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Sélection sexuelle et évolution des ornements femelles : une étude de la coloration du plumage femelle utilisant des analyses comparatives et des jeux de données à long terme issus de populations de mésange bleue (Cyanistes caeruleus) / Sexual selection and the evolution of female ornaments : an examination of female plumage colouration using comparative analyses and long-term data sets collected in blue tit (Cyanistes caeruleus) populations

Fargevieille, Amélie 13 December 2016 (has links)
Les traits ornementaux sont classiquement vus comme un attribut des mâles chez les espèces animales. Cette vision est liée à un rôle considéré historiquement comme très asymétrique des sexes, avec les mâles qui entrent en compétition (sélection intra-sexuelle) pour attirer les femelles qui choisissent (sélection intersexuelle) le meilleur partenaire. Cette idée fut développée en liaison avec l’asymétrie dans la production des gamètes mâles et femelles. Les femelles, qui produisent un nombre réduit de gamètes de grosse taille, maximisent la chance de survie de leurs descendants en investissant plus dans les soins parentaux ; elles deviennent ainsi le sexe limitant et choisissent les mâles qui entrent donc en compétition pour avoir accès à la reproduction. Tout trait ornemental qui augmente le succès d’appariement sera donc avantageux pour les mâles conduisant à des traits sexuels secondaires plus développés chez ce sexe. Si les traits ornementaux sont fréquents chez les mâles, il existe également de nombreux exemples chez les femelles, notamment chez les espèces socialement monogames à soins biparentaux. C’est seulement récemment que les biologistes évolutifs ont cherché à tester les processus expliquant l’apparition et le maintien des ornements femelles. Si le rôle de la corrélation génétique dans cette évolution est incontestable, et que la sélection sociale est aussi majeure, plusieurs études empiriques ont montré un choix mâle pour les ornements femelles et des modèles théoriques ont déterminé les paramètres conduisant à l’évolution du choix mâle. Par ailleurs, les approches phylogénétiques retraçant l’évolution des ornements ont montré une forte labilité des traits femelles, avec des apparitions et disparitions de traits ornementaux plus fréquentes chez les femelles que chez les mâles. Afin de mieux comprendre la relation entre la sélection sexuelle et l’évolution des ornements femelles, cette thèse s’est construite sur ces résultats précédemment acquis et a mené plusieurs approches pour mieux préciser le rôle de la sélection sexuelle dans l’évolution et le maintien de la coloration chez les femelles. Une approche comparative à l’échelle des passereaux a testé les paramètres déterminés comme conduisant à l’évolution du choix mâle par des modèles théoriques. En accord avec les modèles théoriques, les résultats mettent en avant l’importance de l’investissement du mâle dans les soins parentaux dans l’évolution de la coloration du plumage femelle. Ils montrent également comment l’investissement initial des femelles dans la reproduction limite l’évolution de la coloration femelle. Un autre axe de la thèse s’est focalisé sur la coloration chez une espèce monogame, la Mésange bleue Cyanistes caeruleus, en utilisant un vaste jeu de données à long terme avec10 ans de donnés dans quatre populations pour tester notamment(i) la force de la corrélation génétique, (ii) les liens entre indices de succès de reproduction et coloration et (iii) l’existence d’un appariement par homogamie chez cette espèce. Si les résultats principaux montrent une forte corrélation génétique et soulignent une très forte variation spatiotemporelle, l’application d’outils méta-analytiques a permis de déceler une relation entre les colorations des femelles et les indices de succès de reproduction ainsi qu’un patron faible mais positif d’appariement par homogamie pour les deux patchs étudiés (couronne et bavette). Les deux volets de la thèse représentent de nouveaux apports en faveur de l’évolution des ornements femelles. Ils soulignent la complexité associée à leur évolution et l’importance de prendre en compte la variation spatiotemporelle pour une compréhension étendue et une possibilité de généralisation. / Ornamental traits are classically associated with males in animal species. The asymmetrical view is related to sex roles, in which males are competing (intra-sexual selection) to attract females which chose the best mate (intersexual selection). This idea was developed with the concept of anisogamy, the asymmetry in the production of male and female gametes. Females producing few but large gametes maximize their offspring survival rate by investing more in parental care; they become the limiting sex and chose males which are thus competing for access to reproduction. Then, any ornamental trait increasing pairing success would become advantageous for males, leading to more developed secondary sexual traits in this sex. If ornamental traits are more frequent in males, there are also many examples with females, especially in socially monogamous species with biparental care. Evolutionary biologists have only started recently to test processes explaining the outbreak and maintenance of female ornaments. Genetic correlation is an unquestionable process involved in this evolution, and social selection is also a major process. Several empirical studies have also related male mate choice to female ornaments and theoretical models have defined key parameters driving the evolution of male mate choice. Furthermore, phylogenetical studies retracing the evolution of ornaments have showed a high lability in female traits, with more frequent gains and losses of ornamental traits in females compared to males. In order to link sexual selection to the evolution of female ornaments, this thesis was based on these previous achievements to develop different approaches to better understand the role of sexual selection in the evolution and maintenance of female colouration. Comparative methods in songbirds tested the key parameters defined by theoretical models as driving the evolution of male mate choice. In line with theoretical models, results highlight the importance of male investment in parental care in the evolution of female plumage colouration. They also show how female initial investment in reproduction limits this evolution. Another thesis axis focused on colouration in a monogamous species, the Blue tit Cyanistes caeruleus, using a large dataset across 10 years in four populations and tested in particular (i) the strength of genetic correlation, (ii) relations between proxies of reproductive success and colouration and (iii) the existence of assortative mating in this species. The main results highlight a strong genetic correlation and a wide spatiotemporal variation and the use of meta-analyses revealed correlation between female colouration and proxies of reproductive success as well as a weak but positive pattern of assortative mating on the two measured patches (crown and chest). Both sides of the thesis represent new insights in favour of the evolution of female ornaments. They also highlight the complexity associated with their evolution and the importance of considering spatiotemporal variation for extensive understanding and generalisation.
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The evolutionary origins of human fairness / Les origines évolutionnaires du sens de l'équité chez l'Homme

Debove, Stéphane 29 October 2015 (has links)
L'Homme attache de l'importance à l'équité et est prêt à aller jusqu'à subir des pertes financières pour la défense de l'équité. Cet attachement coûteux à l'équité constitue un paradoxe pour les théories de l'évolution. Récemment, certains auteurs ont proposé de voir le sens de l'équité comme une adaptation psychologique évoluée pour résoudre le problème du partage des coûts et bénéfices de la coopération. Quand il est possible de choisir avec qui coopérer, partager les coûts et bénéfices d'une manière impartiale aide à être choisi comme partenaire social et procure des bénéfices directs en terme de valeur sélective. Dans cette théorie, le choix du partenaire est donc le mécanisme central permettant l'évolution du sens de l'équité. Ici, nous proposons une étude interdisciplinaire de l'équité pour mettre cette théorie à l'épreuve. Après une revue des théories en compétition pour expliquer l'équité (Article 1, en cours de revue), nous développons des modèles de théorie des jeux et des simulations individu-centrées pour savoir si le choix du partenaire permet d'expliquer deux éléments-clés de l'équité: le refus de profiter de sa force pour exploiter les plus faibles (Article 2, Evolution), et l'attrait des distributions dans lesquelles la rétribution est proportionnelle à la contribution (Article 3, en cours de revue). Nous montrons que le choix du partenaire permet d'expliquer ces deux caractéristiques. Nous produisons également des simulations plus réalistes et prenant mieux en compte les mécanismes d'évolution en essayant de faire évoluer des robots qui se comportent de manière équitable. Nous testons ensuite la théorie de façon empirique, et montrons que le choix du partenaire crée des distributions équitables dans une expérience comportementale (Article 4, Proceedings of the Royal Society B). Nous développons un jeu vidéo collaboratif pour estimer l'importance de la variabilité interculturelle de l'équité dans des situations de justice distributive, et présentons des résultats obtenus sur un échantillon de sujets occidentaux (Article 5, en préparation). Nous passons en revue les expériences cherchant de l'équité chez les animaux non-humains, et discutons pourquoi un sens de l'équité aurait eu plus de chances de se développer chez l'Homme que dans une autre espèce, alors que le choix du partenaire est loin d'être un mécanisme évolutionnaire restreint à l'Homme. Enfin, nous discutons trois malentendus classiques sur la théorie du choix du partenaire et identifions des directions de recherche intéressantes pour le futur. / Humans care about fairness and are ready to suffer financial losses for the sake of it. The existence of such costly preferences for fairness constitutes an evolutionary puzzle. Recently, some authors have argued that human fairness can be understood as a psychological adaptation evolved to solve the problem of sharing the costs and benefits of cooperation. When people can choose with whom they want to cooperate, sharing the costs and benefits in an impartial way helps to be chosen as a partner and brings direct fitness benefits. In this theory, partner choice is thus the central mechanism allowing the evolution of fairness. Here, we offer an interdisciplinary study of fairness to put this theory to the test. After a review of competing theories (Paper 1, in review), we build game-theoretical models and agent-based simulations to investigate whether partner choice can explain two key aspects of human fairness: the wrongness to take advantage of one's strength to exploit weaker people (Paper 2, Evolution), and the appeal of distributions where the reward is proportional to the contribution (Paper 3, in review). We show that partner choice succeeds at explaining these two characteristics. We also go towards more realistic and mechanism-oriented simulations by trying to evolve fair robots controlled by simple neural networks. We then test the theory empirically, and show that partner choice creates fairness in a behavioral experiment (Paper 4, Proceedings of the Royal Society B). We develop a collaborative video game to assess the cross-cultural variation of fairness in distributive situations, and present results coming from a Western sample (Paper 5, in preparation). We review the experiments looking for fairness in non-human animals, and discuss why fairness would have been more prone to evolve in humans than in any other species, despite partner choice being an evolutionary mechanism far from restricted to the human species. Finally, we discuss three common misunderstandings about the partner choice theory and identify interesting directions for future research.
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L'infidélité et la confiance : défi pour la prévention du VIH/sida auprès des Brésiliennes ayant un partenaire sexuel régulier et vivant en situation de pauvreté

Rodrigues de Lima, Jacqueline January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Emotions et personnalité : au cœur des décisions chez un poisson monogame / Importance of emotions and personality in decision-making in a monogamous fish

Laubu, Chloé 19 December 2018 (has links)
Au cours de leur vie, les animaux doivent sans cesse prendre des décisions qui impactent leur survie et leur succès reproducteur. L’objectif de cette thèse était d’étudier le rôle de deux sources de variabilité dans la prise de décision — la personnalité et l’état émotionnel — en contexte sexuel chez un poisson monogame, le cichlidé zébré. Nos travaux sur la personnalité ont mis en évidence son importance sur la compatibilité comportementale et le succès reproducteur des partenaires. De plus, les individus les plus réactifs se sont ajustés à leur partenaire et ont augmenté leur succès reproducteur. Ceci supporte l’hypothèse d’une plus grande flexibilité de ces individus qui compenseraient ainsi leur faible compétitivité. Les différents profils de personnalité peuvent ainsi être considérés comme des stratégies alternatives. Le maintien de la variabilité interindividuelle pourrait ainsi s’expliquer par le succès équivalent de ces stratégies. Les émotions sont, elles, une cause de variabilité intra-individuelle souvent négligée qui pourrait pourtant représenter une information interne utilisée par l’individu pour prendre ses décisions. En transposant le test cognitif du biais de jugement aux poissons, nous avons pu observer un lien étroit entre leur état émotionnel et la présence/absence du partenaire. Ces résultats suggèrent un rôle des émotions dans les processus d’appariement et interrogent sur leur utilisation dans les prises de décision. Les individus se basent-ils sur leurs émotions pour choisir un partenaire ? Est-ce adaptatif ? À travers l’étude de ces sources de variabilité comportementale, nous avons observé que, loin d’être distribuée aléatoirement, la variabilité était liée à des stratégies décisionnelles et pouvait influencer le succès reproducteur des individus. Il serait donc crucial de la prendre en compte pour appréhender l’évolution des processus décisionnels. / During their lives animals constantly need to make decisions that influence their survival and their reproductive success. The objective of this thesis was to evaluate the role of two variability sources in decision-making — personality and emotional states — in a sexual context in a monogamous fish, the convict cichlid. Our work about personality highlights its importance on pair compatibility and reproductive success. We also observe that reactive individuals adjusted their behaviour to their partner and thus increased their reproductive fitness. This result supports the hypothesis that reactive individuals are more flexible and thus compensate for their weak competitiveness.Personality traits are thus to be considered as co-existing alternative strategies. The maintenance of this inter-individual variability can be results from their equal success on the long run. Emotional states are source of intra-individual variability that has been largely underestimate. However they may represent an internal information used by individuals to make choice. We developed a protocol of cognitive judgment bias test in fish to evaluate their emotional states, and we observed a strong relationship with the presence/absence of the preferred partner. These results suggest that emotions is a key component of pair-bonding and then question how animals use them to make decision. Do they choose a partner based on their emotional states in an adaptive way? Through these different studies, we have shown that behavioural variability is not randomly distributed. On the contrary, it is linked to different strategies and it can influence reproductive success. It is thus crucial to take this parameter into account in order to understand the evolution of decision processes.
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Le rôle du contrôleur de gestion territorial : proposition d’une typologie et identification de déterminants organisationnels à partir d’une étude empirique de la fonction contrôle de gestion dans les grandes intercommunalités / The role of the territorial management controller : typological construction and identification of organizational determinants based on an empirical study of the management control function in great municipalities groups

Lavigne, Laurent 06 September 2017 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans les champs du management public et du contrôle de gestion. Elle a pour objectif d’apporter un éclairage sur la fonction contrôle de gestion dans les collectivités territoriales en construisant, d’une part, une typologie des contrôleurs de gestion, et en identifiant, d’autre part, certains facteurs organisationnels expliquant les différents types de contrôleurs de gestion territoriaux mis en exergue. Dans cette perspective, une analyse du rôle du contrôleur de gestion territorial s’appuyant sur la littérature académique et sur des recherches antérieures est présentée. Puis, une étude empirique combinant méthodologie qualitative et quantitative, et portant sur le contrôle de gestion dans les grandes intercommunalités, identifie quatre types de contrôleurs de gestion territoriaux : à savoir le contrôleur de gestion respectivement stratège, conseiller, partenaire et analyste. Le rôle de chaque type de contrôleur de gestion territorial est ensuite précisé, ce rôle apparaissant lié notamment à l’étendue des compétences et aux nombres de partenaires de l’intercommunalité considérée. / This thesis is in the fields of public management and management control. It aims to shed light on the management control function in local authorities by building, a typology of management controllers on one hand, and on other hand identifying certain organizational factors explaining the different types territorial management controllers highlighted. With this in mind, an analysis of the role of territorial management controller based on academic literature and previous research is presented. Then an empirical study combining qualitative and quantitative methodology, and about the management control in local council communities, identifies four types of territorial management controllers: namely respectively strategist, councillor, partner and analyst. The role of each type of territorial management controller is then qualified, that role seems to be particularly linked to the extent of powers and the numbers of partners in the latter local council community.
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Attractivité faciale des hommes et préférences des femmes en matière de partenaire sexuel : évolutionnisme et psychologie sociale / Men’s facial attractiveness and female’s mate preferences : evolutionism and social psychology

Aziz, Ind 04 October 2017 (has links)
Dans ce travail de thèse, nous avons confronté l’explication du fitness model à celle du stéréotype beautiful is good, afin de mieux saisir l’influence de l’attractivité faciale d’un homme sur les préférences d’une femme. Selon le fitness model, une femme interprèterait l’attractivité faciale d’un homme comme l’indice de sa bonne santé (bonne condition génétique), profitable à la survie et au succès reproducteur de la progéniture. Mais selon des travaux en lien avec l’aisance cognitive (prototype, stéréotype beautiful is good), les traits attractifs et l’attention qu’une femme manifeste pour l’attractivité faciale d’un homme n’auraient pas de valeur reproductive, et s’expliqueraient plutôt en termes de facilité de traitement et d’économie cognitive, qui génèrent des réactions positives. Nous avons eu recours à un logiciel de ‘morphing’ afin de créer des visages artificiels d’hommes dont le genre, la correspondance à une moyenne et la symétrie variaient, et les avons fait évaluer par des femmes françaises et marocaines sur différents points : attractivité faciale, santé, revenus, rencontre, partenaire sur le long terme. Les résultats mettent en évidence que l’influence de l’attractivité faciale sur les préférences des femmes n’aurait pas seulement une valeur reproductive, et que l’économie cognitive permise par le recours au stéréotype beautiful is good expliquerait aussi les préférences. / In this work of thesis, we compared the fitness model explanation with the beautiful is good stereotype point of view to better evaluate the influence of men’s facial attractiveness on women preferences. According to the fitness model, a woman would interpret men’s facial attractiveness as an indicator of their good health (good genetic condition), profitable for the offspring’s survival and reproductive success. But according to studies in the field of cognitive ease (prototype, beautiful is good stereotype), the attractive facial features and the attention that a woman pay to men’s facial attractiveness is explained in terms of easy processing and cognitive economy, which generate positive reactions and would have no reproductive value. We used a software of morphing to create artificial men’s faces among which the masculine vs feminine, the averageness and the symmetry were manipulated. After, we submitted these faces to the evaluation of french and moroccan women on several aspects : facial attractiveness, health, income, meeting, long-term mate. The results suggest that facial attractiveness’s influence on women’s preferences would not only have a reproductive value, and that the cognitive economy allowed by the beautiful is good stereotype would also explain the preferences.
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"Genetics of the Scandinavian brown bear (Ursus arctos): implication for biology and conservation"

Bellemain, Eva 12 November 2004 (has links) (PDF)
Cette thèse traite de l'application de l'outil moléculaire pour la gestion, la conservation et la compréhension de la biologie et du comportement des espèces animales. Nous avons étudié l'ours brun (Ursus arctos) en tant qu'espèce modèle et la population d'ours bruns de Scandinavie en tant que cas d'étude. La première partie de cette thèse est une partie méthodologique, dans laquelle nous avons développé des aspects techniques en biologie moléculaire et en analyse de parenté. La seconde partie concerne l'application de ces outils moléculaires pour estimer les tailles de population et comprendre les systèmes d'appariement.<br /> Les méthodes non invasives sont de plus en plus utilisées en génétique des populations car elles ne nécessitent pas la manipulation ni le dérangement de l'animal étudié et sont particulièrement recommendabls pour l'étude des populations en danger d'extinction. Cependant, l'ADN extrait de ce type d'échantillons, tels que poils ou fèces, est en général dégradé et/ou en faible quantité, ce qui peut conduire à des erreurs de génotypage. Dans le but d'accroître la qualité et quantité de l'extrait d'ADN, nous avons mis au point une métode PCR (polymerase chain reaction) en deux étapes (“multiplex pre-amplification”). Cette méthode a été testée sur différentes espèces et, en comparaison avec une approche PCR conventionnelle, a permis d'améliorer l'amplification d'ADN et de diminuer le taux d'erreur. Pour amplifier plus spécifiquement l'ADN à partir d'échantillons non invasifs d'ours brun, nous avons également défini de nouvelles amorces microsatellites ainsi qu'un marqueur de sexe spécifique, et combiné une PCR en nid avec la méthode “multiplex pre-amplification”. Ces nouvelles approches peuvent être transposées à d'autres espèces pour lesquelles les méthodes conventionnelles ne sont pas appropriées à cause d'une faible quantité/qualité d'ADN. <br />Les erreurs de génotypage sont un sujet « tabou » dans les études de génétique des populations, malgré leur incidence dans la plupart des jeux de données et le biais qu'elles peuvent causer dans l'interprétation des résultats. Nous avons considéré quatre cas d'étude représentant une large variété d'investigations en génétique des populations, pour détecter les erreurs de génotypage et identifier leurs causes. Dans ces jeux de données, le taux d'erreur estimé variait de 0.8% à 2.6% , selon l'organisme étudié et le marqueur utilisé. Les sources d'erreur principales étaient les pertes d'allèles pour les microsatellites et les différences d'intensité de pics pour les AFLP (Amplified Fragment Length Polymorphism), ainsi que des erreurs d'origine humaine dans les deux cas. Nous présentons des suggestions pour limiter et quantifier les erreurs de génotypage à chaque étape du processus et recommandons le report systématique du taux d'erreur dans les études de génétique des populations. <br />Les analyses de parenté basées sur les génotypes multilocus sont largement utilisées pour estimer les succès reproducteurs, les appariements et la fitness dans les populations naturelles. Les approches proposées sont basées sur des estimations du maximum de vraisemblance ou des inférences Bayésiennes et restent en général assez théoriques et difficiles à appliquer pour les biologistes. Il existe un réel manque de logiciels capables de considérer plusieurs générations d'individus et permettant la détermination des deux parents sans hypothèse à priori. Le logiciel PARENTE, que nous avons développé, détermine les maternités, paternités ou les deux parents simultanément, basé sur la compatibilité des génotypes multilocus (marqueurs diploïdes codominants) et des dates de naissance et de mort des individus (si disponibles). Ce logiciel calcule également la probabilité de parenté à partir des fréquences alléliques, du taux d'échantillonnage de la population et du taux d'erreur de génotypage. <br />Les estimations de taille de population sont essentielles pour la bonne gestion et conservation des espèces. Cependant, de manière générale, peu d'études évaluent la précision des estimations obtenues. Nous avons, dans un premier temps, comparé quatre estimateurs de taille de population, basés sur des méthodes génétiques non invasives. Deux méthodes utilisaient des indices de raréfaction et deux étaient basées sur des estimateurs de capture-marquage-recapture (CMR). Au total, 1904 fèces d'ours bruns ont été collectés sur deux années consécutives sur le terrain (49 000-km2 en Suède centrale). Les estimations variaient de 378 à 572 ours en 2001 et de 273 à 433 ours en 2002, selon l‘estimateur utilisé. La détermination d'une taille de population minimale obtenue à partir de données de radio-télémétrie nous a permis de conclure que l'estimation donnée par une des méthodes de CMR était la plus précise. Cet estimateur incluait une hétérogénéité et une variation temporelle dans les probabilités de détection, ce qui paraissait réaliste dans notre échantillonnage. Deuxièmement, nous avons évalué la fiabilité de trois méthodes de terrain traditionnelles en comparaison avec la méthode génétique la plus performante, dans une aire d'étude plus réduite (7 328-km2). Les trois méthodes de terrain tendaient à sous-estimer la taille de population ; la méthode génétique paraissait être la plus exacte. Nous avons conclu qu'environ 550 (482-648) ours étaient présents dans l'aire de 49 000-km2 et 223 (188-282) ours étaient présents dans l'aire de 7 328-km2. Nous suggérons que la population d'ours a atteint une densité de saturation dans l'aire centrale et disperse à présent sur les bords de cette aire centrale. Une analyse en termes de coûts/bénéfices a démontré que la méthode génétique était moins onéreuse que la méthode de terrain la plus fiable. De plus, elle est préférable d'un point de vue éthique. En conclusion, nous recommandons l'utilisation de méthodes génétiques basées sur un principe de CMR, pour estimer les tailles de population sur de larges aires. Nous insistons sur l'importance d'un effort d'échantillonnage adéquat et, en cas d'échantillonnage biaisé, nous conseillons le calibrage avec des estimations indépendantes, si possible. Nous recommandons La collecte d'un nombre d'échantillons supérieur de 2,5 à 3 fois le nombre « présumé » d'animaux. Ces études ont également confirmé que la gestion actuelle de la population d'ours a été bénéfique et que cette population est actuellement dans un bon statut de conservation.<br />La connaissance des systèmes d'appariement est importante dans la compréhension de la sélection naturelle. Nous avons étudié deux aspects majeurs du système d'appariement de l'ours brun : les stratégies d'appariement employées par les deux sexes en relation avec l'infanticide sexuellement sélectionné (SSI) et la sélection du partenaire par la femelle. L'infanticide, le meurtre de jeunes non sevrés, peut être considéré comme sexuellement sélectionné si les trois conditions suivantes sont réunies : i) l'infanticide réduit le délai du prochain oestrus de la femelle ; ii) le mâle commettant l'infanticide n'est pas le père des jeunes tués ; iii) le mâle commettant l'infanticide produit la portée suivante de la femelle. Nous avons documenté huit cas d'infanticide sur le terrain. A partir d'observations et d'échantillons collectés sur sites, nous avons vérifié que les trois conditions pour le SSI étaient vérifiées. Cela suggère que le SSI pourrait être une stratégie adaptative pour le mâle chez ce carnivore non social. Contrairement aux espèces sociales où les mâles immigrants tuent les jeunes, la plupart des mâles commettant l'infanticide étaient résidents chez les ours scandinaves. Ceci implique qu'ils sont capables de différencier leurs propres jeunes des jeunes non apparentés, probablement en reconnaissant les femelles avec lesquelles ils se sont accouplés l'année précédente. De plus, nous avons démontré génétiquement un minimum de 14.5% de paternités multiples (28% pour les portées de 3 jeunes ou plus). La promiscuité des femelles, dans le but de confondre les paternités, pourrait donc être une contre-stratégie adaptative pour éviter le SSI. D'autre part, nous avons évalué sur quels critères les femelles ours bruns sélectionnaient leur partenaire reproductif. Nous avons émis l'hypothèse que les femelles pourraient faire face à un dilemme: soit choisir un partenaire de bonne qualité d'un point de vue phénotypique, comme suggéré par les théories de choix du partenaire, soit s'accoupler avec des mâles susceptibles de commettre l'infanticide l'année suivante, c'est à dire les plus proches géographiquement. Nous avons conclu que les femelles sélectionnaient significativement les mâles les plus proches mais aussi les plus hétérozygotes, les plus gros et les plus âgés. Nous suggérons que les femelles ours s'accouplent avec les mâles les plus proches comme contre-stratégie au SSI et exercent un choix post-copulatoire du partenaire reproducteur, basé sur des critères morphologiques tels qu'une large taille corporelle, ou sur des critères de statut de dominance, reflétant la qualité génétique du mâle.
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L'infidélité et la confiance : défi pour la prévention du VIH/sida auprès des Brésiliennes ayant un partenaire sexuel régulier et vivant en situation de pauvreté

Rodrigues de Lima, Jacqueline January 2008 (has links)
Thèse numérisée par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Personnalité, stratégies d'approvisionnement et d'appariement chez les Diamants Mandarins (taeniopygia guttata)

David, Morgan 02 November 2011 (has links) (PDF)
En biologie évolutive, la variation phénotypique a longtemps été réduite au substrat sur lequel agissait la sélection naturelle. Toutefois, la constance intra-individuelle et le maintien intra-populationnel de certains comportements conduisirent au milieu des années 90 au développement du concept de personnalité animale, basé sur la caractérisation de traits tels que la néophobie, l'agressivité, les tendances exploratoires ou la prise de risque. De nombreuses études montrent que la personnalité est soumise à la sélection naturelle et est reliée à certaines stratégies biodémographiques, telles que la dispersion ou le comportement anti-prédateur.Les liens entre la personnalité animale et les stratégies d'appariement et d'approvisionnement, deux composantes fondamentales de la vie des organismes, ont pourtant été négligés jusqu'ici. Nous nous sommes donc attachés au cours de cette thèse à déterminer l'influence de la personnalité sur certains comportements sexuels et alimentaires à l'aide d'un organisme modèle en écologie comportementale : le Diamant mandarin (Taeniopygia guttata). Puis, à l'inverse, nous avons souligné le rôle des sélections naturelle et sexuelle dans le maintien des variations de personnalité.Nos principaux résultats indiquent que certains traits de personnalité mesurés sont inter-corrélés au niveau de notre population captive d'oiseaux, définissant un syndrome comportemental. De plus, la personnalité prédit de manière différentielle le succès d'approvisionnement entre les contextes de compétition par exploitation et par interférence. Ainsi, les individus proactifs sont dominants lors d'épisodes de compétition par interférence mais souffrent d'un plus faible succès d'approvisionnement lors de jeux producteur-chapardeur. Ces résultats soulèvent la possibilité que la sélection naturelle favorise différentes personnalités dans différents contextes, offrant un mécanisme d'explication du maintien des variations intra-populationnelles de personnalité. De plus, ils suggèrent que la personnalité contraint l'optimalité des comportements à travers les situations. Enfin, dans un contexte de choix du partenaire, nous avons montré que la personnalité des femelles utilisées dans des tests de préférence par association influence les mesures de la sélectivité, des scores de préférence et de leur répétabilité.L'étude conjointe de la personnalité animale et des stratégies d'appariement et d'approvisionnement constitue ainsi une voie prometteuse dans l'explication du maintien des variations de personnalité par sélections naturelle et sexuelle, ainsi que dans l'étude de l'influence de la personnalité sur les stratégies biodémographiques des organismes en contextes alimentaire et sexuel
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Maternal effects in birds : the role of some environmental stressors on egg quality / Les effets maternels chez les oiseaux : le rôle de certains facteurs de stress environnementaux sur la qualité des œufs.

Grenna, Marco 22 March 2013 (has links)
L'étude porte sur l'allocation de ressources aux œufs d’oiseaux selon les caractéristiques du male partenaire ou de l’environnement. les données étudiées sont : taille de la ponte et caractéristiques des œufs (masse, masse des constituants, concentration de testostérone, lysozyme, ovotransferrin). les caractéristiques du male prises en compte sont s'il est choisi ou non par la femelle et son statut social. en plus, l’effet du bruit et d’un vaccination couple avec un surproduction des œufs sont pris en compte. Deux expériences ont été menées sur le canari domestique (Serinus canaria) en laboratoire, au sein du LECC de Paris Ouest Nanterre. Deux expériences ont eu lieu en milieu semi-naturel au DiSIT de l’Università degli Studi del Piemonte Orientale (Italie) sur la perdrix grise (Perdix perdix) et rouge (Alectoris rufa).Chez la perdrix grise, nous observons effets positifs de la préférence et du statut social sur la testostérone et sur le taux d’éclosion. cette hormone peut rendre les oisillons nidifuges plus compétitifs vis-à-vis des couvées voisines. Chez le canari, on observe un effet positif de la préférence sur le poids des œufs et sur le lysozyme, important substance antimicrobienne. en plus, on a trouvé un influence négative du bruit sur la sélection sexuelle et sur le numéro des œufs pondues.Chez la perdrix rouge, nous observons variations significatives des components de l’oeuf en relation a la surproduction des œufs (épuisement des ressources). En conclusion, la femelle n'est pas seule à déterminer les caractéristiques des œufs. le male partenaire et l’environnement ont aussi une influence sur leur composition et donc sur le développement des jeunes. / The study focuses on the allocation of resources to eggs of birds according to the characteristics of the male partner or the environment. The data studied are: clutch size and egg characteristics (mass, mass constituents, testosterone, lysozyme, ovotransferrin). Male characteristics taken into account are if it is selected or not by the female and his social status. In addition, the effect of noise and a vaccination coupled with an overproduction of eggs are taken into account.Two experiments were conducted on the domestic canary (Serinus canaria) in the LECC laboratory of Paris Ouest Nanterre.Two experiments were carried out in semi-natural condition to DiSIT laboratory of the Università degli Studi del Piemonte Orientale (Italy) on grey partridge (Perdix perdix) and red-legged partridge (Alectoris rufa).In the grey partridge, positives effects of preference and social status are observed on testosterone and hatchability. This hormone can make precocial chicks more competitive with neighboring broods.In canaries, there is a positive effect of preference on egg weight and lysozyme, an important antimicrobial substance. In addition, a negative influence of noise is found on sexual selection and number of eggs laid.In the red-legged partridge, significant changes in the egg components are observed in relation to the overproduction of eggs (depletion).In conclusion, the female is not only to determine the characteristics of eggs. The male partner and the environment also have an influence on their composition and therefore on the development of chicks.

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