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Le roman édifiant aux XVIIe et XVIIIe sièclesBrodeur, Pierre-Olivier 08 November 2013 (has links) (PDF)
Les romans édifiants des XVIIe et XVIIIe siècles - des fictions narratives en prose qui affichent clairement leur volonté de transmettre des valeurs chrétiennes et d'influencer le comportement de leurs lecteurs dans le sens de ces valeurs - développent une poétique spécifique, basée sur la recherche et le dévoilement de la vérité chrétienne à travers la fiction mondaine. Ils posent ainsi de front une question qui a hanté les écrivains et les théoriciens de l'Âge classique, à savoir la conciliation du plaisir romanesque et de la moralité. La topique du roman édifiant (personnages, lieux et temps), sa matérialité (titres, divisions internes, ensembles d'œuvres) et sa voix (narrative et rhétorique) concourent à l'élaboration d'effets de sens qui servent la visée persuasive et religieuse des ouvrages tout en créant des récits et des imaginaires propres à satisfaire le goût du lectorat pour le roman. Cette étude vise à réintégrer dans l'histoire du roman un corpus d'œuvres négligées par la critique en faisant apparaître leur contribution à l'élaboration du roman : du roman d'Ancien Régime d'abord, mais aussi du roman à thèse moderne et, par extension, de toute la fiction idéologique.
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Les enchantements de l'éloquence : contes de fées et stratégies hyperboliques au XVIIème siècleRousseau, Christine 19 October 2013 (has links) (PDF)
Les nombreux contes de fées qui paraissent à la fin du XVIIe siècle sont modélisés par un système hyperbolique omniprésent. Du niveau le plus micro-structural jusqu'aux macrostructures poétiques, l'hyperbole définit, justifie et confirme le genre merveilleux. Profusion, foisonnement, démultiplications, redoublements, dérivations ou créations débridées sont ainsi les déclinaisons prolifiques de l'hyperbole. Saturant les récits par des procédés récurrents, la distribution lexicale déborde des cadres alors insuffisants pour exposer des inventions originales et fantaisistes, et s'amplifie jusqu'à submerger les contes de néologismes, de listes ou de syntagmes figés dans une expansion logorrhéique. A un niveau supérieur, le discours du narrateur, comme celui des personnages, s'énonce et s'affiche ostensiblement dans une mise en scène générique exponentielle qui (se) joue de multiples formes pour divertir et se développer. Entre ingérence auctoriale fréquente et discordances démonstratives, le conte révèle une énonciation scalaire complexe et inédite dans un genre hérité d'une tradition orale univoque. Redoublant une elocutio composite et enchevêtrée, la dispositio supplétive des contes additionne, intercale et annexe les épisodes diégétiques dans une surcharge narrative qui prolonge les limites d'un genre paradoxalement bref. Les nombreux personnages qui dé/re/doublent le protagoniste participent à la mise en œuvre d'intrigues plurielles qui trouvent leur cohérence dans la figure centrale du conte. Marqué par une emphase systématisée qui se propage autour de lui, le héros rassemble et dirige tous les motifs diégétiques. Inscrit dans un environnement à sa mesure, distingué par des attributs outranciers, entouré de spectateurs enthousiastes, le héros domine le récit par la théâtralisation de son statut hors du commun. Genre hybride, kaléidoscopique et protéiforme, le conte propose une politique paradoxale de la surenchère permanente, du surnombre, de la surqualification, du grossissement, saturant le texte, et ce d'autant plus qu'il est bref, dans un processus jubilatoire. En concentrant dans un espace restreint les multiples éléments du conte, l'esthétique de l'hyperbole, si elle peut exister dans d'autres corpus et dans d'autres déclinaisons, permet spécifiquement d'accéder à la vérité du genre tel qu'il est pratiqué dans l'écriture mondaine des années 1690-1710.
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Rhétorique du texte traduit et interprétation[s] du sens : application sur une sourate du Coran dans les traductions de Régis Blachère et Jacques BerqueAbdel Meguid, Noha 27 June 2011 (has links) (PDF)
Notre étude s'inscrit dans le cadre de l'analyse stylistique des textes ainsi que dans celui de la critique des traductions, Le corpus de notre recherche est constitué de la sourate AI- Baqara. Formée de 286 versets, la sourate AI-Baqara est la plus longue de tout Le Coran: cette longueur nous permet d'examiner les différents traits stylistiques distinguant le texte coranique. La confrontation du texte arabe (texte source) avec ses deux traductions françaises nous permet d'examiner les différents problèmes de traduction dus à la différence des deux systèmes linguistiques français et arabe, à la différence des cultures. Notre objectif est d'établir une étude analytique --critique basée sur une approche stylistique du texte arabe ainsi que de ses deux versions françaises dans une tentative de répondre aux questions suivantes: dans quelle mesure les traducteurs pourront-ils rendre la diversité des stratégies rhétoriques qui sont mises en œuvre dans la sourate en question tout en respectant le génie et les contraintes de la langue réceptrice? Quels sont les procédés de traduction auxquels ils recourent afin de surmonter les divers obstacles qui entravent le processus de traduction? Enfin, à quel degré la transmission ou la perte de la valeur rhétorique aura-t-elle un impact sur la réception des énoncés? Par là, notre étude se veut doublement comparative puisqu'il s'agit, d'une part, de réfléchir sur les traits stylistiques caractérisant le texte source ainsi que sur les différents procédés linguistiques employés pour les rendre. Notre thèse sera composée de deux parties comportant chacune trois chapitres. Nous étudions dans la première partie certains éléments conférant au texte sa "rythmique" : le premier chapitre traitera des divers faits prosodiques; le deuxième des différentes formes de répétition; le troisième des divers aspects que revêt la dérivation. La deuxième partie étudie les figures de comparaison et d'analogie: dans le premier chapitre, nous abordons la "comparaison", dans le deuxième, certaines formes particulières de comparaison comme la "parabole" par exemple, et dans le troisième, les tropes comme "la métaphore". Notre objectif est de mettre en relief la fonction "poétique" du langage.
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Les mutations de la rhétorique dans l'oeuvre de GuillevicGarnaud, Delphine 19 June 2013 (has links) (PDF)
Chez Guillevic, le statut de la rhétorique est paradoxal. Toute l'œuvre est traversée par un impératif des choses et du réel qui s'accompagne d'un vœu de simplicité. Cette poésie, qui se voit rappelée à l'ordre du concret, se méfie d'une rhétorique qui viendrait éclipser la réalité des choses, ou accroître la distance entre ces deux pôles, que sont l'expérience du monde et sa mise en mots. Les poèmes, denses et resserrés sur eux-mêmes, se présentent alors manifestement comme un défi à la rhétorique. Pourtant, nous n'assistons pas à une éviction de la notion, mais plutôt à un ensemble de mutations, qui supposent une subrogation des valeurs la définissant. En effet, si Guillevic passe pour un poète qui se serait spontanément tourné vers le monde et vers les objets, ce rapport au réel, au départ, n'a rien d'euphorique. Il reste à construire car le monde se rétracte. Il faut retrouver une force dans le langage ; une force agissante. Se méfier d'une rhétorique éloquente et ornementale revient alors à inscrire dans le poème une tension qui fait du langage un support solide auquel se raccrocher ; les figures ne sont plus de l'ordre de la figuration mais de celui de la mise en rapport. On assiste donc à des processus de relittéralisation et de défiguration du langage, ce qui fait qu'il n'est plus question d'une rhétorique de surface, mais d'une rhétorique fondamentale, qui passe par un engagement de l'être dans le langage. Et comme il s'agit toujours de chercher à faire l'expérience du monde, plutôt que de s'obstiner à lui trouver un sens, la rhétorique est alors dissociée de ces notions de conceptualité, de représentation et de signification qu'elle a tendance à véhiculer. Enfin, chez Guillevic, se méfier de la rhétorique, c'est aussi remplacer la métaphore par l'ellipse et instaurer dans le poème un creux, ou un entre-deux, qui, sans pour autant annuler ce constat d'une inadéquation fondamentale entre le langage et la réalité, ne se présente pas moins comme le lieu où peut advenir une dimension neuve et originelle du sujet, du langage et du monde.
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Pour un ethos éloquent : la mise en scène de Bacqueville de La Potherie dans la Lettre XII de l'Histoire de l'Amérique septentrionaleLarouche, Marie-Lou 10 1900 (has links) (PDF)
Qu'ils soient composés par des explorateurs, des membres du clergé ou des diplomates, les écrits de la Nouvelle-France ont une forte portée rhétorique. Les fonctions qui leur sont attribuées, voire les motifs de rédaction de ces textes, sont généralement d'ordres politique, religieux ou économique. L'expression de ces fonctions ponctue la narration et se dessine de différentes façons. Dans la « Lettre XII » de l'Histoire de l'Amérique septentrionale, Bacqueville de La Potherie se présente comme un témoin cohérent et lucide des circonstances entourant la Grande paix de Montréal de 1701. L'auteur rend compte des événements diplomatiques ayant mené à la signature de ce traité entre les nations autochtones alliées, les Iroquois et les Français. L'exclusion de La Potherie aux pourparlers de paix est la pierre angulaire .de notre recherche. En effet, les notions de conflit des codes et de scénographie révèlent l'ethos d'un narrateur sensé, sincère et sympathique. Dans notre mémoire, elles dévoilent un narrateur éclairé qui connaît le sujet traité. La première notion est le résultat du métissage entre des éléments référentiels antérieurs au texte et des éléments nouveaux qui y sont intégrés. La scénographie détermine les codes d'écriture que l'énonciateur choisit ou non de transgresser : elle est à la fois la provenance du discours et ce qui rend possible et essentiel ce discours, ce qui le légitime. Dans l'ouvrage, la scénographie du diplomate français créée par l'auteur relève de la fiction, mais elle s'inscrit dans la narration d'un fait historique, voire la signature d'un traité de paix. Tous ces éléments divergents contribuent à construire son ethos en organisant une « négociation » entre une scénographie de l'homme politique éclairé et la scène générique de l'historien traditionnel. Nous démontrons que la lettre dessine l'ethos d'un narrateur qui se fait valoir auprès de son destinataire, le ministre Jérôme Phélyppeaux de Pontchartrain. Avec son œuvre, l'auteur espère peut-être que ce dirigeant français exerce une pression sur le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis-Hector de Callières, et insiste pour que ce dernier l'intègre aux pourparlers.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : scénographie, ethos, conflit des codes, Bacqueville de La Potherie, grande paix de Montréal, rhétorique.
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La perifrasi tra retorica e stilistica: l'esempio di Charles Baudelaire / LA PÉRIPHRASE ENTRE RHÉTORIQUE ET STYLISTIQUE: L'EXEMPLE DE CHARLES BAUDELAIRE / The periphrasis between rhetoric and stylistics: the example of Charles BaudelaireLOCATELLI, FEDERICA 09 February 2012 (has links)
La presente tesi si pone l'obiettivo di analizzare la figura retorica della perifrasi nel tentativo di offrirne una definizione teorica esaustiva, a partire dal valore che le è conferito nella poetica di Charles Baudelaire. Dopo aver tracciato, da un punto di vista storico, la riflessione linguistica elaborata dal fondatore del Simbolismo francese, ci proponiamo di illustrare le ragioni che giustificano la ricorrenza della figura stilistica nella gamma delle esigenze espressive del movimento letterario della fin de siècle. Successivamente, interrogando la struttura linguistica e retorica di alcuni componimenti delle Fleurs du Mal, cercheremo di dimostrare come la perifrasi divenga, nello stile di Charles Baudelaire, lo strumento appropriato all'espressione dell'oggetto della Poesia, una materia invisibile e "inconnue", come la definisce il poeta, che l'artista deve plasmare al fine di conferirle una forma adeguata e intellegibile. Sulla base di tali presupposti, svilupperemo un discorso critico e ermeneutico sull'attività poetica baudelairiana, provando a delinearne la finalità ultima: la volontà di nominare ("perifrasticamente") l'Inconnu o l'Infini. Il linguaggio delle Fleurs du Mal sembrerebbe tradurre la mira artistica di rivelare l'Assoluto che si nasconde nell'apparenza transitoria della realtà e di restituirlo in una forma eterna: il testo poetico.
Giungeremo pertanto a dimostrare come le strategie retoriche, le scoperte stilistiche e le scelte linguistiche esibite da Charles Baudelaire inaugurino la via intrapresa dalla poesia moderna, ossia la ricerca di una scrittura ermetica, la forma adeguata al contenuto trascendente dell'arte. / This thesis analyses the periphrastic figure and aims to provide a theoretical definition of the trope based on its usage in the poetics of Charles Baudelaire. Through a historical restitution of the linguistic reflections expounded by the founder of French symbolism, the aim is to identify reasons behind the recurrence of this stylistic figure within the particular symbolic economy of the French fin de siècle literary movement. By exploring the linguistic and rhetorical structure of certain poems within the Fleurs du mal, I will identify ways in which the trope becomes both an appropriate tool for expressing the poetic object, and an invisible and “unknown” element, as Baudelaire puts it, to which the poet must give an appropriate and intelligible form. From there, I aim to outline the objectives of Baudelairian poetry, in other words, to identify (“periphrastically”) the “unknown,” and to reveal how Baudelaire’s language conveys his artistic desire both to reveal the hidden Absolute that lies beneath reality and to render it in an eternal form: the poem. Baudelaire’s rhetorical devices, stylistic innovations, and linguistic choices seem to establish the route taken by modern poetry, that is, the search for a hermetic mode of writing, or even for the appropriate form its transcendental content might take.
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LES PLANS D'ORGANISATION TEXTUELLE EN FRANÇAIS ET EN JAPONAIS<br />De la rhétorique contrastive à la linguistique textuelleTakagaki, Yumi 18 December 2008 (has links) (PDF)
Cette étude à la fois culturelle et linguistique a pour but de décrire et d'expliquer certaines différences dans les modes d'organisation textuelle en français et en japonais.<br />La Partie I de cette thèse décrit des différences d'organisation textuelle entre les deux langues et tente d'en trouver les origines du point de vue de la rhétorique contrastive. Sont identifiées, entre autres, neuf spécificités du japonais qui contribuent à créer des différences : 1. le schéma organisationnel ki-syô-ten-ketu, 2. la structure relâchée et le cadre, 3. le sujet comme point de départ, 4. le goût du symbole, 5. l'expression de soi, 6. l'interaction, 7. l'expression indirecte, 8. le caractère fragmentaire, 9. l'évocation et les liens associatifs. L'examen de ces spécificités, avec d'autres caractéristiques, se fait sur le plan de la production (la comparaison de manuels scolaires français et japonais) et sur le plan de la représentation (une enquête auprès d'étudiants japonais et de professeurs français).<br />La Partie II est consacrée à l'examen des facteurs proprement linguistiques et à la caractérisation des deux langues. En adoptant le cadre théorique de Jean-Michel Adam (2008), nous examinons cinq aspects textuels : la continuité, la discontinuité et les trois dimensions d'une proposition-énoncé. Entre les deux langues sont observées cinq différences fondamentales. 1. La cohésion est plus forte en français qu'en japonais. 2. La référence est plus explicite en français qu'en japonais. 3. La prise en charge énonciative est moins explicite en français qu'en japonais. 4. La valeur illocutoire est moins forte en français qu'en japonais. 5. La segmentation textuelle est plus forte en français qu'en japonais. Pour vérifier ces hypothèses, les quatre phénomènes suivants sont examinés : les connecteurs, le non-dit, oui/si/non (et leurs équivalents japonais hai/îe) et les personnes.
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Alfred Jarry - le colin-maillard cérébral. Étude des dispositifs de diffraction du sensSchuh, Julien 17 October 2008 (has links) (PDF)
Ce travail part d'une double ambition : permettre d'une part la relecture de l'œuvre de Jarry, souvent interprétée selon des modèles structuralistes ou à la lumière des mouvements littéraires qui lui ont succédé ; proposer d'autre part une réflexion qui permette de construire une histoire dynamique des formes littéraires. Une première partie analyse l'inscription de Jarry dans le champ littéraire de son époque, en définissant la manière dont il s'approprie les outils herméneutiques de la communauté interprétative symboliste à laquelle il s'affilie lors de ses débuts en littérature. Une seconde partie s'intéresse plus particulièrement aux stratégies de programmation de la lecture mises en place dans ses ouvrages. Le " colin-maillard cérébral " est le nom que prend la rhétorique de Jarry, qui établit des dispositifs de diffraction sémantique pour provoquer un effet de suggestivité.
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Deictic shifts and discursive strategies in OthelloTouihri, Hanen 01 1900 (has links)
Ce mémoire, “Deictic Shifts and Discursive Strategies in Othello”, est une étude des outils linguistiques et les stratégies utilisées par les différents personnages de la pièce. Il explore la façon dont le texte est construit et les différentes techniques qui le régissent de l'intérieur. Il étudie également l'utilisation de certains outils tels que les déplacements, les références déictiques indexicaux, les actes de langage et la rhétorique, et la façon dont ils permettent aux intervenants d'obtenir des résultats différents en fonction de la situation où ils sont.
Ce travail est divisé en trois chapitres: le premier est consacré aux discours publics où je trace les différentes techniques utilisées par les personnages tel que la monopolization de la parole, la défense ou la persuasion de leurs interlocuteurs. Le deuxième chapitre se concentre sur les discours orientés vers une seule personne et montre comment les discours peuvent être utilisés pour avoir un effet sur l’interlocuteur. La première partie de ce chapitre traite de la sémiotique de choc. La deuxième partie est consacrée à la sémiotique de la tromperie et de manipulation. Le dernier chapitre est consacré aux soliloques et met l'accent sur l'écart entre les paroles de Iago et les réponses émotionnelles ainsi que les changements dans la personnalité d'Othello et de l'effet connexe de ces changements sur sa langue. / This thesis, Deictic Shifts and Discursive Strategies in Othello, is a study of the linguistic tools and strategies used by different characters in the play. It explores how the text is built and the different techniques that govern it from within. It also studies the use of certain tools such as deictic shifts, indexical references, speech acts, and rhetoric, and the way they allow the speakers to achieve various results depending on the situation they are in.
This thesis is divided into three chapters: the first is dedicated to the public-oriented speeches wherein I trace the different techniques used by the characters to monopolize the conversational floor, defend themselves or convince their addressees. The second chapter focuses on the one-addressee oriented discourses and shows how discourse can be used to have an effect on the addressee. The first part of this chapter deals with the semiotics of shock. The second part is dedicated to the semiotics of deception and manipulation. The last chapter deals with soliloquies and focuses on the discrepancy between Iago’s words and emotional responses as well as the changes in Othello’s personality and the related effect of these changes on his language.
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L’aspect économique de la rhétorique amoureuse dans la comédie nouvelle et l’élégie érotique romaineRémillard, Anne 04 1900 (has links)
L’identification des contraintes financières et sociales qui sont sous-entendues dans la situation des personnages amoureux de la comédie de Ménandre – à partir de ses pièces et fragments subsistants et de ses adaptations en langue latine par Térence – permet d’éclairer la rhétorique de séduction ou de dissuasion employée par les divers personnages types de ce genre littéraire. Or, il existe un parallèle étroit entre ces discours et situations dramatiques et l’élégie érotique qui fleurit quelques siècles plus tard à Rome sous la plume de Tibulle, Properce et Ovide. Certains aspects déroutants de la rhétorique de séduction employée par les élégistes sont élucidés lorsqu’on les comprend dans le contexte dramatique de la comédie nouvelle : notamment, le poète narrateur se positionne dans la situation du jeune protagoniste amoureux de la comédie et la bien-aimée à qui il s’adresse se trouve dans la situation de la courtisane indépendante qui figure dans plusieurs pièces comiques. Cette recherche conclut qu’il existe une tension financière entre l’amant élégiaque et sa maîtresse qui, bien qu’elle soit passée sous silence par les poètes, influence les arguments utilisés par le narrateur à son égard et les propos imaginés ou rapportés de sa bien-aimée en retour. / The identification of the financial and social constraints that underlie Menander’s love plots helps in explaining the arguments contained in the persuasive and dissuasive discourses employed by the various archetypal characters of this literary genre. This research demonstrates that there is a narrow parallel between the rhetoric rooted in these narrative situations and the later works of the Latin love elegists in a way that elucidates some aspects of the elegiac discourse: the poet-narrator positions himself in the situation of the enamoured young man of new comedy and his beloved addressee’s situation corresponds to that of the independent mistress who appears in many comic plots.
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