81 |
La politique monétaire et la stabilité financière / Monetary policy and financial stabilityAboulfadl, Mehdi 05 December 2014 (has links)
Les pratiques des banques centrales se sont graduellement ajustées, depuis les années 90, aux principes fondamentaux de la Nouvelle synthèse, et ont convergé vers une normalisation qui a fait ses preuves. D'une part, cette normalisation se fonde sur la doctrine de stabilité des prix, déployée sous la forme du système de ciblage d'inflation. D'autre part, elle s'accompagne de pratiques afin de renforcer la crédibilité et la transparence. De plus, la représentation DSGE de l'économie adoptée par la Nouvelle synthèse, et du fait de sa cohérence théorique, s'est aussi imposée comme un cadre analytique central de politique monétaire, particulièrement adapté pour des analyses de scenarii et pour générer des prévisions de variables d'intérêt. En parallèle, les banques centrales ont tenté de favoriser un environnement financier stable, à travers leur rôle de prêteur en dernier ressort. Et grâce au principe d'efficience des marchés, l'utilisation de la politique monétaire face aux bulles spéculatives a été déconseillée. Cependant, la dimension de stabilité financière a souffert d'une absence de définition consensuelle, conduisant à une multiplication des méthodologies pour la quantification des risques, la prévention des crises et l'évaluation du système financier. La crise de 2007 a remis en cause ce consensus naissant. Tout d'abord, l'apparition de perturbations financières dans un environnement de stabilité des prix a semblé invalider les principes théoriques de la politique monétaire. Ensuite, l'adoption d'une série de mesures dites non conventionnelles, suite à l'atteinte du taux plancher zéro, a montré l'insuffisance des instruments usuels de politique monétaire pour contrer la crise et favoriser une reprise durable. Enfin, le traitement résiduel réservé à la sphère financière, dans le modèle canonique NK n'a pas permis d'appréhender les régularités du cycle d'affaires, les vulnérabilités financières, le manque de liquidité ou la procyclicité des systèmes financiers. Les critiques adressées à la Nouvelle synthèse ont principalement porté sur des hypothèses spécifiques, et non pas sur le cadre lui-même. Par conséquent, la pertinence du cadre NK semble toujours de mise, du fait de son caractère unique d'absorption de théories au départ fort variées. Ainsi, l'introduction de la possibilité de défaut et de la monnaie a permis la modélisation d'un secteur bancaire actif, afin de comprendre les altérations du mécanisme de transmission des chocs et de considérer l'existence de taux d'intérêts multiples. De même, le rôle du marché interbancaire a été abordé pour étudier le manque de confiance, l'assèchement des liquidités et l'impact du marché sur le financement de l'économie. Enfin, les multiples dimensions des politiques monétaires non conventionnelles ont été intégrées, en vue d'examiner leur efficacité et d'identifier les mécanismes de transmission. Toutefois, il n'existe pas de représentation microéconomiquement fondée, suffisamment générale pour capter, de manière logique et parcimonieuse, la majorité des spécificités associées à la sphère financière. La crise a également permis de dégager des enseignements concernant le secteur financier, en ce qui concerne son rôle en termes d'accentuation des non-linéarités de la dynamique économique, sur les répercussions négatives du taux plancher zéro et, enfin, sur la remise en cause de l'hypothèse de Schwartz. En mettant en évidence les liens entre la politique monétaire et la politiques macroprudentielle, la crise a donc invalidé le principe de dichotomie adopté jusque-là. Ces nouvelles orientations ne sont cependant pas totalement claires. En effet, la gestion de la sortie de la crise économique, et l'impact des plans d'austérité, laissent apparaitre de nouveaux défis : un risque de stagnation similaire à celui qui a touché le Japon ; le retour aux pratiques de transformation des échéances à fort effet de levier; et le flou entourant les stratégies de sortie des banques centrales. / Central banks practices have gradually adjusted, since the 90s, to the fundamental principles of the New synthesis, and converged towards a normalization that has proved its worth. On one hand, this normalization is based on the doctrine of price stability, under the form of an inflation targeting system. On the other hand, it is supplemented with practices intended to enhance credibility and transparency. In addition, and because of its theoretical coherence, the DSGE representation of the economy adopted by the New Synthesis also emerged as a central analytical framework for monetary policy, particularly suitable for scenario analyzes and for generating forecasts of variables of interest. At the same time, central banks have tried to promote a stable financial environment, through their role as lender of last resort. And thanks to the principle of market efficiency, the use of monetary policy in the face of speculative bubbles has been limited. However, the concept of financial stability has been lacking a consensual definition, leading to a proliferation of methodologies for quantifying risk, preventing crisis and evaluating the financial system. The 2007 crisis has challenged this emerging consensus. First, the onset of the financial turmoil, in an environment of price stability, seemed to invalidate the theoretical principles of monetary policy. Then, the adoption of a series of so-called unconventional monetary policy measures, upon reaching the zero lower bound, exposed the inadequacy of conventional monetary policy instruments, in order to counter the crisis and encourage a sustainable recovery. Finally, the residual treatment of the financial sector in the canonical NK model failed to capture the regularities of the business cycle, the financial vulnerability, the lack of liquidity and the procyclicality of financial systems. Critics of the New synthesis focused on specific assumptions, rather than on the framework itself. Therefore, the relevance of the NK framework still seems appropriate, because of its unique capability of absorbing various theories which may initially seem irreconcilable. Thanks to the introduction of money and the possibility of default, the modeling of an active banking sector helped understand the changes in the shocks transmission mechanism, and enabled the introduction of multiple interest rates. Similarly, the interbank market role has been addressed in order to investigate the erosion of confidence, the drying up of liquidity and the impact on the financing of the economy. Finally, the multiple dimensions of unconventional monetary policies have been incorporated in order to assess their effectiveness, and to identify the transmission mechanisms. However, there is no microeconomically based representation general enough to capture, in a logic and parsimonious way, the majority of the financial characteristics. The crisis has also helped to draw lessons about the financial sector, with regards to its role in terms of increased economic non-linearities, the negative impact of the zero lower bound, and the questioning of the Schwartz hypothesis. By highlighting the links between monetary and macroprudential policies, the crisis has then invalidated the dichotomy principle adopted until now. These new guidelines are, however, not entirely clear. Indeed, the economic recovery management and the impact of austerity measures create new challenges: a stagnation risk similar to the one that hit Japan; a return to highly leveraged maturity transformation practices; and blurry central banks exit strategies.
|
82 |
Monetary policies and exchange rate regimes in Sub-Saharan AfricaAl Hajj, Fadia 08 September 2017 (has links)
L'objectif principal des autorités en Afrique subsaharienne est de créer une croissance durable en raison des récents ralentissements de la croissance. Une croissance durable pourrait être réalisée en réhabilitant les vulnérabilités internes et externes afin d'éviter les perturbations macroéconomiques. En Afrique subsaharienne, les vulnérabilités internes proviennent de la mauvaise gouvernance, des choix inefficaces des politiques économiques et d'autres facteurs tels que les guerres civiles. Leurs vulnérabilités externes sont liées à leurs forte dette et dépendance commerciale. Par conséquent, cette thèse se concentre sur l'atténuation des deux vulnérabilités. Le premier chapitre propose une comparaison de la résilience de deux politiques monétaires à plusieurs types de chocs. On considère le ciblage de l'inflation au Ghana et en Afrique du Sud et la caisse d'émission dans l'UEMOA tout en simulant des chocs sur le modèle FPAS. Le deuxième chapitre se concentre sur l'objectif de la résolution des vulnérabilités externes. On propose une stratégie d'ancrage du régime de change nominal et réel pour stabiliser le coût de la dette et promouvoir la compétitivité commerciale. On résout un modèle d'équilibre général pour trouver ses principaux déterminants tout en sauvegardant nos résultats en utilisant les estimations SVAR et MS-VAR. Ainsi, le troisième chapitre résout les vulnérabilités internes. On teste le rôle d'une politique monétaire régie par la politique fiscal et l'existence d'un grand taux de change parallèle dans la propagation d'une inflation élevée et chronique, dans un contexte de désordre civil en estimant un SVAR et un VECM dans l'état fragile du Soudan. / Sub-Saharan African policy makers’ main objective is to create sustainable growth as a result of the recent downturns of growth. Sustainable growth could be achieved by remediating both internal and external vulnerabilities to avoid macroeconomic disruption. In Sub-Saharan Africa, internal vulnerabilities arise from bad governance and institutions, inefficient choices of economic policies and other factors such as civil wars. As for external vulnerabilities, it is related to their balance of payment weaknesses due to their high debt and high trade dependency (high import to GDP level with low export diversification).Therefore, this thesis focus on alleviating both vulnerabilities.The first chapter proposes a comparison of two monetary policies’ resilience to several types of shocks. We consider inflation targeting in Ghana and South Africa and currency board in WAEMU countries while simulating shocks using FPAS model.The second chapter focuses on the objective of solving external vulnerabilities. We propose a policy-mix strategy where Sub-Saharan African countries undertake simultaneously a nominal and real anchor to stabilise the cost of debt and promote trade competitiveness. We propose a general equilibrium model to find its main determinants while backing up our findings using SVAR and MS-VAR estimations.The third chapter’s objective is solving internal vulnerabilities. We test simultaneous the role of a monetary policy governed by the fiscal policy and the existence of a large parallel exchange rate in propagating a high and chronic inflation, in a context of civil disorder. To do so we estimate an SVAR and a VECM model in a fragile state that is Sudan.
|
83 |
Essais sur la liquidité, la banque centrale et ses actions en dernier ressort / Essays on liquidity, the central bank and its actions of last resortRieu-Foucault, Anne-Marie 22 November 2017 (has links)
Cette thèse comprend trois essais sur le futur des banques centrales et sur la manière dont elles doivent réguler la liquidité. Réguler la liquidité pour le futur, nécessite pour les banques centrales, de justifier et de concevoir une politique de la liquidité. Cette politique de la liquidité existe de fait sous la forme des mesures non conventionnelles mais n’est pas formalisée. L’apport de cette thèse est de proposer une conceptualisation de la politique de la liquidité, comme élément marquant du futur des banques centrales et comme fondation théorique des rôles en dernier ressort des banques centrales. La thèse montrera qu’il s’agit en fait d’une politique des liquidités du fait de l’existence de différents types de liquidités. Elle l’illustrera par la proposition d’un modèle théorique et mettra en relation théorie et pratique des liquidités. La thèse traite le rôle de la banque centrale sur la liquidité tout d’abord sous la forme d’un preneur de risque en dernier ressort puis ensuite sous la forme d’un agent central agissant sur les différentes formes de liquidité. Les deux premiers essais couvrent la problématique de la banque centrale, preneur de risque en dernier ressort, sous un aspect positif dans le premier essai puis sous un aspect normatif dans le deuxième. Le dernier essai intègre le concept de preneur de risque en dernier ressort dans un ensemble plus large d’actions de la banque centrale, couvrant les différentes formes de liquidité. / This PhD thesis includes three essays on the future of central banks and how they should regulate liquidity. Regulating liquidity for the future, requires for central banks to justify and design a liquidity policy. This policy of liquidity actually exists in the form of unconventional measures but is not formalized. The contribution of this thesis is to propose a conceptualization of a liquidity policy as a key element for the future of central banks and as a theoretical foundation for the roles of central banks as last resorts. The thesis will show that it is actually a policy of liquidities because of the existence of different types of liquidity. It will illustrate it by proposing a theoretical model and by linking theory and practice of liquidity. The thesis deals with the role of the central bank on liquidity, first in the form of a risk taker of last resort and then in the form of a central agent acting on the various forms of liquidities. The first two essays cover the problem of the central bank as risk taker of last resort, under a positive aspect in the first essay and then under a normative aspect in the second. The last essay incorporates the concept of risk taker of last resort into a broader set of central bank actions covering different forms of liquidities.
|
84 |
Monnaie et inflation dans les économies en développement : Emphase sur Haïti / Credibility and efficiency of monetary policyLabossiere, Eddy 11 July 2013 (has links)
A partir de 1996 pour combattre une inflation galopante, Haïti a mis en place une politique de ciblage de la masse monétaire avec un objectif d’inflation. La forte inflation a pris naissance dans l’accumulation du déficit budgétaire et le financement monétaire de celui-ci par le seigneuriage. Cette pratique du financement par l’impôt inflationniste engendre donc un problème de crédibilité, en dépit de la double circulation monétaire caractérisée par un niveau élevé de dollarisation de l’économie qui a atteint 50% dès 2004. La politique monétaire mise en œuvre vise à éviter le biais inflationniste et différentes approches pour améliorer la crédibilité ont été considérées. La crise économique commencée en 2007 dans les pays développés, est née de l’instabilité des marchés financiers et a obligé la mise en place de politique monétaire non conventionnelle afin d’éviter la trappe de liquidité. Cette crise a donné lieu à une accumulation de réserves internationales et un faible taux d’intérêt dans les économies des pays émergents et les économies des pays sous-développés. Il devenait évident que le fondement théorique de la stratégie de politique monétaire demeure la recherche à la fois de la stabilité monétaire et la stabilité des marchés financiers afin de conserver la crédibilité et l’efficacité de la politique monétaire des banques centrales. L’utilisation abusive faite par la FED aux USA de l’assouplissement quantitatif, fait craindre une crise de la dette souveraine des Etats, la création de bulle spéculative, et un retour à la récession. Avec le cas d’Haïti, les anticipations ne sont pas rationnelles à cause des erreurs de prévisions. Une analyse jointe des taux des banques, en utilisant un modèle VECM, ne nous a pas permis de trouver un taux d’équilibre de long terme entre eux. Le test de Seo conclu que les chocs ont affecté la dynamique de ces taux. Les accords avec le FMI ont permis une très faible amélioration de l’efficacité de la politique monétaire avec l’accumulation de réserves dans la foulée de la crise qui a démarré en 2007. / Since 1996 in order to fight inflation, Haiti put in place a monetary policy targeting money supply with inflation target. Inflation high gets started from budget deficit accumulation and monetary financing by seigniorage. This practice of financing by inflationary taxes implies a problem of credibility of monetary policy even with a double monetary circulation and a dollarization of the economy reaching 50% since 2004. The monetary policy implementation aims to avoid inflation bias and different approaches for improving credibility has been considered. The economic crisis started in 2007 created by the instability of the financial markets, forced the establishment of non-conventional monetary policy to avoid the liquidity trap. This crisis has resulted in an accumulation of international reserves and low interest rate in emerging economies and the economies of underdeveloped countries. It became more and more evident that the theoretical basis of the monetary policy strategy remains looking for both, monetary stability and the stability of the financial markets, in order to maintain the credibility and efficiency of the monetary policy of central banks. The misuse made by the FED in the USA of quantitative easing, rise concerns about a crisis of sovereign debt of the Sates, the creation of speculative bubble, and a possible return to the recession. With the case of Haiti, the expectations are not rationales because of forecast errors. A joint analysis of banks interests’ rates using a VECM model has not enabled us to find a long run equilibrium rate between them. The Seo test concluded that chocks affect the dynamic of both rates. The agreements with the IMF allowed improving weakly the monetary policy efficiency with the accumulation of international reserves in the wake of the crisis which started in 2007.
|
85 |
Central bank agency and monetary governability in the euro area: governing through money, trust, and expectationsBraun, Benjamin 03 February 2015 (has links)
Aiming to speak to broader debates about the nature of state power in relation to the economy this thesis concentrates on central bank agency and monetary governability. More specifically, it focuses on a single case: The agency of the European Central Bank (ECB) and the making, unmaking, and re-making of monetary governability in the euro area from 1999 through 2014. This choice is motivated by the euro area representing a unique ‘natural experiment’ in establishing monetary governability from scratch under conditions of 21st century financialised capitalism. The thesis is divided into two parts. Chapters one and two develop an original analytical and conceptual framework for the study of central bank agency. Starting out from the premise that governability is not a natural feature of the economy but needs to be actively established, I argue that any attempt to answer the question of the ECB’s role in that process has to account for the fundamental hybridity of central bank agency both as a central bureaucratic authority and as a bank, as well as for its multidimensionality as it addresses different governability challenges posed by different audiences. It is on the basis of these inductively won observations that I embrace the theoretical vocabulary of performativity, conceptualising governability as a performative effect of the interactions between the ECB and its audiences. The arrangements that govern these interactions are described, using a Foucauldian concept, as ‘apparatuses’. On that basis, the second part of the thesis comprises three empirical chapters on the financial apparatus of monetary policy implementation, the communicative apparatus of expectation management, and the ideological apparatus of monetary trust. The sixth chapter brings the analysis of the three apparatuses up to date by focusing on three key episodes from the recent financial and economic crisis. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
86 |
To talk or not to talk: reflections on Central Bank communication from a behavioral perspectiveComanescu, Anton 27 August 2010 (has links)
The paper investigates the role of central bank communication for monetary policy implementation. Firstly, we use a multi-disciplinary approach to disentangle several problematic contingencies of central bank communication, analyzing from this perspective the role of complex phenomena such as public opinion, perceptions, beliefs, framing, subjective probability, rhetoric, persuasion, cognitive limits and distortions, psychological and cultural biases etc. The result is a comprehensive survey of theory and practice in central bank communication, from the perspective of political science, social-psychology and media studies. Secondly, we attempt to draw on more psychological realism to central bank communication in the context of financial crises, using a parallel with risk management in the case of natural disasters. Thirdly, we conceive central bank information as a public good, thereby we construct a novel schematic model of supply and demand based on two respective behavioral logistic functions, in order to derive central bank informational equilibrium. / Doctorat en Sciences économiques et de gestion / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
87 |
Essai sur la médiation sociale des valeurs d'usage dans le mode de production soviétiqueRoland, Gérard January 1988 (has links)
Doctorat en sciences sociales, politiques et économiques / info:eu-repo/semantics/nonPublished
|
88 |
Sources and costs of labor market fluctuations and the role of stabilization policies / Fluctuations du marché du travail et politiques de stabilisation économiqueLepetit, Antoine 16 December 2015 (has links)
Cette thèse cherche à expliquer les origines des fluctuations sur le marché du travail, à évaluer le coût de ses fluctuations et à comprendre si la politique monétaire doit chercher à les stabiliser. Notamment elle aborde plusieurs questions. Premièrement, quelles forces sous-tendent les fluctuations du marché du travail ? Ces forces trouvent-elles leur origine sur le marché du travail ? Deuxièmement, le marché du travail a-t-il tendance à amplifier ou atténuer l'effet de ces « chocs » sur l'activité économique ? Finalement, quel est le coût de ces fluctuations et quel rôle doivent jouer les politiques de stabilisation économique, notamment la politique monétaire ? Le premier chapitre cherche à répondre à la première question. Il identifie séparément deux chocs trouvant leur origine sur le marché du travail, un choc d'offre de travail et un choc sur le pouvoir de négociation des salariés, et quantifie leurs contributions respectives aux fluctuations d'un certain nombre de variables macroéconomiques au sein d'un modèle Vector Auto Regressive (VAR). Les deux chocs sont identifiés à l'aide de restrictions de signe. Le résultat principal de cette analyse est que les deux chocs expliquent une part importante des fluctuations de la production et du chômage à court terme comme à long terme. Le deuxième chapitre s'intéresse à la littérature sur les rigidités de salaire. Il montre qu'une forme analytique simple pour le salaire réel peut être obtenue à partir d'un modèle de négociations salariales à offres alternées à la Hall et Milgrom (2008) lorsqu'une restriction paramétrique plausible est imposée. Le troisième chapitre cherche à comprendre comment la nature des fluctuations du chômage affecte la conduite optimale de la politique monétaire. Il montre qu'en présence de fluctuations du chômage asymétriques, l'arbitrage de politique monétaire entre la stabilisation de l'inflation et la stabilisation du chômage décrit par Taylor (1994) devient un arbitrage entre la stabilisation de l'inflation et le chômage moyen. Dans ce cadre, il est préférable pour une banque centrale de mettre un poids important sur la stabilisation de l'activité réelle. En adoptant cette politique plutôt qu'une politique de stabilité des prix, l'autorité monétaire peut générer des gains de bien-être conséquents. / The goal of this thesis is twofold: (1) uncover the sources of labor market fluctuations and evaluate their costs, (2) understand whether monetary policy should be concerned with stabilizing these fluctuations. More precisely, it addresses a certain number of intertwined questions. First, which disturbances underlie labor market fluctuations? Do they find their origin within or outside the labor market? Second, are there key characteristics of the labor market that tend to amplify or dampen the effects of these shocks on economic activity? Third, how costly are these fluctuations, and what does this imply for stabilization policies, especially monetary policy? The first chapter addresses the first question. It identifies and quantifies the importance for economic fluctuations of two labor market shocks, a labor supply shock and a wage bargaining shock, within a Vector Auto Regressive (VAR) mode!. The shocks are identified with sign restrictions. The main result that emerges from this analysis is that both shocks are important for output and unemployment fluctuations in the short run and in the long run. The second chapter is related to the literature that argues that wage rigidity is key to explaining the size of labor market fluctuations. It derives an analytical solution for the wage from an alternating-offer wage bargaining game à la Hall and Milgrom (2008) under a plausible parameter restriction. The third chapter addresses the third question. It tries to understand how the nature of unemployment fluctuations shapes the optimal design of monetary policy. It shows that, when unemployment fluctuations are asymmetric, the standard macroeconomic trade-off between inflation and unemployment stabilization becomes a trade-off between inflation stabilization and average unemployment. In this environment, it is optimal for the central bank to adopt a dual mandate, that is, a policy that features a strong response to employment alongside inflation. The welfare gains of adopting this policy rather than a policy of price stability are found to be substantial.
|
89 |
Characterizing Fiscal and Monetary Policies : the Role of Macroeconomic Fundamentals and the Economic Cycle / Caractérisant les Politiques Budgétaire et Monétaire : le Rôle des Fondamentaux Macroéconomiques et du Cycle Economique.Arizala Escamilla, Francisco 06 October 2015 (has links)
Une des questions fondamentales en économie est celle du rôle que devraient jouer les autorités publiques pour mitiger les fluctuations de l’activité économique. Cette thèse, organisée en trois chapitres, analyse comment les politiques économiques peuvent être caractérisées à travers différentes structures économiques et au cours du cycle économique. En particulier, la première partie de la thèse se concentre sur la politique budgétaire et analyse comment les différentes caractéristiques structurelles des pays affectent l’efficacité de la politique budgétaire. La deuxième partie analyse la conduite de la politique monétaire dans des pays en régime de ciblage d’inflation et la manière dont celle-ci a été affectée par l’expansionnisme monétaire sans précédent des économies avancées depuis la crise financière et économique globale. Le chapitre met en évidence le rôle des facteurs domestiques et externes qui affectent les décisions de politique monétaire dans les pays émergents. Etant donné que les politiques budgétaire et monétaire sont les outils les plus importants disponibles pour les autorités publiques pour la gestion de la politique macroéconomique, le troisième chapitre de la thèse analyse les bases théoriques qui soutiennent l’utilisation de ces politiques de manière contra-cyclique, et étudie comment, dans la pratique, ces politiques ont répondu aux fluctuations économiques en Amérique Latine au cours des deux dernières décennies. En particulier le chapitre analyse dans quelle mesure les politiques budgétaire et monétaire renforcent ou contrebalancent les fluctuations économiques, c’est-à-dire dans quelle mesure elles sont pro-cycliques ou contra-cycliques, et discute le rôle des institutions économiques. / One of the most fundamental questions in economics is what should be the role of economic authorities in addressing fluctuations in economic activity. This dissertation, organized in three chapters, analyses how economic policies can be characterized across economic structures and along the business cycle. In particular, the first part of the dissertation focuses on fiscal policy and addresses the question of how different structural characteristics across countries affect the effectiveness of fiscal policy. The second part analyses the conduct of monetary policy in inflation targeting countries and how it has been affected by the unprecedented expansionary monetary policies implemented by advanced economies since the recent global financial and economic crisis. The chapter highlights the role of domestic and external factors affecting the determination of monetary policy. Given that fiscal and monetary policies are the two most important tools available for policymakers in terms of macroeconomic management, the third chapter of the dissertation analyses the theoretical grounds for these policies to be used in a countercyclical manner, and studies how in practice these policies have responded to economic fluctuations in Latin America over the last two decades. In particular the chapter analyses the degree to which fiscal and monetary policies reinforce or counterbalance fluctuations in economic activity, i.e. whether these policies have been procyclical or countercyclical, and discusses the role of economic institutions.
|
90 |
Essays in the political economy of inflation / Essais dans l'économie politique de l'inflationMazhar, Uhmad 22 September 2012 (has links)
Cette dissertation intitulé « Essays in the Political Economy of Inflation » est compris de trois papiers qui étudient le problème d'inflation d'une perspective politique-institutionnel. Tous les trois essais appliquent des outils techniques modernes de macroéconomie pour étudier des facteurs différents qui affectent le choix de politiques. Il est montré que ces facteurs sont cruciaux dans former la structure de gouvernance favorable pour l'efficacité de politique. L'environnement politique-économique complexe est difficile d'étudier avec les modèles traditionnels de politique économique fondée sur un projeteur social bienveillant qui maximise l'utilité d'un individu représentatif. Cette thèse, donc, approche l'économie politique d'inflation d'un côté pratique réaliste.Le premier essai a autorisé «Taxing the unobservable: The impact of shadow economy oninflation and taxes», est motivé par plusieurs études théoriques et empiriques qui se dispute que le taux d'inflation optimal augmente dans la taille de l'économie simple. Dans ce papier, nous construisons un petit modèle théorique qui a deux composants clés. Premièrement, il modèle explicitement le choix du gouvernement pour l'impôt de revenu ou inflation. Notre cadre est général et n'impose pas de la condition de la nature du gouvernement (i.e., il n'exige pas le gouvernement pour être nécessairement bienveillant ou corrompu). Deuxièmement, nous considérons explicitement l'économie l’informel (shadow economy) dans la fonction du gouvernement objectif. Il nous permet de voir comment il influe la charge fiscale et l'inflation. Notre modèle théorique indique un coût marginal croissant d'impôts et un taux croissant d'inflation dans l'économie d'ombre (shadow economy). Le principe de remplacement marginal rationalise le choix du gouvernement d'impôt d'inflation sur l'impôt sur le revenu. / This dissertation titled “Essays in the Political Economy of Inflation” is comprised of three papers which study the problem of inflation from a political-institutional perspective. All the three essays apply modern technical tools of macroeconomics to study different factors that affect the choice of policies. It is shown that these factors are crucial in shaping the governance structure conducive for policy effectiveness. The complex political-economic environment is difficult to study with traditional models of economic policy based on a benevolent social planner maximizing the utility of a representative individual. This thesis, therefore, approaches the political economy of inflation from a realistic practical side. The first essay titled “Taxing the unobservable: The impact of shadow economy oninflation and taxes”, is motivated from several theoretical and empirical studies which argue that optimal inflation rate increases in the size of informal economy. In this paper, we construct a small theoretical model that has two key components. First, it explicitly models the government’s choice for income or inflation tax. Our framework is general and does not impose any condition about the nature of the government (i.e., it does not require government to be necessarily benevolent or corrupt). Secondly, we explicitly consider the shadow economy in the government’s objective function. It allows us to see how it impacts the tax burden and inflation. Our theoretical model indicates an increasing marginal cost of taxes and an increasing rate of inflation in the shadow economy. The principle of marginal substitution rationalizes the government’s choice of inflation tax over income tax.
|
Page generated in 0.0598 seconds