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Les enfants au Néolithique : du contexte funéraire à l'interprétation socioculturelle en France de 5700 à 2100 avant J.-C. / Children in the Neolithic : from funerary context to socio-cultural interpretation in France from 5700 to 2100 BC.Le Roy, Mélie 17 March 2015 (has links)
Durant le Néolithique en France (5700-2100 ans av. J.-C.), plusieurs groupes culturels principalement définis à partir du mobilier se succèdent. Les pratiques funéraires témoignent de changements majeurs au cours de cette période. Les sépultures d’abord individuelles, ont tendance à être regroupées, avant que la monumentalisation et la collectivisation des tombes se mettent en placeau Néolithique moyen pour devenir combiné et quasi exclusives à la fin du Néolithique. L’objectif de ce travail est l’étude des individus immatures dans divers contextes (pratiques funéraires, recrutement, analyse spatiale) et une discussion de leur considération sociale à partir des résultats obtenus.Une analyse multi-scalaire, fondée sur un inventaire de 8124 sites, associe les données archéologiques et biologiques et elle a été couplée à un SIG. La base de données ainsi constituée a vocation à être disponible sous la forme d’une plateforme collaborative en ligne.Huit sites du Néolithique moyen et de la fin du Néolithique ont fait l’objet d’une étude plus approfondie avant d’être intégrés à l’ensemble de l’échantillon. Les résultats documentent une organisation spécifique aux individus immatures mise en place à l’échelle du site. Une diversité de traitements est également visible à une échelle plus large, autorisant certains regroupements de sites d’un point de vue géographique et chronologique. Les différences observées semblent refléter des âges de rupture dans la considération sociale des individus immatures et conduisent à une discussion sur la présence de tranches d’âge au sein de la cohorte des défunts non-adultes, comme autant d’étapes sociales depuis la naissance jusqu’à l’âge adulte. / In France, during the Neolithic time period (5700-2100 BC), several cultural groups have been identified. They are mostly defined according to their set of artefacts. Funerary practices show major changes during this period. In the begining of Neolithic burials were simple and gathered, following with monumentalisation and collectivization at the middle Neolithic, before becoming exclusive at the end of the Neolithic. The aim of this research is to focus on immature individuals within these various contexts (funerary practices, age distribution and spatial analysis) and to discuss the social statut of young individuals within the society through the collected data.A multi-scalar study, based on an inventory of 8124 settlements in France combines biological and archaeological data and includes a GIS analysis. This elaborated data base is designed to become an online collaborative platform.Special attention is given to eight funerary sites dated respectively to middle Neolithic and to the end of Neolithic before their integration in the whole sample. Results document a specific spatial distribution of the immature individuals inside the funerary sites. Various funerary treatments are also identified on a larger scale, allowing the grouping of some sites both geographically and spatially. These differences seem to reflect breaking age at death linked to the social consideration of the immature deceased, from birth to adulthood.
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Les économies préhistoriques dans les domaines insulaires de la façade Manche / Atlantique de la France, de la fin du Mésolithique au début de l'âge du Bronze / The prehistoric economies on islands of Channel / Atlantic coasts of France, from the late Mesolithic to early Bronze AgeAudouard, Lorena 01 October 2014 (has links)
Le sujet de cette thèse est d’aborder le fonctionnement économique des premières sociétés agro-pastorales dans les domaines insulaires de la façade Manche/Atlantique de la France, de la fin du Mésolithique au début de l’âge du Bronze. Les ressources des îles, à la fois limitées (surface exploitable réduite, gestion cynégétique complexe) et diversifiées (ressources terrestres et maritimes) ont-elles entraîné une adaptation des modes de vie ? Les populations ont-elles subi leur environnement ou ont-elles dépassé les contraintes grâce à un dynamisme de contacts et d’échanges ? Ces questionnements sont abordés par le biais des informations fournies par l'industrie lithique de plusieurs sites insulaires, dont les modalités d'approvisionnements en matières premières et les caractéristiques sont systématiquement comparées aux données disponibles sur les proches sites continentaux. Cette approche permet de cerner l'existence ou l'absence de particularismes insulaires, puis de mesurer le degré d'insertion des populations îliennes au sein des réseaux d'échanges à plus ou moins longue distance de matières premières. La présence de matières premières exogènes (telles que le silex du Cinglais ou encore le silex du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny) sur certaines îles révèle l'existence de contacts entre communautés continentales et insulaires, ces dernières apparaissant comme ouvertes aux influx extérieurs. L'ensemble de ces informations sont remises en perspective grâce aux données fournies par d'autres productions matérielles (le mobilier céramique notamment). Il est alors possible de percevoir les interactions qui se sont maintenues du Néolithique au début de l’âge du Bronze entre les habitants de la côte et les îliens, et de mettre en valeur des disparités entre les îles. / The subject of this thesis is to address the economic operation of the first agro-pastoral societies on the islands from the Channel / Atlantic coasts of France, from the late Mesolithic to the early Bronze Age. The resources of these islands, both limited (exploitable surface reduced, complex hunting gestion) and various (terrestrial and marine resources), have they resulted in an adaptation of lifestyles? Populations have they suffered their environment or have they exceeded the constraints through a dynamic of contacts and exchanges ? These questions are addressed through the information provided by the lithic industry of several island sites. The terms of supply of raw materials and characteristics of lithic industry are systematically compared with available data on nearby continental sites. The presence of exogenous materials (such as flint of "Cinglais" or the Turonian flint of the Greater Pressigny) on some islands reveals the existence of contacts between mainland and island communities, the latters appearing as open to impulses outside. This approach identifies the existence or absence of insular peculiarities, then measure the degree of integration of islands populations within trade networks of long distance raw materials. All these information are put into perspective with data provided by others materials (including ceramic artefacts). Then, it is possible to perceive the interactions that are held from the Neolithic to the beginning of the Bronze Age between the inhabitants of the coast and the islanders, and also highlight disparities between islands.
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Le mégalithisme en Basse-Ardèche : approche architecturale / Megalithism in lower Ardèche : an architectural approachStocchetti, Sonia 07 December 2011 (has links)
L'Ardèche est un des départements les plus riches en monuments mégalithiques. La densité exceptionnelle des dolmens en son sud, est inégalée dans le reste de la France et même en Europe. L'édification de ces monuments à la fin du Néolithique (aux environs de 3500 av.J.-C.) se poursuivra jusqu'au Bronze ancien (aux environs de 2000 av. J.-C.). La position de l'Ardèche, à proximité du Massif Central, des Causses, du Languedoc et du couloir rhodanien lui confère un rôle de "carrefour" où circulent et s'échangent les idées culturelles et les biens matériels. Si ces diffusions sont particulièrement visibles au niveau des corpus céramiques par exemple, elles ont également touché et bouleversé les pratiques funéraires, que ce soit dans les gestes accomplis envers le ou les défunts mais aussi dans le choix des lieux sépulcraux. L'inhumation disparaît peu à peu pour laisser la place aux dépôts en grottes et dans les chambres funéraires des dolmens. Plus de 800 dolmens sont inventoriés à travers le département dont la majorité dans le sud calcaire. Cependant, la conservation n'est pas excellente pour tous ces monuments et l'étude ainsi présentée s'appuiera sur un peu plus de 500 dolmens. Nous étudierons ainsi ces monuments à travers les trois types architecturaux reconnus (languedocien, bas-rhodanien et caussenard), leur implantation en fonction des influence naturelles et humaines. Nous essaierons d'établir une chronologie d'utilisation de ces monuments à partir du mobilier funéraire mais également par les transformations qu'ont pu subir les dolmens par les réutilisations par des sépultures secondaires plus ou moins tardives. Nous nous attarderons également sur leur devenir (transformation par l’architecture vernaculaire du XIXe siècle…) et les moyens de sauvegarde et de valorisation à notre disposition pour transmettre ce patrimoine aux générations futures. / Ardèche is one of the richest departments in megalithic monuments. The outstanding density of dolmens in the south of this area is unique in France and even in Europe. Erection of these monuments occurred from late Neolithic (around 3 500 years BC) until early Bronze Age (around 2 000 years BC). Given its location in the vicinity of Massif Central, Causses, Languedoc and the Rhône valley, Ardèche appears as a crossroad where ideas and artefacts may have circulated and been exchanged. If these spreadings are particularly clear from potteries, they also have disrupted burial rites, from attention paid to dead people to the choice of burial places. By late Neolithic, inhumation fades away and finally makes way to deposits of dead bodies in caves or within the chamber of the dolmens. More than 800 dolmens have been accounted throughout the area. Most of the monuments are located in Southern Ardèche, on limestone plateaus. However, some dolmens suffer a bad preservation which compelled us to work on 500 monuments.We study these monuments through three architectural features previously identified (Languedocian dolmens, Causse dolmens and lower Rhodanian dolmens), and their location that may be linked to natural or anthropic influences. We are able to set up a chronology of use of these dolmens from grave goods and transformations of the monuments caused by secondary burials. We also focus on the evolving of the monuments and the means we have to safeguard, emphasize and to hand down these dolmens to future generations
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Milieux, sociétés et peuplement au Néolithique final en Languedoc méditerranéen / Environment, societies and populating in the final Neolithic in Mediterranean LanguedocJallot, Luc 07 December 2011 (has links)
Le peuplement du Languedoc méditerranéen au cours des IVème et IIIème millénaires s’inscrit dans une dynamique environnementale marquée par l’emprise des agropasteurs sur le milieu naturel, dans un contexte climatique relativement stable. La longue histoire de la recherche sur les sociétés préhistoriques dans le Midi de la France, fait apparaître leshéritages dont bénéficient les travaux interdisciplinaires actuels et l’importante quantité de données en contexte stratigraphique sur laquelle s’appuient les connaissances. La définition des groupes culturels à partir de leurs productions matérielles et l’analyse des formes de l’habitat alimentent un questionnement en évolution permanente sur l’occupation du sol et la dynamique de peuplement. Cette réflexion conjugue la transformation radicale des échellesd’observation qui accompagne le développement de l’archéologie préventive avec un renouvellement méthodologique profond. Au croisement des données sur l’habitat, sur les espaces naturels et sur les productions matérielles et symboliques, de nouvelles perspectives s’offrent aux recherches portant sur les dernières sociétés néolithiques d’Europe. Des enregistrements de fouilles aux modèles socio-historiques en passant par l’évolution des milieux, l’archéologie du Néolithique final tente d’apporter une réponse aux interrogations touchant à la structure de la société et aux conditions qui provoquent la chute du peuplement à la fin du troisième millénaire en Languedoc. En décalage avec les modèles académiques, l’étude de la fin du Néolithique illustre des développements non linéaires, une variété géoculturelle, un recours à la violence et à l’échange de biens à des fins politiques et un effet gradué sur le milieu naturel. / Studies of populating of the Mediterranean Languedoc during the fourth and third millennia participate of a dynamic environment marked by the influence of agro-pastoralists on the natural environment. This action occurs in a relatively stable climate. The long history of research on prehistoric societies in southern France shows the various heritage from which benefit the current interdisciplinary work and also the large amount of data which are based on stratigraphic context knowledge. The housing environment, the territories, the cultural facts offer a frame for definition in ongoing changes about the population dynamics. This studies joint the radical change of the scales of observation it keeps pace with the development of the preventive archaeology, in he low plain of Languedoc, with an important change of the methodological practices. By taking into account the data on the housing environment, natural places and artefacts, this researches offert new perspectives about local and global change of last neolithic in Europe. Recordings of excavations to go to the sociohistoric models, we pass by the evolution of the environment, archaeologist try to bring an answer to the questioning touching the structure of the society and the conditions which cause the fall of the populating at the end of the third millennium in Languedoc. In contradiction with the academic thesis, the study of the end of the Neolithic show not linear developments, a variety géoculturelle, an a using of the violence and to the exchangein political purposes, and gradual effect on the natural environment.
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Fabrication et usages des poteries durant le Néolithique et la Protohistoire en Europe : les apports de l’archéologie biomoléculaire / Biomolecular investigation of organic substances related to the manufacture and use of Prehistoric and Protohistoric European ceramic vesselsDrieu, Léa 11 September 2017 (has links)
Depuis une trentaine d’années, l’archéologie biomoléculaire s’est principalement attachée à étudier les substances organiques, notamment lipidiques, qui s’absorbent au sein des parois des récipients céramiques au cours de leur utilisation, grâce à des méthodes d’analyse séparative, structurale et isotopique. De façon à étudier les interactions entre la matrice céramique et les substances lipidiques, encore mal comprises, nous avons travaillé dans une perspective globale en prenant en considération l’ensemble du sous-système céramique, depuis l’acquisition des matières premières jusqu’à l’abandon du récipient. Nous avons étudié des tessons archéologiques issus de contextes variés, du point de vue chronologique, géographique et culturel (du Jura à la Sardaigne, entre le VIème et le Ier millénaire BC.), avec les méthodes classiques de l’archéologie biomoléculaire. Cette approche a été complétée avec diverses expérimentations et des méthodes d’analyse complémentaires, issues de la collaboration avec différents champs disciplinaires (étude des méthodes de façonnage, pétrographie des céramiques, sciences des matériaux, étude des sols, etc.). Grâce au formidable potentiel informatif des composés lipidiques et à la compréhension de leurs mécanismes d’absorption et de préservation, nous avons d’une part, identifié des chaînes opératoires de fabrication spécifiques (cuissons à basse température et/ou de courte durée, traitements des surfaces à chaud) et d’autre part, éclairé les modalités d’exploitation et de consommation des produits d’origine naturelle dans les céramiques par les populations pré- et protohistoriques de Méditerranée et du Jura. / For more than 30 years, biomolecular archaeology has been concerned with investigating organic products, mainly lipids, absorbed within archaeological pottery walls during their use thanks to separation, structural and isotopic techniques. To study interactions between the ceramic matrix and lipids, still poorly understood, this doctoral project have been built through a holistic approach that aims to consider the entire pottery subsystem, from the sourcing of raw materials to the disposal of the vessel. For this purpose, archaeological potsherds from various chronological, geographical and cultural contexts (from the Jura to Sardinia, between the VIth and the Ist millennium BC) have been investigated using classical methods of biomolecular archaeology. Additionally a wide range of experiments and complementary analyses were undertaken through collaborative projects involving diverse fields (study of manufacturing techniques, petrography, material science, soil study, etc.). By exploring the considerable informative potential of lipids and precisely understanding their absorption and preservation mechanisms, specific chaînes opératoires (low temperature and/or short firing, post-firing surface treatments) have been revealed and vessel use and resource exploitation by Pre- and Protohistoric society from the Mediterranean and the Jura regions have been explored.
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Le macro-outillage dans l'Ouest de la France : pratique économiques et techniques des premières sociétés agropastorales / Ground stone tools in Western France during the Neolithic and the early Bronze AgeDonnart, Klet 30 June 2015 (has links)
Le macro-outillage est un outillage en pierre dont les supports sont bruts ou peu façonnés. Il est traditionnellement exclu des études de l’industrie lithique taillée et il en résulte une certaine méconnaissance de ce mobilier. Cette thèse tente de combler cette lacune dans l’Ouest de la France, du Néolithique ancien à l’âge du Bronze ancien. Sur la base d’une vingtaine d’assemblages fournissant un corpus de près de 3000 pièces, la typologie de cet outillage est d’abord établie. Une quarantaine de types d’outils sont ainsi décrits et interprétés, avec plus ou moins de précision selon la quantité et la qualité des données disponibles. La démarche est ensuite constamment transversale, pour interroger cet outillage sur un maximum d’aspects des premières sociétés agropastorales. Suivant le déroulement de la chaîne opératoire, une approche technofonctionnelle documente la conception et la gestion de cet outillage. Le macro-outillage se révèle être un sous-système technique cohérent, avec des stratégies adaptées aux ressources et aux besoins, de bonnes connaissances techniques et une grande importance économique. Une première approche chronoculturelle aboutit à des résultats mitigés, d’abord en raison d’une documentation relativement insuffisante comparée à l’étendue de l’espace-temps considéré dans ce travail, mais aussi parce qu’il s’agit d’un mobilier très faiblement empreint de caractères culturels. La géographie apparaît comme un facteur de variation plus important, le macro-outillage étant adapté tant aux ressources qu’aux besoins locaux. Les déterminismes environnementaux sont cependant peu marqués, les hommes ayant toujours pu effectuer des choix en fonction de critères techniques et fonctionnels, plus déterminants. Le macro-outillage se place ainsi à l’interface entre l’homme et son environnement et constitue un excellent marqueur économique. / Ground stone tools are stone tools whose blanks are raw or poorly shaped. They are usually excluded of the knapped stone studies, and consequently are rather unrecognized. This thesis tries to fill this gap in Western France, from the early Neolithic to the early Bronze Age. First, the ground stone tools typology is established by the study of twenty collections, supplying a corpus of about 3000 artefacts. About forty tool types are described and interpreted, with more or less precision depending on the quantity and the quality of the data available. The thesis then follows a diachronic approach, to question these tools on most aspects of the earliest farmers’ societies. Following the chaîne opératoire process, a techno-functional analysis documents the ground stone tools’ conception and management. These tools turn out to compose a coherent technical sub-system, with strategies suited to the people’s resources and to the needs; demonstrating good technical knowledge and a high economic importance. The chronological and cultural analysis leads to mixed results, firstly because data is relatively insufficient compared to the large area and the long period studied, but also because ground stone tools wear very few cultural marks. Geography appears to be a more significant variation factor, as ground stone tools are adapted to both local resources and needs. There is however little environmental determinism, as humans have always been able to make choices according to technical and functional criteria, which are more determining. Ground stone tools therefore link humans and their environment and make an excellent economic marker.
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Gestion des espaces forestiers provençaux et ligures au Néolithique : approche anthracologique / Management of the Liguro-Provençal forested area during the Neolithic : anthracological contributionBattentier, Janet 12 June 2018 (has links)
La région liguro-provençale s’étend des Apennins septentrionaux à la moyenne vallée du Rhône et des Alpes du Sud à la Méditerranée. Dans cette zone, l’avènement puis le développement des économies de subsistance basées sur l’agriculture et l’élevage, à partir du début du VIe millénaire av. n. è., a conduit à la modification à la fois du couvert forestier préexistant et de la relation entre les sociétés et le milieu qu’elles exploitent. Dans ce travail, nous précisons les modalités de ces évolutions par l’analyse anthracologique de six sites archéologiques bien documentés, occupés (de manière générale) entre la fin du Mésolithique (Castelnovien) et le Néolithique final, c’est à dire de ca 6500 à 2000 av. n. è. : la Font-aux-Pigeons (Châteauneuf-les-Martigues, 13), l’abri Pendimoun (Castellar, 06), « RD 560/RD 28 déviation de St-Maximin » et « le Clos de Roques/Route de Barjols » (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 83), la Grotte de Pertus II (Méailles, 04), Ponteau (Martigues, 13) et le Limon-Raspail (Bédoin, 84). Ils sont localisés dans des contextes environnementaux variés, du littoral jusqu’à 1000 m d’altitude dans l’arrière-pays, et documentent des occupations ponctuelles à sub-permanentes. Les résultats obtenus sont venus combler des lacunes chronologiques, géographiques et sitologiques qui existaient jusque-là. Ainsi, ils permettent, par l’analyse d’un large corpus intégrant des données anthracologiques préexistantes et polliniques (78 séquences botaniques, en contexte archéologique ou naturel, ont été considérées au total), de proposer des scénarios nuancés de l’évolution des paysages et des pratiques à l’échelle de la région liguro-provençale.Si les dynamiques de végétation semblent relativement similaires et synchrones de part et d’autre de cette région, leur traduction en termes de paysages est beaucoup plus variable. Au Castelnovien et à l’Impressa (6500-5600/5400 av. n. è.), notre approche révèle la prépondérance des taxons forestiers comme les chênes caducifoliés (Quercus f.c.), l’orme (Ulmus sp.), le tilleul (Tilia sp.) et l’expansion du sapin (Abies sp.), ce qui appuie l’importance de futaies denses, diversifiées et sub-matures, sur un large gradient altitudinal. Dans les basses terres et en altitude, préexistent des milieux ouverts (respectivement à sclérophylles et à conifères héliophiles). Ces milieux semblent plus attractifs en tant que lieux d’implantation que les formations à sapins, peut-être car ils sont plus propices aux activités de subsistance de chaque groupe (chasse, pastoralisme, agriculture). À partir de la seconde moitié du VIe mill. av. n. è., des étages méditerranéens aux étages alpins, l’augmentation discrète des végétaux les plus compétitifs en contexte d’ouverture du milieu et le recul des taxons qui y sont plus sensibles renvoient aux premières atteintes anthropiques du couvert forestier. Puis, cette tendance se renforce, les futaies s’ouvrent et sont remplacées par des formations de dégradation, plutôt en taillis. Ce processus se déroule sur fond de diversification de l’exploitation du territoire et de ses ressources ligneuses, des basses terres jusqu’aux très hautes terres. Cependant, malgré le parallèle entre le développement des systèmes agro-sylvo-pastoraux et l’augmentation de l’anthropisation du milieu et de son exploitation étagée, des séquences anthracologiques attestent du maintien des chênaies caducifoliées dans l’arrière-pays, jusqu’au Néolithique final, par exemple au Limon-Raspail et à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Ainsi, au fil du Néolithique, l’ouverture anthropique du milieu se déploie probablement sous forme d’éclaircies, de plus en plus répandues mais qui demeurent localisées. Ces évolutions du couvert forestier, caractérisées, d’une part, par un recul des formations forestières et une baisse de leur diversité et, d’autre part, par l’essor des taxons de milieux ouverts, soulignent la contribution des pratiques néolithiques à la genèse du paysage végétal actuel. / The Liguro-Provençal region extends from the Northern Apennines to the Rhone River and from the Southern Alps to the Mediterranean Sea. In this region, the emergence and the development of agro-pastoral subsistence economies, at the beginning of the VIth mill. BCE, led to changes in pre-existing forest cover and in interactions between societies and the landscapes they exploited. This work specifies the modalities of these transformations through charcoal analyses of remains from 6 well-documented archaeological sites that were occupied from the end of the Mesolithic (Castelnovian) to the late Neolithic (6500-2000 cal. BCE), including la Font-aux-Pigeons (Châteauneuf-les-Martigues, Bouches-du-Rhône), l’abri Pendimoun (Castellar, Alpes-Maritimes), « RD 560/RD 28 déviation de St-Maximin » and « le Clos de Roques/Route de Barjols » (Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Var), la Grotte de Pertus II (Méailles, Alpes-de-Haute-Provence), Ponteau (Martigues, Bouches-du-Rhône) and Limon-Raspail (Bédoin, Vaucluse). These sites occupied a variety of environments ranging from the coast to regions reaching 1000 m a.s.l, and include occupations that were temporary to sub-permanent. As a result, this research has filled previously existing chronological, geographical and settlement pattern lacunae. Examination of a broad corpus of charcoal and pollen data (78 botanical sequences from archaeological and natural contexts) permits us to propose nuanced scenarios on landscape evolution and its relation to practices carried out across the Liguro-Provençal region.While vegetation dynamics seem relatively synchronous across this zone, their translation in terms of landscape is more variable. During the Castelnovian and Impressa (6500-5600/5400 cal. BCE) periods, our study reveals the predominance of forest taxa such as deciduous oak (Quercus deciduous), elm (Ulmus sp.), lime (Tilia sp.) and the expansion of fir (Abies sp.), which supports the importance of dense, diversified and sub-mature forests, on a broad altitudinal gradient. Open landscapes (evergreen taxa and light-demanding conifers) also prevailed in the lowlands and at high altitudes. These open landscapes appear to have been more attractive for settlement than fir forests, maybe because they are more favourable for the main subsistence activities of both groups (hunting, farming, pastoralism). From the mediterranean to alpine stages, there was a discreet rise in plant-types that are more competitive to the opening up of the canopy, and a decrease of taxa that are more sensitive to open conditions as a response to the first anthropogenic disturbances of the forest cover, from as early as the second half of the VIth mill. BCE. This trend increased with time as forests opened up and were replaced by more disturbance-adapted formations that grew in the form of coppices. This process unfolded in parallel with the diversification of territorial exploitation (lowland to upland) and of its woody resources. However, despite concordance between the development of the staged exploitation of the environment and anthropogenic pressures related to the expansion of agro-pastoral systems, the maintenance of deciduous oak forests in the hinterland is attested by charcoal sequences from sites such as Limon-Raspail and Saint-Maximin-la-Sainte-Baume until the late Neolithic. Thus, over the course of the Neolithic, the anthropogenic opening of the forest cover probably unfolded in the form of increasingly widespread thinning but which remained limited in space. These landscape transformations are characterized by a decline of forest cover and by a decrease of their diversity on the one hand, and by the rise and the diversification of taxa related to open landscapes on the other hand, highlighting the contribution of Neolithic practices to the genesis of the current vegetal landscape.
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Bâtir sous terre : architectures et techniques des sépultures collectives hypogées de Méditerranée occidentale à la fin de la Préhistoire / Building underground : architectures and techniques of hypogean collective burials of the Western MediterraneanPorqueddu, Marie-Elise 07 December 2018 (has links)
Les cavités artificielles funéraires sont à la fin de la Préhistoire en Méditerranée occidentale un type d’architecture privilégié. La compréhension de la chaîne opératoire de construction des hypogées est essentielle afin de déterminer quelles techniques et stratégies entrent en jeu dans la mise en place de ces architectures souterraines. C’est dans le cadre de cette thèse qu’une méthode a été développée sur le sujet. Celle-ci se présente en trois axes : l’étude technologique du macro-outillage de creusement, l’analyse à l’aide de la photogrammétrie des traces présentes sur les parois des hypogées et l’expérimentation permettant de confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises. Ces trois axes ont été développés dans des contextes différents, en France dans les Bouches-du-Rhône avec l’ensemble monumental de Fontvieille et en Sardaigne avec notamment la nécropole à domus de janas de S’Elighe Entosu. Ces deux contextes offrent la possibilité d’étudier des hypogées possédant des caractéristiques différentes. La comparaison entre les divers contextes sélectionnés en Méditerranée occidentale permet d’entrevoir les différences et similitudes présentes dans les chaînes opératoires de creusement et les choix effectués par les différents groupes humains. Au-delà de la connaissance des techniques employées pour le creusement de ces architectures, cette étude permet également de s’interroger sur le rôle de celles-ci au sein de la communauté par l’investissement que leur mise en place engendre. / At the end of Prehistory in the Western Mediterranean, the rock-cut tombs are a privileged type of architecture. The understanding of the hypogea’s digging process is essential In order to determine which techniques and strategies come into play in the establishment of these structures. In the context of a PhD research work, a method has been developed on the subject. It is presented in three lines of reflection: the technological study of digging macro-tools, the analysis of the traces which are present on the walls of hypogea using photogrammetry, and an experimentation to confirm or refute the assumptions made during the first two axes of the study. These three axes were developed in different contexts, the monumental context of Fontvieille, located in the geographical area of the Bouches-du-Rhône administrative department in France and the necropolis of S'Elighe Entosu in Sardinia, Italy. These two fieldworks allows us to study the different characteristics of the hypogea. The comparison between the various contexts selected in the western Mediterranean allows us to glimpse the differences and similarities present in the digging process chains and the choices made by the different human groups. Beyond the knowledge of the techniques used for the digging of these architectures, this study also makes it possible to question the role of these in the community by the investment that their establishment generates.
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Fonctionnements des sociétes de la fin du Néolithique au début de l'âge du Cuivre en Sardaigne : Une approche inédite à partir de l'étude des productions en matières dures animales / Working of societies from the late neolithic to the early copper age in sardinia : A new approach based on the study of hard animal materials productionsManca, Laura 04 December 2013 (has links)
L’industrie en matières dures animales joue un rôle important dans la préhistoire de la Sardaigne. Cette importance est soulignée par la présence de très nombreux objets retrouvés dans divers types de sites archéologiques dont la chronologie s’étend du Paléolithique à la fin de l’âge du Cuivre. L’ambition de ce travail est de constituer un panorama global de la production en matières dures animales au cours de la préhistoire sarde basé sur les données publiées à ce jour et tout particulièrement sur l’analyse des industries du Néolithique final Ozieri et du premier âge du Cuivre (4200-2900 av. J.C.). Dans un premier temps, ce travail propose la réalisation d’un bilan des connaissances actuelles sur la production en matières dures animales de la préhistoire sarde et met en évidence l’hétérogénéité des données et l’extrême rareté des études spécifiques à cette catégorie de vestiges. Dans un deuxième temps, l’analyse technologique de l’industrie en matières dures animales de deux sites majeurs de la préhistoire sarde, Su Coddu à Selargius (Cagliari) et Cuccuru s’Arriu à Cabras (Oristano) permet de poser les premières bases de la caractérisation de ces deux industries, définissant le rôle de l’industrie en matières dures animales (constitution de l’équipement) et permettant de reconstituer les techniques, les procédés et les méthodes de transformation employés pour la production des objets finis. Ce travail cherche également à caractériser les implications économiques de cette industrie et de mettre en évidence les affinités et les différences techno-économiques entre la production en matières dures animales du Néolithique final et celle du premier âge du Cuivre en Sardaigne. / The hard animal materials industry plays an important role in the prehistory of Sardinia. This importance is emphasized by the presence of many artefacts found in various types of archaeological sites (habitats, graves and “worship” sites) whose chronology extends from the Palaeolithic to the end of the Copper Age. The aim of this work is to provide a comprehensive overview of hard animal materials production in the Sardinian prehistory based on actual published data and especially on the analysis of the late Neolithic Ozieri and the first Copper Age (4200-2900 B.C.) industries. In the first step, this work implies to achieve a state of art of current knowledge on the production of hard animal materials in Sardinian prehistory and highlights the heterogeneity of the data and the extreme rarity of specific studies about this category of artefacts. In a second step, the technological analysis of hard animal materials industry of two major sites of Sardinian prehistory, Su Coddu at Selargius (Cagliari) and Cuccuru s’Arriu at Cabras (Oristano) permit to lay the first bases for the characterization of these two industries, defining the role of hard animal materials industry (constitution of equipment) and to reconstruct the techniques, procedures and methods used for the production of finished objects. This work also seeks to characterize the economic implications of this industry and to highlight the techno-economic similarities and differences between the hard animal materials productions of the late Neolithic and the first Copper Age in Sardinia.
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Le Nouvel Âge de la bière : l’alcool au Néolithique moyen de la Caverna delle Arene CandideBélanger, Marie-Soleil 11 1900 (has links)
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