à l'aide de lissage sur la longitude et la latitude tout en ajustant sur les variables d'intérêt. A l'aide d'une approche innovante, les résultats ont démontré l'existence de zones d'inégalités socio-spatiales, environnementale ou le cumul d'inégalités de mortalité infantile et néonatale. Ces résultats sont ville-spécifique, ils varient selon la période d'étude et l'évènement sanitaire étudié démontrant ainsi la difficulté de généraliser ces observations à l'échelle nationale / In France, existence of social health inequalities (SHI) has well established. Infant and neonatal mortality are recognized as indicators of the health status of a population. In spite of numerous risk factors already identified, a part of these inequalities remain unexplained, environmental nuisances are suspected. The thesis objectives were to analyze by a spatial and temporal approach, the contribution of exposure to nitrogen dioxide to social inequalities in infant and neonatal mortality in France between 2000 and 2009. We conducted an ecological type epidemiological study using the French census block as the geographical unit in the metropolitan areas of Lille, Paris, Lyon, and Marseille. All cases collected in the cities hall were geocoded using address of parent's residence. Socioeconomic data estimated from the 1999, 2006 national census were used in a composite index which encompasses multiple dimensions to analyze global deprivation. Average nitrogen dioxide concentrations were modeled by the air quality monitoring networks. Generalized additive models allowed to take into account spatial autocorrelation and generate maps using smoothing on longitude and latitude while adjusting for covariates of interest. Using an innovative approach, results highlight the existence of socio-spatial, environmental or cumulate inequalities in infant and neonatal mortality. These results are city-specific, they vary according to the period and the health event demonstrating the difficulty to generalize these observations at the national level
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L'analyse des comportements de fécondité : politiques publiques et facteurs culturelsBaudin, Thomas 26 November 2008 (has links) (PDF)
Ma thèse apporte une contribution à l'analyse économique des déterminants de la croissance de la population et de son impact sur le bien-être. Elle se concentre particulièrement sur les comportements de fécondité, déterminant majeur de la croissance démographique. Le premier chapitre de cette thèse explore les recommandations de politique économique du modèle Beckerien standard. Il est démontré que, dans ce cadre, toute politique de subvention à l'éducation doit être complétée par une politique familiale. Cette politique consiste à taxer les naissances lorsque les externalités liées à l'investissement éducatif sont fortes. Le second chapitre propose un modèle où l'apparition et le timing de la transition démographique dépendent de l'interaction entre déterminants économiques et culturels des comportements de fécondité. La transition démographique est alors le fruit d'un progrès technique asymétrique en faveur du secteur industriel et d'une transition culturelle. Le troisième chapitre propose de mesurer l'impact de l'appartenance et de la pratique religieuse sur les comportements de fécondité en France. Cet exercice est le premier du genre en France et il conclut que l'intensité de la pratique religieuse est la seule variable religieuse qui influence significativement la fécondité : plus un individu est pratiquant et plus sa fécondité est élevée. Il apparaît que la transmission des comportements de fécondité et des valeurs familiales entre générations sont également des déterminants significatifs de la fécondité en France. Les effets Beckeriens standards sont également validés.
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QUATRE ESSAIS SUR LES LIENS ENTRE LA PAUVRETE, L'INEGALITE ET LA SANTE AVEC UNE APPLICATION EMPIRIQUE AUX PAYS EN DEVELOPPEMENT: L'AFRIQUE COMPAREE AU RESTE DU MONDEDiallo, Amadou Bassirou 16 January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse part d'un postulat simple : « l'amélioration du niveau de vie s'accompagne de l'amélioration de l'état de santé générale d'une population » et teste sa validité dans le contexte de l'Afrique au Sud du Sahara (ASS). Si cette hypothèse se vérifie en général dans le contexte de l'ASS en ce qui concerne le niveau (plus le pays est riche, plus sa population est en bonne santé), il l'est moins en ce qui concerne les dynamiques, du moins à court et moyen terme. Notamment, les pays qui connaissent une amélioration tendancielle de bien-être matériel ne connaissent pas forcément une amélioration de la santé de leurs populations. Ceci constitue un paradoxe qui viendrait invalider notre postulat. En écartant tout effet de retard ou de rattrapage qui pourrait l'expliquer car nous travaillons sur une période de 15 ans réparties en 3 sous-périodes (1990-1995, 1995-2000 et 2000-2005), nous expliquons ce paradoxe, toutes choses égales par ailleurs, par deux canaux principaux qui peuvent interagir : - la performance du système de santé et - l'inégalité en santé. Si le premier est plus évident mais aussi plus difficile à prouver empiriquement du fait du manque de données sur des séries longues, ou du fait que ces données sont trop agrégées et éparses, le second canal est testable avec des bases de données adéquates qui, elles, sont disponibles au niveau microéconomique (ménages). Les bases de données que nous avons privilégiées sont les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS) du fait de leur comparabilité dans l'espace et le temps (mêmes noms de variables standardisées, même méthodologie d'enquête, mêmes modules, etc.). Ces atouts sont d'autant plus importants que les comparaisons de pauvreté et de bien-être basées sur les enquêtes de revenus ou de consommation butent sur de sérieux problèmes à savoir la comparabilité de ces enquêtes (méthodologies différentes, périodes de rappel différents, prix souvent non collectés de la même manière, etc.). Pour montrer ces effets de l'inégalité de santé sur les niveaux et les tendances de la santé des populations et la pauvreté et le bien-être, nous avons axé notre recherche autour de 3 axes principaux : 1- Comment mesurer le niveau de richesse et donc le bien-être des ménages en l'absence d'information sur la consommation et le revenu ? Les chapitres 1 et 2 de notre thèse se penchent sur cette question. Nous avons privilégié, à l'instar de plus en plus d'économistes, l'utilisation des biens des ménages et les méthodes de l'analyse factorielle et d'analyse en composantes principales pour construire un indice de richesse. Cet indice de richesse est pris comme un substitut du revenu ou de la consommation et sert donc de proxy pour la mesure du bien-être. Bien qu'il comporte quelques lacunes (notamment le fait qu'il ne concerne que les biens matériels et durables du ménage alors que la consommation ou le revenu sont des concepts plus globaux de bien-être, il ne prend pas en compte les préférences des ménages, il ne comporte aucune notion de valeur car le prix n'est pas pris en compte, de telle façon qu'une petite télévision en noir blanc vieille de vingt ans est mise au même niveau qu'un grand écran plasma flambant neuf, etc.), il n'en demeure pas moins que d'un côté, avec les EDS, il n'y a pas moyen de faire autrement en l'état actuel des choses, mais aussi et surtout parce que ces données permettent d'éviter les problèmes évoqués plus haut, notamment celui de la comparabilité des données pour faire de la comparaison spatiale et inter-temporelle des données en matière de pauvreté. Dans le premier chapitre, en nous basant sur cet indice et une ligne de pauvreté définie a priori à 60% pour la première observation dans notre échantillon (Benin, 1996), et en utilisant les données EDS et une analyse en composantes principales (ACP), nous avons pu mesurer la tendance de la pauvreté dite « matérielle » (en opposition à la pauvreté monétaire, basée sur la métrique monétaire). Cette méthode qui est privilégiée par des auteurs comme Sahn et Stifel est d'autant plus intéressante qu'elle donne non seulement les tendances de la pauvreté dans chaque pays, mais elle permet aussi une classification naturelle de ces pays par ordre de grandeur de pauvreté. Cependant, dans la mesure où les biens des ménages et la dépenses de consommation sont disponibles, l'analyste devrait estimer les deux types de pauvreté (matérielle via l'indice de richesse et monétaire via le revenu ou la consommation) car les études montrent souvent que les biens matériels et la consommation ou le revenu ne sont pas très bien corrélés, et donc le choix de l'indicateur de bien-être est crucial en termes de politiques économique et de santé. En effet, si l'indicateur sous-estime le vrai niveau de pauvreté ou d'inégalité (ou les surestime), les dépenses publiques qui en résultent peuvent être plus ou moins surévaluées, de même que les réponses apportées se révéler inadéquates. Donc dans la mesure du possible, il conviendrait de se pencher sur la question du choix de l'indicateur. Les résultats de notre méthodologie montrent que l'ASS reste la région la plus pauvre du monde en termes de possession d'actifs. La région orientale de l'ASS est la plus pauvre au monde (75%) suivie de l'Asie du Sud (64%), le Sud de l'ASS (61%), l'Afrique Centrale (57%), l'Afrique de l'Ouest (55%), l'Asie de l'Ouest (40%), l'Asie du Sud-Est (19%), l'Amérique Latine (18%), les Caraïbes (17%), l'Afrique du Nord (6%), l'Asie Centrale (2%) et l'Europe de l'Est (1%). Notre analyse nous montre que la pauvreté baisse dans l'ensemble des pays Africains au Sud du Sahara (sauf la Zambie), à l'instar des autres pays du monde dans l'échantillon. En effet, en considérant les trends, nous voyons que la moyenne de l'ASS passe de 63% de pauvreté matérielle entre 1990-1995 à 62% en 1995-2000 et 58% entre 2000 et 2005. La baisse est modeste et lente mais non négligeable et surtout, elle est en accélération sur les 2 dernières périodes. Mais elle demeure toutefois beaucoup plus marquée dans le reste du monde. Concomitamment à la baisse de la pauvreté, nous observons aussi une baisse de l'inégalité. Nous terminons ce chapitre par une réflexion sur l'effet de la transition démographique sur la croissance économique et la pauvreté en ASS et dans les autres pays en développement. En effet, la chute de la fertilité et de la mortalité couplées à un exode rural font que le nombre de famille se démultiplie du fait de la transition vers des tailles plus réduites. Ceci impose plus de contraintes (et donc peut avoir un impact négatif) sur la croissance économique et risque de sous-estimer le niveau réel de pauvreté. Il convient, une fois que la pauvreté matérielle et ses tendances ont été bien calculées avec les biens durables (et la transition économique prise si possible en compte), de tester la validité de cette méthode en la confrontant avec les résultats issus de l'analyse monétaire de la pauvreté. Les EDS ne comportant pas données d'information sur la consommation, nous nous sommes tournés vers une autre source de données. Dans le chapitre 2, nous avons testé la robustesse de notre méthode dans le cas particulier du Ghana, en utilisant les enquêtes du Questionnaire Unifié sur les Indicateurs de Base de Bienêtre (QUIBB), et en confrontant les résultats issus de la méthode ACP avec ceux issus de la méthode traditionnelle monétaire et trouvons grosso modo les mêmes résultats (10% de baisse avec la méthode monétaire traditionnelle et 7% avec notre méthode sur la période 1997- 2003). Ceci valide donc le fait que la méthode que nous proposons (à savoir, mesurer le bienêtre et la pauvreté par les biens durables des ménages) est tout aussi valide que la méthode plus traditionnelle utilisant des métriques monétaires. Une analyse fine dans le cas du Ghana montre que la baisse de la pauvreté est due à une croissance économique particulièrement pro-pauvre mais aussi à des dynamiques intra et intersectorielles (réallocation des gens des secteurs moins productifs vers ceux plus productifs) et aussi une forte migration des campagnes vers les villes. Nos simulations montrent que les migrants ruraux ont aussi bénéficié de cette croissance dans les villes où ils trouvent plus d'opportunités. 2- Une fois établie que la pauvreté est en recul en ASS, nous avons voulu mesurer la tendance de la santé de sa population (approximée par les taux de mortalité infantile et infanto-juvénile). Nous discutons dans le chapitre 3 de trois méthodes pour estimer et comparer les taux de mortalité des enfants : - la méthode des cohortes fictives (sur laquelle l'équipe de l'EDS se base pour estimer les taux « officiels » de mortalité), - la méthode non paramétrique (Kaplan et Meier) que privilégient un certain nombre d'économistes et - la méthode paramétrique (Weibull) de plus en plus utilisée pour sa souplesse et sa robustesse. Les deux premières méthodes ont tendance à sous-estimer le vrai niveau de mortalité et de ce fait nous avons privilégié le Weibull. De plus, avec cette dernière, nous pouvons évaluer l'effet de chaque variable spécifique (comme l'éducation ou l'accès à l'eau) sur le niveau de mortalité. Une étude des déterminants de cette mortalité montre qu'outre l'effet attendu de l'éducation des mères, l'accès aux infrastructures de santé (soins médicaux et surtout prénataux durant et lors de l'accouchement) et sanitaires (accès aux toilettes et dans une moindre mesure à l'eau potable) en sont les principaux facteurs. L'effet de richesse joue peu en ASS (mais pas dans le reste du monde), une fois que nous contrôlons pour le lieu de résidence (urbain) et le niveau d'éducation. Ce résultat nous surprend quelque peu, même s'il a été trouvé dans d'autres études. Ensuite, nous avons calculé la mortalité prédite des enfants. De toutes les régions du monde, l'ASS a le niveau de mortalité le plus élevé (par exemple en moyenne 107 décès pour la mortalité infantile contre 51 pour le reste du monde, soit plus du double). Ce résultat était toutefois attendu. Par contre nous avons été quelque peu surpris en ce qui concerne les tendances. Le constat est que sur les 15 ans, la mortalité des enfants a très peu ou pas du tout baissé dans le sous-continent africain (et est même en augmentation dans certains pays, alors qu'ils enregistrent une baisse de la pauvreté matérielle sur la même période). En moyenne, considérant les enfants de moins d'un an, les taux sont passés de 95%o à 89.5%o pour remonter à 91.5%o pour les 3 périodes 1990-1195, 1995-2000 et 2000-2005. Ainsi sur 15 ans, la mortalité infantile n'a baissé que de 3 points et demie en moyenne et surtout, elle remonte sur la période 1995-2005. Un examen des taux de malnutrition des enfants confirme ces tendances. On pourrait dire que ces résultats sont plutôt encourageants et normaux si on fait une analyse d'ensemble du sous-continent. En effet pour l'ensemble de l'ASS, cette légère baisse semble en conformité avec la baisse de 5 points des taux de pauvreté matérielle (63% en 1990-1995 à 58% en 2000-2005). Mais l'ordre de grandeur est faible en termes de magnitude, et surtout si compare au reste du monde où on observe une baisse de la mortalité beaucoup plus conséquente. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Une analyse plus fine par pays montre en effet une situation plus contrastée. Notre postulat de départ nous dit que sur une période suffisamment longue, une amélioration de bien-être s'accompagne d'une amélioration de la santé. Or on constate que certains pays qui connaissent une baisse de la pauvreté matérielle connaissent également une recrudescence de la mortalité des enfants. Pour une même année, ce résultat peut être normal, traduisant un simple décalage pour que l'amélioration de bien-être se traduise par un meilleur état de santé de la population. Mais à moyen terme (période de 5 ans), nous observons la même absence d'effet. Nous sommes donc face à un paradoxe qu'il nous faut comprendre et tenter d'expliquer. Une des pistes pour comprendre ces résultats est d'analyser la performance des systèmes de santé en Afrique. Les facteurs qui expliquent notamment cette performance sont : des facteurs « classiques » comme la performance économique des périodes passées, les montants et l'allocation des dépenses de santé, l'organisation des systèmes de santé, la baisse de la fourniture de services de soins de santé (vaccination, assistance à la naissance, soins prénataux, soins curatifs, ...), la malnutrition, le SIDA, les guerres, la fuite des cerveaux notamment du personnel médical, etc., à côté de facteurs plus « subtils » ou ténus car moins saisissables comme les crises financières des années 1990s qui ont plombé certaines des économies de la sous-région, la qualité des soins, la corruption et les dessous-de-table, l'instabilité de la croissance économique (même si elle est positive), etc. La seconde voie que nous examinons pour expliquer le manque de résultat en santé dans certains pays concerne l'inégalité en santé et ceci fait l'objet de notre dernier chapitre. 3- Expliquer l'absence de lien entre santé et pauvreté dans certains pays de l'ASS : l'effet de l'inégalité en santé. Dans le chapitre 4, nous émettons l'hypothèse que le fort niveau d'inégalité dans l'accès aux services de santé et d'assainissement couplé à la faible performance du système de santé (avec en toile de fond l'impact du Sida) peuvent servir à expliquer en partie notre paradoxe. Nous considérons deux types de services : - soins de santé (vaccination, assistance médicale à la naissance et traitement médical de la diarrhée) et - hygiène et assainissement (accès à l'eau potable et à l'électricité, accès aux toilettes propres). Le choix de ces services est motivé par le fait que le modèle Weibull dans le chapitre 3 nous montre que toutes choses égales par ailleurs, ils sont cruciaux pour la survie des enfants, en particulier en Afrique. Les niveaux d'accès montrent une baisse tendancielle des taux pour les services de santé (surtout pour la vaccination) et une légère augmentation de l'accès à l'électricité et dans une moindre mesure à l'eau potable. L'accès aux toilettes propres demeure un luxe réservé à une petite fraction de la population. Pour les calculs d'inégalité, nous considérons deux indicateurs: - l'indice de concentration (pour mesurer le niveau moyen d'inégalité) - et l'élasticité-revenu du Gini (inégalité « à la marge » quand le revenu d'un individu ou d'un groupe augmente d'un point de pourcentage). Globalement, les pays d'ASS ont un niveau d'inégalité beaucoup plus élevé comme on s'y attendait par rapport au reste du monde. Pour les tendances, nous remarquons que l'inégalité marginale s'accroît pour les services d'assainissement (eau, toilette et électricité), mais qu'elle diminue pour les soins de santé. En ce qui concerne l'inégalité moyenne, elle indique une disproportion dans l'accès des classes riches par rapport à celles pauvres. Même si les groupes pauvres « rattrapent » ceux riches dans la provision de certains services, cela se fait de façon trop lente. De fait, le haut niveau d'inégalité couplé à une recrudescence de cette inégalité à la marge pour certains services tendent à annihiler les effets positifs de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté et maintiendraient la mortalité, la malnutrition et la morbidité des enfants en Afrique à des niveaux relativement élevés et plus particulièrement concentrées dans les groupes les plus pauvres. Tout ceci appelle à des politiques économiques, sociales et sanitaires pour renverser fortement les tendances de la mortalité des enfants. En particulier, nos résultats suggèrent qu'il faudrait que les pays Africains puissent entre autres : - accroître les services de soins de santé, notamment les soins préventifs comme les services essentiels à la santé de l'enfant dès sa naissance (vaccination, services prénataux et assistance à la naissance), les soins curatifs et les campagnes de sensibilisation. - renverser la tendance baissière dans la provision des services sanitaires (eau, électricité, environnement et assainissement, prise en charge des déchets, etc.). - améliorer la nutrition et l'environnement immédiat de ces enfants et les comportements des ménages (espacement des naissances, éducation des mères en matière de santé, etc.). - plus généralement comme le montrent d'autres études, il faudrait aussi améliorer la performance globale de leur système de santé en empêchant la fuite des cerveaux, en allouant un budget suffisant à la santé, en organisant mieux les différents organes, de même que les ciblages des politiques de santé, en empêchant la corruption, en améliorant la qualité (accueil, propreté des centres de soins, etc.), en équipant les centres en médicaments, vaccins, moyens de transport et de communication, etc. Intégrer si possible les systèmes plus traditionnels de soins (comme les matrones et les guérisseurs) et le secteur privé, de même qu'une meilleure organisation du système pharmaceutique. Ces politiques constituent un tout et doivent être mise en oeuvre rapidement, ou renforcées le cas échéant. A cette seule condition les pays Africains pourraient espérer rattraper leur retard dans les Objectifs du Millénaire.
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Le petit poids de naissance à terme en milieu rural sahélien: importance, déterminants et conséquences/Low birth weight at term in rural sahelian area: Importances, determinants and consequences.Kaboré, Patrick C W O 29 June 2009 (has links)
résumé
Du fait de son impact sur la morbidité et la mortalité infantile, ainsi que de ses implications sur la santé à l’âge adulte, le petit poids de naissance constitue un problème majeur de santé publique. Le Burkina Faso, pays sahélien enclavé au cœur de l’Afrique occidentale est classé dans le groupe des pays pauvres très endettés et présente une forte prévalence de petit poids de naissance, imputable dans la majorité des cas au retard de croissance intra-utérine. Le contexte de ce travail, réalisé en milieu rural, se caractérise par une situation socioéconomique précaire se traduisant par un faible niveau des indicateurs de l’état de santé et une faible accessibilité aux services sociaux de base.
Objectifs, hypothèses
Ce travail repose sur les hypothèses que les facteurs socioéconomiques influencent la survenue du petit poids de naissance et que le petit poids de naissance a un impact négatif sur la croissance et la survie au cours de la première année de vie.
Ce travail s’est fixé pour objectifs de :
•connaître l’importance du petit poids de naissance à terme ;
•analyser les déterminants du petit poids de naissance ;
•proposer un score pour l’identification des femmes enceintes à risque de mise au monde d’un enfant de petit poids ;
•identifier les facteurs influençant la croissance des enfants nés de petit poids ;
•étudier l'impact du déficit pondéral à la naissance sur la morbidité et la mortalité infantile ;
•formuler des recommandations pour la prévention et la prise en charge du petit poids de naissance en milieu défavorisé dans le but d’orienter les stratégies de réduction de la mortalité infantile.
Méthodologie
Trois types d’études ont été réalisés:
•une étude de cohorte rétrospective portant sur 435 enfants dans le but d’explorer les facteurs de risque, la croissance, le statut nutritionnel et la mortalité des enfants nés de petit poids de naissance à terme.
•Une étude transversale portant sur 1013 naissances vivantes à terme qui a permis de déterminer la fréquence du petit poids de naissance et d’analyser les facteurs associés qui lui étaient associés.
•Une étude de cohorte prospective au cours de laquelle les 1013 enfants enrôlés dans l’étude transversale ont été suivis afin d’analyser leur croissance et leur survie au cours des 12 premiers mois de vie.
Principaux résultats
•Le petit poids de naissance représente 15,8% des naissances à terme.
•Le sexe féminin est prédominant chez les enfants de petit poids.
•Les facteurs sociodémographiques associés au petit poids de naissance sont essentiellement des caractéristiques sociodémographiques maternelles : le jeune âge de la mère (moins de 20 ans), le faible niveau d’instruction, le mauvais état nutritionnel et la faible accessibilité géographique aux structures de santé.
•Les facteurs obstétricaux associés au petit poids sont : la primiparité, la survenue de vomissements gravidiques, l’exécution de travaux champêtres et une charge de travail plus importante en cours de grossesse.
•Le score proposé pour l’identification des femmes à risque a un pouvoir de discrimination acceptable et présente une bonne stabilité et une faible marge d’erreur de prédiction.
•Indépendamment de la catégorie de poids à la naissance, tous les enfants demeurent en dessous des médianes des courbes de référence internationales pour l’ensemble des indices nutritionnels entre 0 et 12 mois.
•Malgré des gains plus importants mais de façon non significative, les enfants de PPN montrent une incapacité à combler leur retard en taille et en poids.
•Le PPN est associé à un risque significativement plus élevé de retard de croissance et d’insuffisance pondérale au cours de la première année de vie.
•Le petit poids de naissance et la non-complétude de la consultation prénatale étaient associés à un risque deux fois plus important de décès.
•L’état nutritionnel à l’âge de 3 mois ainsi qu’à l’âge de 6 mois joue un rôle plus important dans la survie chez les enfants de PPN que chez les enfants nés de poids normal.
Conclusions
Les solutions au problème du petit poids de naissance impliquent un paquet d’interventions intégrant des stratégies avant, pendant et après la grossesse et des programmes de prise en charge ciblant les enfants de petit poids après leur naissance. Il s’agit prioritairement de :
•l’information et de la sensibilisation des populations pour un meilleur suivi de la grossesse et une complétude de la consultation prénatale ;
•l’adoption de pratiques et d’habitudes en faveur d’une alimentation équilibrée des femmes enceintes ;
•un plaidoyer pour un allègement de la charge de travail des femmes enceintes ;
•l’utilisation de méthodes opérationnelles pour l’identification des femmes à risque ;
•l’amélioration de la qualité des prestations de surveillance de la grossesse ;
•la redéfinition du contenu et des protocoles des programmes de suivi et de promotion de la croissance des jeunes enfants avec une attention particulière pour les enfants nés de petit poids ;
•la lutte contre certaines pratiques sociales comme les mariages précoces et les grossesses chez les adolescentes et les femmes de moins de 20 ans ;
•la promotion de la scolarisation des jeunes filles et l’alphabétisation des mères ;
•l’amélioration de l’état nutritionnel de la population ;
•la réalisation d’études pour évaluer l’impact de certains déterminants et interventions sur l’incidence du petit poids et le devenir des enfants nés avec un handicap pondéral : rôle de l’infection palustre, interventions nutritionnelles ciblant les enfants de petit poids, apports nutritionnels pendant la grossesse.
Summary
Due to its impact on infant morbidity and mortality, and its effects on adult’s health, low birth weight (LBW) is a major issue in the public health sector. Burkina Faso, a Sahelian country land-locked in the heart of West Africa is listed among the heavily indebted poor countries, with a high prevalence of Low Birth Weight, caused in most cases by intra uterine growth retardation. The context of the current study, conducted in urban area, is characterised by a poor socio-economic situation resulting in weak health indicators and difficult access to the basic social services.
Objectives, assumptions
The study is based o the assumptions that socio-economic factors have an influence on the occurrence of Low Birth Weight and that Low Birth Weight has a negative impact on growth and survival during the first year of the infant.
The study has the following objectives:
•To assess the importance of low birth weight a term;
•To analyse the determinant factors of low birth weight;
•To suggest a classification for the identification of pregnant women at risk of giving birth to low birth weight infants ;
•To identify factors which have an impact on the growth of low birth weight children ;
•To look at the impact of body weight deficiency at birth on infant morbidity and mortality ;
•To give recommendations on the prevention and treatment of low birth weight children from underprivileged background with the aim to orientate strategies for infant mortality reduction.
Methodology
Three types of studies were conducted:
•A retrospective cohort study of 435 children aiming at exploring risk factors, growth, nutritional status, and mortality of low birth weight infants in the long run.
•A cross-sectional study of 1013 live full-term births, which led to determining the frequency of low birth weight and at analysing associated factors which are linked to low birth weight.
•A prospective cohort study during which the 1013 children taken into consideration for the cross-sectional study were followed up so as to analyse their growth and survival all along the first 12 months of their life.
Main results
•Low birth weight represents 15.8% of full-term births.
•Female babies are predominant among low birth weight babies.
•Socio-demographic factors linked to low birth weight are mainly maternal socio-demographic characteristics: young mother (below 20 years old), low educational level, poor nutritional status and limited geographical access to health infrastructures.
•Obstetrical factors linked to low birth weight are the following: primiparity, occurrence of vomiting during pregnancy, field work and a heavier workload during pregnancy.
•The suggested classification for the identification of women at risk proves to have an acceptable power of discrimination and shows good stability and limited margin of error for prediction.
•Regardless of weight categories at birth, all children remain below medians of international reference curves for all nutritional indicators between 0 and 12 months.
•In spite of more important but not significant weight gains, LBW children prove not to be able to catch up on height and weight.
•LBW is linked to a significantly higher risk in growth retardation and weight deficiency during the newborn’s first year of life.
•LBW and non-complete antenatal visits are linked to a death risk multiplied by two.
•The nutritional status at the age of 3 months and 6 months old plays a more important role in the survival in LBW children than in children born with normal weight.
Conclusions
Solutions to LBW imply a package of interventions which should integrate strategies before, during and after pregnancy, together with treatment programmes targeting LBW children after their birth. In priority, these are:
•Information and awareness given to population for a better follow-up of pregnancies and complete cycles antenatal visits ;
•New practices and habits to be taken on favouring a balanced diet of pregnant women ;
•Advocacy actions aiming at reducing the workload of pregnant women ;
•The use of operational methods to identify women at risk ;
•Improving the quality of monitoring of pregnancy;
•Redefined content and procedures of monitoring programs and promoting young children growth, with particular focus on LBW children ;
•The fight against some social practices such as early marriages and pregnancies of teenagers and women below 20 years;
•The promotion of school education for young girls and literacy for mothers ;
•Improving the nutritional status of the population;
•The realisation of studies to assess the impact of some determinant factors and interventions on the occurrence of low birth weight and on the future of children born with weight deficiency: role of malaria, nutritional interventions targeting LBW children, nutritional intakes during pregnancy
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Rôle de l'ADN mitochondrial dans l'adaptation au climatNoël, Yannick January 2020 (has links) (PDF)
No description available.
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Consanguinity, epidemics and early life survival in colonial Quebec, 1720-1830Gagnon-Sénat, Jessica 08 1900 (has links)
La consanguinité, soit l'union productive de conjoints partageant des allèles identiques provenant d'un ancêtre commun, s'est accumulée au fil du temps au Québec ancien. Parallèlement, le Québec a été victime de plusieurs épidémies. Le but de cette étude est d'évaluer la relation entre la mortalité des enfants et la consanguinité dans les périodes épidémiques du Québec ancien entre 1720 et 1830. D'une part, l'hypothèse émise est que les enfants ayant des gènes homologues sur plusieurs loci auraient un taux de mortalité significativement plus élevé comparativement aux enfants non consanguins, en raison du désavantage des homozygotes. D'autre part, les individus consanguins peuvent avoir une survie plus favorable en raison de l'effet d’enracinement, combien de générations une famille est établie dans la colonie, présent dans la mesure de la consanguinité. De plus, l'avantage social d'une famille étroitement liée peut favoriser la survie de l'enfant en accordant plus de soutien social aux parents et de surveillance de l'enfant. Les courbes de survie de Kaplan-Meier sont représentées graphiquement et des modèles de régression de Cox sont exécutés pour explorer et démêler partiellement les rôles des facteurs génétiques et environnementaux. Les immigrants, les naissances multiples et les individus sans généalogie du Registre de la population du Québec ancien (RPQA) et de l'Infrastructure intégrée des microdonnées historiques de la Population du Québec (IMPQ) sont exclus. Au total, 610 412 individus sont analysés dans les modèles de Cox. Les rapports de risque pour les épidémies augmentent avec l'âge et les rapports de risque pour la consanguinité éloignée ressemblent souvent au groupe référence, les non consanguins. De plus, les effets diffèrent selon le sexe et le groupe d'âge. Généralement, si les enfants avec une consanguinité proche, ceux identifiés comme consanguins avec seulement trois générations ascendantes, ne subissent pas de surmortalité dans un groupe d'âge précédent, les modèles de Cox signalent une survie défavorable de ces individus lors des épidémies. Des effets sous-jacents tels que des processus de sélection et des variables de contrôle relatives à l’enracinement peu robustes guident les résultats de l'interaction entre les épidémies et la consanguinité, de sorte que la prémisse reste à valider. / Consanguinity, the productive union of spouses sharing identical alleles from a common ancestor, accumulated over time in Colonial Quebec. Concurrently, Quebec was the victim of several epidemics. The aim of this study is to evaluate the relationship between child mortality and consanguinity in epidemic periods of Colonial Quebec between 1720 and 1830. On the one hand, it is hypothesized that children with homologous genes on many loci would have a significantly higher mortality rate compared to non consanguineous children, due to homozygote disadvantage. On the other hand, consanguineous individuals may have a more favourable survival because of the effect of settlement, how many generations a family has been in the colony, present in the measure of consanguinity. Further, the social benefit of a closely bound family may favour child survival by providing more social support to the parents and child supervision. Kaplan-Meier survival curves are graphed, and Cox regression models are run to explore and partially disentangle the roles of genetic and environmental factors. Immigrants, multiple births and individuals lacking a genealogy from the Registre de population du Québec ancien (RPQA) and Infrastructure intégrée des microdonnées historiques de la Population du Québec (IMPQ) are excluded. Altogether, 610,412 individuals are analysed in the Cox models. Hazard ratios for epidemics increase with age and distant consanguinity hazard ratios often resemble the no consanguinity reference group. Further, the effects differ by sex and age group. Generally, if closely consanguineous children, those identified as consanguineous with only three ascending generations, do not undergo excess mortality in a previous age group, the Cox models signal an unfavourable survival of these individuals during epidemics. Underlying effects such as selection processes and unrobust control variables for settlement guide the results of the interaction between epidemics and consanguinity, so the premise, though convincing, remains to be validated.
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Pauvreté, santé et genre au Gabon / Poverty, Health and Gender in GabonNkale Bougha Obouna, Estelle 07 June 2011 (has links)
Le Gabon affiche, paradoxalement à son niveau de PIB par tête élevé, des indicateurs de santépauvres. Fondée sur les données de l’enquête démographique et de santé du Gabon de 2000, laprésente étude a pour objectif d’examiner la relation entre la pauvreté et la santé. Premièrement,l’étude montre que le niveau de mortalité des enfants est préoccupant, et que la pauvreté nonmonétaire en termes d’actifs est associée à cette mortalité. Deuxièmement, les niveaux de retard decroissance et d’insuffisance pondérale des enfants posent problème. A cet égard, on observe que leretard de croissance représente le premier problème nutritionnel. D’ailleurs, les analyses révèlentl’existence d’une relation claire entre la pauvreté non monétaire et le retard de croissance. Par contre,l’impact de la pauvreté non monétaire sur l’insuffisance pondérale dépend du modèle économétriqueutilisé. Troisièmement, le test de Chow pour la mortalité et la malnutrition n’est pas significatif,montrant qu’une analyse économétrique de la relation entre la pauvreté et la santé selon de genre n’estpas justifiée. En d’autres termes, les ménages dirigés par une femme et ceux dirigés par un homme nese comportent pas différemment en matière de soins de santé. Quatrièmement, l’analyse de l’inégalitésocio-économique de la mortalité et celle de la malnutrition suggère quelques commentaires. Toutd’abord, cette inégalité est très forte. Ensuite, alors que l’inégalité de la mortalité est plus élevée enmilieu rural, l’inégalité de la malnutrition est plus prononcée en milieu urbain. Enfin, les disparités deniveau de vie ont un rôle secondaire quant à l’explication du niveau de cette inégalité. / Gabon displays, paradoxically to his high level of GDP per capita, poor health indicators. Based on thedata of the Demographic and Health Survey of Gabon of 2000, the present study had as objective toexamine the relation between poverty and health. Firstly, the study shows that the level of childmortality is worrying, and that the non-monetary poverty in terms of assets is associated with thismortality. Secondly, the levels of child stunting and underweight are problems. In this respect, oneobserves that stunting represents the first nutritional problem. Moreover, the analyses reveal theexistence of a net relationship between non monetary poverty and malnutrition in terms of stunting.On the other hand; the impact of non monetary poverty on the malnutrition in terms of underweightdepends on the econometric model used. Thirdly, the chow test for mortality and malnutrition are notsignificant, showing that an econometric analysis of the relation between poverty and health by genderis not justified. In other words, households headed by a woman and those headed by a man not behavedifferently as regards health care. Fourthly, the study of the socioeconomic inequality of mortality andthose of malnutrition suggests some comments. First of all, this inequality is very strong. Then, whilethe inequality in mortality is stronger in rural area, the inequality in malnutrition is more pronouncedin cities. Lastly, the welfare disparities of the households have a secondary role as for the explanationof the level of this inequality.
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Community remoteness and birth outcomes among First Nations in QuebecWassimi, Spogmai 08 1900 (has links)
OBJECTIF: Chez les Autochtones, la relation entre le degré d'éloignement et les issues de naissance est inconnue. L’objectif de cette étude est d’évaluer cet impact parmi les Premières Nations du Québec. MÉTHODE : Nous avons utilisé les données vitales de Statistique Canada pour la province du Québec pour la période 1991-2000. L’ensemble des naissances géocodées parmi les communautés des Premières Nations groupées en quatre zones en se basant sur le degré d'éloignement a été analysé. Nous avons utilisé la régression logistique multi-niveaux pour obtenir des rapports de cotes ajustés pour les caractéristiques maternelles. RESULTATS : Le taux de naissances prématurées varie en fonction de l’éloignement de la zone d’habitation (8,2% dans la zone la moins éloignée et 5,2% dans la Zone la plus éloignée, P<0,01). En revanche, plus la zone est éloignée, plus le taux de mortalité infantile est élevé (6,9 pour 1000 pour la Zone 1 et 16,8 pour 1000 pour la Zone 4, P<0,01). Le taux élevé de mortalité infantile dans la zone la plus éloignée pourrait être partiellement expliqué par le fort taux de mortalité post-natale. Le taux de mort subite du nourrisson est 3 fois plus élevé dans la zone 4 par rapport à la zone 1. Cependant la mortalité prénatale ne présente pas de différences significatives en fonction de la zone malgré une fréquence élevée dans la zone 4. La morbidité périnatale était semblable en fonction de la zone après avoir ajusté pour l’âge, l’éducation, la parité et le statut civil. CONCLUSIONS : Malgré de plus faibles taux d’enfants à haut risque (accouchements prématurés), les Premières Nations vivant dans les communautés les plus éloignées ont un risque plus élevé de mortalité infantile et plus spécialement de mortalité post-néonatale par rapport aux Premières Nations vivant dans des communautés moins éloignées. Il y existe un grand besoin d’investissement en services de santé et en promotion de la santé dans les communautés les plus éloignées afin de réduire le taux de mortalité infantile et surtout post-néonatale. / OBJECTIVE: It is unknown whether Aboriginal birth outcomes may be affected by the degree of community remoteness. We assessed community remoteness and birth outcomes among Quebec First Nations. METHODS: We used Statistics Canada's vital data for the province of Quebec, 1991-2000. Postcode geo-coding linkage was used to identify all births in First Nations communities (reserves). Communities were grouped into four zones based on the degree of remoteness. Multilevel logistic regression was used to obtain the ORs adjusting for maternal characteristics. RESULTS: Preterm birth rates rose progressively from the most remote (5.2%) to the least remote (8.2%) zone (P<0.001). In contrast, infant mortality rose progressively from the least remote (6.9/1000) to the most remote (16.8/1000) zone (P<0.01). The excess infant mortality in the more remote zones could be largely explained by the high postneonatal mortality. Postnatal SIDS was 3 times higher in the most remote compared to the least remote zone. Perinatal mortality was highest in the most remote zone but the differences were not significant across the four zones. Similar patterns were observed after adjusting for maternal age, education, parity and marital status. CONCLUSIONS: Despite lower rates of preterm deliveries, First Nations living in more remote communities suffered a substantially higher risk of infant death, especially postneonatal death, compared to First Nations living in less remote communities. There is a greater need for improving maternal and infant health in more remote Aboriginal communities.
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