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Spinoza et les historiens latins. L'usage des histoires, citations et exemples dans la philosophie politique spinozienne / Spinoza e gli storici latini. L'uso di storie, citazioni ed esempi nella filosofia politica spinoziana / Spinoza and Roman historians : the use of quotes, examples and histories in Spinoza's political thoughtDe Bastiani, Marta Libertà 20 June 2019 (has links)
Dans la lettre 56 Spinoza ne reconnait pas l’autorité des anciens, incitant son interlocuteur à raisonner par soi-même, ne suivant que sa raison. Toutefois, face à cette prise de position radicale, Spinoza cite, fait référence et propose des exemples, dont la plupart sont extraits des historiens latins; il semble prendre au sérieux les mots de Tacite, Quinte-Curce, Salluste, etc. et les récits dont ils sont auteurs, jusqu’au point d’affirmer, dans le TP, que «personne qui connait les Histoires» – soit l’oeuvre de Tacite – «peut ignorer» la justesse de son argumentation. Dans le cadre de cette thèse, je m’interroge sur cette – apparente – contradiction. Á travers un parcours qui s’articule en quatre sections, j’intende démontrer quel est l’usage que Spinoza fait de ses sources et à quelle fonction elles répondent dans l’architecture de sa philosophie politique. Chaque section est consacrée à un aspect de ce rapport: la première, à la formation latine de Spinoza, au contexte culturel où il s’inscrit, et au système de citation à l’âge classique. Dans la deuxième, je montre qu’il y avait une courante politique philo-monarchique, le Tacitisme, dont les écrits étaient composés principalement de citations des historiens latins; Spinoza se confronte avec le Tacitisme, donnant aux mots des anciens – comme j’explique dans la troisième partie – un sens complètement differente. Le rôle des citations ne se réduit pas, néanmoins, à la fonction polémique. En revanche, les citations, les références et les exemples remplissent quatre fonctions: rhétorique, argumentative, polémique et anthropologique, cette dernière indiquant que les mots et les récits des historiens font partie intégrante de sa philosophie politique. Enfin, la quatrième section détermine les rôles que les récits et les histoires jouent dans une philosophie politique qui prétende être, en même temps, scientifique et pragmatique. / In letter 56, Spinoza does not recognize ancient philosophers’ authority and urges Hugo Boxel to follow only his reason in order to acquire knowledge. Notwithstanding this radical stance, Spinoza quotes, makes references and gives examples which are mostly excerpted from Roman historians; he takes Tacitus’, Sallut’s , Quintus Curtius Rufus’ words and histories seriously to the point that he says, in the TP, that “no one that knows Histories” – the Histories by Tacitus – “can ignore” the rightness of his argumentation. In this work, my aim is to address this apparent contradiction. Articulated in four sections, my dissertation shows how Spinoza uses his sources and which role they play in formulating his political philosophy.Each section focuses on a different aspect of this relationship: the first one is devoted to Spinoza’s education, to his cultural background and to Early modern’s forms of quoting. In the second one, I highlight the existence of a monarchist political current, Tacitism, which makes a consistent use of ancient historian’s quotes; Spinoza confronts this tradition, giving to the ancient writers’ words and maximes a completely different sense. Nevertheless, Spinoza quotes not only for a polemical purpose. In contrast, the references and the exemples seem to fulfil four functions: rhetoric, argumentative, polemic and anthropologic. The last one indicates that thr Roman historians’ words and stories are an integral part of Spinoza’s political philosophy. Finally, in section four, I identify the roles that narrations and stories play in a political philosophy whose aim is to be, at the same time, scientific as well as pragmatic.
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Dans l'ombre du Prince : A.N. Amelot de La Houssaye, mémorialisteBleton, Jérôme January 2006 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Tacitisme et dramaturgie. Le principat de Tibère dans les tragédies anglaises et françaises du XVIIe siècle (1605-1694) / Tacitism and Dramaturgy. The Principate of Tiberius in English and French 17th Century Tragedy (1605-1694)Mirkovic, Radovan 23 November 2013 (has links)
Jusqu’ici les études sur le tacitisme des XVIe et XVIIe siècles se limitaient à la théorie politique et à l’historiographie. Ce travail étend l’analyse au théâtre, dans une optique comparatiste qui confronte, à propos du principat de Tibère, les pièces anglaises et françaises : Sejanus His Fall de Ben Jonson, Claudius Tiberius Nero d’un auteur anglais anonyme, La Mort de Germanic Caesar de Bénigne Griguette, Seianus de Jean Magnon, La Victime d’Estat de Jean Le Royer de Prade, La Mort d’Agrippine de Cyrano de Bergerac, Germanicus de Dominique de Colonia, et Germanicus d’Edme Boursault. Le plan de la thèse suit l’alternance des séquences dramaturgiques de la dissimulation, des affrontements verbaux et des coups de théâtre qui intègrent la pratique juridique. L’analyse de la dissimulation est répartie entre la non-interaction (observation, silence, discours dérobé sur scène), l’interaction (discours dissimulateur symétrique et asymétrique) et la distanciation (du public, et des récepteurs internes sur scène et en coulisses). Les séquences des affrontements verbaux sont examinées en fonction des preuves, des témoins et des arbitres dans les disputes dramatiques. Enfin, les séquences des coups de théâtre font objet d’une analyse en deux temps : la juridisation des conflits dramatiques et l’esthétisation de l’effet violent. La thèse se clôt sur un examen de la construction d’exemplarité dans les tragédies du corpus et des interprétations dramatiques du principat en tant que l’institution. Dans les appendices de la thèse se trouvent les transcriptions modernisées de quatre pièces rares du corpus français, accompagnées d’un commentaire philologique, littéraire et historique. / The studies of tacitism in the 16th and 17th centuries were limited so far to political theory and historiography. Our thesis extends the scope of research to theatre, in that it explores in a comparative perspective the rewritings of the principate of Tiberius in English and French 17th century tragedy: Sejanus His Fall by Ben Jonson, Claudius Tiberius Nero by an anonymous English dramatist, La Mort de Germanic Caesar by Bénigne Griguette, Seianus by Jean Magnon, La Victime d’Estat by Jean Le Royer, La Mort d’Agrippine by Cyrano de Bergerac, Germanicus by Dominique de Colonia and Germanicus by Edme Boursault. The arrangement of topics discussed follows a dramatic movement from the sequences of dissimulation and agonistic confrontation towards dramatic turns of events covered by legal procedure. The sequences of dissimulation are analysed in terms of non-interaction (observation, silence, asides), interaction (symmetrical and asymmetrical dissimulation) and the distancing effect (in regard to internal receivers and the audience). The study of agonistic sequences focuses on dramatic functions of proofs, witnesses and arbitrators. Finally, the dramatic turns of events are considered first from the point of view of their juridical origins and specific references to the legal procedure, and then with regard to the aesthetics of violence. The closure of the thesis broadens the perspective by analysing construction of exemplarity and dramatic interpretations of the principate as an institution. The appendices offer a standard language transcription of rarely studied French pieces of our collection, accompanied by a philological, literary and historical commentary.
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