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Mémoire des hommes, mémoire des sols. Etude ethno-pédologique des usages paysans du Mont CamerounLemoigne, Nicolas 05 March 2010 (has links) (PDF)
La fertilité des sols du volcan Mont Cameroun attire depuis des siècles une mosaïque de populations en cohabitation parfois difficile, dans un contexte de brassage culturel intense. Officiant comme autant d'archives vivantes des soubresauts de l'histoire, la mémoire pédologique enregistre et restitue la marque des usages, et par-là même celle des épisodes tragiques de l'occupation humaine. En retour, la mémoire sociale se fait l'écho des particularités du milieu, s'approprie ses originalités et adapte un système de représentations et de pratiques agraires diversifiées. Ces dernières sont commandées par la survie du groupe lorsqu'il s'agit des communautés paysannes mais aussi par les motivations financières de structures productivistes aux dimensions internationales. Les décennies passées, particulièrement riches en mutations sociales, ont donné lieu à une accélération de la chronologie événementielle dont les répercutions à l'échelle du sol sont lisibles. L'analogie de fonctionnement des mémoires sociale et pédologique, tant par leur similitude structurale que par le jeu de leurs interactions permanentes, constitue les fondements de ce travail. L'étude de certains indicateurs mémoriels permet de connaître de manière précise l'état de santé des sols comme celui des sociétés qui en vivent. Cette thèse contribue, à travers la mise en place d'une démarche pluridisciplinaire alliant l'ethnologie et la pédologie, à identifier les mécanismes de l'interaction entre les mémoires sociale et pédologique du Mont Cameroun. Read more
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Desarrollo, pobreza-exclusion social y manejo de espacios socio ambientales en el mundo rural : elcaso del àrea andina de Perù / Développement, pauvreté, exclusion sociale et gestion sociale de l'environnement du milieu rural : le cas de la région andine du PérouRodriguez Achung, Martha 13 December 2005 (has links)
Como indica el título, este trabajo de tesis doctoral trata de comprender las interrelaciones que existen entre la pobreza y el manejo de los espacios socio ambientales, e indaga sobre los procesos históricos que configuran el escenario social y ambiental de la población andina rural a fines del siglo XX, se pone especial interés en el problema de la exclusión social de las mujeres.
El área de referencia empírica está ubicada en América del Sur, en la parte centro-sur del Perú, escenario de violencia estructural y zonas casi devastadas en el contexto de la guerra iniciada por Sendero Luminoso de los años ochenta y noventa del siglo pasado.
La construcción del espacio proviene de procesos de larga duración, en un ensamblaje de elementos endógenos y exógenos de poder en el cuadro de modelos y estilos de desarrollo. El elemento central de relaciones de poder esta marcado por los intereses de apropiación, acceso, utilización y control de recursos del medio ambiente donde la exclusión de las mujeres en los espacios de decisión y de poder es un signo histórico de la construcción de estas sociedades marcadas por su inequidad. Por ello en el cuadro de las interrelaciones sociales la dimensión de los derechos tiene importancia particular. El PODER, entendido no solo como dominación sino como capacidad de actuar permite hacer funcionar los derechos y poner en movimiento los engranajes del propio desarrollo, constituidos por: recursos-derechos-capacidades.
La pobreza, signo característico de la mayoría de la población rural en la región andina, aparece cuando los derechos y las capacidades son insuficientes para vivir. Entendemos por derechos los reconocimientos sociales de las personas en general y de las mujeres en particular a tener propiedad, ingresos, acceso a bienes públicos, a los recursos naturales en cantidad y calidad suficientes. Estos derechos se adquieren a través de sistemas institucionales públicos (estatales, comunales, mercado) y privados (familia). La ampliación de estos derechos permite que la personas puedan acceder a los recursos.. Este proceso se hace en sociedad y no individualmente. El desarrollo de lo local pasa por la construcción de mas sociedad. / Cette thèse de doctorat essaie de comprendre les relations existantes entre la pauvreté et la gestion de l'environnement social et explore les caractéristiques et conditions de la pauvreté de la population andine rurale, vers la fin du XXème siècle, en mettant l'accent sur le problème de l'exclusion sociale, en particulier, des femmes. A ces fins, on propose une vision socio spatiale pour l'analyse de la pauvreté, en milieu rural.
La zone de référence empirique est localisée au Centre-Sud du Pérou, en Amérique du Sud, ces zones ont été le scénario de violence structurale et ont été presque ravagées par la guerre entamée par le Sendero Luminoso, dans les années 1980 et 1990 du siècle passé.
La pauvreté, signe caractéristique de la majorité de la population rurale dans la région andine, apparaît lorsque les droits et les capacités sont insuffisants pour vivre. Nous appelons droits, les reconnaissances sociales des personnes en général et des femmes en particulier, à avoir accès à la propriété, aux revenus, aux biens publics, aux ressources naturelles en quantité et qualité suffisantes. Ces droits s'acquièrent grâce aux systèmes institutionnels publics (publics, communautaires, marché) et privés (famille). L'élargissement des droits implique que les personnes peuvent avoir un accès plus facile aux ressources. Il est indispensable d'ajouter au centre même du schéma le concept de pouvoir, rendant ainsi possible l'élargissement des capacités. C'est-à-dire, le développement et l'expansion des capacités des personnes se fait en société et non individuellement. Le développement de ce qui est local passe par la construction de plus de société.
La construction sociale de l'espace provient des processus de longue durée, où les sujets sociaux développent ou non leurs capacités en jeu des interrelations endogènes et exogènes de pouvoir, dans le cadre de modèles et styles de développement de l'Etat. A l'intérieur, l'élément central des relations de pouvoir est marqué par les intérêts d'appropriation, accès, utilisation et contrôle des ressources de l'environnement où l'exclusion des femmes dans les espaces de décisions et de pouvoir est un signe historique. La voie pour réussir à ce que les droits légaux deviennent droits réels est un processus de construction sociale de longue date. Le POUVOIR leur permet de faire fonctionner leurs droits et d'agir de façon concertée afin de mettre en mouvement les engrenages de leur propre développement : Ressources-Droits-Capacités. Read more
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Licenciatura em Educação do Campo: contradições, limites e possibilidades para a emancipação na formação de educadoresSilva, Isaac Alexandre da 31 March 2016 (has links)
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Previous issue date: 2016-03-31 / La presente thèse s’inscrit dans le contexte du Mouvement de l’Education du Champ qui s’est développé au Brésil depuis les années 1990, donnant priorité aux contributions politico-pédagogiques et épistémologiques de licence en éducation du champ aux écoles publiques et aux expériences formatives non scolaires fasciné par les sujets du champ, situé dans la zone semi-aride du Paraibe. Dans ce sens, nous avons voulu analyser les limites et les possibilités d'émancipation présentes dans la formation initiale des enseignants en éducation du champ, considerant comme lieu d’investigation le cycle de licence en Éducation du Champ de l'Université Fédérale de Campina Grande - UFCG. Emettant l’hypothèse que la formation des professeurs, lorsque fondée sur les préssuposés politiques et éducatifs défendus par le mouvement d'éducation du champ, même avec les contradictions qu'elle présente, se limite dans le contexte de la capitale, contribue à la promotion d’une éducation émancipatrice/ omnilatérale dans le milieu rural, une fois qu’elle offre des outils théorico-méthodologiques qui peuvent positivement recadrer le travail pédagogique, produisant de nouveaux sens et conceptions cohérents avec le projet historique des travailleurs ruraux organisés. Cependant, malgré l'importance des mouvements populaires ruraux, surtout le MST, dans la définition et la mise en oeuvre de cette licence, la perspective éducative de la nature émancipatrice, dans le sens de construction d'une éducation au-delà de la capitale, apparaît comme une tendance face à des défis politico-pédagogiques dans les processus formatifs du cycle de graduat en question. Pour la construction et l’analyse des données, elle a eu recours à des sources documentaires et à l'expérience de l'enseignant chercheur dans cette matière, priorisant comme approche théorico-conceptuelle, le matérialisme historico-dialectique. Par conséquent, les processus analysés dans cette recherche ont été conçus dans le cadre des rapports sociaux capitalistes, dans le contexte où a émergé la perspective de l'éducation du champ, qui a favorisé l’explicitation des fonctions que la licence en Éducation du Champ de UFCG assume dans la texture sociale évoqué. Les résultats constuits nous permettent d’affirmer que les travaux analysés avancaient dans un cadre très complexe, dont les intentions politiques et pédagogiques s’alignent aux intérêts et aux valeurs des classes ouvrières, une perspective émancipatrice, de contre-hégémonie de la classe par elle-même; maintenant se conforment à une perspective éclectique, présentant, contradictoirement, dans le même travail: a) les traces d'une éducation émancipatrice, qui rompent ou questionnent la société de classes et ses contradictions b) les traces d'une éducation domesticatrice, fonctionnelle aux intérêts du capital en réduisant les processus éducatifs à l'utilisation de techniques et de méthodologies pédagogiques à la logique du marché, négligeant/omettant donc l’aspect politique de l'éducation. / A presente tese inscreve-se no contexto do movimento da Educação do Campo que se desenvolve no Brasil a partir dos anos 90, priorizando como pauta as contribuições político-pedagógicas e epistemológicas da Licenciatura em Educação do Campo às escolas públicas e às experiências formativas não escolares protagonizadas pelos sujeitos do campo, situados no Semiárido paraibano. Neste sentido, objetivou-se analisar os limites e possibilidades de emancipação presentes na formação inicial de professores em Educação do Campo, considerando como locus de investigação o Curso de Licenciatura em Educação do Campo da Universidade Federal de Campina Grande - UFCG. Levanta a hipótese de que a formação de professores, quando fundamentada nos pressupostos políticos e educativos defendidos pelo movimento da Educação do Campo, mesmo com as contradições que apresenta, por estar circunscrita no contexto da sociedade do capital, contribui para a promoção de uma educação emancipadora/omnilateral no meio rural, uma vez que oferece instrumentos teórico-metodológicos que podem ressignificar positivamente o trabalho pedagógico, produzindo novos sentidos e concepções coerentes com o projeto histórico dos trabalhadores organizados do campo; entretanto, em que pese a importância dos movimentos sociais populares do campo, sobretudo do MST, na definição e implementação dessa licenciatura, a perspectiva educacional de cunho emancipatório, no sentido da construção de uma educação para além do Capital, se configura como uma tendência que enfrenta alguns desafios político-pedagógicos nos processos formativos do curso de graduação em questão. Para construção e análise dos dados, recorreu-se às fontes documentais e à experiência docente do pesquisador no referido curso, priorizando como abordagem teórico-conceitual o materialismo histórico-dialético. Portanto, os processos analisados nesta pesquisa foram concebidos no marco das relações sociais capitalistas, no contexto das quais se originou a perspectiva da Educação do Campo, o que permitiu explicitar as funções que a Licenciatura em Educação do Campo da UFCG assume na contextura social abordada. Os resultados construídos permitem afirmar que os trabalhos analisados apontam para um quadro bastante complexo, cujas intencionalidades políticas e pedagógicas ora se alinham aos interesses e valores das classes trabalhadoras, numa perspectiva emancipadora, de contra-hegemonia de classe para si; ora se conformam a uma perspectiva eclética, apresentando, contraditoriamente, nos mesmos trabalhos, traços de uma educação emancipadora, que rompem ou questionam a sociedade de classes e suas contradições, e traços de uma educação domesticadora, funcional aos interesses do Capital, reduzindo os processos educativos à utilização de técnicas e metodologias de ensino alinhadas à lógica de mercado, negligenciando/omitindo, portanto, o aspecto politizador-emancipador da educação. Read more
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L'organisation sociale des plantes cultivées : influence des échanges, représentations et pratiques sur la diversité du sorgho ( Sorghum bicolor [L.] Moench) chez les peuples du mont Kenya / The social organization of crop : influence of the exchanges, the representations and the practices on the diversity of the sorghum (Sorghum bicolor [L.] Moench) at the peoples of the Mount KenyaLabeyrie, Vanesse 19 December 2013 (has links)
La diversité des ressources génétiques est façonnée par de multiples facteurs in situ, parmi lesquels l’action anthropique joue un rôle majeur. La diffusion et la sélection des semences sont les principales pratiques humaines qui influencent l’évolution des plantes cultivées. Au sein des systèmes agricoles familiaux, les pratiques individuelles d’échange et de sélection ne sont pas indépendantes entre elles. En effet, l’organisation des sociétés a un impact considérable sur les pratiques individuelles des agriculteurs car elle influence la diffusion des semences et du savoir qui y est associé.L’objectif de cette thèse est d’améliorer notre compréhension des mécanismes par lesquels l’organisation des sociétés humaines influence l’organisation de la diversité des plantes cultivées in situ. Cette étude combine pour cela des approches de biologie des populations et d’anthropologie sociale et culturelle pour analyser la relation entre l’organisation des sociétés Chuka, Tharaka et Mbeere et l’organisation de la diversité du sorgho (Sorghum bicolor [L.]Moench) sur le versant Est du Mont Kenya.Dans un premier temps, cette étude décrit la distribution de la diversité du sorgho au regard de l’organisation des sociétés. Nous montrons que l’organisation ethnolinguistique structure la distribution de la diversité telle qu’elle est perçue par les agriculteurs (les variétés nommées),et telle que nous l’avons caractérisée à l’aide de marqueurs génétiques et phénotypiques.Cependant, ces deux approches de la diversité ne coïncident pas parfaitement, notamment car certaines variétés locales distinguées par les agriculteurs ne correspondent pas à des unités génétiques distinctes et homogènes. Ces résultats nous amènent à nous interroger sur la cohérence des taxonomies locales vis-à-vis de la structure de la diversité génétique et phénotypique.Dans un second temps, nous testons donc si les agriculteurs appartenant à un même groupe ethnolinguistique identifient, nomment et classent les variétés de manière similaire au regard de leurs caractéristiques phénotypiques, et si les taxonomies paysannes diffèrent entre les groupes. Ces analyses montrent que l’organisation des sociétés a un impact sur la diffusion des systèmes de taxonomies locaux. L’examen des réseaux d’échanges de semences permet de comprendre cette relation en montrant que les échanges de semences, et vraisemblablement du savoir qui y est associé, se font principalement entre personnes de même groupe ethnique.L’effet des différences de représentations, traduites par les taxonomies, sur les pratiques de sélection des semences est enfin discuté.Cette thèse montre donc que l’organisation des sociétés structure la diffusion des semences et du savoir, et qu’elle influence ainsi les pratiques individuelles de gestion de la diversité des agriculteurs. Cette approche pluridisciplinaire ouvre de nouvelles perspectives pour la caractérisation, la conservation et l’amélioration des ressources génétiques. / Crop genetic resources are elaborated by multiple environmental factors in situ, among whichthe human action plays a major role. Seed diffusion and selection are the main humanpractices that influence crop evolution on farm. In addition, in most small-scale farmingsystems, farmers’ practices of seed exchanges and selection are not independent. Indeed, theindividual practices are considerably influenced by the organization of societies that shapesseed and knowledge diffusion.This thesis addresses the mechanisms through which the organization of societies shapes cropdiversity in situ. We combined populations’ biology with social and cultural anthropologyapproaches to analyze the relationship between the organization of Chuka, Tharaka andMbeere societies and the patterns of sorghum diversity (Sorghum bicolor [L.] Moench) on theeastern slope of Mont Kenya.This study first describes the patterns of sorghum diversity with regards to the organization ofsocieties. We show that ethnolinguistic organization shapes the distribution of sorghumdiversity as perceived by farmers (the varieties they name), and as characterized by us usingneutral genetic markers and phenotypic descriptors. Nevertheless, these approaches ofdiversity have evidenced some divergence, notably because the local varieties were notdistinct and uniform genetic units. This observation raised questions concerning thecorrespondence between farmers’ taxonomy and the structure of genetic and phenotypicdiversity.This led us to test whether farmers belonging to a same ethnolinguistic group identify, nameand classify varieties consistently regarding their phenotypic characteristics, and whetherthese local taxonomies differ among groups. These analyses showed that the organization ofsocieties impacts the diffusion of local taxonomy.Examination of seed exchange networks finally helped to understand this latter relationshipby showing that seed, and the knowledge probably associated, are exchanged mainly betweenpeople from the same ethnolinguistic group.We further discuss the effect of differences in the way farmers represent sorghum diversity tothemselves, reflected by their taxonomies, on their seed selection practices.This study showed that the organization of societies shapes seed and knowledge exchanges,hence influencing farmers’ individual practices of diversity management. Thispluridisciplinary approach hence gives new perspectives for the characterization, theconservation and the improvement of crop genetic resources Read more
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Peur et politisation en Bretagne : une étude des rumeurs dans le département d'Ille-et-Vilaine au début du XIXe siècleLégaré Roussin, Eric 02 April 2024 (has links)
La défaite de Napoléon à Waterloo en 1815 a sonné le glas du Premier Empire français. Les Bourbons, de retour sur le trône de France, durent s’imposer dans un royaume déstabilisé par les dissensions internes. Les habitants du département d’Ille-et-Vilaine furent la proie de plusieurs guerres civiles opposant chouans et révolutionnaires. Les administrateurs, craintifs de voir l’émergence de nouveaux conflits entre les différents partis, étaient à l’écoute de la population dans l’objectif de prévenir de nouvelles insurrections. Durant ce processus de recensement de l’opinion populaire, les représentants du gouvernement monarchistes ont inscrit dans leurs rapports plusieurs rumeurs entendues dans les campagnes du département. Le présent mémoire porte ainsi sur une analyse des différentes rumeurs recensées dans le but d’étudier la politisation de la paysannerie bretonne durant les premières années de la Seconde Restauration monarchique. Le terme « politisation » prend ici une double signification. Dans un premier temps, il réfère à l’attribution d’une dimension politique à un sujet particulier. Dans un second temps, il réfère à l’action de se politiser; c’est-à-dire une prise de conscience politique de la part de la paysannerie. / In 1815, Napoleon’s defeat at Waterloo sounded the knell of the First French Empire. The Bourbons, who have made their way back to the throne of France, were in dire need to impose their authority in a realm now unstable due to internal turmoil. The inhabitants of the department of Ille-et-Vilaine fell prey of numerous civil wars opposing Chouan and revolutionary forces. The local administrators, in their fear of seeing new conflicts arise, listened carefully to the population in order to prevent new insurgencies. As this census of public opinion unfolded, monarchist government officials wrote down in their reports numerous rumours that were heard throughout the department’s countryside. This master’s thesis is therefore centred on the analysis of various rumours collated in order to study the politicization of Briton peasantry during the first few years of the Bourbon Restoration. The term “politicization” used here presents a double meaning. Firstly, it stands for the attribution of a political dimension to a given subject. Secondly, it refers to the act of politicizing oneself, that is, the raising of political consciousness observed among the peasantry. Read more
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Réconcilier des futurs multiples : utopies et espérances d'avenir dans le contexte insurrectionnel de San Pedro Chenalhó (Chiapas, Mexique)Aguenier, Lucas 13 December 2024 (has links)
Cette recherche porte sur les évolutions et les transformations actuelles et futures du contexte insurrectionnel du Chiapas, et plus particulièrement de la municipalité de San Pedro Chenalhó. Presque vingt-cinq ans après le soulèvement armé de l’Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN) – et alors que le mouvement n’a aujourd’hui plus grand-chose à prouver dans sa capacité à monopoliser l’imaginaire des mouvements sociaux partout dans le monde –, les difficultés économiques, politiques et sociales affligeant l’ensemble des groupes de la résistance de la région se sont largement accrues. Menant parfois à l’abandon du projet révolutionnaire pour certains, ou aux divisions et aux oppositions pour d’autres, les redéfinitions politiques locales ont été nombreuses dans ces dernières années. Centrée sur les principes de « l’utopie » (Mannheim, 1929) et de « l’espérance » (Bloch, 1976), cette étude vise à porter un regard sur les manières dont les individus et les groupes de cette municipalité imaginent leurs futurs et tentent d’articuler leurs représentations de l’avenir dans leurs propres quotidiens, et ce, dans l’objectif d’en comprendre les impacts et conséquences dans la réalisation de ce même futur. L’intérêt d’une telle approche est double : elle permet d’une part d’enrichir la compréhension du contexte local à partir de nouvelles considérations théoriques ; mais elle devient aussi une approche visant explicitement à créer des liens et des ponts entre des postures politiques jugées par les acteurs et les observateurs du monde social comme « irréconciliables » au sein de situations aussi complexes que celle de Chenalhó. Ainsi, là où le passé et le présent semblent généralement traversés par des clivages paraissant impossibles à dépasser pour les groupes locaux, l’avenir devient parfois un espace investi par de nombreuses espérances qui traduisent un besoin d’unité. Comme de nombreux acteurs le reconnaissent, ces espérances sont cruciales dans un contexte politique et social qui se fracture chaque jour un peu plus et qui tend à aggraver les conséquences de la guerre de basse intensité du gouvernement mexicain. Mots clés : Anthropologie et sociologie du futur, Anthropologie de l’espérance, Utopie, Zapatisme, Résistance autochtone, Guerre de basse intensité, Divisions communautaires, San Pedro Chenalhó, Chiapas, Mexique. / This study analyzes the evolution and the current and future transformations of the insurrectionary context in Chiapas, and more specifically the municipality of San Pedro Chenalhó. Twenty-five years after the Ejército Zapatista de Liberación Nacional (EZLN) uprising – a movement that is still a major reference for social struggles all around the world –, the economic, political and social difficulties have increased and now impact all the resistance groups in the region. This has lead some to abandon the revolutionary project, and has caused divisions and oppositions among others. Groups’ and individuals’ political positionnings have been numerous and conflicting in these last years. Focusing on the principles of « Utopia » (Mannheim, 1929) and « Hope » (Bloch, 1976), this study seeks to shed light on the dynamics through which individuals and groups from this municipality imagine their future and try to articulate these representations in their everyday lives. The interest of such an approach is both to enrich the local context’s knowledge with new theoretical considerations, and to create links and bridges between « irreconcilable » political postures within a complex context such as Chenalhó. Indeed, while the past and the present seem generally impacted by important disparities between some local groups, the future – sometimes – becomes a place invested by greater hopes for unity. These hopes are consistent whithin a political and social context that sees the consequences of the Mexican government’s low-intensity warfare a little bit more every day. Keywords : Anthropology and Sociology of future, Anthropology of hope, Utopia, Zapatismo, Indigenous resistance, Low intensity warfare, Local’s divisions, San Pedro Chenalhó, Chiapas, Mexico. / La presente investigación analiza las evoluciones y transformaciones actuales y futuras del contexto insurreccional en Chiapas, específicamente en el Municipio de San Pedro Chenalhó. Casi veinticinco años después del levantamiento zapatista – y aunque el movimiento no tiene nada que probar en cuanto a su capacidad de monopolizar los imaginarios de los movimientos sociales en cualquier parte del mundo –, las dificultades económicas, políticas y sociales que afectan todos los grupos de la resistencia en la región han aumentado considerablemente. Esto ha llevado al abandono del proyecto revolucionario para unos, a las divisiones y a las oposiciones para otros, pues las redefiniciones políticas locales también han sido numerosas en estos últimos años. Este estudio se centra en los principios de « la utopía » (Mannheim, 1929) y de « la esperanza » (Bloch, 1976), con la pretensión de entender las dinámicas por las cuales los individuos y los grupos del Municipio de Chenalhó imaginan su futuro y tratan de articular las representaciones de este en sus propias vidas de manera cotidiana. El objetivo es comprender los impactos y las consecuencias de las representaciones del futuro en la realización de este mismo futuro. El interés de tal enfoque es doble : por una parte permite enriquecer la comprensión del contexto local a partir de nuevas consideraciones teóricas y, por otra parte, permite crear eslabones y puentes entre las posturas políticas "irreconciliables" dentro de un contexto tan complejo como el de Chenalhó. Así, allá donde el pasado y el presente parecen generalmente cruzados por importantes divisiones dificiles de superar entre los grupos locales, el futuro se convierte a veces en un espacio en el que se invierten numerosas esperanzas para la unidad. Estas esperanzas son consecuentes en un contexto político y social que cada día refuerza un poco más las consecuencias de la guerra de baja intensidad del gobierno mexicano. Palabras Claves : Antropología y sociología del futuro, Antropología de la esperanza, Utopía, Zapatismo, Resistencia indígena, Guerra de baja intensidad, Divisiones comunitarias, San Pedro Chenalhó, Chiapas, México. Read more
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Le rôle des organisations paysannes dans la professionnalisation de l'agriculture en afrique subsaharienne : le cas du CamerounAchancho, Valantine 17 December 2012 (has links) (PDF)
Dans tous les continents et en particulier dans les pays d'Afrique subsaharienne, les organisations paysannes ont toujours été au centre des politiques de développement de l'agriculture. Nombreuses et diversifiées, les organisations paysannes du Cameroun font l'objet d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics qui depuis près de quatre décennies mettent en place des programmes de développement dont l'objectif principal est d'appuyer la professionnalisation de l'agriculture, à travers une structuration organisée du milieu rural. Le présent travail de recherche analyse le rôle des organisations paysannes dans la professionnalisation de l'agriculture. Il aborde et clarifie les notions de professionnalisation de l'agriculture et d'organisations paysannes à travers une approche sociologique et met en évidence la logique des programmes dits de professionnalisation, de même que les dynamiques d'organisation de producteurs agricoles qui évoluent au Cameroun. L'étude s'appuie sur des données d'observation des dynamiques d'organisations paysannes au Cameroun de 1994 à 2012 ainsi que du suivi des initiatives des projets d'appui aux organisations paysannes et aux filières agricoles. Les données collectées portent également sur une enquête réalisée auprès de 70 organisations paysannes dans les régions de l'Ouest, du Nord-ouest, du Sud-ouest, du Littoral et du Sud du Cameroun. Ces enquêtes ont permis de réaliser des entretiens de groupe avec environ 350 paysans issus d'organisations paysannes, et en particulier d'avoir des discussions plus approfondies avec 20 responsables d'organisations paysannes sur leur parcours et la nature de leur leadership. Sur la base des résultats obtenus, il a pu être établi que la professionnalisation de l'agriculture s'inscrit dans la logique des nouvelles offres " d'innovation " proposées par les partenaires du développement, avec pour objectif de contribuer au développement d'une agriculture plus performante dans les pays d'Afrique subsaharienne." [...] Suite et fin du résumé dans la thèse. Read more
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Les premiers « déplacés spéciaux » de Stalin et leur destinée dans le Nord européen de l’URSS / Stalin’s first « special settlers » and their fate in the Northern territory of the Soviet Union (1930-1948)Mondon, Hélène 24 November 2011 (has links)
De toutes les campagnes de déportations programmées par la direction stalinienne, la première est restée la plus importante. Elle touche en 1930-1931 plus d’un million huit cent mille paysans «dékoulakisés » – les premiers « déplacés spéciaux » de Stalin.En 1930, la région du Nord soviétique est choisie pour servir de laboratoire à cette triple expérience – répressive, sociale et humaine –, qui impose à des dizaines de milliers de familles d’exploiter les ressources naturelles de ce territoire hostile et de s’établir définitivement dans des « villages spéciaux », conçus pour devenir des officines de rééducation.Au-delà de la reconstitution de cette déportation-expérimentation, ce travail documente, à partir de sources d’archives et de témoignages des survivants, l’histoire du quotidien dans ce nouveau microcosme goulaguien. Il éclaire les destinées des familles paysannes en relégation, leurs stratégies de survie face aux conditions extrêmes des premières années, ainsi que leurs modes d’adaptation et de réintégration dès la seconde moitié des années 1930. Il expose les changements survenus dans les « peuplements spéciaux » durant la guerre et retrace le processus d’affranchissement des déportés après dix-huit ans d’exil, qui préfigure l’aboutissement de la plus longue déportation amorcée, puis désamorcée par Stalin. / « Dekulakization » represents the single largest operation from all Stalinist mass deportations. In 1930 and 1931, more than one million eight hundred thousands peasants were sent into internal exile, becoming Stalin’s first « special settlers ».In 1930, the Soviet Northern territory was chosen to be the laboratory of this repressive and social experimentation on human beings, which obliged thousands and thousands of peasant families to extract the natural resources of these fozen hinterlands. They had to remain durably in the so-called « special villages » built for their reforging.This research, based on archival materials combined with survivor’s stories, endeavors to retrace the evolution of this experimental deportation and moreover to document the history of everyday life in the emerging order of the Gulag’s « special settlements ». It throws new light on the fate of peasant families in the North, their strategies to survive when facing the most horrific first years of repression, as well as their ways of adaptation and rehabilitation within society since the second half of the 1930s. This dissertation states the changes occurred in the « special settlements » during the war and charts the process of the deportees’ liberation after eighteen years of exile, which pointed out the end of the longest deportation initiated, and finally defused by Stalin. Read more
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Phénomènes associés à l'émergence et au développement d'organisations paysannes au plateau Mossi (Burkina Faso)Ouedraogo, Sayouba 12 April 2018 (has links)
La mondialisation et la libéralisation des économies des pays pauvres influencent les systèmes nationaux de traitement des problèmes sociaux. Dans le cas du Burkina Faso, le désengagement de l'État de certaines fonctions agricoles s'est accompagné d'une responsabilisation accrue des organisations paysannes (OP) pour le développement. Or, nombreuses sont les OP opportunistes ou qui tournent à vide. Toutefois plusieurs OP arrivent à des niveaux de structuration et de contribution fort remarquables, témoignant ainsi de leur fonctionnalité et de leur capacité de contribuer au développement du pays. L'objectif principal de cette recherche consiste à identifier les phénomènes favorables à l'émergence et au développement d'OP au plateau mossi, La recherche privilégie l'approche qualitative et exploratoire. Elle s'appuie sur cinq monographies d'OP de la province du Yatenga (Burkina Faso), des entrevues informelles avec des paysans, des entretiens semi structurés avec 10 responsables d'organismes publics et privés de promotion coopérative, et une observation.
Les phénomènes explicatifs de l'émergence sont :
- Les conditions de privation : les privations (de ressources productives, d'aliments, de revenus, de soins de santé, d'infrastructures éducatives et sociales) traduisent des besoins régressifs ou aspirationnels, individuels et collectifs.
- L'existence d'opportunités: les opportunités (les politiques de promotion d'OP, la présence des ONG, l'enseignement social des Églises catholique et protestante et la culture de travail collectif des Mossi) incitent les paysans et paysannes à créer des OP à partir de leurs associations traditionnelles actives.
- La construction de schèmes collectifs d'interprétation: elle comprend un diagnostic des privations en tant que problèmes sociaux et un pronostic en faveur des OP.
- La mise en place de mécanismes de mobilisation et de création d'OP : elle est constituée d'une part de la formation des potentiels de mobilisation et d'autre part de la formation de réseaux de recrutement et de mobilisation des membres.
- La reconnaissance des OP: il s'agit l'adhésion de la communauté villageoise au projet et la reconnaissance juridique qui traduit la reconnaissance des OP par les autorités administratives.
En ce qui concerne le développement d'OP, il est expliqué par :
- Les réalisations: celles-ci montrent l'apport des OP dans la lutte contre les privations.
- Les opportunités politiques: elles comprennent le désengagement de l'État, la politique nationale de promotion coopérative et les programmes spécifiques du chef de l'État.
- Le calcul rationnel: celui-ci permet aux paysans de justifier les coûts de l'engagement avec les bénéfices retirés.
- L'usage de stratégies paysannes: elles consistent à adapter les missions des OP aux attentes des membres, de s'affilier à un réseau d'OP et à diversifier les activités.
- L'accès aux ressources: elles peuvent être humaines (leader, engagement des membres et personne ressource) et matérielles (du fait de la production de
l'organisation). / The globalization and the liberalization of economies in poor countries influence national Systems in solving social problems. In the case of Burkina Faso, the withdrawal of state from certain agricultural responsibilities is followed by a growing responsibility of peasant organizations (PO) in the fight against deprivations and for development. However, there is a great number of PO which are opportunists or stays neutral. However several PO are being structured and their contribution is remarkable, and indication of their functioning and their capacity to contribute to the development of country. The main objective of this research consists to identify the phenomena which are favourable to the emergence and the development of PO in Mossi area. This research privileged a qualitative and explorative approach. It is drawn from monographies of five PO in Yatenga province (Burkina Faso), informal interviews with peasants, semi structured discussion with ten leaders from public and private organizations of cooperative promotion and observation. Emergence of PO is explained by:
- Conditions of deprivations (of productive resources, food, revenue, healthcare, education and social infrastructures) indicate decremental or aspirational and individual or collective needs.
- Existence of opportunities (politics of PO promotion, presence of Non governmental organizations, Social education of Catholic and Protestant churches and the collective work culture of Mossi) has incitative impact on PO emergence.
- Framing: involves a diagnosis of deprivations as social problems and prognosis for the benefit of PO as main mean for fighting them.
- Establishing of mobilization and creation mechanisms: It constituted partly by shaping of potential of mobilization and partly by shaping network for recruitment and member's mobilization.
- Acknowledgement of the PO: social acknowledgement expresses the support of village community to PO project while juridical acknowledgement expresses their legal acknowledgement. This acknowledgment is illustrated by an official document (consent).
Development of the PO is explained by:
- Realization of PO: showing their contributions in fighting against deprivations
- Political opportunities like the withdrawal of state, national policy for the cooperative promotion and specific programmes of head of State.
- Peasant rationality: enables farmers to justify the costs (of engagement) with deducted benefits.
- The use of peasant strategies: this consists in adapting the missions of PO to the expectations of members, to join PO network and to diversify activities. Access to resources: are human (leaders, engagement of members and resource person) and matériel. Read more
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Le roi face à ses sujets révoltés : l'égalité devant le pardon dans la France de Henri IV, (1589-1598)Ricard, Joly-Anne 12 April 2018 (has links)
Devant des paysans soulevés, les rois de l'époque moderne n'agirent généralement pas comme des tyrans sanguinaires qui sortaient les armes au moindre prétexte. Au contraire, les princes modernes firent preuve de douceur et de clémence envers leur peuple puisqu'ils attachèrent beaucoup de valeur à ces vertus que l'on disait royales. Dans la France de Henri IV, à la fin des guerres de Religion, l'utilisation de la clémence face aux révoltes des Croquants du Sud-Ouest fut indéniable, bien qu'elle ne fût pas la seule méthode employée par le roi pour enrayer ces soulèvements. La faiblesse de l'institution monarchique et l'éloignement de la région touchée forcèrent le roi à négocier les méthodes de règlement avec les autorités locales et la noblesse des provinces. Malgré une certaine répression, les paysans n'en ont pas moins reçu un traitement comparable à celui offert aux nobles qui se sont révoltés dans le cadre des guerres de Religion.
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