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L'opérationnalisation des principes du développement durable au sein des processus d'analyse de projets au Saguenay-Lac-Saint Jean : obstacles et pistes de solution

Doré, Denis January 2005 (has links) (PDF)
Si, au Québec, l'engouement pour le concept de développement durable connaît un sursaut important au moment où le gouvernement s'apprête à déposer un projet de loi visant à placer ses actions sous le signe du développement durable, la problématique de la mise en ?uvre demeure entière. Jusqu'à présent, force est de constater que la question de l'opérationnalisation du développement durable aux échelles locale et régionale apparaît tel un vaste chantier à peine entamé. Or, le projet porté par le gouvernement québécois forcera inévitablement les collectivités à revoir leurs outils et leurs pratiques en matière de gouvernance. Au cours de cet exercice, les processus assurant l'analyse des projets de développement seront particulièrement questionnés, ne serait-ce que pour vérifier qu'ils s'appuient désormais sur des critères multisectoriels tout en assurant l'acceptabilité sociale des dossiers controversés. Mais quelle est l'ampleur réelle du travail à accomplir pour mettre en ?uvre le développement durable au sein des pratiques des acteurs? Dans quelle mesure les principes qu'il sous-tend sont-ils opérationnalisés sur le terrain, là où le véritable changement peut et doit s'opérer? Mené dans le cadre du programme de doctorat en développement régional, offert conjointement par l'Université du Québec à Chicoutimi et l'Université du Québec à Rimouski, c'est autour de ces questions que s'est articulé notre projet de recherche. Nous avons tout d'abord tenté de vérifier dans quelle mesure les principes du développement durable sont intégrés au sein des processus d'analyse de projets ayant cours au Saguenay - Lac-Saint-Jean. En d'autres termes, lorsqu'un projet de développement voit le jour, quel regard la collectivité porte-t-elle sur lui pour juger de sa qualité et de sa pertinence? Est-il question de durabilité? Les résultats issus de nos enquêtes nous ont révélé que, tel que nous le craignions, le degré d'opérationnalisation des principes du développement durable au sein des processus d'analyse de projets ayant cours au Saguenay - Lac-Saint-Jean est généralement faible. En fait, tout porte à croire que la mise en ?uvre du concept se heurte à certains obstacles qui ralentissent, voire empêchent sa progression. Suite à ce constat, nous nous sommes demandés quelle pouvait être la nature de ces obstacles. Nous avons alors dirigé nos recherches sur deux pistes bien précises : l'attitude des acteurs et l'absence d'outils efficaces. Nous avons émis l'hypothèse selon laquelle ces deux facteurs freinent la mise en ?uvre du développement durable à l'échelle régionale. Les résultats de notre démarche nous ont révélé que l'attitude des acteurs, si elle constitue véritablement un obstacle, ne peut toutefois être tenue seule responsable de la faible opérationnalisation des principes du développement durable observée. Alors que chez un certain groupe d'acteurs, l'attitude observée semble susceptible de freiner l'opérationnalisation, chez un autre, elle ne constitue qu'un écueil pouvant facilement être évité. En explorant ainsi l'attitude des acteurs face aux processus de mise en ?uvre des principes du développement durable, nous avons pu observer que la grande majorité d'entre eux ne disposent pas d'outils efficaces pour mener à bien la transition vers la durabilité. Nous en sommes parvenus à la conclusion que le faible degré d'opérationnalisation du développement durable observé était non seulement imputable à l'attitude des acteurs régionaux, mais aussi et surtout à l'absence d'outils efficaces permettant l'intégration de ses principes au sein de leurs pratiques quotidiennes. À la lumière de ce second constat, nous nous sommes alors demandés s'il existait un moyen de contourner ces obstacles. Nos travaux nous ont clairement démontré que, malgré les lacunes identifiées, il n'existe pas d'obstacles incontournables. Le problème n'est donc pas tant de savoir si la région peut réussir une véritable opérationnalisation des principes du développement durable sur son territoire, mais plutôt de lui procurer ce dont elle a besoin pour y arriver. Tout indique que deux conditions doivent être remplies : d'une part, les principes qui sous-tendent le concept de développement durable doivent être transposés au sein d'outils capables de prouver leur efficacité sur le terrain et, d'autre part, ces outils doivent susciter l'adhésion des divers acteurs régionaux (décideurs, promoteurs, citoyens, analystes, etc.). Une fois ces conditions réunies, l'attitude des acteurs devrait progressivement se transformer, passant de neutre à proactive, et la véritable mise en ?uvre devrait enfin pouvoir s'opérer. Pour tester cette hypothèse, nous avons conclu nos travaux de recherche en élaborant et en expérimentant un outil central en matière d'analyse de projets, soit la grille d'analyse de développement durable. L'expérimentation en situation réelle, effectuée en collaboration avec le Centre québécois de développement durable (CQDD), au sein de deux entreprises du Saguenay - Lac-Saint-Jean, s'est avérée concluante. Au terme de nos travaux, bien que certaines améliorations doivent encore être apportées, nous croyons être parvenus à élaborer un outil répondant aux attentes. De par sa mécanique novatrice, la grille d'analyse élaborée fournit un diagnostic mettant en évidence les forces et les faiblesses du projet examiné selon 5 aspects et 22 enjeux. Elle invite par ailleurs le promoteur à amorcer un processus d'amélioration continue en proposant un plan de bonification priorisé en fonction du degré de faisabilité et de la pertinence des pistes d'action proposées. En plus de l'introduction de questionnements liés à la notion de gouvernance, la grille permet l'identification des enjeux potentiellement controversés. S'appuyant sur ce modèle, nous avons ensuite travaillé à l'élaboration d'un mécanisme régional permettant de favoriser l'acceptabilité sociale des projets controversés. En écho au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), nous avons nommé cet outil le Bureau régional de développement durable (BRDD). Faisant appel à l'expertise régionale et s'appuyant sur la grille d'analyse de développement durable, le BRDD permet le traitement de projets controversés dans le cadre d'un processus d'examen ouvert à tous les acteurs régionaux, dont les citoyens. Il permet une analyse objective et fournit aux décideurs régionaux les éléments dont ils ont besoin pour accompagner adéquatement le promoteur dans un processus de bonification du projet. Le BRDD se veut un complément au BAPE, agissant aussi bien en son absence qu'en amont des audiences publiques. Les résultats de nos travaux entourant la grille d'analyse de développement durable et le BRDD nous permettent de croire que des outils visant à la fois la mise en oeuvre des principes du développement durable et l'efficacité sur le terrain, peuvent être élaborés. De plus, tout indique que ces outils peuvent être conçus de manière à séduire les acteurs régionaux pour susciter leur intérêt et les faire passer d'une attitude neutre à une attitude proactive. Sur ce point toutefois, il apparaît primordial que certains éléments soient pris en compte, de manière très concrète, pour espérer voir les promoteurs emboîter le pas sans se faire tirer l'oreille. Le temps à consacrer, les coûts engendrés et l'expertise requise pour mener à bien les changements nécessaires risquant de s'avérer des freins, l'assurance d'un retour sur l'investissement constitue une condition de mise en ?uvre incontournable. Ce dernier point constitue d'ailleurs un incitatif dont un outil d'intervention comme la grille d'analyse ne peut se passer dans le cadre d'une approche « volontariste », misant sur l'intérêt de l'acteur pour le produit plutôt que sur la coercition, comme le proposent les approches traditionnelles s'appuyant sur le recours à loi.
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Conception et application d'une stratégie coopérative pour le développement durable de la région sud de Coahuila, Mexique : une approche systémique

Teissier Fuentes, Honorato C January 2005 (has links) (PDF)
Objectif de la thèse. Ce travail doctoral traite de la puissance de la systémique et des avantages de son utilisation dans le champ du développement régional durable (DRD). Brève historique de la réalisation du travail doctoral. La démarche de cette thèse a été initiée dans le cadre de la création du Centre virtuel d'études pour le développement durable à l'Université Autonome de Coahuila (UadeC), Mexique et aussi lors du Congrès international NIKAN qui s'est tenu à Jonquière, Québec, Canada en 1997. Le projet de thèse proposé à l'UQAC contient tant un cadre théorique que des applications et des méthodologies relatives à l'utilisation de la systémique, le champ des sciences, la philosophie et les pratiques des systèmes et ce dans la perspective du développement régional durable. La problématique du développement et les régions. Dans l'étude est incluse une vision de la problématique pour le développement durable d'une région témoin, soit la région méridionale de l'État de Coahuila, Mexique. Cette vision pourrait être utile pour des études similaires dans d'autres régions ailleurs dans le " monde. Aussi, les contraintes majeures observées au développement durable des régions ont été analysées dans le but de montrer qu'elles pouvaient être surmontées par l'utilisation des méthodologies systémiques. Pourquoi l'usage de systèmes dans le développement régional? Ensuite, on explique toute l'importance de prendre en compte le champ de la systémique dans les études, les projets et le processus de planification du développement durable des régions. Tout ceci s'inspire du fait incontournable que la région est un système ouvert, dynamique et complexe. Ainsi, l'interdépendance Homme-Nature est prise en compte comme une condition sine qua non pour la durabilité des régions du monde et également pour leur avenir; elle devient une voie pour l'intervention régionale. Cadre théorique philosophique et les hypothèses établies. Un cadre théorique est présenté dont un ensemble de concepts de base ainsi qu'une référence aux théories et aux doctrines du développement. S'y ajoute une étude originale de l'épistémologie de la systémique pour le développement durable des régions avec l'aide d'un encadrement doté de huit hypothèses mises à l'épreuve dans la thèse. Quant aux sciences et aux méthodologies systémiques incluses dans la thèse on peut citer le dialogue coopératif, l'apprentissage communautaire, la vision systémique ouverte, dynamique et généralisée, la construction des modèles partagés pour la région, la simulation et la modélisation, la prospective et l'inclusion éco systémique de la région. La région Sud de Coahuila, au Mexique, le cas d'étude choisi. Placée au Nord-Est du Mexique, la région comprend une population de près de 800 000 habitants et couvre une superficie totale de 25 249 kilomètres carrés. La situation des ressources naturelles et, en particulier celle de l'eau, présente une grande détérioration. Une proposition méthodologique. En utilisant la forme systémique, une proposition méthodologique élabore à travers la recherche-action une stratégie pour en arriver à la construction du modèle éco systémique de la région qui évoluera avec le concours de l'apprentissage communautaire. La stratégie coopérative appliquée dans la région à l'étude. En plus de faire une analyse critique de la planification du développement dans l'État de Coahuila, trois projets sont développés dans cette stratégie coopérative; 1.- Le (PIDER) Programme international de développement régional (UQAC-UAdeC). 2.- Le projet de construction d'une usine pour le traitement des eaux résiduelles à Saltillo. 3.- L'Observatoire du développement régional à Coahuila. Conclusion. Par la réussite des projets il serait fortement recommandé de tenir compte des résultats obtenus dans la thèse, dans le but d'appuyer le développement durable des régions non seulement au Mexique mais aussi dans le monde entier.
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Le paysage comme lieu d'expression de l'identité rurale : le cas de la communauté de Petit-Saguenay

Fortin, Marie-José January 1999 (has links) (PDF)
Depuis plusieurs décennies, les campagnes québécoises vivent des changements structurels aux points de vue économique, social, démographique, culturel et environnemental. Ces changements questionnent la ruralité: est-elle toujours spécifique? De même, qu'est devenue l'identité rurale? De l'avis de plusieurs auteurs, l'actualisation de l'identité rurale serait un des principaux défis à relever par les ruraux et ce, d'autant plus que l'identité collective est considérée comme un des premiers facteurs de mobilisation des communautés en faveur d'une démarche de développement local. Parmi les facteurs qui sont considérés comme pouvant être à la base de la nouvelle identité: celui de la relation des ruraux avec leur territoire et avec la nature. Notre recherche vise à explorer cette piste à l'aide du paysage. Nous postulons que le paysage offre un cadre conceptuel pertinent pour comprendre la relation entre territoire, paysage et identité collective. Cela est possible lorsque le paysage est défini à partir d'une conception élargie, dite postmoderne, qui intègre les dimensions sensibles comme les perceptions des acteurs, leur affectivité et leur vécu. L'objectif de la recherche est double. D'une part, nous visons à mieux comprendre le concept de paysage selon cette conception élargie et à préciser celle-ci dans un cadre d'analyse original. D'autre part, nous souhaitons renforcer les liens entre paysage et développement local en expérimentant une démarche d'analyse paysagère qui privilégie le regard des habitants. Nous nous interrogeons plus particulièrement à savoir quels sont les paysages valorisés et porteurs de sens pour des ruraux? De même, nous nous demandons: quels sont les défis issus de ces valorisations paysagères par rapport à la maîtrise sociale du territoire? Pour répondre à ces questions, une étude de cas a été réalisée dans la communauté de Petit-Saguenay (Bas-Saguenay), s'inspirant de récents travaux d'ethnologues français. Lors de trois entrevues collectives, des agriculteurs, des intervenants touristiques et des pêcheurs, nous ont tour à tour parlé de leur territoire, des pratiques et des projets qui lui sont liés, de leur fierté d'être Saguenois et ce, par l'entremise du paysage. Un des premiers résultats de la recherche confirme la compréhension globale du paysage adoptée dans celle-ci. En effet, les Saguenois nous ont parlé, non pas de paysages théoriques et abstraits, mais bien de paysages concrets et même, de leurs paysages. Ce faisant, les répondants nous ont ramenée spontanément à la réalité du concept de paysage: il est un construit qualifie au regard d'une réalité connue et expérimentée. De plus, chacun des groupes a porté sur le paysage un regard particulier. Ainsi, même à l'échelle d'une petite communauté rurale de moins de 1 000 habitants, les regards des ruraux ce sont pas unanimes, n s'agit là du propre de la culture paysagère, soit qu'elle est par essence territorialisée, donc différenciée. Par ailleurs, il existe des lieux de convergence entre les individus et entre les groupes. De fait, trois paysages locaux ont été explicitement nommés comme participant à l'identité des Saguenois rencontrés: soit les paysages agraires du rang Saint-Antoine, les paysages de la rivière Petit-Saguenay et ceux du fjord du Saguenay. L'identité à laquelle ils réfèrent n'est cependant pas unique, elle correspond plutôt à trois niveaux identitaires qui s'emboîtent ou se superposent: comme membre du groupe de répondants, comme Saguenois ou comme membre du monde rural. Ces résultats confirment le postulat de la recherche à savoir que le paysage offre un cadre conceptuel pertinent pour saisir l'identité des ruraux. Notre recherche a également pour but de lier paysage et développement des communautés locales. Pour faire le pont entre les deux, nous avons utilisé la notion de maîtrise sociale du territoire, qui s'appuie sur le fait que les acteurs sociaux orientent les logiques touchant le devenir de leur territoire. Cela implique que, pour qu'il y ait une véritable maîtrise du territoire, la seule valorisation symbolique est insuffisante. Les collectivités doivent aussi exprimer leur valorisation paysagère dans des gestes concrets sur le territoire: intentions et projets, pratiques et usages, etc. Cela pose des défis certains aux Saguenois, tout comme aux ruraux en général, que nous avons identifié au nombre de six. Globalement, trois défis invitent les collectivités locales à s'affirmer et à formuler des projets territoriaux qui s'appuient sur une stratégie de "conscientisation" collective. Les trois autres défis s'adressent aux décideurs exogènes qui interviennent sur le territoire rural, afin qu'ils développent une meilleure connaissance des réalités rurales et une grande sensibilité de la ruralité actuelle, pour ensuite être à même de concevoir des approches et des formes d'occupation et d'aménagement du territoire plus "enracinées" dans la réalité des ruraux.
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L'évaluation environnementale comme outil de planification, de gestion de l'eau, et de développement viable des communautés : le cas des parcs marin et terrestre du Saguenay et de communautés périphériques

Dallaire, Danielle January 2000 (has links) (PDF)
L'eau est essentielle à la vie et dans une bonne partie des activités humaines ; mais l'ensemble de ces activités constitue une source potentielle de dégradation de sa qualité. Pouvoir disposer de ressources naturelles qui soient de qualité et disponibles en quantité suffisante, sans restreindre ou affecter le droit et les possibilités des populations futures d'en faire autant, constitue une des conditions fondamentales du développement durable ou viable des collectivités locales. Pour la gestion de l'eau, cette condition est incontournable. Compte tenu de son importance comme creuset de vie, elle a été malheureusement considérée comme une ressource inépuisable, plus ou moins gratuite. L'implantation du parc du Saguenay (1983) et, surtout, celle du parc marin Saguenay-Saint-Laurent (1998) tous deux voisins d'une quinzaine de municipalités à vocation récréotouristique, offrent un microcosme d'études et de réflexions sur les outils à privilégier pour améliorer la gestion de l'eau à l'échelle de collectivités territoriales. Huit collectivités du Bas-Saguenay ont servi de témoin à cette recherche. La question qui a guidé la recherche est la suivante : la création gouvernementale de deux parcs nationaux de conservation a-t-elle stimulé une meilleure maîtrise de la ressource en eau par les communautés locales? La recherche sur le terrain couvre les quinze dernières années. Les données obtenues sont analysées à la lumière de concepts de développement local viable, d'évaluation des impacts sociaux et environnementaux, de planification environnementale et de gestion patrimoniale des ressources naturelles. La gestion patrimoniale des ressources naturelles sert de concept intégrateur. Ce mode de gestion implique l'évaluation suivie des impacts des différents usages de l'eau et cela afin de sauvegarder l'intégrité écologique des écosystèmes humains et naturels. Dans la perspective d'une planification environnementale, intégrée au développement économique et social des communautés locales, l'évaluation environnementale constitue, de l'avis des auteurs consultés, une étape obligée. La collecte et l'analyse des données de la qualité de l'eau dans les collectivités territoriales à l'étude ont été effectuées selon ses principaux usages, de façon particulière ceux qui concernent l'alimentation ainsi que le traitement de l'eau potable et des rejets d'eaux usées. Toutes les activités retenues sont susceptibles de modifier la qualité de l'eau. Les risques de contamination proviennent des effluents municipaux ou industriels, des déversements de matières organiques d'origine humaine et des usages récréotouristiques. Des contaminations de sources diffuses peuvent aussi provenir du ruissellement urbain, de l'érosion des sols agricoles et forestiers, du lessivage des sols le long du Saguenay et de ses affluents. La planification de nouvelles infrastructures, visant le remplacement d'équipements désuets pour l'alimentation en eau potable ou le traitement des eaux usées, constitue un élément majeur d'une gestion patrimoniale de l'eau. Cependant, pour de petites municipalités, cela représente un coût énorme, un effort substantiel pour les payeurs de taxes, malgré l'appui de programmes gouvernementaux. Le problème de gestion de la qualité de l'eau dans le Bas-Saguenay justifie à lui seul toute l'importance de la mise en place d'outils adéquats intégrés à la gestion territoriale. Mais, telle n'est pas la pratique. L'examen des schémas d'aménagement et des plans d'urbanisme municipaux des collectivités concernées montre que la conception de la protection des ressources naturelles tient davantage d'une harmonisation à une réglementation plutôt que d'un exercice délibéré, volontaire et prévoyant. L'élaboration d'un plan d'action sur la gestion de l'eau, intégré à des procédures d'aménagement du territoire, pourrait viser, par exemple, l'amélioration des connaissances sur la ressource, ses usages et ses interactions avec les autres ressources et ce à l'échelle micro-régionale. Ce plan d'action devrait s'accompagner d'un outil pouvant faire le suivi de la qualité des écosystèmes et des impacts des usages. Cet outil, simple et systématique, permettrait alors, non seulement des usages plus parcimonieux ou des économies dans la gestion des ressources, mais faciliterait surtout un processus décisionnel plus sensible à l'interdépendance des écosystèmes naturels et humains.
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La recherche universitaire, vecteur du développement endogène régional : le cas de l'Université du Québec à Chicoutimi au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Bettez, Monique January 1999 (has links) (PDF)
Le contexte économique et socio-politique actuel de dévitalisation des régions du Québec et de désengagement de l'État introduit une nouvelle approche du développement territorial. Ce changement de perspective se fonde sur les postulats du développement endogène en suggérant entre autres de prendre appui sur le potentiel humain. Cette vision des choses interpelle tous les acteurs individuels, organisationnels et institutionnels et au premier chef le système scolaire en raison notamment de sa responsabilité à l'égard du capital humain. Dans ce contexte, il se dégage une pertinence sociale et scientifique d'améliorer la compréhension du rôle de l'éducation dans la dynamique du développement régional endogène. En particulier, c'est la contribution qui revient de manière spécifique à l'institution d'enseignement universitaire qui retient ici l'attention. C'est que le champ d'intervention des universités sises en région périphérique du Québec est fortement questionné sur la place publique. Les institutions d'enseignement sont traditionnellement perçues comme des agents économiques au sens où elles génèrent des injections monétaires dans leur environnement. On reconnaît par ailleurs au système éducatif un rôle socio-culturel de formation de la main d'oeuvre et d'amélioration de la qualité de vie tributaire de l'augmentation de la scolarité. En revanche, peu d'études scientifiques se sont penchées sur le thème de la spécificité du rapport que l'université entretient avec la dynamique du développement régional. En l'occurrence, deux volets complémentaires de la mission universitaire sont interpellés à savoir l'effort de recherche de même que la production de connaissances régionales sur le milieu et transférées au milieu. C'est donc la question de l'apport exclusif de la recherche universitaire au développement économique et socio-culturel régional qui retient ici l'attention. En référence à un modèle d'analyse de la recherche universitaire emprunté à Godin (1997), la conclusion qui se dégage de cette étude de cas démontre que l'effort de recherche mis en oeuvre au Saguenay?Lac-Saint-Jean par l'Université du Québec à Chicoutimi est considérable. De nombreux exemples ont été recensés en regard d'intrants, d'extrants et d'activités de recherche dont la portée régionale est manifeste. De même, des impacts scientifiques, socio-culturels et politiques ont été constatés. Par contre, un constat de réponse partielle des résultats de cette étude s'impose. En effet, des limites associées aux modèles conceptuels actuels permettent difficilement de quantifier ou de qualifier l'influence effective de ces retombées de nature économique et socio-culturelle sur la dynamique de développement du Saguenay?Lac-Saint-Jean. En outre, l'analyse des résultats montre que l'Université du Québec à Chicoutimi est un vecteur du développement endogène de sa région environnante. En définitive, les retombées régionales de l'effort de recherche universitaire peuvent constituer à maints égards des impulsions endogènes dont la dynamique socioéconomique et culturelle régionale pourrait tirer davantage profit. En fin de compte, l'université régionale pourrait constituer le moteur même du changement paradigmatique attendu dans l'optique du développement par la base. Car elle contribue certes à forger une culture scientifique et technologique propice à l'innovation dans des domaines associés à l'économie du savoir.
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L'influence de la fusion sur la performance des municipalités fusionnées

Tremblay, Diane January 1995 (has links) (PDF)
Cette recherche porte principalement sur la gestion municipale québécoise et traite plus spécifiquement de l'influence de la fusion sur la performance des municipalités fusionnées du Québec. S'inscrivant dans le courant de l'approche systémique, cette étude a pour objectif d'évaluer sur une base longitudinale c'est-à-dire pour les années allant de 1986 à 1993, l'impact du phénomène de la fusion sur la performance des organisations municipales. Ces observations, sur plusieurs années, permettent de mesurer et d'évaluer la performance de façon à obtenir un portrait de l'impact du phénomène sur leur performance et ainsi, déterminer si la fusion peut représenter ou non un avantage pour l'amélioration de leur performance respective. Notre cadre conceptuel s'est développé autour des dimensions de fusion et de performance et nous avons basé cette recherche sur le modèle de l'indicateur de performance relative, lequel nous a permis d'évaluer la performance des municipalités. Ce modèle permet d'associer le niveau de dépense observé aux variables explicatives que sont les indicateurs de charge de travail et de coûts de main-d'oeuvre. Nous avons également dégagé des indicateurs pour les différentes variables utilisées dans ce modèle à partir des données financières et démographiques pour chacun des gouvernements municipaux. Cette étude empirique permet de démontrer que l'amélioration de la performance a été le phénomène le plus fréquent pour les municipalités regroupées. Par ailleurs, nos observations démontrent que ces nouvelles constitutions légales ont amélioré davantage leurs gammes de services offerts à la population suite à la fusion.
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Déterminants de performance dans le secteur du bâtiment et travaux publics : le cas des entreprises de construction du Burundi

Nivyintizo, Scarie January 1995 (has links) (PDF)
De nos jours, la concurrence intensive des marchés oblige les organisations, tant publiques que privées, à adopter des stratégies appropriées permettant d'accroître leurs niveaux de performance afin de garantir leur survie et leur développement. À cet égard, les pratiques et les techniques organisationnelles deviennent un champ d'études privilégié. Dans le secteur du bâtiment et travaux publics en particulier, ce sujet retient de plus en plus l'attention des industriels, spécialistes de la construction et de la gestion qui s'intéressent à la productivité et à la rentabilité des entreprises de ce secteur dont l'importance dans la vie économique et sociale d'une nation est considérable. La présente étude s'inscrivait dans ce cadre et avait pour objet d'identifier les facteurs qui influencent significativement la performance des entreprises de construction en contexte burundais. Elle cherchait également à vérifier l'effet d'interaction entre les facteurs ainsi identifiés sur la performance de ces entreprises. Pour atteindre ces objectifs, nous avons recueilli auprès d'un échantillon de 32 entreprises de construction, à l'aide d'un questionnaire et d'une série d'entrevues, des informations relatives à diverses activités de gestion, aux finances, et des données intéressant l'entreprise et son dirigeant. Ce travail est présenté en trois parties principales. La première rend compte des caractéristiques du bâtiment et travaux publics et précise la problématique de recherche; la deuxième établit le corpus théorique comprenant les concepts à l'étude et la recension de divers écrits sur les principaux facteurs de performance; la troisième et dernière partie expose la méthodologie suivie et l'interprétation des résultats issus des traitements statistiques. Enfin, une conclusion générale viendra clôturer le rapport. Le traitement des données a été effectué à l'aide du logiciel StatView 512. Trois types d'analyses ont été utilisés: l'analyse factorielle entre variables pour en dégager une mesure agrégée; les analyses de régressions multiples et itératives en vue de tester les hypothèses de recherche; l'analyse de variance enfin pour vérifier, à l'aide du modèle de contingence générale, l'effet d'interaction entre les facteurs sur la performance des entreprises étudiées. Le niveau de signification statistique associé aux résultats est de 5%. Notons également que la performance des entreprises a été mesurée par la productivité du travail, la productivité du capital et la rentabilité financière. D'une manière générale, les résultats obtenus sont apparus relativement concluants dans la mesure où ils ont permis de mettre en évidence un certain nombre de facteurs qui influent significativement sur la performance des entreprises de construction. Il s'agit: de la gestion financière, de la gestion des matériaux, de la gestion du matériel, de la motivation et du profil du dirigeant. Parmi ces facteurs, c'est la gestion financière qui explique le plus et dans une forte mesure la variation de la performance. Toutefois, il n'a pas été démontré que l'effet d'interaction est plus significatif que l'effet de chacun des facteurs pris isolement. Il faut noter cependant que la petitesse de notre échantillon (seulement 32 entreprises d'une seule ville) n'a pas permis une analyse approfondie des données recueillies et une interprétation assez large des résultats. Il est possible qu'avec un échantillon plus grand, l'on aurait pu aboutir à des résultats plus concluants.
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Formation et gestion des dirigeants : le cas des entreprises industrielles du Niger

Aboubakar-Ataka, Zaharatou January 1995 (has links) (PDF)
De nos jours, l'une des préoccupations du monde des affaires demeure la formation des dirigeants d'entreprises susceptibles de jouer un rôle moteur dans le développement économique d'un pays, car constituant un des facteurs déterminants pour la croissance, la prospérité et la survie d'une entreprise. À cet égard, une littérature abondante sur la théorie de développement de l'entrepreneur nous fait remarquer que les dirigeants ressentent des besoins de formation dans les différents aspects touchant à la gestion de l'entreprise. Aussi, la recension des écrits nous a permis de constater que la formation du dirigeant exerce une certaine influence sur ses pratiques et techniques de gestion. Toutes ces considérations nous ont amené à vérifier, auprès d'un échantillon de 34 PME ?uvrant dans le secteur industriel au Niger, l'existence d'un lien entre le profil personnel du dirigeant et ses pratiques de gestion d'une part, et ses besoins de formation les plus ressentis, d'autre part. Pour atteindre l'objectif de cette étude, le présent document a été subdivisé en cinq chapitres. Le premier chapitre, qui définit la problématique, fait ressortir la pertinence du problème de la formation des décideurs dans le développement de l'entrepreneuriat. Le deuxième chapitre, quant à lui, précise le corpus théorique tout en dégageant le profil personnel du dirigeant, ses pratiques de gestion et ses besoins de formation et expose aussi les hypothèses de recherches à vérifier. Le troisième chapitre traite de la méthodologie suivie, tout en présentant les variables à l'étude, les procédures requises pour l'élaboration de l'instrument de cueillette des données, la population, ainsi que le traitement des données qui a nécessité trois types d'analyse: l'analyse descriptive, l'analyse factorielle et le test de corrélation. Enfin, les quatrième et cinquième chapitres ont été consacrés à la présentation des résultats. Relativement aux résultats, dans l'ensemble cette étude a permis de confirmer que certains traits de personnalité du dirigeant ont une influence certaine sur l'utilisation des pratiques et techniques de gestion, étroitement liées au succès de l'entreprise. Aussi, les dirigeants, constituant un ensemble très hétérogène, ressentent des besoins de formation à des degrés variables: soit pour acquérir les outils essentiels de base en gestion pour un bon fonctionnement de leur entreprise, soit pour acquérir des habiletés managériales nécessaires pour faire face aux défis d'un environnement en perpétuelle mutation. Enfin, les résultats de cette étude ont permis de tirer des conclusions pertinentes et de formuler des recommandations qui pourraient aider les autorités publiques nigériennes à prendre des décisions éclairées pour aider à surmonter les limites de croissance des PME et conséquemment, améliorer le profil et la performance des dirigeants.
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Discours, législations et pratiques de la gestion polyvalente des milieux forestiers publics sagamiens, 1960-1994

Brisson, Carl January 1994 (has links) (PDF)
La forêt de la Sagamie forme une entité géographique considérée comme étant un bien collectif majeur de cette région. En plus d'une matière ligneuse abondante et de bonne qualité, ce territoire renferme d'innombrables ressources permettant la pratique d'activités récréo-touristiques. Cependant, nous considérons que l'utilisation actuelle de celle-ci est nettement déficiente. Cet espace a été utilisé selon un modèle de gestion favorisant un prélèvement de la matière ligneuse au détriment d'autres activités. Bien que ce milieu ait été considéré comme inépuisable, des observations, tant à grande échelle qu'à petite échelle, nous font graduellement découvrir tous les impacts négatifs de cette utilisation axée presque exclusivement sur la production de matière ligneuse. De plus, la politique forestière du Québec adoptée en 1986, ne nous permet pas d'envisager des changements importants quant à son utilisation et son mode de gestion plus polyvalent dans un avenir rapproché. En effet, le programme de reboisement et d'aménagement forestier, les plans d'affectation des terres publiques et le guide des modalités d'intervention ne font que confirmer à la forêt sa vocation de production de matière ligneuse. Pour que cette forêt ne devienne une vaste pépinière ne répondant qu'à la demande sans cesse grandissante en matière ligneuse de la grande industrie, il faut une planification tenant compte des besoins des régionaux et de la diversité des activités pratiquées en forêt. Ce mémoire s'inscrit donc dans une démarche de réappropriation et de revalorisation du territoire forestier régional s'appuyant sur une meilleure connaissance de l'état de l'environnement forestier, des attentes du milieu socio-économique, des discours technocratiques et politiques de même que des pratiques de gestion et d'exploitation, vu dans une perspective d'écodéveloppement. Afin de mieux comprendre le contexte historique de la mise en place du développement forestier actuel sagamien et de répondre à notre problématique, nous avons procédé 1) à l'analyse diachronique et comparative des diverses lois et politiques gouvernementales mises en place depuis les trente dernières années, 2) à l'analyse de la complexité de l'appareil administratif (gouvernement du Québec et MRC) et de ses instruments de contrôle, 3) à l'inventaire et à la catégorisation des impacts environnementaux laissés par des pratiques de gestion et d'exploitation utilisées jusqu'en 1985 environ et 4) à l'étude d'un cas concret d'essai d'aménagement polyvalent de la forêt dans le secteur des monts Valin. L'ensemble des observations faites à l'échelle régionale et micro-régionale (mont Valin) découlant de l'analyse des éléments précédemment énumérés, nous démontre qu'il y a une amélioration des instruments de contrôle de l'État visant à une plus grande protection de l'ensemble des ressources forestières. En ce qui concerne le discours politique gouvernemental, celui-ci nous entretient depuis 1986 de la nécessité d'un développement forestier durable axé sur une meilleure utilisation, une gestion intégrée et polyvalente des ressources mais passe sous silence la restauration du lourd passif environnemental québécois et sagamien. De plus, l'exploitation forestière industrielle demeure toujours un des instruments privilégiés par le gouvernement comme fer de lance du développement économique québécois et des régions-ressources dont le Saguenay?Lac-Saint-Jean, laissant comme marginales toutes les autres formes d'utilisation de la forêt. En effet selon les plans d'affectation des terres publiques, 90% de la forêt publique sur laquelle l'État se garde un droit de gestion exclusif, est toujours dédié prioritairement à la récolte de matières ligneuses. En contrepartie, les intervenants régionaux veulent une plus grande participation dans l'aménagement des forêts et la mise en valeur de leurs ressources. Ils réclament du gouvernement une plus grande décentralisation vers les régions des pouvoirs qui permettront une plus grande latitude des décideurs régionaux à prendre en main les orientations de l'aménagement et du développement du milieu forestier sagamien. En accord avec cette revendication, nous croyons que les MRC pourraient être le lieu de concertation et de décision qui prendraient en partie le relais de l'État comme gestionnaire privilégié de la forêt publique et le berceau d'idées novatrices concernant la réhabilitation des espaces forestiers, l'optimisation de leurs ressources et de leur potentiel d'utilisation polyvalente, de même que leur mode de gestion global.
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L'espace transnational, ressource ou contrainte pour l'action internationale des villes à la fin du XXe siècle ? analyse comparée de la fabrique et de la gestion du "Patrimoine Mondial" à Lyon et à Québec /

Russeil, Sarah Pollet, Gilles January 2006 (has links)
Reproduction de : Thèse de doctorat : Science politique : Lyon 2 : 2006. / Titre provenant de l'écran-titre. Bibliogr.

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