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Philosophie et imaginaire de la mort dans Bardo-Thödol, Le livre tibétain des morts : parcours de libérationGagnon, Jessie January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Une monographie du Bisu - Tome 1& Tome 2Beaudouin, Patrick 20 December 1991 (has links) (PDF)
Les Bisu, regroupés avec les Mpi, les Phou Noy, les Pyen et les Côông dans la famille Bisoïde, appartiennent à la division Lolo de la famille des langues tibéto-birmanes. Ils représentent, au nord de la Thaïlande, une population d'environ 500 individus répartis en 4 villages, dans un rayon de 80 km au sud de Chiang Raï. Fortement intégrés, les Bisu, que les Thaï considèrent comme des Lua (Lawa), ont abandonné la quasi-totalité de leurs traditions, adoptant le mode de vie des Yuan, les Thaï du nord. Le seul indice de leur identité à avoir, jusque-là, survécu est leur langue, déjà bien métissée d'emprunts au Thaï et dont l'extinction est prévisible à court terme. "Une monographie du Bisu" présente, en 2 tomes, la description du peuple Bisu et de sa langue. Le tome 1 comprend quatre parties distinctes : - une présentation ethnographique du peuple Bisu - une étude phonologique de la langue - l'analyse de la grammaire - Six textes retranscrivant les traditions Bisu. Le tome 2 est un dictionnaire de 1600 mots.
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Grammaire du khroskyabs de Wobzi / A Grammar of Wobzi KhroskyabsLai, Yunfan 15 June 2017 (has links)
Le khroskyabs de Wobzi (rgyalronguique, sino-tibétain), avec environ 350 locuteurs, est parlé au canton de Wobzi, comté de Chuchen, préfecture tibétaine et qiang de Rngaba, au Sichuan, en Chine. Notre thèse, une description linguistique du khroskyabs de Wobzi, est la première grammaire de référence du khroskyabs basée sur un corpus de textes recueillis au cours de neuf terrains depuis 2010. Elle comporte cinq parties principales.D’abord, un chapitre introductif, le chapitre 1, présente la situation sociolinguistique du khroskyabs, et le chapitre 2 la phonétique et la phonologique. Parmi toutes les langues de la famille sino-tibétaine décrites jusqu’à maintenant, le khroskyabs est celle qui a le plus grand nombre de groupes de consonnes initiaux, avec 715 groupes distincts ; par ailleurs, c’est également une langue à deux tons (haut et descendant), qui ne s’assigne qu’à l’une des syllabes dans une unité prosodique. Au chapitre 3, une introduction aux différentes parties de discours en khroskyabs de Wobzi est proposée, suivie de trois chapitres sur la morphologie nominale (le chapitre 4), les adverbes (le chapitre 5) et les autres parties de discours fermées (le chapitre 6).Ensuite, nous consacrons sept chapitres, du chapitre 7 au chapitre 13, aux constructions verbales, qui forment la partie centrale de la langue khroskyabs. Manifestant une morphologie verbale gabaritique, le wobzi est principalement préfixant, avec 11 positions préfixales et 2 positions suffixales. De plus, les affixes, surtout le préfixe causatif s-, subissent des processus morphophonologiques complexes : assimilation, dissimilation et métathèse, etc. Les propriétés de TAME se réalisent avec des opérations morphologiques, des auxiliaires ou des constructions phrastiques spécifiques.Ensuite, nous présentons les constructions phrastiques à travers quatre chapitres, du chapitre 14 au chapitre 17 : les phrases simples, la complémentation propositionnelle, la relativisation et les constructions comparatives, respectivement. Ces constructions présentent des propriétés distinctes des langues rgyalrong, en faisant usage des enclitiques nominalisateurs pour les complétives et les relatives, et possédant une formation du discours semi-direct unique et innovée, impliquant des changements de point de vue spécifiques. Enfin, dans l’annexe de la thèse, nous fournissons deux textes glosés, un index du vocabulaire et un dictionnaire. / Wobzi Khroskyabs (Rgyalrongic, Sino-tibetan), with around 350 speakers, is spoken in the Commune of Wobzi, Chuchen County, Rgnaba Tibetan and Qiang Autonomous Prefecture. This dissertation, a linguistic description of Wobzi Khroskyabs, is the first reference grammar of the Khroskyabs language, based on text corpora collected from nine fieldworks since 2010. It consists of five major parts.Firstly, an introductive chapter (Chapter 1) presents the socio-linguistic situation of Khroskyabs, and secondly, in Chapter 2, the phonetics and the phonology are treated. Khroskyabs is so far the language exhibiting the largest number of initial consonant clusters amongst all Sino-Tibetan languages, with 715 distinctive clusters ; it is also a two-tone language (high and falling) that assigns one single tone to each prosodic unit.In the third place, Chapter 3 is an introduction to different parts of speech in Wobzi khroskyabs, followed by three chapters on nominal morphology (Chapter 4), adverbs (Chapter 5) and other closed parts of speech (Chapter 6).Then, seven chapters, from Chapter 7 to Chapter 13, are dedicated to verbal constructions, forming the main part of the dissertation. Exhibiting a templatic morphology, Wobzi is mainly prefixing, with 11 prefix slots and 2 suffix slots. Moreover, the affixes, especially the causative prefix -s, undergoes complex morphophonological processes: assimilation, dissimilation, metathesis, etc. Wobzi also presents TAME phenomena related to morphological operations, auxiliaries and specific sentential constructions.The chapters on verbs are followed by four chapters on sentential constructions, from Chapter 14 to Chapter 17, in which we will discuss simple sentences, complementation, relativisation and comparative constructions. These constructions present different properties compared to Rgyalrong languages, on the one hand, making use of nominalising enclitics for complementation and relativisation, and on the other, exhibiting a unique and innovated formation of semi-direct speech, with specific point of view changes.In the end, in the appendices, two glossed texts, a vocabulary index and a dictionary are provided.
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Modélisation de l'impact de l'évolution tectonique himalayennes et tibétaines sur le climat et les isotopes stable de l'oxygène au Cénozoïque / Modeling the response of climate and precipitation stable oxygen isotopes to the Cenozoic tectonic evolution of the Himalayas and the Tibetan PlateauBotsyun, Svetlana 01 March 2017 (has links)
La vitesse de surrection du l’Himalaya et du plateau tibétain tout au long du Cénozoïque reste encore aujourd’hui largement débattue. L’analyse des isotopes stables de l’oxygène pour reconstruire les paléo-altitudes est considérée comme une technique très efficace et a été largement utilisée. Néanmoins, cette méthode a deux limites principales: 1) les relations entre δ18O et climat ne sont pas bien établies et 2) le climat Cénozoïque en Asie est mal contraint. Dans le cadre de cette thèse, nous avons étudié le lien entre la surrection des montagnes, les changements climatiques associés et le δ18O dans la paléo-précipitation. Nous utilisons le modèle de circulation générale atmosphérique isotopique LMDZ-iso. Nos simulations climatiques montrent que le retrait de la Paratéthys, le déplacement latitudinal de l’Inde et l’altitude du plateau tibétain contrôlent les précipitations et la variabilité de la mousson en Asie. Afin de comprendre où et comment ces changements climatiques liés à la surrection des montagnes affectent le δ18O, nous avons proposé une expression théorique de la composition isotopique des précipitations fondée sur la distillation de Rayleigh. Nous avons montré que seulement 40 % des sites échantillonnés de l’Himalaya et du plateau tibétain contiennent une signature isotopique représentant la topographie. Les résultats obtenus dans cette étude montrent que l’Himalaya pourrait avoir atteint son altitude actuelle plus tardivement que précédemment proposé. Des conditions aux limites réalistes nous permettent de reconstruire le δ18O des paléo-précipitations pour quatre époques du Cénozoïque (55, 42, 30 et 15 Ma). Dans la mesure où les reconstructions des paléo-altitudes sont particulièrement controversées pour les premières étapes de l’évolution du plateau tibétain, nous avons ensuite approfondi notre étude en nous focalisant sur l’Eocène (en utilisant une paléogéographie qui correspond à 42 Ma). Pour ce cas, nous montrons que le δ18O des précipitations est insensible à l’altitude en Asie, tandis que le δ18O dans les archives naturelles (carbonates) enregistre le signal de la paléo-élévation puisque le fractionnement entre la calcite et l’eau est sensible à la température, qui elle-même dépend en partie de l’altitude. La comparaison du δ18O simulé pour l’Eocène avec les données du δ18O mesuré dans les carbonates suggère que, pendant l’Eocène, l’Himalaya et le plateau tibétain n’avaient pas encore atteint leur élévation actuelle (> 3000 m). / The timing and rate of surface elevations of the Himalayas and the Tibetan Plateau remain controversial and their impact on Asian climate and the onset of monsoon systems in this area is highly debated. Stable oxygen paleoaltimetry is considered to be a very efficient and widely applied technique, but has limitations from two sides: 1) the link between stable oxygen composition of precipitation and climate is not well established, 2) Cenozoic climate over Asia is poorly reconstructed. With a purpose of filling the gap in our knowledge of climate variability over Asia during the Cenozoic, we use the isotope-enabled atmospheric general circulation model LMDZ-iso to understand the links between the growth of mountains, associated climate changes and δ18O in paleo-precipitation. Our results show a significant influence of the Paratethys retreat, the latitudinal displacement of India and the height of the Tibetan Plateau on Asian hydrological cycle. For the purpose of understanding where and how the climatic changes linked with the growth of mountains affect δ18O in precipitation, we develop a theoretical expression for the precipitation composition based on the Rayleigh distillation and show that only 40% of sampled sites for paleoaltimetry depict signal attributed to topography changes. We conclude that the Himalayas may have attained their current elevation later than expected. Realistic Cenozoic boundary conditions allow us reconstructing δ18O in paleoprecipitation for several periods during the Cenozoic (for 55 Ma, 42 Ma, 30 Ma and 15 Ma). The focus has been put on the Eocene (42 Ma), since paleoelevation reconstructions are particularly controversial for this time. We show that Eocene precipitation δ18O is rather insensitive to topographic height in Asia. However, carbonate δ18O still records paleo-elevation because the fractionation between calcite and water is sensitive to temperature, which partly depends on altitude. Comparison of simulated Eocene δ18O patterns with data from the carbonate archives suggest that the Himalayas and the Tibetan Plateau did not reach present-day (> 3000 m) elevations during the Eocene.
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Le rgyalrong zbu, une langue tibéto-birmane de Chine du Sud-ouest. Une étude descriptive, typologique et comparative. / Zbu Rgyalrong, a Tibeto-Burman language of Southwestern China. A descriptive, typological and comparative study.Gong, Xun 22 June 2018 (has links)
Cette thèse comporte deux volets complémentaires : d'une part, une description phonologique et morphologique du rgyalrong zbu, langue du groupe rgyalronguique du sino-tibétain ; d'autre part, une reconstruction de l'histoire de la flexion verbale de cette langue. Le volet descriptif vise à l'exhaustivité dans la description de la phonologie de cette langue, et pose les bases d'une grammaire de référence qui ambitionne notamment de situer sa morphologie flexionnelle dans une perspective de linguistique générale. Sur la base de cette description, élaborée au fil d'enquêtes de première main sur cette langue fortement en danger, un volet diachronique est proposé. Celui-ci contribue au projet général d'une reconstruction du groupe rgyalronguique, entreprise collective qui a des implications importantes pour la reconstruction du sino-tibétain dans son ensemble. Parmi les principaux résultats figurent une reconstruction du système de marquage de temps-aspect-modalité (TAM) de l'ancêtre commun le plus récent au japhug, au tshobdun et au zbu, désigné ici comme « proto-rgyalrong supérieur ». Cette reconstruction ouvre une perspective nouvelle pour bien distinguer entre éléments hérités et développements secondaires dans chacune des langues rgyalronguiques, ainsi qu'au sein du groupement supérieur (qianguique). Le volet diachronique comporte aussi un traitement comparatif de quelques verbes du zbu, à la lumière des données des langues qianguiques et lolo-birmanes, qui pourra servir de modèle pour un dictionnaire étymologique des verbes rgyalronguiques. / This thesis focuses on Zbu Rgyalrong, a Sino-Tibetan language of the Rgyalrongic branch, and consists of both a phonological and morphological description of the language and a reconstruction of the history of its verb inflection. This thesis aims at descriptive exhaustivity for its phonology and attempts to lay the foundation of a reference grammar, in order to characterize its inflectional morphology in the perspective of general linguistics. Based on the description of this highly endangered language, the thesis contains a diachronic discussion, which contributes to the project of reconstructing Proto-Rgyalrongic, a collective enterprise which has important implications for the reconstruction of Sino-Tibetan as a whole. Notably, a reconstruction is proposed of the time-aspect-modality (TAM) marking system of Proto-Upper-Rgyalrong, the most recent common ancestor of Japhug, Tshobdun and Zbu. This reconstruction provides new perspectives for distinguishing between inherited elements and secondary developments in each Rgyalronguic language, as well as within the kindred Qiangic languages. Also included in the diachronic part is a comparative treatment of some verbs in Zbu, examined with data from other Qiangic and Lolo-Burman languages, which can serve as a model for an etymological dictionary of Rgyalrongic verbs.
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Source to sine relations between the Qaidam basin (Tibet) and the surrounding mountains / Relations érosion : sédimentation entre le bassin du Qaidam (Tibet) et les chaines associéesCheng, Feng 25 May 2016 (has links)
Le basin du Qaidam, situé sur la bordure nord du Plateau Tibétain est unique au monde en ce qu’il représente le bassin intracontinental le plus profond bien que situé sur le plus haut plateau et la plus épaisse croute continentale actuels. Comprendre le développement et l’évolution de ce bassin en lien avec la collision Inde-Asie a des implications multiples pour la géologie du Tibet en particulier et la tectonique continentale en général. De nombreuses études incluant de la thermochronologie, de la paléobotanique, du paléomagnétisme, de la paléoaltimétrie, de la sédimentologie et de la géologie structurale se sont intéressées à l’histoire tectonique et topographique de cette région. Toutefois la topographie initiale de la région actuellement représentée par le Plateau Tibétain ainsi que les premiers stades de développement du plateau restent méconnus et très débattus. Les travaux présentés ici sont basés sur des données de terrain, de sismique 2D et 3D, de géochimie, de géochronologie détritique, de sédimentologie et d’analyse d’images satellitaires. Ils décrivent: 1) l’évolution cénozoïque conjointe du bassin du Qaidam et de la chaine des Eastern Kunlun ; 2) les relations entre la sédimentation dans le bassin du Qaidam et la tectonique le long de la faille de l’Altyn Tagh ; 3) une estimation quantitative de l’extrusion latérale du nord Tibet les long du système Altyn Tagh – Qilian Shan ; 4) la nature et la typologie du bassin du Qaidam. Je démontre que la chaîne du Kunlun formait un relief en érosion au Paléocène et que la zone de dépôt du bassin du Qaidam s’est élargie vers le sud jusqu’à l’Oligocène. Dès le Miocène inférieur le SO du bassin du Qaidam était limité par un système tectonique décrochant. L’accroissement du relief dans les chaines du Kunlun et de l’Altyn Tagh entraine alors un isolement puis un rétrécissement du bassin. Je suggère que la faille de l’Altyn Tagh qui forme la bordure nord du Plateau, a accommodé environs 360 km de déplacement depuis sont initiation au Miocène inférieur. Cette déformation est prise en compte par du décrochement et de l’épaississement dans les Qilian Shan, de l’épaississement crustal dans les Qinling et de l’extension dans le système de grabens de Chine du Nord. Enfin, je conclu que le bassin du Qaidam est contrôlé conjointement par les failles décrochantes de l’Altyn Tagh et du Kunlun Est. La superposition dans le temps et l’espace des effets de ces deux décrochements majeurs durant le Cénozoïque a contrôlé l’évolution du bassin et la répartition des réserves d’huile et de gaz. / The Qaidam basin, located within the northern Tibetan plateau, is the deepest intracontinental basin, yet located in the highest plateau with the thickest continental crust. Understanding how this peculiar basin developed has broad implications for the Tibetan geology in particular and for continental tectonics in general. Many approaches have been used to decipher the tectonic and topographic history of that region, however, the initial topography of the area now represented by the northern Tibetan plateau, as well as the early stages of development of the present day topography remain poorly constrained and highly debated. In order to better understand the Cenozoic evolution of the Qaidam basin and its surrounding regions (including Eastern Kunlun Range to the south, Altyn Tagh Range to the northwest, and Qilian Shan to the northeast), four critical issues are addressed in this thesis: 1) the Cenozoic joint tectonic evolution of the Qaidam basin and the Eastern Kunlun Range; 2) the interplay between the sedimentation within the Qaidam basin and the active tectonics within the Altyn Tagh Range; 3) a quantitative estimate of the lateral extrusion along the Altyn Tagh Fault-Qilian Shan tectonic system; 4) the nature and classification of the Qaidam basin. I suggest that the SW Qaidam basin has been bordered by a series of strike-slip faults to the south since the Early Miocene, rather than, as previously suggested by a continuous northward or southward thrusting system. Based on U-Pb dating (LA-ICP-MS) of detrital zircons collected from 4 sections (Paleocene to Holocene) within the southwestern Qaidam basin combined with provenance analysis and new seismic profile interpretation, I demonstrated that the Eastern Kunlun Range was already exhumed prior to the Paleocene. I show that the Qaidam basin was widening southward during thet early Cenozoic period (Paleocene to Oligocene). From Oligocene the relief of the Eastern Kunlun and Altyn Tagh ranges increased, leading to isolation and narrowing of the Qaidam basin from Miocene to the present. Along the northern edge of the basin, I identified the Tula-Huatugou and Anxi-Eboliang regions as residual parts of the original Qaidam basin. I suggest that the Altyn Tagh Fault has experienced a total of ~360 km of displacement since its Early Eocene initiation. Based on this ~360 km northeastward migration of the relatively rigid Qaidam block along the Altyn Tagh Fault and 3D isovolumetric balance of the crustal deformation within the Altyn Tagh Fault – Qilian Shan system, I demonstrate that 250 ± 28 km (43.8~49.4 %) of N20E directed crustal shortening and an additional ~250 to ~370 km of eastward motion of the Qilian Shan crust must be accounted for by strike-slip faulting in the Qilian Shan and crustal thickening in the Qinling area, as well as extension in the adjoining North China block graben systems.
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La démocratisation du gouvernement tibétain en exil de 1990 à 2013Prince, Raphaëlle 23 April 2018 (has links)
Ce mémoire a pour objectif d’étudier la démocratisation du gouvernement tibétain en exil de 1991 à 2013. Il vise à éclaircir les défis singuliers d’un gouvernement en exil dans ses efforts de démocratisation. En reliant les travaux sur la démocratisation de Dahl et sur les gouvernement en exil de Shain au contexte très particulier de la communauté tibétaine exilée, nous avons tenté d’éclaircir le paradoxe apparent entre un gouvernement par essence transitoire, le gouvernement en exil, et une transition démocratique, permettant une meilleure stabilité institutionnelle. Une attention particulière a été portée au contexte socioculturel tibétain, car le processus de démocratisation ne saurait être compris sans un souci du milieu qui l’accueille et l’a fait naître. En ce sens, nous avons tenté de mettre comprendre la structure politique avant l’exil, le gouvernement central de Lhassa, ainsi que les obstacles et les moteurs contextuels de la démocratisation du gouvernement tibétain en exil. Le conservatisme du gouvernement tibétain en exil, la participation politique tibétaine confrontée à l’imposante figure du dalaï-lama, le bouddhisme et finalement les institutions politiques de l’exil nous ont semblé autant d’obstacles aux élans démocratiques du gouvernement en exil. Malgré ces freins, d’autres facteurs encouragent au contraire la démocratisation du gouvernement, dont les organisations non gouvernementales indépendantistes tibétaines en exil, qui s’engagent dans le débat politique, la toile virtuelle offrant une plateforme d’échange et de débats accessible à l’ensemble de la diaspora tibétaine, les initiatives du gouvernement tibétains en exil en faveur de sa démocratisation institutionnelle remarquable et finalement la diaspora tibétaine, lentement actrice engagée dans la politique de son gouvernement en exil. En nous appuyant sur les indicateurs de démocratisation de Robert Allan Dhal nous avons pu remarquer que la démocratisation du gouvernement tibétain en exil de 1990 à 2013 s’est développée sensiblement. Ainsi, les deux indicateurs de démocratisation, la libéralisation et l’inclusion politique, ont été plus importants durant cette période, quoique les défis semblent encore bien présents en 2013. Afin d’approfondir les liens qu’entretiennent le gouvernement tibétain en exil et la communauté internationale durant notre période d’analyse, une étude de cas relative à l’appui de la communauté européenne envers le gouvernement tibétain en exil conclu notre recherche.
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Ache Lhamo: jeux et enjeux d'une tradition théâtrale tibétaineHenrion-Dourcy, Isabelle 17 September 2004 (has links)
L'objet de cette thèse est une monographie du théâtre traditionnel tibétain, ou ache lhamo, souvent appelé lhamo tout court, tel qu'il était joué à l'époque pré-moderne (antérieure à 1950) et tel qu'il est encore joué actuellement en Région Autonome du Tibet (République Populaire de Chine) et dans la diaspora tibétaine établie en Inde et au Népal. Comme la plupart des théâtres d'Asie, il est un genre composite :à la fois drame à thématique religieuse (issue du bouddhisme mahāyāna), satire mimée, et farce paysanne, il comprend de la récitation sur un mode parlé, du chant, des percussions, de la danse et des bouffonneries improvisées, ainsi qu'un usage de masques et de costumes flamboyants, qui tranchent avec la sobriété absolue des décors (la scène est vide) et de la mise en scène. Bien qu’il ait été encouragé et financé par le gouvernement des Dalai Lama, de grands monastères et des familles aristocratiques, c’est un théâtre avant tout populaire, et non pas réservé à une élite lettrée. Cette étude a circonscrit à la fois le contenu, le rôle social, le langage artistique et les implications politiques du théâtre dans la civilisation tibétaine.<p><p><p>La méthodologie a été composée en combinant les apports et réflexions critiques de trois disciplines :l'ethnologie, la tibétologie et les études théâtrales. L'approche est fondamentalement ethnologique, en ce que la production des données repose sur une immersion de plus de deux ans parmi des acteurs de théâtre de la Région Autonome du Tibet (1996-1998) et de près d'un an parmi ceux de la diaspora d'Asie du Sud (1998-2000). Elle l’est aussi en ce que l’intention a été de constituer une intelligibilité englobante pour l'ache lhamo, c'est-à-dire de mettre au jour l'intrication des dimensions culturelle, sociale, politique, économique, rituelle et symbolique de la pratique théâtrale. L’une des contributions principales du travail est d’étoffer l’ethnologie régionale du Tibet central, mais ses conclusions et son esprit critique le placent également dans la liste déjà importante des travaux consacrés à l'invention des traditions. La tibétologie a fourni le cadre interprétatif fondamental des données recueillies. Une importance très grande a été accordée à l'histoire du pays ainsi qu'à la philologie et aux terminologies vernaculaires particulières au théâtre. L’étude s’inscrit dans l’un des courants novateurs de la tibétologie, privilégiant les aspects non plus religieux et politiques de cette civilisation, mais sa partie « populaire » et anthropologique, mettant au premier plan l’analyse des pratiques et non celle des doctrines. Des sources écrites (textes pré-modernes et sources secondaires de folkloristes tibétains et chinois) ont été intégrées aux observations. En ce qui concerne la troisième approche méthodologique, cette étude ne s'inscrit ni dans le courant des « performance studies » de Richard Schechner, ni dans l'anthropologie théâtrale d’Eugenio Barba, ni dans l'ethnoscénologie telle qu'elle est défendue par Jean-Marie Pradier, mais plutôt dans l'anthropologie du théâtre, au sens d'étude interprétative et multidimensionnelle, utilisant les référents établis de l'anthropologie et les savoirs indigènes pour décrire une expression culturelle déterminée et reconnue comme un genre à part entière, le théâtre.<p><p><p>Les résultats sont présentés en trois parties, qui peuvent être résumées de manière lapidaire par trois adjectifs :culturelle, sociologique, artistique. La première partie, intitulée "Le cadre culturel du lhamo avant 1959", est consacrée au contexte (historique, religieux et littéraire) dans lequel le théâtre est inscrit, ainsi qu’aux textes (leur contenu, leurs modalités de composition et de transmission) qui révèlent l'imaginaire propre du théâtre. La deuxième partie est une analyse de "L'ancrage sociologique du lhamo". Les conditions matérielles des représentations y sont examinées :les divers types de troupes, leur organisation interne, le statut social des acteurs, l'inscription de la pratique du théâtre dans le système socio-économique pré-moderne, et les rapports d'obligations tissés entre acteurs et seigneurs, ainsi qu'entre acteurs et commanditaires des représentations. La dernière partie, "Art et savoirs des acteurs", jette un éclairage sur la matière vive du lhamo. Elle rend compte des conceptions, valeurs, plaisirs et difficultés de ceux qui pratiquent cette forme d'art. Les divers registres de leur discipline sont analysés en détail :costumes, masques, gestuelle, chant, accompagnement musical (percussions) et sentiments exprimés. L'appréciation qui en est faite par le public est aussi consignée. Au cœur de cette partie se trouve une réflexion sur la nature rituelle et non rituelle du lhamo, et sur les liens éventuels de ce dernier avec d'autres activités religieuses, telles la possession. Les dernières pages de la thèse constituent un épilogue, qui fait le point sur la situation contemporaine, donc les implications politiques, du théâtre des deux côtés de l'Himalaya. <p><p><p>L'image anthropologique du lhamo qui a pu être dégagée de ces trois volets d'analyse le fait apparaître comme essentiellement ambivalent :le lhamo est un théâtre de paradoxes. À l'image de la civilisation tibétaine, il est composite et cohérent à la fois. Sa cohérence réside dans son ambivalence :il traverse et relie des aspects contrastés de la culture. Il introduit du jeu entre les polarités que Tibétains et tibétologues établissent parfois un peu trop à la hâte entre culture savante et culture populaire, écriture et oralité, éléments exogènes et apports autochtones, bouddhisme et cultes qui ont précédé son implantation, aspiration religieuse et intérêts mondains, spécialistes rituels et bénéficiaires qui les rémunèrent. Combinant fonction pédagogique et fonction rituelle, sacré compassé du texte et irrévérence grivoise des improvisations, le lhamo correspond aussi très bien à la manière dont les théâtrologues appréhendent le théâtre :comme un objet curieux, créé par les hommes et qui pourtant ne cesse de les intriguer, comme s'il était venu d'ailleurs. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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