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Histoire sociale d’un corps intermédiaire : l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (1924-1974) / Social history of an “intermediate body” : the Permanent assembly of chambers of agriculture, APCA, 1924-1974

Atrux-tallau, Mélanie 19 November 2010 (has links)
Depuis sa création en 1927, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture a changé plusieurs fois de rôle et de composition sociale. Son histoire commence alors que les unions de syndicats agricoles sont sur le point de fêter leur cinquantième anniversaire et l’APCA débute donc une longue quête pour devenir un rouage entre les organisations professionnelles agricoles et l’État. Institution exclusivement consultative dans les années 1930, l’assemblée devient progressivement une pièce de la politique de développement agricole, autour des années 1960 et 1970, en mettant à disposition des chambres départementales d’agriculture un support technique et administratif, et en développant des compétences en matière d’expertise, ainsi qu’une politique éditoriale. Les méthodes prosopographique et micro-historique permettent de démontrer que ce processus est l’œuvre de longue haleine de certains dirigeants syndicaux agricoles et de leurs directeurs, nés au début du 20e siècle, comme il est le produit d’adaptations lentes de tous les acteurs impliqués : un système de bases de données relationnelles rend possible le suivi des 8000 membres et des 500 présidents de chambre d’agriculture tout au long de leurs trajectoires ainsi que leur localisation dans la nébuleuse des réseaux professionnels et politiques. De la Troisième République à la Corporation paysanne de Vichy, de la Libération aux « Trente glorieuses », cette histoire peut également être lue comme le biais par lequel l’agrarisme a continué d’exister tandis que le paradigme productiviste s’impose. / Since its founding in 1927, the Permanent Assembly of Chambers of Agriculture (Assemblée permanente des chambres d’agriculture, APCA) changed several times its role and social profile. Its history begins while the farmers unions are almost celebrating their fiftieth anniversary. The APCA then starts a long quest to set itself as an intermediary between the agricultural professional organizations and State structures. Although this institution is exclusively a consultative one in the 1930’s, it progressively tends to become a protagonist of the agricultural development policy in the 1960’s-1970’s, offering technical and administrative support to the local chambers of agriculture, and developing a public advisory capacity as well as its own publishing policy. Prosopographical and micro-historical methods allow us to demonstrate that this process of institutionalization has been the long-term task of some farmers leaders and their managers, men born at the beginning of the twentieth century, and that its success is the result of slow adapations of all the players involved. A relational database system allows us to follow the social trajectories and to localize in the nebula of professional and political networks some 8.000 members of the chambers of agriculture of this period, as well as their 500 presidents. From the Third Republic to the Peasant corporation of the Vichy régime, and then from the Liberation in 1944-1945 to the agricultural modernization of the “Trente glorieuses”, this history is also a way to enlight how agrarism as a pattern of control could endure while productivism as a new paradigm was asserting itself.
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Construire une alternative à l’agriculture industrielle : Les organisations paysannes et la souveraineté alimentaire au Québec et à Oaxaca

Leveille, Lise-Anne 23 August 2013 (has links)
Le régime agroalimentaire dominant, qualifié de corporatif, marchand et industriel, est le produit de la mondialisation néolibérale. Les tenants de ce libéralisme soutiennent qu’il n’existe pas d’alternative viable. Pourtant, en agriculture, les mouvements paysans proposent des alternatives plus justes et écologiques. En partant de ce point, la thèse répond aux questions suivantes : quelle est l’importance de ces mouvements dans la défiance au modèle dominant? Comment les organisations paysannes du Nord et du Sud s’approprient-elles et adaptent-elles l’idée de souveraineté alimentaire? Et comment tentent-elles de mettre en pratique les principes qui y sont associés? La thèse se construit autour de deux études de cas, l’Union paysanne au Québec et l’UNOSJO à Oaxaca, pour démontrer que les organisations paysannes du Nord et du Sud ont adopté et se sont approprié le concept de souveraineté alimentaire afin de promouvoir, de mettre en œuvre et de consolider des régimes agroalimentaires alternatifs plus écologiques et plus justes. Ces alternatives se construisent sur le respect des pratiques ancestrales et la construction d’une identité collective au sein des organisations. L’approche polanyienne permet de comprendre le contre-mouvement créé par les organisations paysannes s'opposant aux conséquences néfastes du modèle dominant qui met leur qualité de vie et leur survie en danger. L’approche de Gibson-Graham permet de saisir comment les organisations paysannes proposent des modèles alternatifs qui intègrent l’activité agricole au sein d’une économie plurielle, c’est-à-dire une économie qui intègrent les aspects culturels, politiques et écologiques.
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Construire une alternative à l’agriculture industrielle : Les organisations paysannes et la souveraineté alimentaire au Québec et à Oaxaca

Leveille, Lise-Anne January 2013 (has links)
Le régime agroalimentaire dominant, qualifié de corporatif, marchand et industriel, est le produit de la mondialisation néolibérale. Les tenants de ce libéralisme soutiennent qu’il n’existe pas d’alternative viable. Pourtant, en agriculture, les mouvements paysans proposent des alternatives plus justes et écologiques. En partant de ce point, la thèse répond aux questions suivantes : quelle est l’importance de ces mouvements dans la défiance au modèle dominant? Comment les organisations paysannes du Nord et du Sud s’approprient-elles et adaptent-elles l’idée de souveraineté alimentaire? Et comment tentent-elles de mettre en pratique les principes qui y sont associés? La thèse se construit autour de deux études de cas, l’Union paysanne au Québec et l’UNOSJO à Oaxaca, pour démontrer que les organisations paysannes du Nord et du Sud ont adopté et se sont approprié le concept de souveraineté alimentaire afin de promouvoir, de mettre en œuvre et de consolider des régimes agroalimentaires alternatifs plus écologiques et plus justes. Ces alternatives se construisent sur le respect des pratiques ancestrales et la construction d’une identité collective au sein des organisations. L’approche polanyienne permet de comprendre le contre-mouvement créé par les organisations paysannes s'opposant aux conséquences néfastes du modèle dominant qui met leur qualité de vie et leur survie en danger. L’approche de Gibson-Graham permet de saisir comment les organisations paysannes proposent des modèles alternatifs qui intègrent l’activité agricole au sein d’une économie plurielle, c’est-à-dire une économie qui intègrent les aspects culturels, politiques et écologiques.
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Vins et paysans dans le Boyacá, Colombie : indicateurs d'un changement technique dans la société rurale / Wine and Farmers in Boyacá, Colombia : a Portray of Technological Change in the Rural Society

Gómez-Sierra, Fabio Aldemar 15 April 2015 (has links)
La présente étude anthropologique est une description d’activités multiples qui résultent de la création (1982) et de l’extension (1999) d’un projet vitivinicole au sein de l’agriculture traditionnelle paysanne du haut-plateau tropical andin, dans le département du Boyacá – Colombie. Habitée par l’une des plus nombreuses communautés rurales du pays, l’économie de cette région a connu un important processus historique de déterritorialisation et son économie a longtemps dépendu des activités d’élevage de petits producteurs installés sur de très petites propriétés. L’histoire de cette région nous enseigne que peu de mesures spécialisées (mises en œuvre en tant que techniques) ont été appliquées à sa production agricole traditionnelle. Il s’agit là d’un élément décisif pour comprendre les conditions actuelles de pauvreté de beaucoup des habitants de la région, en particulier ceux des zones rurales, dans la mesure où, dans l’accès aux ressources végétales, minérales et animales, les techniques utilisées jouent un rôle décisif. Les acteurs principaux, dans ce domaine, ont été surtout des religieux, des politiques ou des militaires. L’émergence d’un acteur social détenteur d’un savoir spécialisé susceptible d’être appliqué à la tradition agricole de cette région par le biais de la création du “Projet vitivinicole de la Valle del Sol et territoires limitrophes”, dans le département du Boyacá, est le centre analytique et scientifique de notre étude. A partir d’une analyse historique, économique et descriptive, nous avons pu déduire que l’évolution technique et technologique dans la région n’avait pas été significative du point de vue de la production agricole. / This anthropological study describes multiple activities initiated through the creation in (1982) and subsequent extension in (1999) of a wine-making project conducted in the high Andean altiplano with a group of farmers of the Department of Boyaca in Colombia. This region has undergone a historical process of deterritorialization. Nowadays, it is the home of a robust peasant population which heavily relies on numerous small properties known as minifundios and micro-minifundios, which are generally farmed by peasant households on hillsides. From this study, it is argued that the application of specialized information (based on specialized methods) to agriculture has been very limited in the region of our study. Therefore, this lack of specialized practices has contributed to the significant level of poverty these communities face, especially the rural dwellers. This is to say, agricultural practices represent a decisive factor for the use of natural resources and cultural development. In the particular case of vegetable and mineral exploitation, this study argues that the current practices have mostly been led by priests, politicians and military authorities. Thus, the need for a science-based approach entwined with cultural traditions of the local peasant communities encouraged the creation of this study called Proyecto vitivinícola del Valle del Sol y territorios afines, and carried out in above mentioned region. From a descriptive and economic standpoint, we claim that there has been a scarce or nonexistent technical and technological agricultural development in the region.
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La contestation du régime agricole québécois par le syndicalisme « citoyen » de l'union paysanne

Silvestro, Marco January 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse de sociologie porte sur le syndicalisme agricole québécois. A partir de l'exemple de l'Union paysanne, un syndicat contestataire qui fait appel à un cadre d'action collective « altermondialiste », elle montre comment s'organise la contestation du régime agroalimentaire québécois. L'Union paysanne a mis de l'avant un « syndicalisme agricole citoyen » rassemblant plusieurs catégories sociales de personnes pour lutter contre le régime agroalimentaire restrictif. Cette recherche s'inscrit dans la sociologie de l'action collective, des mouvements sociaux et de la politique contestataire. L'auteur développe un modèle d'analyse lier les aspects structuraux (le cadre institutionnel, la structure des opportunités politiques) et les aspects culturels de l'action collective (discours politique, identités collectives, engagement des personnes) afin de comprendre la co-évolution entre les institutions et les mouvements sociaux, l'interdépendance entre les déterminants structurels et les possibilités endogènes d'action collective. La seconde partie offre une étude de cas de l'Union paysanne entre 2001 et 2007. Elle commence par détailler la structure de la relation sociale dans l'agroalimentaire, montrant que les agriculteurs et les agricultrices sont le maillon dominé de la chaîne et qu'ils et elles vivent une crise généralisée. L'agriculture québécoise est qualifiée comme engagée sur la voie de l'industrialisation et de la mondialisation et que dans ce processus elle est largement déterminée par des intérêts qui lui sont étrangers. La thèse montre ensuite comment la contestation émerge, à partir des luttes pour l'agriculture biologique des années 1970 jusqu'aux luttes « citoyennes » contre l'expansion de l'industrie porcine des années 1990-2000, en passant par la contestation du syndicat agricole majoritaire par des membres mécontent-es dans les années 1980-1990. Ces luttes rurales et agraires constituent le terreau à partir duquel l'Union paysanne entend fédérer les mécontentes et les mécontents autour de l'appel à « une agriculture à dimension humaine ». La thèse démontre que le syndicat cherche à faire tomber les barrières du régime agroalimentaire en innovant, c'est-à-dire en acceptant dans ses rangs les agriculteurs, les agricultrices, mais aussi toute autre personne qui entend défendre le caractère multifonctionnel et local de l'agriculture, ce qui rompt avec le syndicalisme professionnel. Sont ensuite décrites quatre campagnes politiques du syndicat qui montrent sur quel registre et à l'aide de quelles ressources il agit. Au départ une logique de syndicalisme de mouvement social l'animait, mais il a évolué vers un syndicalisme professionnel pour enfin devenir un groupe de pression professionnalisé. L'analyse de la cohabitation des diverses identités (agriculteur, paysan, consommateur, « citoyen », etc.) montre que cette diversité a accentué les problèmes internes de l'organisation, provoquant à terme la démobilisation de ses membres. La thèse conclut que l'action collective innovante de l'Union paysanne révèle des tensions dans la mobilisation sociale « altermondialiste » et pose des défis relatifs à l'ancrage territorial, à la discussion interidentitaire et quant à l'engagement des personnes. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sociologie des mouvements sociaux, Sociologie rurale, Syndicalisme agricole, Québec, Mondialisation, Altermondialisme.
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Processus d'action organisée d'un groupe de paysans de Fonds-Jean-Noël, Jacmel, Haïti

Dominique, Jérôme January 2003 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Ancrage de l'idéologie de l'Union des producteurs agricoles et de l'utopie de l'Union paysanne dans des significations imaginaires sociales

Dupont, Patrice 03 1900 (has links)
No description available.
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Os Saberes tradicionais e o modo de vida camponês como elementos para a compreensão de uma nova forma de organização camponesa : o exemplo de Nova Padua/RS

Nicoloso, Tiago Oliveira January 2006 (has links)
Ce travail cherche analyser l’importance des savoirs traditionnels et de la manière de vie paysanne comme des éléments pour la compréhension d’une nouvelle façon d’organisation paysanne à partir de l’exemple de Nova Pádua/RS. Pour cela, il faut chercher dans le processus de colonisation italienne au Rio Grande do Sul et, par conséquence, dans l’histoire de formation de Nova Pádua, les facteurs que permettent de comprendre les rapports culturels avec l’Italie que se manifestent même aujourd’hui de façon très intense. De la même façon, travailler sur la question paysanne permet la compréhension des relations entre la famille, le travail et la terre dans le sens d'identifier un type particulier de paysannat fortement lié aux traditions. Comme conséquence de ce processus la question productive et l’articulation économique, comme des stratégies de développement socioéconomique, se montre fortement liées à la manutention et à la reproduction de l’identité basée en valeurs et en structures locales. Cependant, pour mieux visualiser la dimension des effets gérés par ce processus historique et productif la question régionale permet indiquer et analyser les éléments symboliques qui ont permis la consolidation d’une condition régionale que représente et que réaffirme travers l'espace le résultat de la valorisation des savoirs traditionnels et de la manière de vie paysanne. Dans le cas de Nova Pádua, ce que confère cette condition régionale particulière est basée en symboles que sont présentes à la manière de cohabiter, de travailler, de produire et de se reconnaître comme un différent, mais que vient contribuer significativement, même que particulièrement, pour la compréhension de la diversité de l’actuel contexte agraire brésilien. / O presente trabalho busca analisar a importância dos saberes tradicionais e do modo de vida camponês como elementos para a compreensão de uma nova forma de organização camponesa a partir do exemplo de Nova Pádua/RS. Para tanto, é fundamental buscar no processo de colonização italiana no Rio Grande do Sul e, conseqüentemente, na história de formação de Nova Pádua, os fatores que permitem compreender os vínculos culturais com a Itália manifestos ainda hoje de forma tão intensa. Da mesma forma, a abordagem da questão camponesa permite a compreensão das relações entre a família, o trabalho e a terra no sentido de identificar um tipo particular de campesinato fortemente ligado às tradições. Como conseqüência desse processo a questão produtiva e a articulação econômica, como estratégias de desenvolvimento socioeconômico, se mostram fortemente relacionadas à manutenção e à reprodução da identidade baseada em valores e estruturas locais. No entanto, para melhor visualizar a dimensão dos efeitos gerados por esse processo histórico e produtivo a questão regional possibilita indicar e analisar os elementos de ordem simbólica que permitiram a consolidação de uma condição regional que representa e que referenda espacialmente o resultado da valorização dos saberes tradicionais e do modo de vida camponês No caso de Nova Pádua, o que confere esta condição regional própria está baseado em símbolos que estão presentes na forma de conviver, na forma de trabalhar, na forma de produzir e na forma de se reconhecer como um diferente, mas que vem a contribuir de forma significativa, mesmo que restritivamente, para a compreensão da diversidade do atual contexto agrário brasileiro.
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Territorialités contradictoires des jeunes ruraux amazoniens : mobilités paysannes ou sédentarités professionnelles

Arnauld De Sartre, Xavier 03 July 2003 (has links) (PDF)
Dans un front pionnier amazonien, le moment de l'arrivée à la tête des exploitations agricoles d'une nouvelle génération d'agriculteurs fait l'objet de fortes attentes pour au moins deux types d'acteurs : pour les agents du développement durable, il s'agit de profiter du renouvellement de l'agriculture familiale pour faire adopter par les jeunes agriculteurs des pratiques agricoles durables ; pour les parents de ces jeunes, leurs enfants sont au cœur de logiques de reproduction sociale, passant ou non par l'agriculture. <br />Après avoir mis en évidence les présupposés des objectifs de ces deux acteurs en termes de rapports à l'espace, nous nous demandons comment se situent les jeunes agriculteurs par rapport à ces enjeux : une approche biographique des itinéraires des jeunes montre qu'ils sont en rupture par rapport à leurs parents, mais qu'ils ont leurs propres logiques qui les amènent dans des directions assez profondément différentes de celles que les agents de développement espèrent les voir adopter.
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Diversité génétique du riz (Oryza sativa L.) dans la région de Vakinankaratra, Madagascar. Structuration, distribution éco-géographique & gestion in situ

Radanielina, Tendro 03 December 2010 (has links) (PDF)
Mieux connaître les dynamiques de l'agrobiodiversité est indispensable pour détecter les évolutions défavorables et élaborer des stratégies de conservation, en particulier dans les agrosystèmes traditionnels, encore peu affectés par l'intensification agricole. Une étude de la dynamique de la diversité et de la gestion des variétés et semences de riz a été entreprise dans la région de Vakinankaratra. Celle-ci, située au centre des hauts plateaux de Madagascar, se caractérise par une grande diversité agroécologique, des systèmes de production et des systèmes de culture du riz liée, notamment, aux variations de l'altitude (750-1950m). L'étude s'est appuyée, d'une part, sur des enquêtes (collectives et individuelles) auprès de 1050 exploitations réparties dans 32 villages, d'autre part, sur la collecte systématique et la caractérisation des variétés de riz maintenues dans ces villages, au moyen de descripteurs agro-morphologiques et moléculaires. La région héberge non seulement les 3 groupes majeurs d'O. sativa (indica, japonica tropical et japonica tempéré) mais aussi un groupe atypique, non répertorié ailleurs dans le monde. Ces derniers sont des riz irrigués plus proches des indica que des japonica ; leur habitat préférentiel est l'intervalle d'altitude 1250-1750m. La distribution éco-géographique de la diversité est façonnée par, respectivement, l'altitude, les systèmes de production et la richesse des exploitations. Elle est organisée en 4 strates : intervalle d'altitude, village, exploitation et parcelle. A chaque strate, la différentiation génétique entre les sous-ensembles représente jusqu'à 70% de la diversité totale. Les variétés locales ont une structure multi-lignées ; la fréquence des lignées constituantes varie entre exploitations et entre villages. Leurs distributions régionales peuvent être assimilées à des métapopulations fragmentées. Les variétés locales de riz sont des biens communautaires quasi sacrées. Les variétés améliorées cohabitent avec elles sans constituer de véritables menaces. Il existe une grande disparité dans la fréquence d'utilisation des variétés. Dans chaque village, 1-2 " variétés majeures " sont utilisées par plus de 50% des agriculteurs et plusieurs " variétés mineures " par moins de 10% d'entre eux. Les échanges de variétés et de semences sont limités entre villages, plus intenses à l'intérieur de chaque village. Les semences ne se vendent pas mais s'échangent. Un système de valeurs culturelles incite à la sélection pour l'homogénéité. Le système de constitution des lots de semences conduit à une sélection involontaire d'adaptation GxE. Le système vernaculaire de nomination, assez sophistiqué, n'est plus opérationnel qu'à l'échelle village ; il en résulte une faible consistance des noms de variétés entre villages ; et le nombre de variétés n'est plus un bon indicateur de la diversité régionale. L'introduction récente de la riziculture pluviale a engendré une nouvelle dynamique qui bouscule les pratiques traditionnelles de gestion des variétés et des semences. Les signes d'érosion observés parmi les variétés locales, incitent à l'analyse de l'évolution récente (4-5 dernières décennies) de la diversité et à la mise en place d'un observatoire pour le suivi des évolutions à venir. La conservation in-situ de la diversité doit s'inscrire dans des actions intégrées de développement rural. La recherche peut y contribuer par la valorisation des variétés locales dans des schémas de sélection participative et par une conservation dynamique de ces ressources sous forme de populations à large base génétique.

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