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Le roi en son duché : étude sur les relations entre le roi de France et l'aristocratie de Bretagne (1199-1328) / The King in his duchy : study on the relationship between the King of France and the Aristocracy of Brittany (1199-1328)

Launay, Vincent 16 November 2017 (has links)
"Le roi en son duché" : en faisant référence, par analogie, à la célèbre formule du XIIIe siècle selon laquelle "le roi de France est empereur de son royaume", cette étude veut clairement identifier les éléments de la "présence" royale en Bretagne durant ce que l'historiographie appelle "l'âge d'or capétien". Elle vise également à apprécier l'intégration dela principauté bretonne et de son aristocratie dans le royaume de France, avant d'en proposer une traduction territoriale par le biais de l'approche cartographique. Le cas de la Bretagne est d'autant plus intéressant qu'elle subit de profonds bouleversements dynastiques au début du XIIIe siècle : elle passe de la domination plantagenêt à celle des Capétiens, avec l'arrivée de Pierre de Dreux sur le trône ducal en 1213. De manière plus générale, la réflexion menée vise à comprendre comment une principauté telle que la Bretagne s'insère dans le processus de construction de l'État royal patiemment mis en oeuvre par les souverains capétiens de Philippe Auguste à Charles IV. Celui-ci s'observe dans de nombreux domaines : judiciaire et juridictionnel, fiscal et monétaire, et enfin, militaire. Cette démarche passe par l'analyse du jeu des acteurs : les nobles et les ecclésiastiques bretons et non-bretons, le duc de Bretagne, le roi de France et ses officiers dont l'activité sur le territoire ducal est remarquable. Sur le plan territorial, la pesée de cette intégration permet d'établir une tripartition du duché entre un nord dont la proximité avec le pouvoir royal est importante ; une partie orientale quiprofite de sa proximité avec d'autres principautés du royaume pour nouer des liens solides, en particulier avec d'importants lignages angevins et poitevins ; enfin, un sud plus éloigné du pouvoir royal. / "The King in his Duchy": by referring, by analogy, to the famous 13th century formula according to which "the King of France is emperor of his kingdom", this study clearly seeks to identify the elements of the royal "presence" in Brittany during what historiography calls "the Capetian golden age". It also aims to assess the integration of the Brittany principality and its aristocracy into the Kingdom of France, before proposing a territorial translation using the cartographic approach. The case of Brittany is all the more interesting in that it underwent profound dynastic upheavals at the beginning of the 13th century: it went from plantagenet domination to that of the Capetians, with the arrival of Pierre de Dreux on the ducal throne in 1213. More generally, the reflection aims to understand how a principality such as Brittany fits into the process of building the Royal State patiently implemented by the Capetian sovereigns from Philippe Auguste to Charles IV. It can be observed in many areas : judicial and jurisdictional, fiscal and monetary, and finally, military. This approach is based on the analysis of the actors' game: the nobles and the breton and non-breton clergymen, the Duke of Brittany, the King of France and his officers whose activity on the ducal territory is remarkable. On the territorial level, the weight of this integration makes itpossible to establish a tripartition of the duchy between a north whose proximity to the royal power is important; an eastern part which takes advantage of its proximity with other principalities of the kingdom to forge solid links, in particular with important angevins and poitevins lineages ; finally, a south more distant from the royal power.
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Rémunérations, travail et niveaux de vie à Dijon à la fin du Moyen-Age / Remuneration, work and living standard in Dijon at the end of the Middle Ages

Roy, Thomas 27 February 2019 (has links)
La rémunération du travail est un concept familier dans le monde contemporain. Les sociétés médiévales l’ont aussi connu sous différentes formes. Mais ce que l’on sait moins, c’est dans quelle proportion, ce qui influence son niveau et dans quelle mesure elle joue un rôle dans les niveaux de vie. Voici, les questions centrales qui guident ce travail avec comme point d’amarrage : Dijon à la fin du Moyen Âge. La richesse du patrimoine archivistique qui concerne la ville de Dijon offre un matériel de première main pour l’étude des rémunérations médiévales. Un premier point d’observation s’est établi sur la période 1370-1395 où le croisement de différents documents a permis d’observer systèmiquement la place des rémunérations au sein de la société dijonnaise. Deux autres points d’observation ont été placés sur les domaines viticoles ducaux et sur la législation municipale en matière de prix et de salaire dans une perspective diachronique élargie au XVe siècle.La création d’une base de données a permis de recueillir plus de 12000 rémunérations couvrant la période 1370-1395. Elle rend compte d’une activité rémunératrice importante tant dans le secteur du bâtiment, de l’artisanat que de la vigne. La cartographie des rémunérations versées montre leur impact sur l’ensemble de la ville et bien au-delà. Leur recoupement avec les comptes d’imposition permet d’évaluer la part de la population dijonnaise rémunérée et son niveau de vie. En effet, nos documents ne nous permettent pas de saisir l’ensemble de la population active : seulement 20 % des chefs de feu de la ville sont rétribués. Et la société médiévale peine à donner un nom aux rémunérations. Cette étude montre que le travail est quantifié de différentes manières : les unes se fondant sur des calculs précis de travail journalier ou de mesure de la production, les autres associant rémunérations en nature. Néanmoins, les montants des rémunérations sont calculés à partir d’aspects concrets : l’expérience du travailleur, sa technique et son savoir-faire, la difficulté de la tâche, la pénibilité et la quantité produite. Les tâches les plus dures techniquement sont aussi les mieux rétribuées. De même, l’évolution professionnelle s’accompagne d’une valorisation salariale. Si ces aspects rejoignent une pratique moderne de la rémunération, elle s’effectue dans des structures de travail petites, enchâssée dans le cadre large de la famille.La rémunération tardo-médiévale du travail est donc composite et si quelques travailleurs deviennent riches, elle est difficilement saisissable dans son importance à subvenir aux besoins de chacun. Et les interventions politiques ne cessent de vouloir les contraindre et limiter leur hausse. Tout au long du XVe siècle, la commune de Dijon et le duché de Bourgogne promulguent des ordonnances sur les rémunérations des vignerons, elles font écho à celles qui visent à limiter le prix du pain. Ces ingérences montrent toute l’importance que revêt la rémunération du travail à la fin du Moyen-Âge et donne aussi les moyens d’approcher la notion de salaire réel. / The remuneration of work is a familiar concept in our modern world. It is well known that medieval societies also faced it, but we don’t know under what proportions, what influenced its level and how it participates to living standard. These are the central questions guiding this work, with Dijon at the end of the Middle Ages as a mooring point. The richness of Dijon medieval archives offers high quality material for the study of medieval remunerations. A first point of observation was established during the 1370-1395 period, where the cross-referencing of various documents made possible to systemically observe the importance of remunerations within Dijon society. Two other observation points were placed on the ducal vineyards and the municipal legislation on prices and wages, in a wider diachronic perspective extended to the 15th century.A database was created from more than 12,000 payments covering the 1370-1395 period. It reports a significant income-generating activity in the construction, craft and vineyard areas. The mapping of these remunerations shows their impact on the whole city and beyond. The comparison with the tax accounts made possible to assess the proportion of the population which was paid and its standard of living. Indeed, our documents do not allow us to detect the entire active population : only about 20 % of the city households were retributed. Medieval society had difficulties to give a name to remunerations. This study shows that work is quantified by different means: some are based on precise calculations of daily work or measurement of production, the others mix remuneration sensu stricto and in kind payment of the workers. The levels of remuneration are however calculated on the basis of concrete aspects: the worker's experience, his/her technical mastery and his/her know-how, the task difficulty, the harsh working conditions and the productivity. If these aspects are similar to modern practice of remuneration, it takes place in small working structures, often enshrined in the broad framework of the family.The late-medieval labor remuneration is thus composite and if some of workers get rich, it is difficult to grasp its importance to satisfy the needs of workers. Yet, political interventions constantly seeked to constrain and limit the rise of remunerations in order to reduce the production costs. Throughout the fifteenth century, the city of Dijon and the Duchy of Burgundy promulgated ordinances on the remuneration of winegrowers, and others which aimed to limit the bread price. These interferences show the importance of the remuneration of work at the end of the Middle Ages and also gives the means to approach the concept of real wages.
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"Nos decanus et capitulum Ecclesie Bisuntine". Le chapitre cathédral de Besançon : un corps social et son insertion dans l'Etat bourguignon (1404-1477). / "Nos decanus et capitulum Ecclesie Bisuntine". Besançon's canon chapter : a social stratum and its insertion in the Burgundian State (1404-1477).

Legendre, Sandrine 25 November 2011 (has links)
Le chapitre métropolitain de Besançon compte quarante-cinq chanoines dirigés par un doyen. Ce corps social a pour fonctions de desservir les deux cathédrales de Besançon, d'élire et de conseiller l'archevêque.L'étude de leurs origines géographiques et sociales, de leurs carrières et de leurs actions politiques permet de comprendre les relations de ce chapitre et de l'Etat bourguignon au XVème siècle. Cette étude est essentiellement réalisée par le biais des actes et des délibérations capitulaires. Elle s'accompagne de deux annexes proposopographiques.Le quartier capitulaire est un premier indice du mode et du niveau de vie des chanoines. La seconde moitié du XVème siècle est florissante : les maisons canoniales, souvent ruinées laissent la place à des bâtiments de meilleur qualité, les salles communes et les cathédrales subissent des travaux de réfection et d'embellissement.Entre 1404 et 1477, la collation ordinaire des quarante cinq prébendes canoniales reste majoritaire. Mais les ducs de Bourgogne, émettent des recommandations qui infléchissent le recrutement : la noblesse comtoise est remplacée par des membres de l'administration ducale, souvent d'origine bourgeoise, comtoise ou bourguignonne.Les cumuls et l'absentéisme sont fréquents à partir de 1440, entraînant une moins bonne discipline et des difficultés à desservir correctement le culte. Paradoxalement, la présence des membres de l'administration bourguignonne dans la chapitre élève la culture juridique et améliore la gestion du temporel.Au XVème siècle, l'espace comtois s'articule autour d'une capitale religieuse, Besançon, d'un pôle économique et financier, Salins et d'une capitale politique, Dole. On constate qu'une grande part des dignitaires du chapitre bisontin a une carrière antérieure à la collégiale Saint-Anatoile de Salins et a des liens familiaux avec les membres du Parlement dolois.Le chapitre et les archevêques font face à des luttes violentes avec la Commune entre 1390 et 1452. Les archevêques Alors que Girard d'Athies et Thiébaut de Rougemont sont des courtisans qui imposent leur puissance, Jean de Rochetaillée, diplomate de talent allié aux cercles polinois négocie le traité de Rouen de 1435. Son décès entraîne une crise de succession où le concile de Bâle est mêlé. Les relations du chapitre avec Quentin Ménard, que le duc impose, restent très froides. Enfin, le chapitre se montre capable de s'opposer aux volontés du duc en s'appuyant sur le Parlement de Dole et en trouvant un allié en Charles de Neuchâtel, un grand noble comtois, archevêque entre 1463 et 1498. / Besançon's urban chapter was a social unit composed of forty-five canons, led by a Dean. This order's role was to organize the service in Besançon's cathedrals, to elect the archbishop, and to advise him on important matters. Studying the social background and careers of its members allows us to better understand how Besançon's chapter fit into the political life of the state of Burgundy in the 15th century. This study's main sources are the chapter's deliberations and official records. Two prosopographical appendices supplement them.Studying the chapter's district yields the first clues as to the canons' lifestyle and social status. Built on a hillside, it was surrounded by a fortified wall. The Sainte-Brigide hospital, the capitular rooms and the archives were all shared buildings. The second half of the 15th century was also characterised by important works of renovation and improvement of their houses ans of both cathedrals.From 1404 to 1477, the usual mode of recruitment was through cooptation; the dukes of Burgundy would issue recommendations, which would in turn influence the selective process through which canons were nominated. The nobility of Franche-Comté which served the state of Burgundy was gradually replaced by members of the Duchy's civil service, often originating from Burgundy's or Franche-Comté's middle-classes. From 1440 onwards, it became more and more common for canons to hold several jurisdictions, or to fail to attend meetings regularly. This led to a loosening of discipline as well as difficulties in holding religious services. However, a growing relationship with Burgundy's administration led to the improvement of the chapter's legal knowledge as well as the management of worldly matters.Throughout the 15th century, three cities were at the heart of Franche-Comté: Besançon, its religious capital, Salins, its financial and economic centre, and, finally, Dole, its political heart. Most of the chapter's dignitaries had started their careers in the collegiate church Saint-Anatoile of Salins, and had family ties with members of the Parliament in Dole.Between 1390 and 1452, the chapter and the archbishops had to face violent struggles with the town authorities. The archbishops Girard d'Athies and Thiébaut de Rougemont were courtiers who had no qualms in imposing their own power. Jean de Rochetaillée, who came after them, was a diplomat allied to the political circles in Poligny, and had artfully negociated the Treaty of Rouen in 1435. His death led to conflicts regarding his succession, in which the Basel council got involved. The chapter's relationship with Quentin Ménard remained very distant, since his presence had been imposed by the Duke. The chapter finally demonstrated it was capable of resisting the Duke's will by relying on the Dole Parliament and by forging an alliance with Charles de Neuchâtel, who belonged to the Franche-Comté nobility and was archbishop from 1463 to 1498.
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Les églises romanes de Bretagne : une production artistique médiévale et sa réception contemporaine / Romanesque churches in Brittany : a medieval artistic production and its contemporary reception

Delamarre, Barbara 16 January 2014 (has links)
L’architecture romane de Bretagne figure parmi les grands oubliés de la recherche. Déconsidérée au XIXe siècle car n’obéissant pas aux canons prescris par la théorie des Ecoles Régionales, elle ne sera étudiée que localement, pièce par pièce, sans réelle étude d’envergure avant 1958. Un demi-siècle après la publication du travail de Roger Grand (L’art roman en Bretagne, Picard), un nouvel éclairage se devait d’être donné, à l’aune des nouvelles découvertes et des évolutions méthodologiques. Un recensement des édifices considérés majeurs est présenté sous la forme d’un catalogue de notices, servant de base à l’analyse et à la définition de ce qu’est la création architecturale en Bretagne aux XIe et XIIe siècles. L’art roman développe en Bretagne, comme ailleurs, des formes originales, adaptées aux matériaux locaux mais abreuvées de références parfois lointaines. Il apparait que la méconnaissance de ce patrimoine tient plus de phénomènes historiques récents que d’une mauvaise qualité de celui-ci. Si la période romane a été écartée des études historiques régionales c’est par un phénomène de réécriture de l’histoire bretonne, d’un roman régional, entamée dans les années 1830 et, pour une part, encore en marche. / The Romanesque architecture of Brittany is one of the great forgotten of research. Disrepute in the nineteenth centuryfor not obeying the models prescribe by the theory of Regional Schools, it will be investigated locally, piece by piece, with noreal major study before 1958. Half a century after the publication of the work of Roger Grand (Romanesque art in Brittany, Picard), a new perspective had to be given, in the light of new discoveries and methodological developments. An inventory of major buildings is presented in a catalog of notes, as a basis for the analysis and definition of the architectural design in Brittany in the eleventh and twelfth centuries. Romanesque art developed in Brittany, as elsewhere, original forms, adaptedto local materials but sometimes watered by remote references. It appears that the lack of knowledge of this heritage is more an effect of recent historical phenomena than of the poor quality of it. If the Romanesque period was dismissed in regional historical studies this is a phenomenon of rewriting Breton history, a regional novel, begun in the 1830s and, in part,still running
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« Gallos » et « Bretons » : représentations de l'Autre et mobilisation de la frontière linguistique dans les processus de construction identitaire : une approche anthropologique de la limite entre Haute et Basse-Bretagne / « Gallos » and « Bretons » : representations of the Other and mobilization of the Language Boundary in the Identity-construction process : an anthropological approach to the border between Upper and Lower Brittany

Diaz, Anne 05 July 2018 (has links)
La Bretagne est traversée par une frontière linguistique séparant historiquement la Basse-Bretagne de langue celtique (le breton) et la Haute-Bretagne de langue romane (le gallo). En zone frontalière, la différence linguistique sert de support à des représentations stéréotypées de l’Autre et de sa langue. Bien que la limite ait longtemps été mouvante, que des échanges aient toujours eu lieu et que les histoires familiales mêlent fréquemment des personnes originaires des deux côtés, deux groupes présentés comme étanches sont constitués de longue date, les « Bretons » et les « Gallos ». En créant une altérité en apparence évidente, la frontière linguistique permet aux uns et aux autres, dans un double mouvement, de se différencier de leurs voisins et de s’identifier à leur groupe. L’analyse des représentations fait apparaître une forte asymétrie, nettement en faveur des Bas-Bretons et du breton, tandis que les Hauts-Bretons et le gallo sont souvent ignorés, voire font l’objet d’un franc mépris. Cette asymétrie va de pair avec une survalorisation de la Basse-Bretagne dans les discours sur l’identité bretonne face à une Haute-Bretagne fréquemment occultée. De nos jours, ces représentations anciennes continuent à influer sur les pratiques, le gallo faisant l’objet d’une faible mobilisation et ses locuteurs obtenant peu de moyens susceptibles d’aider à inverser le mouvement de déclin. La frontière est source de tensions au sein du mouvement de revitalisation des langues de Bretagne, qu’on la considère obsolète ou que l’on souhaite s’appuyer sur elle pour faire respecter un territoire et revendiquer des droits linguistiques. / Brittany is divided by a language boundary that has historically separated Lower Brittany, where the Celtic language of Breton is spoken, from Upper Brittany, where people speak the Romance language of Gallo. In the border zone, this linguistic difference is used in support of stereotypical representations of the Other and his/her language. Although the boundary has long been instable, although exchanges have always taken place, and although family histories frequently mix people originating on either side, discourses have long invoked two groups constituted as hermetic: “Bretons” and “Gallos.” By creating a readily visible axis of alterity, the linguistic boundary permits people on either side to differentiate themselves from their neighbors and, simultaneously, to identify with their own group. Analyses of these representations reveal a marked asymmetry, clearly in favor of Lower Bretons and the Breton language, while Upper Bretons and Gallo are often ignored, or even made objects of open disdain. This asymmetry corresponds to an overvaluation of Lower Brittany in discourses about Breton identity, which frequently leaves Upper Brittany elided. At present, these longstanding representations continue to influence practices, Gallo being the object of less social mobilization and its speakers receiving less assistance in reversing language shift. The border is the source of tensions at the heart of Brittany’s language revitalization movement, whether one considers it to be obsolete or uses it to gain respect for a territory or to claim language rights
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Recherches sur les prieurés réguliers, monastiques et canoniaux des anciens diocèses de Chalon et Mâcon : (Xe - XIVe siècles) / Research on regular priories, monastic and canonic in the formes dioceses of Chalon and Mâcon from the 10th to the 14th centuries

Defontaine, Patrick 25 October 2013 (has links)
L’étude présentée est le résultat d’un inventaire des établissements prieuraux présents dans les anciens diocèses de Chalon et Mâcon, étroitement dépendants de la métropole de Lyon. Cet ensemble territorial correspond à l’axe de l’ancien royaume de Bourgogne.Sur les 183 prieurés retenus, il n’y en a que 69 relevant de Cluny, tous les autres appartenant à d’autres familles monastiques ou canoniales de l’ordre de Saint Augustin. La majorité de ces prieurés est l’objet d’une primo-occurrence dans les sources à la jonction des IXe Xe siècles. Les données récoltées ont permis d’établir une carte d’implantation en format poster annexée à la thèse, et un répertoire des sources qui sont en majorité manuscrites en latin. Les prieurés ont construit 200 églises ou chapelles. Les unes étaient réservées à l’usage exclusif des moines, les autres avaient une fonction mixte partagée avec les paroisses. L’étude sur le terrain a porté sur les aspects architecturaux extérieurs et intérieurs, les décors sculptés des chapiteaux et bas-reliefs ou tympans, ainsi que les fresques les plus significatives des 99 édifices restés debout. La vie interne des prieurés est rythmée par la prière régulière des heures canoniales. Il a eté possible de comparer plusieurs manuscrits liturgiques, dont le bréviaire de Saint-Victor-sur-Rhins, aux enluminures célèbres. L’origine sociale des moines, moniales et chanoines est majoritairement issue des familles féodales environnantes qui représentent également les parents à l’origine des plus nombreuses et riches donations. On a également trouvé l’intervention de milieux bourgeois, d’agriculteurs aisés et également quelques serfs. Le respect des règles et coutumes officielles s’associe à un vœu de stabilité qui interdit le passage des moines et chanoines d’une dépendance abbatiale à une autre. On a la preuve d’une coopération de ces clercs réguliers avec les prêtres séculiers dans la cura animarum des fidèles et dans l’encadrement des pèlerinages locaux nombreux et bien identifiés dans les bienfaits attendus par les pratiquants. Les prieurés sont souvent entourés par des enceintes et fortifications ou directement installés dans des châteaux que les moines construisent ou achètent. Ces constructions conçues à l’origine à titre de protection vis-à-vis des féodaux accapareurs transforment les prieurs en seigneurs ecclésiastiques peu différents des laïcs sur le plan juridique. Ils pratiquent rarement des affranchissements, mais exercent leurs droits, semble-t-il, avec plus de souplesse. Les moines et chanoines n’ont pas pratiqué de défrichement, car pour l’essentiel, celui-ci avait été réalisé en période gallo- romaine. Ils sont à l’origine d’aménagements ruraux par la création de chemins, ponts, canaux pour moulins et pêcheries.Tout en favorisant la culture de la vigne, ils ont gardé un équilibre avec la céréaliculture, l’élevage et l’exploitation des forêts. Des documents précis permettent de relever des écarts de conduite par rapport aux règles monastiques et canoniales. Il s’agit essentiellement de l’appât du gain, de vols, d’incontinence et concubinage, de non récitation des heures canoniales, de voies de fait envers des confrères ou des supérieurs. Ces fautes sont relativement rares, comparativement à cellesconnues dans d’autres diocèses. Le recensement de l’effectif global des moines et des chanoines donne un nombre évolutif total variant entre 580 et 720 personnes. Une tendance à la strate inférieure est surtout liée aux conséquences de la peste noire et de la guerre de cent ans au XIVe siècle. Ce siècle est également celui de la papauté d’Avignon puis du grand schisme d’occident. Cette période est marquée par le désordre lié à la nomination de prieurs attachés au pontife avignonnais, mais plus soucieux de percevoir les revenus des prieurés que d’en assurer l’entretien et la direction spirituelle. / The study presented here is the result from an inventory of the priories in the former dioceses of Chalon and Macon, closely dependent on the metropolis of Lyon .This territory corresponds to the main roads of the former realm of Burgundy. Among the 183 priories which have been retained, only 69 depended on Cluny, all the others belonged to the other monastic or canonic families of St Augustine’s order. The majority of these priories was mentioned for the first time by sources from late ninth and beginning of tenth century.The data collected have allowed to draw a map of the implanted sites in the form of a poster attached to the thesis and an index of the sources which are, for the most part, hand-written in latin. Priories built 200 churches or chapels. Some were reserved exclusively to the use of munks, others had a mixed function shared between parishes. The work in the field rested on outside and inside architectural aspects, the carved decorations of the capitals and low-reliefs or tympanums, together with the most significative frescoes of the 99 buildings still existing. The life inside the priory was rythmed by the regular prayers of the canonic hours. It has been possible to compare several liturgic manuscripts, among which the Saint Victor-sur-Rhin breviary with its famous illuminations.The social background of the munks, sisters and canons was mainly from the neighbouring feudal families which also represented the parents who gave the most numerous and important donations . We have also found donations made by middle-class families, wealthy farmers and some villeins. The respect of the rules and official customs was to be associated with a vow of stability which prevented the passage of munks and canons from dependence on one abbey to another. Proof has been made of a operation of these secular clerics with secular priests in the cur animanum of the congregation and in the supervision of local pilgrims, and well identified for the services expected of them by churchgoers. Priories were often surrounded by walls and fortifications or directly set in castles they built or bought. These buildings originally designed as a protection against acquisitive squires turned priors into clerical squires, not very different from laymen on a judicial level. They rarely carried out “emancipations” but they exercised their rights, so it seems, with more flexibility. Munks and canons didn’t proceed to the clearing of land because, for the most part , it had been done in the gallo-roman times .They started country-planning , making lanes, bridges, canals for windmills and fisherie . While promoting the cultivation of vineyards, they maintained a balance with the cultivation of cereal, cattle raising and the exploitation of forests. Detailed documents allow us to note lapses of conduct concerning monastic and canonic rules: mostly the lure of profit making, thefts, lack of restraint, concubinage, not reciting canonic hours ,assaulting fellow members and superiors. These faults were relatively rare compared to those known in other dioceses. The census of the global number of munks and canons amounted to a number varying from 580 to 720 people .A tendency to recruit in lower classes was mainly due to the consequences of the Black Plague and the Hundred years’war in the 14th century. The century was also the time when the Papacy was in Avignon then of the Big Schism in Occident.This was a time of disorder linked to the appointment of priors under the authority of the Pope in Avignon ,more interested in receiving the incomes of priories than insuring the maintenance and their spiritual authority . The canonic priories were composed of a minimum of 4 members whereas the monastic priories were often inhabited by 2 or 3 lay brothers .It happened that only one munk was present with the title and responsibilities of the management of what seemed to be a farm like any other.
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Le comté de Bourgogne d'Eudes IV à Philippe de Rouvres (1330-1361) : une principauté en devenir / The county of Burgundy from Eudes IV to Philip of Rouvres (1330-1361) : become a principalty

Le Strat-Lelong, Sylvie 30 June 2015 (has links)
Les ducs-comtes de Bourgogne ont hérité, en 1330, d’un domaine déjà bien constitué, dont les points forts épousent les axes de pénétration du relief, selon une diagonale sud-ouest/nord-est. Bien que partiellement et provisoirement démembré au gré de houleux partages successoraux, il n’a connu que des modifications de détail, ayant pour but de renforcer le maillage du territoire. Il s’appuie sur un réseau administratif ancien constitué de prévôtés, de châtellenies et, accessoirement, de mairies. Son caractère archaïque est compensé par la réorganisation, sous Eudes IV, du ressort des baillis, qui aboutit à une partition entre deux bailliages, d’Amont et d’Aval. Ce prince est également à l’origine de la création de la gruerie, et de la mise en place de structures comptables visant à optimiser le circuit de la production et de la commercialisation du sel.Les ducs-comtes ont utilisé pleinement les ressources de la féodalité pour renforcer et étendre leur réseau vassalique. Ils se heurtent aux intérêts des grandes familles - Faucogney, Montbéliard, Neuchâtel, Chalon-Arlay et Chalon-Auxerre - maîtresses des positions frontalières, dont la puissance leur permet de rivaliser avec le prince. Le principat d’Eudes IV est parcouru de fortes tensions avec la noblesse comtoise, victime de la politique d’affirmation de ce duc-comte. Elles s’expriment régulièrement par le recours aux armes de toute une partie de la haute aristocratie, qui trouve des appuis chez les princes voisins et surtout auprès du roi d’Angleterre. Un apaisement relatif survient avec l’avènement de Philippe de Rouvres : il suscite l’émergence de nouveaux équilibres en proposant aux grands féodaux de participer au gouvernement de la province. Eudes IV a quant à lui joué contre les barons la carte de la petite et moyenne noblesse, qu’il a intégrée aux rouages du pouvoir par le biais des offices et du service armé. Le nombre de ralliements obtenus prouve la réussite de cette politique d’association de la noblesse modeste aux retombées financières des domaines du prince, et notamment des revenus de l’industrie du sel, originalité de la province comtoise.En revanche, le bilan de l’affirmation du pouvoir princier, encore en pleine élaboration en Franche-Comté, est mitigé. Si la souveraineté du prince est clairement affirmée dans son principe, elle n’est pas toujours effective dans les faits, même si les ducs-comtes, et particulièrement Eudes IV, y ont porté tous leurs efforts, en tentant notamment de créer à leur profit l’ébauche d’un espace politique, judiciaire et économique étendu aux fiefs des grands. Ces entreprises se heurtent aux exigences d’un droit féodal toujours vivace, et souffrent de la conjoncture générale de la guerre de Cent ans, qui contraint le roi de France à ménager ses forces en donnant satisfaction aux féodaux contre leur prince. Néanmoins, les institutions se renforcent, particulièrement en ce qui concerne l’exercice de la justice. La guerre pousse à redéfinir les fonctions des officiers et à en créer de nouveaux. Et, fait majeur, le pouvoir législatif et normatif du prince est entré dans les mentalités. Le terrain est donc amplement préparé pour la construction de l’État bourguignon sous les ducs Valois. / The Dukes-Counts of Burgundy inherited in 1330 within a domain already well established, whose strengths espouse the axes of penetration of the relief, according to a diagonal southwest / northeast. Although only partially and temporarily dismembered at the option of boisterous successional divisions, it has had only minor changes, aimed at strengthening the territorial mesh. It relies on a network of former administrative provosts, castellanies and, incidentally, town halls. Its archaic character is offset by the reorganization, under Eudes IV, the competence of bailiffs, which results in a partition between two bailiwicks, Upstream and Downstream. The prince is also responsible for creating the gruerie, and implementation of accounting structures to optimize the circuit for the production and marketing of salt. The Dukes-Counts have fully used the resources of the feudalism to strengthen and expand their network of vassalage. They clash with the interests of large families - Faucogney, Montbéliard, Neuchâtel, Chalon-Arlay and Chalon-Auxerre - mistresses border positions whose power allows them to compete with the prince. The government of Eudes IV is traversed by strong tensions with the nobility of the County, victim of the affirmation of the Duke-Count policy. They are expressed regularly by the use of weapons in any part of the aristocracy, which finds support among neighboring princes and especially to the king of England. A relative easing occurs with the accession of Philip of Rouvres: it raises the emergence of new balances by offering to the great vassals to participate in the government of the province. Eudes IV, meanwhile, played against the barons the card of small and medium nobility, which he included to the machinery of power through the offices and the armed service. The number of rallies proves the achieved success of this modest nobility association policy to the financial impact of the prince’s domain, including income from the salt industry, originality of the province. However, the record of the assertion of princely power, still in full development in the county of Burgundy, is mixed. If the sovereignty of the prince is clearly affirmed in principle, it is not always effective in practice, even if the Dukes-Counts, especially Eudes IV, have focused all their efforts, notably by trying to create for their benefit a draft of political, judicial and economic space, extended to fiefdoms. These enterprises face the demands of a still alive feudal law, and suffer from the general economic conditions of the Hundred Years War, which forced the King of France to spare his strength by giving satisfaction to the great vassals against their prince. However, institutions are strengthened, particularly in relation to the exercise of justice. The war drives to redefine the functions of the officers and to create new ones. And major fact, the legislative and normative power of the prince entered mentalities. The land is fully prepared for the construction of the Burgundian state under the Valois dukes.
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Une relecture de la cathédrale de Sens : (1130-1550) / A rereading of the cathedral of Sens : (1130-1550)

Pernuit, Claire 22 October 2015 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans le prolongement d’un premier travail, mené dans le cadre du Master I, puis du Master II, sur l’iconographie des vitraux du XIIIe siècle de la cathédrale sénonaise. Suite à cette première étude, un constat s’est imposé : malgré l’étendue des travaux antérieurs, l’analyse de l’édifice du « premier maître », pour reprendre l’expression de Jacques Henriet, c’est-à-dire l’analyse du projet du XIIe siècle, l’étude de la chronologie du chantier, mais également des nombreuses modifications subies par la cathédrale métropolitaine au Moyen Âge, et plus particulièrement aux XIIIe et XIVe siècles, laissait place à des observations complémentaires. Au regard de l’ampleur de la tâche, la démarche devait alors prendre le sens d’une « relecture » de la cathédrale métropolitaine, c’est-à-dire une nouvelle lecture approfondie et systématique des données. L’étude se divise en trois parties permettant successivement la définition du contexte archéologique de la cathédrale métropolitaine, puis l’analyse de l’édifice du premier maître et les modifications apportées à ce projet aux XIIIe, XIVe et XVe siècles. La troisième et dernière séquence de ce travail, est conçue comme une tentative de « faire vivre » l’édifice médiéval, afin d’aborder les questions de la gestion de l’espace, de la circulation et de la place des images au seuil et au sein de la cathédrale. / This research is an extension of a previous work, dedicated to the 13th-century stained-glass windows of the cathedral of Sens. Out of this first study was recognition that despite earlier initiated works and studies, the analysis of the building of the « First Master », to quote Jacques Henriet – that is, the chronology of the construction in the 12th and the modifications of its structure in the 13th, 14th and 15th century – was not fully achieved. The study is divided into three parts : the first two parts are dedicated to the archaeological context of the metropolitan church, the architectural analysis of the builing and the chronology of the construction (12th to 15th century) ; the third part is intended to understand the place of the monumental images and the light in the building, and how both clerical and lay could have reacted to them.
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Les lettres de rémission des ducs de Bourgogne : étude sur les normativités sociales, politiques et juridiques / The letters of remission of the dukes of Burgundy : study on the social, political and juridical normativities

Beaulant, Rudi 30 November 2018 (has links)
Les lettres de rémission ont longtemps été délaissées par les historiens qui ne voyaient pas l'intérêt d'une étude approfondie, ou ne les exploitaient que pour leurs aspects « folkloriques ». Depuis une trentaine d'années les lettres de rémission des rois de France ont cependant été étudiées dans la perspective d'éclairer l’histoire de la criminalité médiévale, de proposer une histoire sociale et d'apporter une contribution à l'histoire politique de l'État royal. Les archives des ducs de Bourgogne, dispersées dans de nombreux fonds, contiennent 800 lettres datées des XIVe et XVe siècles, qui n'ont pas fait l'objet d'étude globale pour l'ensemble des territoires bourguignons. La transcription et l’analyse de ces documents, réalisées notamment à l’aide de bases de données informatiques, doivent permettre de saisir les évolutions dont ces pratiques du droit de grâce font l’objet à la fin du Moyen Âge, en tenant naturellement compte de leurs contextes historiques pour mieux comprendre leurs enjeux sociaux, juridiques et politiques.La dimension normative est ici privilégiée, dans la mesure notamment où les lettres sont des modèles partiellement stéréotypés qui renvoient l'image du bon sujet et celle du bon prince. Ces normes se définissent généralement par la pratique, mais leurs évolutions dans le temps suggèrent un rapprochement entre l’usage de la grâce et le droit, bien que le pardon demeure une dérogation à la loi. Certaines d’entre elles constituent également des spécificités bourguignonnes, qu’il importe d’étudier au regard des contextes dans lesquelles elles se construisent et des espaces dans lesquels elles s’appliquent, afin de déceler d’éventuelles disparités géographiques entre les multiples territoires constituant l’espace bourguignon. La dimension comparative des pratiques de grâce criminelle des ducs doit également être privilégiée, particulièrement avec les rémissions royales mais aussi avec celles émises par d’autres princes territoriaux. Enfin, dans la mesure où la lettre de rémission devient un outil récurrent du paysage judiciaire tardo-médiéval, il est nécessaire de la confronter aux autres sources de la pratiques avec lesquelles elle s’articule dans les rouages de l’administration bourguignonne, qu’il s’agisse d’archives judiciaires locales ou encore de registres de comptabilités. / The letters of remission have long been neglected by historians who did not see the point of a proper study or exploited them only for their “folkloric” aspects. Yet, over the past three decades, the letters of remission of the kings of France have been studied with the aim of highlighting the history of medieval crime, proposing a social history and contributing to the political history of the royal State. The archives of the dukes of Burgundy, dispersed across many fonds, contain 800 letters from the 14th and 15th centuries, which have never been globally studied for all the Burgundian territories. The transcription and the analysis of these documents, conducted by means of computer databases, must allow to understand the evolutions of the practices of the right to pardon in the late Middle Ages and of course take into account their historical contexts so as to better understand their social, legal and political stakes.The normative dimension is privileged here, notably insofar as the letters are partially stereotyped models which reflect the image of the good person and the one of the good prince. These norms are defined by practice but their changes through time suggest a rapprochement between the practices of pardon and law, although pardon remains a derogation from the law. Some of them also constitute Burgundian specificities, which are important to study regarding the contexts in which they form and the areas in which they apply, in order to identify possible geographic disparities among the multiple territories composing the Burgundian space. The comparative dimension of the practices of criminal pardon of the dukes must be privileged too, particularly with the royal remissions but also with the ones granted by other territorial princes. Finally, in as much as the letter of remission becomes a recurring tool of the late medieval judicial landscape, it is necessary to confront it to other sources of the practice with which it articulates in the workings of Burgundian administration, whether it handles with court archives or account registers.
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L'ultime message : étude des monuments funéraires de la Bourgogne ducale XIIe - XVIe siècles / The ultimate message : a study of medieval tombstones in ducal Burgundy : 12th-16th centuries

Grillon, Guillaume 02 December 2011 (has links)
Le monument funéraire a longtemps été négligé par les historiens. Comme les obituaires et les testaments, il révèle autant la relation du défunt à la mort que la gestion de sa mémoire par ses héritiers. Cette étude montre d’abord la richesse du mobilier funéraire médiéval de la Bourgogne ducale. À la diversité typologique s’ajoute la richesse de l’iconographie avec l’importance du nombre de monuments à effigies. Ces tombes matérialisent une sépulture de prestige. A l’origine réservée aux grands prélats et aux princes, l’inhumation ad ecclesiam s’étend progressivement à l’aristocratie féodale puis aux bourgeois. La localisation et la matérialisation de la sépulture par un monument reflètent aussi l’évolution de la piété médiévale. Les données épigraphiques et l’iconographie indiquent la mutation d’une piété « gothique » vers une piété plus flamboyante. Mais la volonté de transmettre une mémoire est un souci au moins aussi important que celui du salut de l’âme. Malgré une typologie complexe et une évolution formelle constante, le monument funéraire médiéval conserve une ligne directrice fondée sur la memoria du défunt. Il trahit cependant des stratégies tant sociales que sotériologiques. D’une part, il reflète son auctoritas, et par-delà, celle de son groupe social. D’autre part, il participe activement à son accomplissement spirituel. / The tombstone has long been neglected by historians. As obituaries and wills, tombstones reveal as much the relationship of the deceased to death that the management of their memory by their heirs. This study first shows the wealth of medieval Burgundy graves goods. Typological diversity adds to the richness of iconography with large amounts of effigial monuments. Tombs materialize burial of prestige. Originally reserved for prelates and princes, burial ad ecclesiam progressively extended to the feudal aristocracy and the bourgeoisie. The location and the materialization of a burial monument also reflect the evolution of medieval piety. Epigraphy and iconography show the mutation of "gothic" piety to a more flamboyant piety. But the will to transmitt a memory is a worry at least as important as the salvation of the soul. Despite a complex typology and a constantly formal evolution, the medieval tomb retains a guideline based on the memoria of the deceased. However, it reveals social as well as soteriological strategies. On the one hand, it reflects his auctoritas, and beyond that of his social group. On the other hand, it actively participates in its spiritual fulfillment.

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