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L’orientation sexuelle, facteur de suicide et de conduites à risque chez les adolescents et les jeunes adultes ? : l’influence de l’homophobie et de la victimation homophobe en milieu scolaire / Is sexual orientation a factor for suicide and risk behavior among teenagers and young adults ? : on the influence of homophobia and homophobic bullying in school

Pugnière, Jean-Michel 02 November 2011 (has links)
De nombreuses recherches, principalement nord-américaines, ont mis en évidence un lien significatif entre orientation sexuelle et comportements suicidaires des adolescent e s / jeunes adultes (Beck & al., 2010). L’homophobie à laquelle les jeunes homo/bisexuel-le-s sont exposé e s est considérée comme l’hypothèse la plus sérieuse pour expliquer ce lien, mais, jusque-là, cette hypothèse n’avait jamais fait l’objet d’une recherche quantitative dans notre pays. Nous l’avons prise en compte dans le cadre d’une enquête réalisée sur la base d’un auto-questionnaire informatisé - composé notamment à partir des échelles « Adolescent Risk inventory » (A.R.I, Lescano & al., 2007), « Suicidal Behaviors Questionnaire – Revised » (SBQ-r, Linehan, 1989), et « Homophobia Scale » (Wright, Adams & Bernat, 1999) - auquel ont répondu 475 filles et 426 garçons, âgé-e-s de 18 à 24 ans. Les résultats confirment la sursuicidalité des jeunes homo/bi-sexuel-le-s. Cependant, dans les analyses menées auprès des participants de sexe masculin, l’orientation sexuelle n’apparait plus comme un prédicteur significatif des tentatives de suicide et des conduites à risque dans les modèles explicatifs où l’on introduit les variables «Victimation Verbale Homophobe en milieu scolaire» et «Victimation basée sur la Non-conformité de genre». Ces variables s’avèrent d’ailleurs les plus forts prédicteurs des comportements suicidaires chez les garçons. Ceux-ci présentent des scores moyens à l’échelle d’homophobie/lesbophobie significativement plus élevés que les filles, et la victimation verbale homophobe semble beaucoup plus répandue que la victimation verbale lesbophobe. Cette dernière ne présente par ailleurs pas d’effet significatif sur les tentatives de suicide et les conduites à risque des filles. En revanche, la lesbophobie intériorisée a un effet significatif sur les comportements suicidaires dans le sous-échantillon des filles attirées sexuellement par le même sexe ou en questionnement (ASMSQ), alors que l’homophobie intériorisée n’en présente pas chez les garçons ASMSQ. Ce dernier résultat, basé sur un plus faible effectif, demande à être confirmé par des recherches ultérieures tandis que les analyses portant sur l’ensemble des participants mettent en évidence l’ampleur de la victimation homophobe en milieu scolaire et son impact chez les adolescents et jeunes adultes de sexe masculin. / Several studies (mostly North-American) put into light a significant link between sexual orientation and suicidal behaviors among teenagers and/or young adults. Homophobia to which the young homosexuals are exposed is considered the most serious hypothesis to explain this link. However quantitative studies have never been conducted on this hypothesis in France. We took it into account while carrying out a survey based on a self-questionnaire built up from scales from “Adolescent Risk Inventory” (Lescano & al., 2007), Suicidal Behaviors Questionnaire – revised” (Linehan, 1989), and Homophobia Scale” (Wright, Adams & Bernat, 1999). Said survey was answered by 475 young women, and 426 young men aged 18-24.Results confirmed oversuicidality among young homo/bisexuals. However, in the analysis conducted on male participants only, sexual orientation ceases to appear a significant predictor of suicide attempts or risk behavior in explanatory models in which variables « Homophobic Verbal Bullying in school » and « Bullying based on Gender nonconformity » are introduced. Said variables turn out to be the strongest predictors of suicidal behaviors among male adolescents and young adults. Young men have mean scores on the homophobia/lesbophobia scale that are significantly higher than young women's, and homophobic verbal bullying seems a lot more common than lesbophobic verbal bullying. Besides, lesbophobic verbal bullying does not have a significant effect on suicidal attempts and risk behaviors among young women. However, internalized lesbophobia has a significant effect on suicidal behaviors of the sub-sample of young women sexually attracted to same-sex individuals or wondering (ASMSQ), whereas internalized homophobia has no effect on ASMSQ young men. This last result is based on a lower population, and should be confirmed by subsequent studies, whereas analysis on all participants highlight the extent of homophobic bullying in school, and its impact on male teenagers and young adults.
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L'orientation sexuelle, facteur de suicide et de conduites à risque chez les adolescents et les jeunes adultes ? : l'influence de l'homophobie et de la victimation homophobe en milieu scolaire

Pugnière, Jean-Michel 02 November 2011 (has links) (PDF)
De nombreuses recherches, principalement nord-américaines, ont mis en évidence un lien significatif entre orientation sexuelle et comportements suicidaires des adolescent e s / jeunes adultes (Beck & al., 2010). L'homophobie à laquelle les jeunes homo/bisexuel-le-s sont exposé e s est considérée comme l'hypothèse la plus sérieuse pour expliquer ce lien, mais, jusque-là, cette hypothèse n'avait jamais fait l'objet d'une recherche quantitative dans notre pays. Nous l'avons prise en compte dans le cadre d'une enquête réalisée sur la base d'un auto-questionnaire informatisé - composé notamment à partir des échelles " Adolescent Risk inventory " (A.R.I, Lescano & al., 2007), " Suicidal Behaviors Questionnaire - Revised " (SBQ-r, Linehan, 1989), et " Homophobia Scale " (Wright, Adams & Bernat, 1999) - auquel ont répondu 475 filles et 426 garçons, âgé-e-s de 18 à 24 ans. Les résultats confirment la sursuicidalité des jeunes homo/bi-sexuel-le-s. Cependant, dans les analyses menées auprès des participants de sexe masculin, l'orientation sexuelle n'apparait plus comme un prédicteur significatif des tentatives de suicide et des conduites à risque dans les modèles explicatifs où l'on introduit les variables "Victimation Verbale Homophobe en milieu scolaire" et "Victimation basée sur la Non-conformité de genre". Ces variables s'avèrent d'ailleurs les plus forts prédicteurs des comportements suicidaires chez les garçons. Ceux-ci présentent des scores moyens à l'échelle d'homophobie/lesbophobie significativement plus élevés que les filles, et la victimation verbale homophobe semble beaucoup plus répandue que la victimation verbale lesbophobe. Cette dernière ne présente par ailleurs pas d'effet significatif sur les tentatives de suicide et les conduites à risque des filles. En revanche, la lesbophobie intériorisée a un effet significatif sur les comportements suicidaires dans le sous-échantillon des filles attirées sexuellement par le même sexe ou en questionnement (ASMSQ), alors que l'homophobie intériorisée n'en présente pas chez les garçons ASMSQ. Ce dernier résultat, basé sur un plus faible effectif, demande à être confirmé par des recherches ultérieures tandis que les analyses portant sur l'ensemble des participants mettent en évidence l'ampleur de la victimation homophobe en milieu scolaire et son impact chez les adolescents et jeunes adultes de sexe masculin.
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La violence à l'école perçue par les enseignants de primaire : rapports au métier et lectures des situations scolaires / Violence in school perceived by the schoolteachers : attitudes towards their work and meaning of school situations

Faggianelli, Daniel 05 December 2014 (has links)
Si l'analyse de la violence à l'école en entrant par l'étude des comportements des élèves a donné lieu à de nombreux travaux, son questionnement à partir des enseignants est moins renseigné. Pour appréhender l'expérience de violence des enseignants construit à travers les interactions sociales, trois corpus de données ont été constitués : des travaux historiques montrant les différentes lectures des déviances des élèves et des contestations des parents ; des discours institutionnels, journalistiques et scientifiques lors de l'émergence du problème social des violences à l'école. Enfin, les enseignants ont été interrogés à partir de leur perception de la violence subie, portée et estimée. Leur perception se révèle pluriel et relative aux rapports au métier. Pour les enseignants dotant leur mission d'une très forte valeur sociale, elle engage un sentiment d'empêchement par des élèves estimée faibles et aux comportements jugées difficiles et par des parents discutant leur monopole de la définition des situations scolaires et des modalités de leur régulation. Ces interactions sont perçues comme conséquences d'un affaiblissement du statut de l'enseignant et du savoir et engage des rapports à la formation. La disponibilité du problème social de la violence offre la possibilité de lire des situations scolaires difficiles sur un registre qui renforce la disqualification du comportement des élèves et de leurs parents et appelle à un soutien de l'équipe. Un soutien qui tend, à prendre la forme d’une demande de solidarité des pairs et une équipe qui tend à se définir moins à travers une mise en cohérence du travail, qu’à travers l’organisation des pairs face à l’extérieur. / Numerous researches have been carried out about violence in school from the pupils’ behaviours. However, research has seldom questioned the phenomenon in elementary school and from the teachers' points of view. Understanding how is constructed the teacher’s experience of violence through social interactions, requires us to study the immediate context of the action and the background context of the action. Three databases have been constructed. A systematic review of researches in history about the pupils’ deviances and the parents’ challenges has been carried out. The social problem of violence in school has been questioned through its emergence from the ministerial activities, the journalistic field, the scientific field. Finally, teachers have been questioned with regard to the victimization, the self-reported violence and the estimated violence. The experience of violence is mainly a victimization experience for schoolteachers who endow teaching with a strongly social value. This mission is hampered by bad students and parents who challenge their definition of school situations and how to regulate them. These situations are considered as consequences of a weakened job and knowledge status. The social problem of violence in school proposes a picture of an assault without motive from a guilty against a victim. It allows these teachers to bring discredit on pupils’ behaviours and parents’ claims and request solidarity peer.
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La cyberviolence entre adolescents : prévalence, nature et processus en milieu scolaire / Cyberviolence among adolescents : prevalence, nature and process in schools

Berguer, Aurélie 14 November 2014 (has links)
Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) sont de plus en plus accessibles et utilisées au quotidien, en particulier par les jeunes. Si ces nouvelles formes d’interactions sociales sont porteuses de diverses opportunités (Valkenburg, 2010), elles font émerger dans le même temps des formes de violence inédites. Les recherches sur la cyberviolence se sont considérablement développées depuis les années 2000 au niveau mondial. En France, toutefois, mis à part les travaux de Blaya (2010, 2013), les recherches dans ce domaine restent rares et peu de données relatives à la prévalence, à la nature et aux mécanismes de ce phénomène sont disponibles. L’objectif de cette thèse est, par conséquent, d’évaluer l’ampleur de la cyberviolence entre adolescents en France, d’analyser les caractéristiques de cette nouvelle forme de violence et d’explorer ses processus en lien avec le milieu scolaire, notamment le climat scolaire. A cette fin, nous avons mené une enquête de victimation et de violence auto-reportée auprès de 3586 collégiens et lycéens répartis dans plusieurs académies. Les données recueillies nous permettent de mettre en évidence les taux d’adolescents qui déclarent avoir été victimes et/ou auteurs de chacune des formes de cyberviolence au cours de l’année scolaire. Une attention particulière est également portée à la mesure du cyberharcèlement, que nous choisissons de considérer comme une violence répétée et/ou cumulée. Enfin, des analyses statistiques visant à tester les effets des variables relatives aux caractéristiques sociodémographiques, aux pratiques numériques et à l’expérience de la cyberviolence sur la victimation et la perpétration sont effectuées. Il ressort principalement que la problématique de la cyberviolence est bien réelle même si le cyberharcèlement, dans ses formes les plus sévères, reste minoritaire. Afin de compléter l’enquête quantitative et « ouvrir la boîte noire », des entretiens ont par ailleurs été menés auprès de 34 collégiens. Notre ambition est d’approfondir notre compréhension de l’expérience vécue par les acteurs en interrogeant leurs logiques d’action et le sens qu’ils leur confèrent. Nos analyses permettent, entre autres, d’observer un lien entre les rapports sociaux dans le contexte scolaire et dans le contexte numérique. Ces résultats permettent de souligner l’intérêt d’une prise en compte de l’environnement scolaire, en particulier du climat scolaire, dans la lutte contre la cyberviolence. / Information and Communication Technologies (ICT) are more and more daily accessible and used, especially by young people. These new types of social interactions offer various opportunities (Valkenburg, 2010). At the same time, they bring also with them new forms of violence. Research on cyberviolence has developed considerably worldwide since the beginning of the millennium. However, in France, except the work of Blaya (2010, 2013), research in this area remains rare and few data about the occurrence, nature and mechanisms of this phenomenon are available. Consequently, the objective of this thesis is to assess the extent of cyberviolence amongst adolescents in France, as well as to analyze the characteristics of this new form of violence, and finally to explore its processes related to school context, especially school climate. To do so, we carried out a victimization and self-reported violence survey on 3586 secondary schools students in several school authorities/boards. The collected data allow us to highlight the percentage of adolescents who reported to have been victims and/or authors of each types of violence during the school year. A special care was paid to the measurement of cyberbullying, which we defined as a repeated and/or cumulated violence. Finally, statistical analysis were made in order to test the effects of sociodemographic variables, digital practices and cyberviolence experiences on victimization and perpetration. It mainly appears that cyberviolence is a real problem although the most severe forms of cyberbullying remains low. To complete the quantitative survey and “open the black box”, interviews were conducted with 34 middle school students. Our aim was to deepen our understanding of the experience of the actors, by questioning them on their logics of action and the meaning they confer. Among other things, our analysis enabled us to observe a link between the social relations in the school context and in the digital context. These results emphasize the need to consider school environment, notably school climate, to fight against cyberviolence.
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Violences conjugales : étude exploratoire des processus de victimation au sein du couple / Domestic violence : Scoping study of victimization processes within couple

Pietri, Mariel 19 December 2014 (has links)
Cette recherche étudie les processus de victimation dans les contextes de violences conjugales en distinguant les violences situationnelles, mutuelles et le terrorisme patriarcal, violence unilatérale témoignant d'une volonté de domination. Cette étude est centrée sur l'influence des facteurs contextuels, psychopathologiques et cognitivo-émotionnels. Notre échantillon est féminin (n=80). Nous avons utilisé une méthodologie mixte. L'évaluation quantitative permet une approche objective des variables contextuelles, de personnalité, émotionnelles et des variables associées aux évènements de vie et aux indices symptomatologiques. L'approche qualitative permet une approche subjective des processus de victimation au sein du couple à travers l'interprétation et l'analyse syntaxique et thématique des productions discursives des sujets. / This research examines victimization processes in domestic violence contexts by distinguishing between two forms of violence against women: common couple violence and patriarchal terrorism, reflecting a will to dominate. Our sample is composed of 80 women. This study focuses on the influence of contextual, psychopathology and cognitive-emotional factors. The methodology relies on both quantitative and qualitative study. Quantitative evaluation focuses on variables of social context, personality, emotional and variables associated with life events and symptomatology. Qualitative evaluation examines discursive productions through the interpretation and both syntactic and thematic analysis.
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Les usagers des campus universitaires marseillais face à la délinquance et aux incivilités / University campuses users in Marseille confronting delinquency and incivility

Weiss, Pierre Olivier 03 December 2018 (has links)
La question de la sécurité et du sentiment d’insécurité à Marseille se résume trop souvent à la problématique des « cités » et à l’image des trafics de drogue et des règlements de compte qu’ils évoquent. Ces sujets sont certes réels et importants, mais ils ne doivent pas occulter les problèmes de « délinquance » et d’« incivilités » plus classiques et autrement plus nombreux qui se posent dans toutes les grandes villes, de multiples manières. Les années 1980, sous l’influence des recherches anglo-saxonnes, marquent justement un tournant majeur puisque, conscient des limites de la statistique administrative, on commence à mesurer ces phénomènes sociaux du point de vue de la victime. Alors que des enquêtes en population sont réalisées en France depuis plusieurs années, aucune d’entre elles ne s’intéresse aux usagers des campus universitaires quand bien même les effectifs d’étudiants explosent dans le dernier quart du 20e siècle. En effet, aujourd’hui, l’université représente un passage obligé pour une part importante de la jeunesse.Comment, les campus universitaires, des espaces sociaux similaires au premier regard, laissent-ils apparaître des différences en termes de victimation et de sentiment d’insécurité ? Quelle est le volume des victimations recensées et qui sont les victimes ? Peut-on comprendre l’origine des peurs éventuelles des étudiants et des personnels de l’université ? En quoi l’organisation de la sécurité, les problèmes de délinquance locale ainsi que les représentations sociales forment-ils un ensemble de phénomènes qui s’articulent et s’alimentent ? / The question of security and fear of crime in Marseille is all too often limited to the problem of "cités", the image of drug trafficking and the settling of accounts they evoke. These topics are certainly real and important, but they should not overshadow the more classic and numerous "delinquency" and "incivility" problems that arise in many ways, in all major cities. The 1980s, under the influence of Anglo-Saxon research, mark a turning point. Aware of the limits of administrative statistics, we began to measure these types of social phenomena from the point of view of the victim. While population surveys have been carried out in France for several years, none of them are interested in members of university campuses even though the student population exploded in the last quarter of the 20th century. Indeed, today, the university represents a necessary passage for a substantial part of the youth.How do social spaces, which are similar at first glance, reveal differences in terms of victimization and fear of crime? What is the intensity of victimization and who are the victims? Can we understand the origin of the fears of students and university staff? In what way are the security organizations, the problems of local delinquency as well as the social representations a set of phenomena that articulate and feed each other?This thesis, which is a part of the sociology of delinquency and urban sociology fields, does not resolutely lean towards spectacular crime incidents absent from the campus landscape, but rather, towards everyday life problems of members of 3 main Marseilles’ campuses.
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La prévention situationnelle : genèse et développement d’une science pratique / Situational crime prevention : genesis and development of a practical science

Benbouzid, Bilel 29 September 2011 (has links)
La prévention situationnelle représente aujourd’hui dans de nombreux pays un secteur de recherche stratégique de la lutte contre le crime. Apparue au milieu des années 1970 au sein du laboratoire de recherche du ministère de l’intérieur britannique, cette nouvelle spécialité a pris la forme d’une ingénierie dont l’objectif est de développer des solutions techniques empêchant le passage à l'acte des délinquants, par une intervention sur les situations particulières lors desquelles des délits semblables sont commis ou pourraient l'être (cambriolage, vol de véhicule, vandalisme, etc.). Ce que l’on appelle désormais la « science du crime » se fonde sur l’assemblage d’une pluralité de savoirs pratiques, évolue entre des laboratoires de recherche et des secteurs professionnels variés (police, urbanistes, etc.), s’appuie sur des modalités d’administration de la preuve qui passent par la déduction mathématique (modélisation statistique) et intègre ses inventions théoriques dans des innovations sociotechniques (des dispositifs de prévention et de réduction des risques). Cette thèse retrace le développement de la prévention situationnelle en se déplaçant dans l’espace et le temps afin d’atteindre les lieux de sa fabrication et de rentrer dans l’intimité des controverses à travers lesquelles elle prend forme. En décrivant cette science du crime en train de se faire - des laboratoires gouvernementaux jusqu’à sa standardisation technique dans les instances de normalisation européenne, en passant par les politiques de recherche et le travail d’instrumentation - nous rendons visibles toutes les entités (théories, chercheurs, gouvernement, instruments, catégories statistiques, modèles de risque, délinquants, victimes, normes techniques, etc.) auxquelles la prévention situationnelle s’attache et se détache. Nous montrons ainsi que les liens concrets tissés entre les chercheurs et leurs différents alliés vont bien au-delà des relations entre les personnes. Ils vont jusqu’à toucher le contenu même de la prévention situationnelle. Au final, il s’agit de représenter la prévention situationnelle sous la forme d’un collectif assumant sa responsabilité politique. / In many countries today, situational crime prevention is a strategic research sector in the battle against crime. Originating within the Home Office Research Unit in the UK during the mid 1970s, this ‘new technology’ has the purpose of developing crime prevention solutions by intervening in situations where crime commonly occurs. What has now come to be called “crime science” is based on an array of practical knowledge, evolves between research laboratories and various professional sectors (police, town planning, etc.), uses evidence-based research, and implements its theoretical discoveries in socio-technical innovations (prevention and risk reduction systems). This thesis retraces the development of situational crime prevention technology to have a closer look at the controversies from which it takes its shape. By describing this crime science-in-the-making, from state laboratories and international policy transfers, from research studies and instrumentation, we reveal all the entities (researchers, government, theories, instruments, statistical classes, risk models, offenders, victims, technical standards, etc.) to which situational crime prevention has become tied, and untied. Thus, we demonstrate that concrete links weaved between researchers and their different allies go far beyond personal relationships, touching the very core of the technology. As such, situational crime prevention is constituted as a collective, political entity.

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