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Intervention policière en milieu scolaire : expérience et point de vue des acteurs

Ivanova, Ekaterina 09 1900 (has links)
Contexte et objectif. Afin de résorber le problème de la violence en milieu scolaire, de nombreux programmes et partenariats « police-école » ont vu le jour. Malgré la popularité de ces initiatives, les évaluations établissent toutefois que leurs effets sur la violence et la délinquance sont plutôt triviaux. Récemment, le programme de prévention « Unité sans violence » a été implanté dans plusieurs écoles de la région métropolitaine de Montréal et une évaluation préliminaire rapporte que son introduction fut suivie d’une baisse significative de la victimisation. À l’aide d’une approche mixte, l’objectif de ce mémoire est d’explorer la pertinence des concepts du rôle paradoxale et de l’intervention en contexte d’autorité afin de mieux comprendre les interactions entre les partenaires du programme et d’identifier de nouvelles pistes permettant de mieux comprendre les effets des programmes policiers en milieu scolaire. Méthodologie. La recherche repose sur des données qualitatives et quantitatives. D’une part, des entretiens semi-directifs ont été réalisés auprès des intervenants (policiers, enseignants et éducateurs spécialisés) afin de recueillir leur point de vue et expérience par rapport au programme. D’autre part, des questionnaires ont été administrés aux élèves de cinquième et sixième année de 20 écoles, ce qui a permis de documenter leur perception des policiers. Résultats. Les résultats aux entrevues suggèrent que les rôles d’aidant du policier et celui plus répressif s’inscrivent en continuité plutôt qu’en contradiction. Les rôles d’éducateur et de « grand frère » du policier seraient très bien reçus par les élèves. L’expérience des policiers, leur approche empathique et personnalisée ainsi que leur intérêt pour le travail communautaire apparaissent comme des éléments clés du bon déroulement du programme. Les résultats aux questionnaires montrent d’ailleurs que les élèves ont une perception très favorable des policiers. Conclusion. Les concepts de rôle et d’intervention en contexte d’autorité apparaissent comme des éléments clés qui devraient être intégrés à toute recherche évaluative visant à mieux comprendre l’effet des programmes policiers sur la délinquance. De plus, d’autres évaluations quantitatives du programme « Unité sans violence » sont nécessaires pour mieux comprendre l’influence de certaines de ses composantes, soit le renforcement positif, l’étalement du programme tout au long de l’année scolaire, le rôle des enseignants dans la transmission du message et l’exposition continue au programme entre la cinquième et sixième année. / Context and objectives. Several « police-school » partnerships and programs have been developed in order to combat school violence. Despite the popularity of these incentives,evidence from several studies show that their effects on violence are rather trivial.Recently, a prevention program, “Unit Without Violence”, was implemented in several schools of the greater Montreal region. Preliminary assessments suggest that its introduction led to a significant reduction in violent victimizations. Using a mixed approach, the objective of this dissertation is to explore the relevance of the concepts of the dual role of police officers and that of intervention in a context of authority to further our understanding about interactions between partners and identify new concepts for investigating the effects of police programs on school delinquency. Method. A mixed research design was developed to gather qualitative and quantitative data. On one hand, semi-structured interviews were conducted with stakeholders (police officers, teachers and other specialists) to gather data on their views and experiences with the program. On the other hand, a paper-pencil survey was administered to fifth and sixth grade pupils of 20 schools to measure their perceptions about the police. Results. The present results suggest that the repressive and the resource-person roles are rather in continuity than in conflict. The educative and big-brother roles of police officers appear to be well received by pupils. The experience of police officers, their empathetic and custom approach as well as their interest for community work are seen as key elements of the success of the program. Survey results also show that pupils have a very positive perception of the police. Conclusion. Concepts related to the role of police officers and interventions in a context of authority are seen as key elements that should be included in any evaluation seeking to investigate the effect of police programs on school delinquency. Furthermore, additional quantitative assessments of the “Unit Without Violence” program are needed to further our understanding of the mediating effects, on school violence, of certain of its features such as the length of the program (the program is given through the whole school year),the positive reinforcement aspect, the teacher’s role in transmitting the message of the program and the continued exposure to the program between fifth and sixth grades.
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Conceptualisation des pratiques d’empowerment dans la relation d’aide auprès des femmes avec un parcours de prostitution : regards des intervenantes

Moulin, Louise 08 1900 (has links)
L’empowerment, concept central de la prévention et de l'intervention psychosociale et en santé, est recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé autant pour les femmes ayant un parcours de prostitution, que plus généralement pour les populations socialement et politiquement défavorisées. Aujourd’hui, bien que de nombreux organismes et professionnels se déclarent promouvoir l’empowerment, la question continue de se poser sur la façon dont ces pratiques s’articulent et se vivent en intervention psychosociale. En plus des paradoxes et contradictions soulevés dans les écrits scientifiques, l'articulation de ce concept est possiblement encore plus complexe auprès d'individus marginalisés pour qui les contextes de vie et les structures d'intervention viennent freiner leur capacité d'autodétermination, comme c'est le cas des femmes avec un parcours de prostitution. L'aspect multidimensionnel des enjeux de sortie de la prostitution ainsi que le vécu d'abus et d'oppression de ces femmes soulèvent des défis importants dans l'établissement d'un lien de confiance et des objectifs d'intervention. Afin de conceptualiser les pratiques d’empowerment, cette recherche de nature qualitative et d’approche compréhensive, a recueilli les savoirs expérientiels de six intervenantes se disant pratiquer l’empowerment auprès de femmes ayant un parcours de prostitution. Les analyses ont permis de décrire : (1) les contextes dans lesquels les pratiques s’incarnent, (2) la façon dont les participantes adaptent leurs pratiques, (3) l’empowerment en tant que processus, (4) les conditions et mécanismes à l’empowerment et enfin, (5) les paradoxes et tensions que les participantes rencontrent dans l’application de leurs pratiques d’empowerment. Les résultats illustrent que les participantes exercent l’empowerment aux niveaux individuel, collectif et structurel, tout en décortiquant les conditions et mécanismes nécessaires pour soutenir le processus. Notamment, les résultats soulignent l’importance de développer une relation basée sur la congruence, la réciprocité et la coopération. / The World Health Organization promotes the use of empowerment-based approaches when working with socially and politically disadvantaged populations in general and more specifically with women engaged in prostitution. With the growing popularity of this concept, it is now used to label a variety of psychosocial practices, however, questions remain as to how these practices are articulated and put into practice in interventions, especially considering that certain authors have highlighted paradoxes associated with the concept of empowerment. The articulation of this concept may be even more complex when working with people who experience social marginalization and for whom life contexts and intervention structures can limit the possibilities of self-determination, as is the case for women with a history of prostitution. There are major barriers in establishing a bond of trust and developing pertinent objectives in interventions. Such barriers are related to the complex nature of exiting prostitution and the long-term impacts of experiences of abuse and oppression. In order to conceptualize empowerment practices, this qualitative research, with a comprehensive approach, gathered the experiential knowledge of six practitioners who describe their practice as empowerment-oriented and work with women who have experienced prostitution. Analyses allow us to describe: (1) the contexts in which the practices are embodied, (2) the way in which the participants adapt their practices, (3) empowerment as a process, (4) the conditions and mechanisms for empowerment, and finally, (5) the paradoxes and tensions that the participants encounter in applying their empowerment practices. The results illustrate that the participants exercise empowerment at individual, collective and structural levels, and dissect the conditions and mechanisms necessary to support the process of empowerment. The results underline the importance of developing a relationship based on authenticity, reciprocity and cooperation.
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Création et évaluation d'un bref programme d'amélioration des capacités empathiques auprès de futurs intervenants en relation d'aide

Béland, Chloé 08 1900 (has links)
Les intervenants seraient parmi les professionnels les plus à risque d'épuisement professionnel. Il est attendu des professionnels en relation d'aide qu'ils montrent de l'empathie envers leurs clients, qui sont souvent en difficultés. Cette empathie pourrait dans certains cas constituer un facteur de risque d'épuisement. Un individu ayant de bonnes capacités d'empathie serait plus enclin à être contaminé par le stress des autres. Cette contagion émotionnelle peut être bénéfique si celui qui la reçoit sait comment gérer cette émotion. Lorsqu’un intervenant perd le contrôle de la contagion émotionnelle, il en résulte une détresse empathique. Le développement de la précision interpersonnelle émotionnelle (PIÉ), c'est-à-dire la capacité à identifier les émotions des autres avec exactitude à partir de leur non verbal, pourrait être un moyen de freiner la détresse empathique. Le but de ce projet est la création et l'évaluation, avec un devis expérimental, d'un programme d'amélioration de la PIÉ auprès d'une cinquantaine d'étudiantes et étudiants en psychoéducation à l'Université de Montréal. Les objectifs de l’étude étaient d’évaluer si le programme permettait une amélioration de la PIÉ, tout en augmentant l’empathie et en diminuant le stress. Les participants ont été répartis dans l’un des trois groupes expérimentaux, l’un passant le programme AVATAR, l’autre le programme TERA et le troisième étant un groupe contrôle. Les résultats indiquent que seul le programme TERA montre une amélioration de la PIÉ, uniquement pour un des instruments utilisés. Il n’y a pas eu d’effets significatifs pour les autres variables à l’étude, soit l’empathie et le stress. Les résultats doivent cependant être pris avec prudence considérant le faible nombre de participants et la nature des programmes d’entraînement. / Social workers are among the professionals who are the most at risk of burnout. They are expected to show empathy towards their clients, who are in need. But empathy could, in some cases, be a risk factor for emotional exhaustion. Indeed, persons with high levels of empathy are more likely to be contaminated by the stress of others. Emotional contagion can be beneficial if the one who receives the emotion knows how to handle it. When social workers lose control of emotional contagion, it can cause empathic distress. Training people to be interpersonally accurate, the ability to judge emotions based on the person’s nonverbal behaviour, could be a way to reduce empathic distress. The purpose of this study was to create and evaluate a new emotions recognition training program. Fifty-two students in psychoeducation from the University of Montreal participated to the study. Aims were to assess whether the program could improve interpersonal accuracy but also empathy and the regulation of stress. Two programs (TERA and AVATAR) were tested in comparison with a control group. Results showed that only the TERA program showed improvement in a specific measure of interpersonal accuracy. No other improvement was observed neither in the two other complementary measures of interpersonal accuracy nor in the other constructs such as empathy or stress management. These results should be put in perspective with the low number of participants and the nature of the training programs.
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Aggression and accountability : how caregivers and law enforcers cope

Geoffrion, Steve 02 1900 (has links)
Objectif. L’objectif est de comprendre comment les intervenants en relation d’aide et les agents des forces de l’ordre composent avec la violence au travail et le stress lié à l’imputabilité. Un cadre théorique basé sur l’identité professionnelle est proposé afin de comprendre la modulation de la santé psychologique au travail et testé via le Professional Quality of Life des intervenants en protection de la jeunesse. Les facteurs de prédiction de la banalisation de la violence au travail et des impacts psychologiques de cette banalisation sont également étudiés. Méthodologie. Un sondage mené auprès d’un échantillon représentatif constitué de 301 intervenants en protection de la jeunesse a permis d’examiner le Professional Quality of Life. Les effets de l’exposition à la violence en milieu de travail, à l’exposition au matériel traumatique et du stress lié à l’imputabilité sur la fatigue de compassion ont été analysés à l’aide d’équation structurelle. Les effets indirects attribuables au genre, au soutien organisationnel perçu, à l’adhésion à l’identité professionnelle, aux stratégies d’adaptation et à la confiance en ses moyens pour gérer un client agressif ont été mesurés. Pour l’examen des facteurs de prédiction de la banalisation de la violence au travail, les résultats d’un sondage mené auprès de 1141 intervenants en relation d’aide et des forces de l’ordre ont été analysés à l’aide de régression linéaire. L’analyse des réponses des 376 intervenants de cet échantillon ayant rapporté avoir été perturbé par un acte de violence au travail a permis de mesurer l’impact de la banalisation sur les conséquences psychologiques suite à une victimisation au travail. Les effets indirects attribuables à la banalisation de la violence ont été mesurés. Des analyses différenciées en fonction du sexe ont également été menées. Résultats. L’exposition à la violence, le sentiment d’imputabilité et l’évitement amplifiaient la fatigue de compassion chez les intervenants en protection de la jeunesse sondés. Les attitudes masculines, l’adhésion à l’identité professionnelle, la confiance en ses moyens pour gérer les clients agressifs l’atténuaient. Quant aux facteurs de prédiction de la banalisation de la violence au travail, les participants masculins étaient plus enclins que les femmes à la normaliser. Les agents des forces de l’ordre percevaient davantage la violence comme tabou que les intervenants en relation d’aide. Les facteurs organisationnels avaient tous un effet négatif sur le tabou entourant la violence au travail. Finalement, l’âge, les victimisations antérieures, les blessures graves et percevoir la violence au travail comme un tabou augmentaient le nombre de conséquences psychologiques suite à une victimisation. Les analyses différenciées en fonction du sexe ont identifié des facteurs de prédiction spécifiques aux hommes et aux femmes. Implications. Lors de déploiement de stratégies organisationnelles afin d’aider les employés à gérer avec les stress liés au travail, les organisations doivent considérer l’identité professionnelle de leur travailleur ainsi que des différences en fonction du sexe et du genre. / Objective. The goal of this thesis is to understand how caregivers and law enforcers cope with workplace aggression and accountability. Relying on identity theory, a theoretical framework is put forth to understand mental health at work and examined through an adapted version of the Professional Quality of Life for child protection workers. Individual and organizational predictors of trivialization of workplace aggression are also investigated. The impact of trivializing workplace aggression on psychological wellbeing is assessed. Method. To examine the Professional Quality of Life, a survey conducted among a representative sample of 301 Canadian child protection workers was utilized. The effects of exposure to workplace aggression, exposure to traumatic material and stress emanating from accountability on compassion satisfaction and fatigue were evaluated in a path analysis model. The indirect effects through gender roles, perceived organizational support, adherence to professional identity, coping ability and confidence in coping with patient aggression were also tested. To identify predictors of workplace aggression, responses to a survey research conducted among a convenience sample 1141 Canadian caregivers and law enforcers were computed in linear regression modeling. Using the same dataset but only selecting victims of workplace aggression resulting in a sub-sample of 376 Canadian caregivers and law enforcers, individual and organizational factors were used in path analysis modeling in order to predict psychological consequences. Normalizing and tabooing were introduced as intervening variables. For the objectives regarding trivialization of workplace aggression, between group differences analyses were also conducted for women and men. Findings. Exposure to workplace aggression, felt accountability and avoidant coping strategies increased compassion fatigue among child protection workers while masculine attitudes, adherence to professional identity and confidence in coping with client aggression decreased it. As for predictors of trivialization of workplace aggression, male respondents were more likely than women to think that workplace aggression was normal. Law enforcers were more likely than caregivers to taboo workplace aggression. Organizational factors were all significant negative predictors of tabooing violence. Finally, being older, prior direct victimization, injury requiring hospitalization and tabooing workplace aggression were positively associated with negative psychological consequences following workplace aggression victimization. Gender-based analyses revealed specific predictors for males (e.g. normalizing). Implications. When developing and disseminating policies to help workers to cope with specific work-related stress, organizations must consider the “professional identity” promoted by the job as well as the gender of the workers. Adapted to these identities, they should sensitize workers on the impact of aggression and accountability in order to break the taboo while fostering strategies that dampen the impact of these stressors.

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