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Les sépultures dans les établissements religieux à Paris du XIIIe au XVe siècle d’après l’Epitaphier du vieux Paris / Burial places in the religious establishments in Paris of the XIIIth in the XVth century according l’Epitaphier du vieux ParisOzenne, Elodie 08 July 2015 (has links)
Cette étude a pour but d’appréhender l’évolution de la sépulture ainsi que l’analyse des différents lieux d’inhumation et des populations enterrées à Paris entre le XIIIe et le XVe siècle à partir des inscriptions funéraires recensées dans le recueil de l’Epitaphier du vieux Paris. Les établissements religieux de la capitale se distinguent dans leur politique funéraire ainsi que dans leur façon de gérer l’accueil des sépultures laïques. Inexistantes jusqu’au XIIIe siècle, les inhumations ad ecclesiam se généralisent et s’installent de façon durable au cœur du lieu du culte. En conséquence de cette évolution significative des pratiques funéraires, de nouveaux groupes sociaux influents accèdent enfin à une sépulture de prestige. Les officiers royaux et gouvernementaux qui reposent désormais aux côtés des membres de la famille royale et des dignitaires ecclésiastiques sont à l’origine de l’expansion des chapelles funéraires familiales. Malgré son influence croissante dans la vie économique et politique de la capitale, la bourgeoisie rencontre encore des difficultés à s’imposer dans le domaine funéraire et reste souvent dans l’ombre des grands officiers royaux. Le lieu d’inhumation revêt une importance considérable pour l’ensemble des parisiens fortunés qui n’hésitent pas à faire preuve de générosité envers les communautés religieuses pour établir leurs sépultures à peu de distance de l’autel afin de bénéficier des messes et des prières destinées à assurer leur salut. En effet, comme le prouve l’analyse formelle des tombeaux et épitaphes parisiennes, le salut de l’âme du défunt est au cœur des représentations funéraires. Le tombeau doit solliciter les suffrages des vivants mais également transmettre le souvenir de l’existence terrestre et de l’importance sociale du défunt. / This study aims at showing the evolution of sepulchres and at analysing different burial places and populations burried in Paris between the 13th and 15th century through the funerary inscriptions listed in the collection : the Épitaphier du vieux Paris. Religious establishments of the capital city can be identified through their funerary policies and through the treatment of their secular sepulchres. Non-existent until the 13th century, ad ecclesiam burials become more widespread and remain at the centre of places of worships. As a result of the significant evolution of funerary practices, new social groups of influence have access to presitigious sepulchres.Royal and governmental officers who now rest by the royal family and ecclesiasts sides originated the expansion of funerary chapels for families in churches of the capital city. Despite its increasing influence on the economic and political life of the capital city, the « bourgeoisie » still faces hardships in forcing itself on the funerary area and remains in the shadow of the so-called royal officers. The burial location is of a major importance for most wealthy Parisians who show their generosity towards religious communities so then their graves can be placed as close as possible from the altar and get masses and prayers that can guarantee their salvation. Indeed, as proven through the accurate analysis of tombs and epitaphs of Paris, salvation for the dead is at the core of funerary representations. Graves must appeal the living to pray but also share the memory of life on earth and reveal the social place of the deceased.
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La gestion des sépultures collectives du bassin parisien à la fin du néolithique / The using strategy of the collective burials in Paris basin at the end of the neolithicBlin, Arnaud 09 December 2011 (has links)
Depuis près d’un siècle et demi, près de quatre cent cinquante sépultures collectives ont été découvertes dans le Bassin parisien. L’information archéologique à disposition y est largement lacunaire. La connaissance des groupes chrono-culturels de la fin du Néolithique a tout de même été enrichie grâce au mobilier funéraire. Il a permis de définir une phase de construction et d’utilisation commune pour une grande majorité de sépultures collectives au Néolithique récent 2 (3350-3000 av. J.-C). Une minorité d’entre elles a été utilisée au Néolithique final 1 (2900-2550 av. J.-C.), voire jusqu’au début de l’Âge du Bronze. Malgré un horizon chronologique commun, les sépultures collectives du Bassin parisien présentent une étonnante diversité architecturale. Deux grands types de monuments ont été identifiés : les allées sépulcrales et les hypogées. Ils coexistent avec un ensemble de sépulcres anciennement appelés « dolmens » ou « sépultures en fosse », deux termes qui sont aujourd’hui à bannir. Chaque type architectural se caractérise par des techniques de construction, une répartition géographique, une logique d’implantation, une durée d’utilisation et une concentration de mobilier qui lui est propre. Cette diversité est-elle renforcée par des divergences au niveau des pratiques funéraires ? Les différents types de sépultures collectives du Bassin parisien se distinguent-ils également par leurs modes de fonctionnement ? Peuvent-ils constituer des caractères culturels originaux ? / For one century and an half, around four hundred and fifty collective burials had been discovered in the Paris basin. The archeological information is widely lacunar. The knowledge of the chronological and cultural groups of the end of the Neolithic had been enhanced thanks to the burial deposit. It permitted to define a common phase of building and use of a large majority of the collective burials during the recent Neolithic (3350-3000 av. J.-C). A minority of them had been used during the final Neolithic(2900-2550 av. J.-C.), or even till the beginning of the Bronze Age.In spite of a common chronological horizon, the collective burials of the Paris basin presents a suprising architectural diversity. Two main types of monuments had been identified : the sepulchral galleries and the hypogeums. They coexist with a group of burials formerly named “dolmen” or “burial grave”, two names that we could not use any more. Each archictectural type is characterised by his own building technique, geographical distribution, implantation logic, useful life and deposit concentration. Is this diversity reinforced by some differences on burial practices ? Are the different types of collective burials of the Paris basin distinguished between as well by their functioning ? Could they constitue original characteristic cultural ?
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Les sépultures de la Bobila Madurell-Can Gambus (Vallès occidental) : éclairage sur les pratiques funéraires du nord-est de la péninsule ibérique à la fin du Ve et au début du IVe millénaire / The Bobila Madurell-Can Gambus burial site (Vallès occidental) : perspectives on the funary practices of the northeastern Iberian Peninsula at the end of the 5th and the beginning of the 4eh millenium BCAllièse, Florence 07 July 2016 (has links)
A la fin du Ve et au début du IVe millénaire, les communautés du nord-est de la péninsule Ibérique ont inhumé leurs morts dans des tombes élaborées, connues sous l'expression «Sepulcres de fossa ». Le complexe de la Bobila Madurell-Can Gambus rassemble un tiers des sépultures attribuées à cet horizon. L'échelonnement des découvertes de 1921 à 2004 a abouti à un corpus inégal à la fois au niveau des squelettes et de la documentation. Les 169 tombes et les 197 individus répertoriés dans ce travail sont répartis en trois secteurs principaux d'effectif et de densité variables. Les analyses intra-sites montrent des différences au niveau de l'implantation des sépultures, de l'identité biologique des défunts et des modalités de dépôt du corps et du mobilier. Néanmoins, les trois secteurs ne peuvent être considérés indépendamment. Les datations Carbone 14 attestant de leur contemporanéité, il est probable que le fait d'avoir été inhumé dans l'un ou l'autre des secteurs soit lié à des différences sociales, au moins l'âge et peut-être les activités quotidiennes, voire la hiérarchie. Si le complexe de la Bobila Madurell-Can Gambus est exceptionnel par la concentration de tombes, les mêmes gestes se retrouvent à l'échelle du littoral catalan. Inversement, les pratiques funéraires identifiées dans les cistes pyrénéennes sont distinctes. Parfois confondues avec les Sepulcres de fossa, les sépultures en fosse de l'horizon antérieur (Postcardial) appartiennent à un système funéraire différent. Plus largement, les Sepulcres de fossa détonnent dans le paysage funéraire néolithique ouest-européen et la Bobila Madurell-Can Gambus en représente paradoxalement le site emblématique et un cas unique. / In the late 5th and early 4th millennium BC, the communities of the northeastern lberian Peninsula interred their dead within elaborate burial structures known as "Sepulcres de fossa". The Bobila Madurell-Can Gambus burial site alone yielded a third of all graves assigned to this horizon. The site's long history of research, reaching from 1921 to 2004 resulted in an uneven corpus of both osteological material and documentation. This work comprises a total of 169 graves, including 197 individuals, which can be attributed to three main clusters of variable size and density. Intra-site analyses have shown differences in terms of burial distribution, biological identity of the deceased, body treatment and grave good depositional practices. However, the three clusters cannot be considered independently. As radiocarbon data attests for the contemporaneity of burial events, social criteria (age, perhaps daily activities or even hierarchy) likely directed the attribution of individuals to one cluster or the other. If the burial site of Bobila Madurell-Can Gambus stands out by its remarkable number of graves, analogous features are also found alongside the Catalan coast. By contrast, the funerary practices identified in the Pyrenean cists are distinct. Also, incidentally thought to have functioned similar ly to the Sepulcres de fossa, the pit graves of the prior (Postcardial) horizon can now be considered as part of a different funerary system. The Sepulcres de fossa, of which the burial site of Bobila Madurell-Can Gambus is paradoxically both representative and exceptional, finally represent an unusual phenomenon within the general Neolithic burial landscape of Western Europe.
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De la sacralité du pouvoir : des mémorialistes et leurs représentations de la mort des dirigeants politiques français du XVIIe siècleBreton, Annie 25 April 2018 (has links)
À l'intérieur du débat idéologique entourant la question de la sacralité royale, les historiens s'en tiennent généralement aux sources traditionnelles ainsi qu'au discours officiel. Pourtant, les Mémoires que plusieurs d'entre eux ont laissés sont révélateurs d'attitudes de courtisans envers les tenants du pouvoir; le pouvoir royal n'est pas monopolisé par la seule personne du roi; au XVIIe siècle particulièrement, il est partagé entre le roi, le premier ministre et la régente. Ces mémorialistes, dont la plupart sont mêlés de près aux intrigues courtisanes et s'en trouvent influencés pour ou contre le dirigeant, assistent aux grands événements du règne, dont le décès des dirigeants, catalyseur d'émotions et de représentations. C'est alors qu'on remarque, à travers les représentations développées à ce moment du récit récapitulatif, des éléments autres que la seule sacralité officielle du dirigeant pour influencer les représentations. En effet, à cette époque de belles morts, la façon de vivre son trépas s'avère capitale pour le chrétien. Mis à part Henri IV et Marie de Médicis, les dirigeants du XVIIe siècle meurent de façon chrétienne à la cour, parfois de façon plus admirable qu'ils n'ont vécu. Cela entre dans les représentations et modifie la perception que les courtisans ont de leurs dirigeants, autant que les penchants personnels des mémorialistes. Ils considèrent leurs dirigeants avec le respect et la retenue qui leur sont dus, mais aussi avec le jugement que confèrent l'intimité et leur propre statut souvent assez élevé pour s'approcher de celui des dirigeants. C'est davantage selon ce statut hiérarchique courtisan que le jugement est porté et qu'il se perpétue. La vision officielle de sacralité du pouvoir et de celui qui le détient est peu considérée, par les contemporains et ceux qui leur succèdent. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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Les déplacements de sites dans les Cyclades du XIIe siècle au VIIIe siècle av. n. è. : abandon et nouvelle occupation d’habitats, de lieux de sépulture et de lieux de culte / Site relocation in the Cyclades from the 12th century to the 8th century BCE : abandonment and formation of settlements, burial sites and cult placesSanchez, Irène 12 December 2015 (has links)
L’objet de cette étude est de définir et de préciser les caractéristiques des déplacements de sites dans l’archipel des Cyclades, entre le XIIe siècle et le VIIIe siècle av. n. è. Les quelques études existantes, parfois contradictoires, émettent l’hypothèse que les déplacements se déroulent en trois étapes : un site est abandonné, la communauté se déplace et choisit un nouveau site non loin du premier pour établir un habitat, des lieux de sépulture et des lieux de culte. La validité de ce schéma doit être vérifiée. L’étude établit tout d’abord un bilan du peuplement pour chacune des trente-deux îles retenues. Les sites abandonnés et les sites nouvellement occupés sont répertoriés afin de révéler des discontinuités d’occupation. Des déplacements de sites sont proposés, à titre d’hypothèse. Il est tenu compte du fait que les interprétations sont fondées sur des données matérielles. Les conclusions se révèlent fragiles mais sont fréquemment semblables d’une île à l’autre : les déplacements de sites sont une forme de mobilité spatiale attestée mais dont la mise en œuvre et les facteurs se révèlent plus complexes qu’il ne l’avait été suggéré. Leurs caractéristiques varient aussi en fonction de la période considérée : il faut sans doute envisager une circulation accrue des communautés entre de multiples sites au cours de l’HR IIIC, et non un abandon généralisé des Cyclades ; à partir de la fin du Xe siècle et au cours du Géométrique, les déplacements de sites sont de plus en plus partiels et rares. Cette étude tente de modéliser une forme de mobilité spatiale, ce qui permet de mieux appréhender l’organisation sociale des communautés, objet d’étude central pour cette période. / This doctoral thesis aims at defining and establishing the main characteristics of site relocations, which took place in the Cyclades from the 12th to the 8th centuries BCE. According to scholars who have addressed this form of human mobility and drawn contrasting conclusions, site relocation is a three-stage process: a settlement along with its burial sites and cult places are abandoned, its community moves away and resettles a short distance away, on the very same island. This pattern is placed under scrutiny. First, data is collected in order to describe the islands’ settlement patterns over the period. Abandoned sites and newly occupied sites are recorded; settlement discontinuities are highlighted. Some hypothetical instances of site relocations are suggested. Conclusions are all the more tenuous as they derive from the analysis of artefacts. However, the thirty-two islands that have been investigated seem to follow about the same patterns: site relocation is indeed a relevant notion. Yet, this type of human spatial mobility appears to be far more complex than originally believed, notably in terms of planning and factors. The time span is divided into the LH IIIC, Protogeometric and Geometric periods and site relocation’s definition varies accordingly. Communities probably moved from site to site in the LH IIIC period: the Cyclades were not altogether abandoned. From the 10th century onwards, including the Geometric period, site relocations grew rare or were not completed. This dissertation tentatively models a category of human mobility while trying to offer some insight into the social organisation of communities, which remains a focus of scholarly attention.
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L'ultime message : étude des monuments funéraires de la Bourgogne ducale XIIe - XVIe sièclesGrillon, Guillaume 02 December 2011 (has links) (PDF)
Le monument funéraire a longtemps été négligé par les historiens. Comme les obituaires et les testaments, il révèle autant la relation du défunt à la mort que la gestion de sa mémoire par ses héritiers. Cette étude montre d'abord la richesse du mobilier funéraire médiéval de la Bourgogne ducale. À la diversité typologique s'ajoute la richesse de l'iconographie avec l'importance du nombre de monuments à effigies. Ces tombes matérialisent une sépulture de prestige. A l'origine réservée aux grands prélats et aux princes, l'inhumation ad ecclesiam s'étend progressivement à l'aristocratie féodale puis aux bourgeois. La localisation et la matérialisation de la sépulture par un monument reflètent aussi l'évolution de la piété médiévale. Les données épigraphiques et l'iconographie indiquent la mutation d'une piété " gothique " vers une piété plus flamboyante. Mais la volonté de transmettre une mémoire est un souci au moins aussi important que celui du salut de l'âme. Malgré une typologie complexe et une évolution formelle constante, le monument funéraire médiéval conserve une ligne directrice fondée sur la memoria du défunt. Il trahit cependant des stratégies tant sociales que sotériologiques. D'une part, il reflète son auctoritas, et par-delà, celle de son groupe social. D'autre part, il participe activement à son accomplissement spirituel.
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Des morts ensemble : étude du recrutement des inhumés dans les sépultures collectives dans le Bassin parisien à la fin du néolithique / Buried together : study of the selection deposited burials during the last 4th millenium BC in the Paris bassinMarçais, Anne-Sophie 13 December 2016 (has links)
Les sépultures collectives apparaissent dans toute l’Europe à la fin du 4e millénaire avant J.-C. Les 446 tombes mises au jour dans le Bassin de la Seine indiquent la densité et l'ampleur des constructions réalisées à cette période. Cette augmentation sans précédent de constructions funéraires est à l’origine d’une abondante bibliographie théorique. Ce travail s’est attaché à dresser une carte d’identité des défunts déposés dans deux des tombes les mieux documentées du Bassin de la Seine, Bazoches-sur-Vesle et Bury, pour reconstituer le statut des défunts, l’organisation sociale et l’idéologie funéraire de la population vivante du village ou du terroir qui ont utilisé ces tombes.Ce travail s’est appuyé sur l’analyse des squelettes, abordés selon les méthodes de la bio-archéologie et de la paléo-démographie. Des modélisations chronologiques du rythme des inhumations au sein des tombes ont été proposées, pour permettre de comparer l’évolution détaillée des dépôts. Au final, ces analyses montrent une évolution des pratiques funéraires au sein des tombes collectives sans changement de population. Contrairement aux théories avancées depuis les années 1980, les regroupements observés au sein des tombes sont rarement fondés sur des critères génétiques, mais plus particulièrement sur des critères liés aux activités pratiquées par chacun des sous-groupes qui ont partagé le monument. Au sein des dépôts, les enfants semblent avoir un statut à part, regroupés dans des zones spécifiques de la chambre funéraire. Une comparaison à l’échelle macro-régionale montre que ces caractéristiques sont communes à plusieurs allées sépulcrales, montrant l’existence d’une même idéologie dans la mort. / The collective graves appeared in all Europe at the end of the 4th millennium BC. The 446 graves known in the Paris Basin indicate the density and the extent of the constructions made during this period. This unprecedented increase of burials constructions has triggered a wide theoretical bibliography. The present work is focused on the identity of the dead deposited in two of the best documented graves from the Paris Basin, Bazoches-sur-Vesle and Bury, to reconstruct the status of the dead, the social organization and the funerary ideology of the living population of the village or the region which used these graves.The work was built from the analysis of the skeletons, approached through bio-archaeology and paleo-demography methods. Chronological models considering the rate of the inhumations into the graves were proposed, allowing to compare the precise evolution. At the end, these analyses show a real evolution of the burial practices inside the collective graves without population replacement. Contrary to the theories proposed during the 1980’, groups of dead observed inside the graves are rarely based on genetic criteria, but most of time on activities practiced by each subgroups which shared the monument. Among the deposits, the children seem to have a special status, grouped in specific areas of the burial chamber. A comparison on the macro-regional scale shows that these characteristics were common to several gallery graves, demonstrating the existence of the same funerary ideology.
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L'ultime message : étude des monuments funéraires de la Bourgogne ducale XIIe - XVIe siècles / The ultimate message : a study of medieval tombstones in ducal Burgundy : 12th-16th centuriesGrillon, Guillaume 02 December 2011 (has links)
Le monument funéraire a longtemps été négligé par les historiens. Comme les obituaires et les testaments, il révèle autant la relation du défunt à la mort que la gestion de sa mémoire par ses héritiers. Cette étude montre d’abord la richesse du mobilier funéraire médiéval de la Bourgogne ducale. À la diversité typologique s’ajoute la richesse de l’iconographie avec l’importance du nombre de monuments à effigies. Ces tombes matérialisent une sépulture de prestige. A l’origine réservée aux grands prélats et aux princes, l’inhumation ad ecclesiam s’étend progressivement à l’aristocratie féodale puis aux bourgeois. La localisation et la matérialisation de la sépulture par un monument reflètent aussi l’évolution de la piété médiévale. Les données épigraphiques et l’iconographie indiquent la mutation d’une piété « gothique » vers une piété plus flamboyante. Mais la volonté de transmettre une mémoire est un souci au moins aussi important que celui du salut de l’âme. Malgré une typologie complexe et une évolution formelle constante, le monument funéraire médiéval conserve une ligne directrice fondée sur la memoria du défunt. Il trahit cependant des stratégies tant sociales que sotériologiques. D’une part, il reflète son auctoritas, et par-delà, celle de son groupe social. D’autre part, il participe activement à son accomplissement spirituel. / The tombstone has long been neglected by historians. As obituaries and wills, tombstones reveal as much the relationship of the deceased to death that the management of their memory by their heirs. This study first shows the wealth of medieval Burgundy graves goods. Typological diversity adds to the richness of iconography with large amounts of effigial monuments. Tombs materialize burial of prestige. Originally reserved for prelates and princes, burial ad ecclesiam progressively extended to the feudal aristocracy and the bourgeoisie. The location and the materialization of a burial monument also reflect the evolution of medieval piety. Epigraphy and iconography show the mutation of "gothic" piety to a more flamboyant piety. But the will to transmitt a memory is a worry at least as important as the salvation of the soul. Despite a complex typology and a constantly formal evolution, the medieval tomb retains a guideline based on the memoria of the deceased. However, it reveals social as well as soteriological strategies. On the one hand, it reflects his auctoritas, and beyond that of his social group. On the other hand, it actively participates in its spiritual fulfillment.
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Le mégalithisme en Basse-Ardèche : approche architecturale / Megalithism in lower Ardèche : an architectural approachStocchetti, Sonia 07 December 2011 (has links)
L'Ardèche est un des départements les plus riches en monuments mégalithiques. La densité exceptionnelle des dolmens en son sud, est inégalée dans le reste de la France et même en Europe. L'édification de ces monuments à la fin du Néolithique (aux environs de 3500 av.J.-C.) se poursuivra jusqu'au Bronze ancien (aux environs de 2000 av. J.-C.). La position de l'Ardèche, à proximité du Massif Central, des Causses, du Languedoc et du couloir rhodanien lui confère un rôle de "carrefour" où circulent et s'échangent les idées culturelles et les biens matériels. Si ces diffusions sont particulièrement visibles au niveau des corpus céramiques par exemple, elles ont également touché et bouleversé les pratiques funéraires, que ce soit dans les gestes accomplis envers le ou les défunts mais aussi dans le choix des lieux sépulcraux. L'inhumation disparaît peu à peu pour laisser la place aux dépôts en grottes et dans les chambres funéraires des dolmens. Plus de 800 dolmens sont inventoriés à travers le département dont la majorité dans le sud calcaire. Cependant, la conservation n'est pas excellente pour tous ces monuments et l'étude ainsi présentée s'appuiera sur un peu plus de 500 dolmens. Nous étudierons ainsi ces monuments à travers les trois types architecturaux reconnus (languedocien, bas-rhodanien et caussenard), leur implantation en fonction des influence naturelles et humaines. Nous essaierons d'établir une chronologie d'utilisation de ces monuments à partir du mobilier funéraire mais également par les transformations qu'ont pu subir les dolmens par les réutilisations par des sépultures secondaires plus ou moins tardives. Nous nous attarderons également sur leur devenir (transformation par l’architecture vernaculaire du XIXe siècle…) et les moyens de sauvegarde et de valorisation à notre disposition pour transmettre ce patrimoine aux générations futures. / Ardèche is one of the richest departments in megalithic monuments. The outstanding density of dolmens in the south of this area is unique in France and even in Europe. Erection of these monuments occurred from late Neolithic (around 3 500 years BC) until early Bronze Age (around 2 000 years BC). Given its location in the vicinity of Massif Central, Causses, Languedoc and the Rhône valley, Ardèche appears as a crossroad where ideas and artefacts may have circulated and been exchanged. If these spreadings are particularly clear from potteries, they also have disrupted burial rites, from attention paid to dead people to the choice of burial places. By late Neolithic, inhumation fades away and finally makes way to deposits of dead bodies in caves or within the chamber of the dolmens. More than 800 dolmens have been accounted throughout the area. Most of the monuments are located in Southern Ardèche, on limestone plateaus. However, some dolmens suffer a bad preservation which compelled us to work on 500 monuments.We study these monuments through three architectural features previously identified (Languedocian dolmens, Causse dolmens and lower Rhodanian dolmens), and their location that may be linked to natural or anthropic influences. We are able to set up a chronology of use of these dolmens from grave goods and transformations of the monuments caused by secondary burials. We also focus on the evolving of the monuments and the means we have to safeguard, emphasize and to hand down these dolmens to future generations
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La privation de sépulture au Moyen Âge : l'exemple de la Province ecclésiastique de Bordeaux (Xe-début du XIVe siècles) / Burial deprivation in the Middle Ages. The case of the ecclesiastical province of Bordeaux (10th - early 14th century)Vivas, Mathieu 24 October 2012 (has links)
À partir du milieu du Xe siècle, conjointement à l'émergence et au développement d'une conscience communautaire, l'Église chrétienne médiévale met en place un cimetière consacré interdit aux « mauvais morts ». Parallèlement, la construction ecclésiale se concrétise par un encadrement plus précis des fidèles (à la fois liturgique, sacramentel et juridique), modifiantainsi le paysage et les pratiques sociales. Dès le XIe siècle, et – plus particulièrement – aux XIIe-XIIIe siècles, les décrétalistes, liturgistes et canonistes, dressent de nombreuses catégories de « mauvais chrétiens » privés de sepultura ecclesiastica, lesquels ont – jusqu'à présent – été considérés par les historiens des textes et les archéologues comme des « exclus ». Si la justice ecclésiastique semble intransigeante au sujet du devenir de certains (à l'instar – notamment – des meurtriers, des incendiaires, des jouteurs et, d'une façon plus générale, des excommuniés), elle envisage néanmoins leur réintégration dans le giron de l'Église. La présente étude, en favorisant une approche transdisciplinaire (sources écrites et archéologiques), se propose de comprendre ces interdictions funéraires, mais également d'appréhender sous un jour nouveau la gestion des espaces cimétériaux et de leurs marges. Si elle tend non seulement à éclairer le devenir des corps privés de sepultura ecclesiastica, elle invite également à discuter la prise en charge des « mauvais morts » par les autorités civiles et laïques. À ce titre, elle incite à concevoir les lieux d'exécution (fourches patibulaires, gibets, etc.) comme une forme à part entière de regroupement des « mauvais morts » / From the mid-10th century, together with the emergency and the development of a community conscientiousness, the medieval Christian Church sets up a consecrated cemetery forbidden to the "bad Dead". At the same time, the landscape and the social practices change due to a better defined guidance of the Faithful on liturgical, sacramental and juridical aspects. From the 11th century and more particularly by the 12th and 13th centuries, the decretalists, liturgists and Canonists list out a number of "bad Christians' " groups deprived of sepultura ecclesiastica, who were previously regarded as "outsiders" by the historians of written sources and the archaeologists. Despite of the ecclesiastical justice being uncompromising regarding the future of murderers, arsonists, jousters, and more generally, those who have been excommunicated, their reintegration within the Church is pondered.This study, promoting a multidisciplinary approach (written and archaeological sources), aims at understanding these funeral bans, as well as assessing in a new light the management of burial areas and their edges. It not only tends to shed light on the future of the bodies deprived of sepultura ecclesiastica, but it also raises the question on assuming the care of the "bad Dead" by the civil and lay/secular authorities. As such, it leads to see the execution areas (patibulary forks, gallows, etc.) as a full-fledged type of gathering the "bad Dead"
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