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La privatisation des infrastructures en Afrique Sub-Saharienne : déterminants, efficacité et enjeux / No English title availableFoch, Arthur 01 December 2014 (has links)
Cette thèse étudie les réformes de privatisation des infrastructures dans les pays en voie de développement (PED) d’Afrique Sub-Saharienne (ASS). Son objectif est de comprendre les raisons de la longévité de ces réformes qui, initiées au milieu des années 1990, sont encore d’actualité aujourd’hui (Figure 1) alors que leurs effets sont controversés. La privatisation est entendue au sens de l’OCDE (2004) comme la participation du secteur privé dans la gestion, le financement et la propriété d’une entreprise publique. Le concept d’infrastructures fait référence à toute installation utilisée pour fournir de l’électricité, de l’eau et de l’assainissement, des télécommunications et des services de transports (Estache, 2007). Il y a deux raisons majeures de s’intéresser aux réformes de privatisation des infrastructures dans les pays d’ASS. La première tient à l’importance des enjeux politiques et économiques associés au développement des infrastructures en ASS. Les infrastructures sont d’une importance cruciale pour le développement économique des PED car elles contribuent sensiblement à la croissance économique et à la réduction de la pauvreté via l’accès des entreprises et des particuliers aux services d’eau, d’électricité, de transports et de télécommunications. Or, en raison d’un manque d’investissement les réseaux d’infrastructures africains sont les moins développés au monde. Les pays d’ASS sont aujourd’hui confrontés au besoin urgent de les financer. Depuis les années 1980, l’écart se creuse entre l’offre qui stagne et la demande d’infrastructures qui augmente fortement ; cela génère un manque à gagner en termes de croissance économique pour l’Afrique dont l’importance s’accroit au fil des ans. Le développement des infrastructures africaines est donc impératif et implique le besoin de politiques de développement efficaces. […] / No English summary available.
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Provenance du matériel à l'origine des formations pédologiques quaternaires des archipels des Bermudes et des BahamasPrognon, François 30 November 2006 (has links) (PDF)
Les îles des archipels des Bermudes et des Bahamas sont caractérisées par l'alternance de dépôts carbonatés et de paléosols. L'origine de ces formations a été rapportée à l'accumulation puis à l'altération des poussières sahariennes. La minéralogie des paléosols des Bermudes est composée de carbonates, de minéraux argileux, de minéraux phosphatés et d'oxydes et hydroxydes de fer et d'aluminium. Le cortège argileux est composé de kaolinite, de chlorite et d'interstratifiés chlorite/vermiculite. Son analyse montre que le matériel à l'origine des paléosols provient de l'édifice volcanique sous jacent. L'apport volcanique est renforcé lors des périodes de bas niveau marin. Le matériel est soufflé sur l'île où il subit alors l'altération pédologique. Le taux d'accumulation du matériel volcanique était probablement supérieur au taux d'altération par pédogenèse. Le flux de particules atmosphériques d'origine saharienne demeure invisible. La minéralogie des paléosols d'Eleuthera (Bahamas) est dominée par les carbonates. Les formations récentes contiennent de la kutnahorite ; les formations anciennes contiennent de l'hydrotalcite. L'étude comparative des paléosols de San Salvador et d'Eleuthera montre que l'évolution des unités pédologiques est liée à leur capacité à lessiver leur contenu carbonaté. Ce facteur est contrôlé par la structure de la plate-forme sous-jacente ou par la nature du substratum. Le cortège argileux des paléosols et des forages marins des Bahamas présente une forte teneur en illite qui traduit l'importante des apports nord sahariens alors que sa teneur élevée en chlorite illustre l'existence d'une composante nord-américaine.
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Conflit armés et développement en Afrique sub-saharienne / Armed conflicts and development in sub-saharan AfricaEdusei, Gladys 13 December 2010 (has links)
Les conflits sont tellement fréquents en Afrique sub-saharienne depuis les indépendances qu'on en a malheureusement pris l'habitude. Cette fréquence semble conforter l'idée que les Africains sont dans l'incapacité congénitale à gérer leurs pays et leurs ressources. Très souvent également, on considère que les conflits africains procèdent de la "culture" africaine qui serait par définition violente et agressive . Si les conflits sont manifestement une entrave au développement, ils sont aussi le résultat de l'absence de développement en Afrique.L'objectif de cette thèse est de comprendre les fondements économiques des conflits armés en Afrique sub-saharienne. c'est-à-dire que nous allons partir à la recherche des causes économiques des conflits. Les principales variables observées sont, le PIB par tête, l'aide internationale, les matières premières exportables, la dette du gouvernement, l'investissement direct étranger, la population, l'alimentation et l'eau. Nous postulons que tout processus permettant d'améliorer le développement économique des pays de l'Afrique noire est un moyen pour éviter un commencement de conflits. / Conflicts are frequent in sub-saharan African countries since their independence and unfortunately people consider such situation to be normal. This frequency seems to reinforce the idea that Africans are naturally unable to manage their resources. African conflicts are also very often considered as a result of African culture, which is termed as a violent and agressuve. If conflicts are obviously an obstacle to development, they are also the consequence of undevelopment in Africa.The objective of the PhD is to understand the ceonomic basis of armed conflicts in sub-saharan Africa. In other words, we seek toidentify economic causes of conflicts. The main variables observed are GDP per capita, international aid, raw materials for export, government debt, foreign direct investment, population, food and water. We confirm that any process that helps improve economic development in sub-saharan African countries is a way to avoid new conflicts.
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Intérêt du traitement antirétroviral précoce chez l’adulte infecté par le VIH en Afrique sub-Saharienne / Interest of early antiretroviral therapy in adults infected with HIV in sub-Saharan AfricaMoh, Desmorys- Raoul 17 December 2012 (has links)
Les pays africains au sud du Sahara ont vu leur nombre de patients sous traitement antirétroviral (ARV) croître de façon rapide depuis 2005. Si l’impact individuel et collectif de cette montée en puissance des traitements est positif dans l’ensemble, les défis demeurent nombreux en termes de dépistage, d’observance, d’adhésion aux soins, de résistance aux ARV, de dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds, et de disponibilité des personnels. Dans ce contexte, la question du moment idéal pour proposer le début du traitement ARV doit être abordée de façon médicale individuelle (quel est le rapport bénéfices/risques individuel à débuter à des seuils différents ?), mais également de façon collective en terme de bénéfices et risques pour la communauté, d’organisation des soins, d’analyse médico-économique, de prioritisation et d’équité. Cette thèse, qui est une thèse de recherche clinique, aborde le premier volet de la question, celui des bénéfices et des risques pour l’individu à débuter un traitement plus tôt. Sur ce sujet, le raisonnement a beaucoup évolué au cours des 15 dernières années. Après l’arrivée des multithérapies ARV à la fin des années 1990, la crainte de la toxicité des médicaments a d’abord incité à une approche prudente, et à recommander le seuil de début à 200 CD4/mm3 chez les personnes asymptomatiques. Cette crainte de la toxicité a conduit au début des années 2000 à essayer de pratiquer des « interruptions programmées » d’ARV, pour tenter d’obtenir le maintien au dessus d’un seuil de 200 CD4/mm3, tout en limitant l’exposition aux médicaments. Nous avons participé à un de ces essais d’interruptions programmées en Côte d’Ivoire, au cours duquel nous avons contribué à affiner les connaissances sur la toxicité des ARV (Moh, Antivir Ther 2005). Les essais d’interruptions programmées ont conduit à constater que : (i) les personnes qui interrompaient entre 350 et 250 CD4/mm3 avaient plus de risque de morbidité sévère que celles qui n’interrompaient pas, (ii) les personnes qui débutaient leur premier traitement avant 350 CD4/mm3 avaient moins de risque de morbidité que celles qui débutaient plus tard (Moh, AIDS 2007), et (iii) dans l’essai d’interruption Trivacan réalisé en Côte d’Ivoire, cette morbidité sévère intermédiaire était plus fréquente que dans l’essai SMART réalisé sur d’autres continents, et avait un spectre différent, dominé par la tuberculose et les maladies bactériennes sévères. Les conclusions de ces essais ont donc été que le traitement ARV devait être débuté beaucoup plus tôt que ce qui était auparavant recommandé, et que ceci était probablement encore plus vrai en Afrique sub-Saharienne que dans le reste du monde. En 2008, nous avons lancé en Côte d’Ivoire l’essai Temprano ANRS 12136, dont l’objectif est d’évaluer les bénéfices et risques d’un traitement ARV précoce avec ou sans 6 mois de prophylaxie par isoniazide (INH) chez des adultes infectés par le VIH-1 ayant entre 250 et 800 CD4/mm3. De Mars 2008 à Juillet 2012, 2076 adultes ont été inclus dans l’essai Temprano, dont le suivi se terminera en décembre 2014. L’état du suivi est bon, et les incidences de morbidité et mortalité actuellement constatées sont conformes aux hypothèses du protocole. La pratique de la prophylaxie par INH s’avère bien tolérée, et la procédure choisie par notre équipe (radiographie de thorax systématique et période tampon d’observation de un mois avant le début de l’INH) apporte une grande sécurité de prescription (Moh, Plos One, manuscrit en révision). Notre équipe a traversé une crise politico-militaire au 1er semestre 2011, qui n’a pas eu de retentissement sur la qualité de l’essai en cours. Cette crise a par contre eu des effets délétères pour les patients sous traitement ARV, puisque les échecs virologiques retardés sont significativement associés au fait d’avoir été sous traitement pendant cette période (Moh, manuscrit soumis). . / The African countries situated in the South of the Sahara have seen their number of patients under antiretroviral therapy (ART) grow rapidly since 2005. If the individual and collective impact of this rise of the treatments is positive overall, challenges remain in terms of screening, compliance, accession to care, resistance to ARTs, dependence on donors, and availability of the staff. In this context, the question of the ideal time to propose initiation of ART must be addressed in the individually medical way (what is the individual benefit-harm ratio to start at different thresholds?) but also collectively in terms of benefits and risks for the community, organization of care, medico-economic analysis, prioritization and equity. This thesis, which is a clinical research thesis, addresses the first part of the question, the benefits and risks for the individual to start treatment earlier. On this subject, the rationale has changed considerably over the past 15 years. After the arrival of ART multitherapy at the end of the 1990s, the fear of drug toxicity first prompted a cautious approach, and to recommend the threshold from beginning to 200 CD4/mm3 in the asymptomatic people. This fear of toxicity led in the early 2000s to try to practice "scheduled interruptions" of ARTs, to try to get the maintenance above a threshold of 200 CD4/mm3, in limiting exposure to the drug. We have participated in one of these trials of interruptions programmed in Côte d'Ivoire, in which we have helped to refine the knowledge on the toxicity of ARTs (Moh, Antivir Ther 2005). Testing scheduled interruptions led to see that: (i) persons who interrupted between 350 and 250 CD4/mm3 had greater risk of severe diseases than those who didn’t interrupt, (ii) persons who started their first treatment prior to 350 CD4/mm3 had less risk of morbidity than those who started later (Moh, 2007 AIDS), and (iii) in trial interruption Trivacan launched in Côte d'Ivoire, this intermediate severe morbidity was more frequent than in the SMART trial carried out on other continents, and had a different spectrum dominated by tuberculosis and severe bacterial diseases. The findings of these trials were that the ART should be started much earlier than was previously recommended, and that this was probably even truer in sub-Saharan Africa than in the rest of the world. In 2008, we launched in Ivory Coast the clinical trial, Temprano ANRS 12136, whose objective is to assess the benefits and risks of early ART with or without 6 months of prophylactic isoniazid (INH) in HIV-1 infected adults with CD4 250 and 800/mm3. From March 2008 to July 2012, 2076 adults were included in the trial Temprano, which follow-up will be completed by December 2014. The state of the follow-up is good, and the impact of morbidity and mortality currently observed are consistent with the assumptions of the Protocol. The practice of INH prophylaxis is well tolerated, and the procedure chosen by our team (systematic chest x-ray and period buffer observation of one month before the beginning of the INH) brings a prescription safety (Moh, Plos One manuscript in review). Our team went through a crisis politico-military 1St half 2011, which had no impact on the quality of the ongoing trial. This crisis has however had deleterious effects for patients under ART, since delayed virological failure are significantly related to the fact of having been under treatment during this period (Moh, submitted manuscript).
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Conflit au nord du Mali : traitement médiatique par les hebdomadaires français de 1990 à 2010 / Conflict in the north of Mali : media coverage by the french weeklies, fronm 1990 to 2010Traore, Bakary 12 June 2014 (has links)
Depuis son accession à l’indépendance en 1960, le Mali dans sa partie septentrionale (les trois régions administratives : Tombouctou, Gao et Kidal) est confronté à une incessante insécurité à travers cet immense Sahara. La communauté touarègue très attachée à sa culture nomade a longtemps caressé le rêve de constituer un Etat indépendant dans la zone frontalière entre le Mali, le Niger et l’Algérie. L’Etat malien s’est toujours opposé à cette revendication irrédentiste qui tranche avec l’unité nationale et l’intégrité de son territoire. De 1990 à 2010 le processus de la mise en oeuvre des accords de paix est émaillé par des agissements des rebelles. Ce phénomène sécuritaire vu de l’étranger est présenté en l’occurrence par des hebdomadaires français de façon partielle et partiale. Ce traitement médiatique pour la plupart du temps fait fi des réalités quotidiennes, des actions de pacification et de développement au profit de la réalité événementielle des attaques et représailles entre rebelles et l’armée régulière. Le rôle des médias en pareille circonstance est capital pour diffuser toute l’information. Ainsi à travers mes recherches j’attends mettre en exergue le décalage entre le traitement médiatique fait par les hebdomadaires français de 1990 à 2010 sur le conflit au nord du Mali et la réalité sur le terrain. / Since independence, in 1960, Mali, in its Northern part, (the three administrative regions: Timbuktu, Gao and Kidal), has faced on going insecurity, across the vast Sahara desert. The Tuareg community, deeply rooted in their nomadic culture, have long dreamt of forming an independent state in the border area between Mali, Niger and Algeria. The Malian state has always opposed their irredentist claim, which counters national unityand territorial integrity. From 1990 to 2010, the process to implement peace agreements was punctuated by actions of rebels. From abroad, the French weeklies provide incomplete and biased information about this security phenomenon. Most of the time,this media coverage ignores daily realities, peace and development actions, and favourssecurity developments, attacks and reprisals between rebels and regular army. In such circumstances, it is of utmost importance for the medias to give all available information. Through my research, I thus intend to high light the gap between the coverage by the French weeklies of the conflict in the North of Mali and the ground realities, from 1990 and 2010.
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Pratiques contraceptives des femmes immigrées d’Afrique subsaharienne en France / Contraceptive patterns among sub-Saharan African migrant women in FranceMaraux, Barbara 11 December 2018 (has links)
Pour les femmes immigrées d’Afrique sub-Saharienne l’arrivée en France peut constituer une rupture dans leur trajectoire sexuelle, affective et reproductive. Si beaucoup ont déjà fait l’expérience d’une grossesse avant leur arrivée, un certain nombre n’aura pas encore débuté sa vie reproductive. Toutefois et pour les femmes qui le souhaitent, l’arrivée en France, et le changement du paysage contraceptif peut être l’occasion d’accéder à une contraception efficace ou bien de changer de méthode. En 2010, en France, sur l’ensemble de la population des femmes âgées entre 15-49 ans et en besoin de contraception, 78.5% déclarait utiliser une contraception médicale contre 22.9% en Afrique subsaharienne (tous pays confondus) pour les femmes de la même tranche d’âge. Par ailleurs, la population originaire d’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par le VIH/sida en Afrique mais aussi en France, où ils représentent le deuxième groupe le plus affecté.A partir de deux enquêtes, Parcours et Vespa 2, notre étude a visé à mettre en lumière les pratiques contraceptives et les éventuelles inégalités en matière de contraception dont les immigrées originaires d’Afrique subsaharienne feraient l’objet, afin de repérer les leviers d’une meilleure prise en charge de leur santé sexuelle et reproductive.Les résultats de cette thèse mettent en évidence que les femmes africaines immigrées se saisissent d'un système qui articule la promotion de la contraception, un dispositif d'accès facilitant et des pratiques médicales aboutissant à une forte adhésion à la contraception médicale efficace puisque la majorité des femmes déclare utiliser la pilule, l’implant et parfois le DIU. Ces résultats sont toutefois à moduler pour deux raisons. D’une part, lorsque les femmes vivent avec le VIH, (les femmes immigrées ou nées en France) utilisent très majoritairement le préservatif. D’autre part, le recours à l’implant est nettement plus marqué qu’en population générale ce qui doit nous inciter à poursuivre les études pour savoir jusqu'à quel point les méthodes en usage correspondent à un choix et conviennent aux besoins des femmes . / For immigrant women from sub-Saharan Africa, arriving in France may be a break in their sexual, emotional and reproductive trajectory. If many have already experienced pregnancy before arriving, a number will not have started their reproductive life. However, for women who wish so, the arrival in France and the change in the contraceptive landscape may be an opportunity to access effective contraception or to change the method. In 2010, in France, of the entire population of women between the ages of 15-49 and in need of contraception, 78.5% reported using medical contraception compared to 22.9% in sub-Saharan Africa (all countries combined) for women in the same age group. Moreover, the population from sub-Saharan Africa is particularly affected by HIV/AIDS in Africa but also in France, where they represent the second most affected group.Based on two surveys, Parcours and Vespa 2, our study aimed to highlight the contraceptive practices and possible inequalities in contraception that immigrant women from sub-Saharan Africa face, in order to identify improvements in their sexual and reproductive health care.The results of this thesis highlight that African immigrant women seize a system that articulates the sponsoring of contraception, easier access and medical practices resulting in a strong adherence to effective medical contraception since the majority of women report using the pill, the implant and sometimes the IUD. These results must however be adjusted for two reasons. On one hand, women living with HIV (immigrant women or women born in France) use condoms for the most part. On the other hand, the use of an implant is much more pervasive than in the general population which should encourage us to continue studying to what extent the methods in use correspond to a choice and are adapted to the needs of women.
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Analyse multicentrique du devenir des patients vivants avec le VIH dans les cohortes suivies par Médecins Sans Frontières France en Afrique subsaharienne / Multicentric cohort analysis of HIV programs supported by Médecins Sans Frontières France in sub-Saharan AfricaMaman, David 30 September 2015 (has links)
Près des deux tiers des patients vivant avec le VIH habitent en Afrique sub-saharienne. Dans ces pays à ressources limitées, la question du niveau optimal de CD4 pour débuter le traitement antirétroviral (ARV) est un enjeu majeur de santé publique. Nous avons étudié la reconstitution immunitaire à long terme sous ARV et son association avec la survie dans quatre projets de prise en charge du VIH soutenus par Médecins Sans Frontières (MSF) en Afrique sub-Saharienne entre 2001 et 2010. Nous avons utilisé des modèles mixtes pour prendre en compte les mesures de CD4 répétées aussi bien dans la modélisation de la réponse immunitaire que dans l'analyse de survie. Dans la première partie modélisant la reconstitution immunitaire, nous avons montré que les femmes ont une meilleure reconstitution immunitaire que les hommes et que la capacité de reconstitution immunitaire est la même quel que soit le taux de CD4 au démarrage des ARV. La deuxième étude a mis en évidence que la survie était améliorée sous ARV chez les patients atteignant un taux de CD4 courant supérieur à 500 cellules/μL par rapport à ceux qui ont un taux de CD4 entre 350 et 499 cellules/μL. Le sexe, l'âge et l'observance ont aussi été identifiés comme prédicteurs indépendants de mortalité après neuf mois sous ARV. En conclusion, nous montrons que les femmes ont une meilleure reconstitution immunitaire et atteignent plus vite un taux de CD4 de 500 cellules/μL qui est associé à une meilleure survie. Ce travail suggère qu'un démarrage plus précoce des ARV, avant que le taux de CD4 ne tombe en dessous de 500 cellules/μl, pourrait améliorer la survie et confirme le besoin d'essais cliniques évaluant les bénéfices individuels d'une telle stratégie / Almost two third of individuals living with HIV are in sub-Saharan Africa. In these resource limited countries, the optimal CD4 cell count level to initiate antiretroviral treatment (ART) is still debated. We studied long term immune reconstitution on ART and its association with survival in four HIV programs supported by Médecins Sans Frontières in sub-Saharan Africa between 2001 and 2010. We used mixed models to account for repeated CD4 measurements in the modelling of the immune reconstitution and the survival analysis. In the first part modelling immune response to ART, we showed that women achieved a better immune reconstitution compared to men and that the immune reconstitution capacity is the same for each level of CD4 at ART initiation. The second study showed that survival is improved for patient with an updated CD4 above 500 cells/μL compared to those with CD4 levels between 350-499 cells/μL. Furthermore, gender, age and adherence are independently associated with mortality. As a conclusion, women have a better immune reconstitution and achieved quicker
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Epidémiologie des maladies cardiovasculaires en population générale rurale au Bénin : Cohorte Tanvè Health Study (TAHES) / Epidemiology of cardiovascular diseases (CVD) in rural setting in Benin : Tanvè Health Study (TAHES) cohortAmidou, Salimanou Ariyoh 29 October 2018 (has links)
Les cohortes cardiovasculaires en Afrique subsaharienne (ASS) sont rares. Sa diversité génétique et environnementale en suggère la nécessité pour mieux appréhender les spécificités des MCV et de leurs facteurs de risque (FDR). Méthodes : Une cohorte pilote a été mise en place en 2015 en milieu rural au Bénin. Les FDR ont été collectées à l’inclusion en porte à porte et les événements recueillis au quotidien par une double surveillance sanitaire et communautaire. La prévalence de l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI), le retentissement électrocardiographique de l’hypertension artérielle et les représentations sociales des MCV ont également été étudiés. Résultats : La participation élevée (>95%), l’attrition faible (<8%) et la bonne adhésion de la communauté ont confirmé la faisabilité de la cohorte. L’incidence des MCV était de 5,4 pour 1000 pers-années avec un taux de mortalité à 79,2%. La prévalence de l’AOMI était de 5,5% avec une prédominance chez les hommes et les sujets de 55 ans et plus. L’hypertrophie ventriculaire gauche était 2 à 5 fois plus fréquente chez les sujets hypertendus. Les représentations sociales des MCV associaient des explications biomédicales et surnaturelles. Conclusion : Une cohorte de MCV est faisable en ASS et met en relief les spécificités des MCV au sein de la cible. / Few cohorts have been conducted in sub-Saharan Africa (SSA). Its genetic and environmental diversity suggests the need of cohorts to better understanding the specificities of CVD and their risk factors (RF). Method: A pilot cohort was set up in 2015 in a rural setting of Benin. Data for RF were collected at inclusion during a door-to-door survey and events daily through dual health and community surveillances. Prevalence of lower extremity artery diseases (LEAD), electrocardiographic impact of high blood pressure and the social representations of CVD were also studied. Results: The high participation rate (>95%), low attrition (<8%) and good community participation confirmed the feasibility of the cohort. Incidence of CVD was 5.4 cases per 1000 persons-years and the mortality rate 79.2%. Prevalence of LEAD was 5.5% and higher among men and people aged 55 years and above. Left ventricular hypertrophy was 2 to 5 times more frequent among people with hypertension. Social representations of CVD combined biomedical with supernatural explanations. Conclusion: A cohort of CVD is feasible in SSA and highlights CVD’s specificities.
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Les espaces urbains et péri-urbains à usage agricole dans les villes d' Afrique sub-saharienne (Yaoundé et Accra) : une approche de l'intermédiarité en géographie / Urban and Periurban agricultural land in African cities (Yaounde and Accra) : intermediate spaces in geographyDauvergne, Sarah 08 December 2011 (has links)
En Afrique, les métropoles fleurissent sur le continent, avec leur florilège d’espérance et de défis. Le rural est en crise et les taux de croissance urbaine explosent, posant l’inévitable problème de l’alimentation des urbains. L’agriculture urbaine et périurbaine est très présente car elle répond à nombre d’enjeux des villes africaines : elle pourvoit des revenus à despopulations formées aux pratiques agricoles, notamment les migrants; elle fournit des produits alimentaires périssables adaptées aux urbains, en autre des légumes et de la viande ; et elle permet l’aménagement de zones inconstructibles ou périurbaines alors que l’intervention publique est insuffisante dans ce domaine. L’agriculture urbaine et périurbaine des villes du Sud est multifonctionnelle. Cependant elle est peu reconnue par les institutions et rarement incluse dans les plans de développement urbains, ce qui grève son avenir et sa durabilité. La particularité de cette agriculture est d’être en concurrence avec les activités urbaines pour les ressources, notamment pour le foncier. Dans deux villes, Yaoundé et Accra, l’activité agricole trouve sa place dans des espaces spécifiques, des bas-fonds, des open space, des terrains inconstructibles, des jardins et des cours, des parcelles qui attendent d’être construites, des villages périurbains menacés, etc. Elle se déploie sur des espaces intermédiaires, entre le rural et l’urbain, entre le droit coutumier et le droit légal, entre la tradition et la modernité. En fonction de l’âge, du genre et de la position dans la hiérarchie coutumière etfamiliale, les droits sont différents, que ce soit pour cultiver, pour prêter ou louer ou pour vendre, sans oublier les procédures légales qui octroient un titre foncier. Les stratégies de production dépendent grandement de l’accès au foncier et contrairement à ce qui se passe généralement en milieu rural, ce ne sont pas forcément ceux qui ont le plus de sécuritéfoncière qui sont le plus innovants. / In sub-saharan Africa, metropolises propser bringing chanllenges and hope. The rural regions are in crisis and the rates of urban growth explode, raising the inevitable problem of the food supply of the urban population. The urban and periurban agriculture is very present because she answers number of issues of the African cities: it provides income to agricultural populations, in particular the migrants; it supplies perishable foodstuffs adapted to the urban market, like vegetables and meat; and it allows the development of unbuildable or periurban zones while the public intervention is insufficient inthis domain. The urban and periurban agriculture in the South is multifunctional. However it is little recognized by institutions and rarely included in the urban plans of development, what burdens its future and its durability. The peculiarity of this agriculture is to be in competition with the urban activities for the resources, in particular for the land. In two cities, Yaounde and Accra, the agricultural activity tooks place in specific spaces, shoals, open space, unbuildable grounds, gardens andbackyards, plots of land which wait to be built, threatened periurban villages, etc. It deploys on intermediate spaces, between the rural and the urban, between the common law and the legal right, between the tradition and the modernity.According to the age, to the genre and to the position in the customary and family hierarchy, the rights are different, whether it is to cultivate, to give or rent or to sell, without forgetting the legal procedures which grant a land title. The strategies of production depend largely on the access to the land and contrary to what takes place generally in rural areas, it are not necessarily the ones which have most land security which are the most innovative.
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Des moustiques et des hommes. Les territoires du paludisme à Tori-Bossito (sud du Bénin)Pierrat, Charlotte 30 November 2010 (has links) (PDF)
L'une des spécificités des pays d'Afrique sub-saharienne comme le Bénin est leur climat subtropical, chaud et humide. Ces caractéristiques climatiques permettent l'existence d'une transmission endémique du paludisme. Cependant, à très fine échelle, les individus ne sont pas tous exposés de la même manière à ce risque sanitaire. On a ainsi voulu comprendre quelles caractéristiques de l'environnement au sens large déterminent la transmission palustre à micro-échelle. L'étude a été menée dans une commune rurale du sud du Bénin composée de neuf villages, Tori-Bossito. Un diagnostic territorial, couplé au suivi épidémiologique d'une cohorte de 600 nouveau-nés, et à des captures d'anophèles vecteurs pendant les trois années de l'étude (2007-2010) a permis d'identifier d'une part les zones où le vecteur est le plus présent, et d'autre part les facteurs de vulnérabilité des individus. Le travail de terrain a consisté à collecter des indicateurs environnementaux multi-échelles (région, village, maison), et à mener une analyse de géographie humaine sur les pratiques d'utilisation des moyens de protection (moustiquaires, insecticides...), la structure de l'habitat, et l'occupation du sol à proximité des lieux de vie. La modélisation finale de ces variables dans un SIG (Système d'Information Géographique) a permis de mettre en évidence à Tori-Bossito une territorialisation du risque qui fait écho à des conditions ethniques, culturelles et socio-économiques diverses. Une ségrégation spatiale liée aux modes de vie qui pose la question de la vulnérabilité des individus dans un contexte de migrations et d'exode rural vers les villes.
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