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Rupture, traumatisme d'exil : l'apprentissage du français langue étrangère en Afghanistan / Rupture, trauma of exile : learning the French foreign language in Afghanistan

Quelle est la place et le sens du Français Langue Étrangère aujourd’hui en Afghanistan ? Durant plus de deux décennies de guerres que le pays a connues depuis la fin des années 1970, la population a dû s’exiler par vagues entières dans les pays voisins. Nous avons choisi d’interroger de jeunes Afghans et Afghanes exilés à Peshawar (Pakistan) en 1992, pour déterminer (parmi les stratégies mises en place pour affronter la situation) l’importance de la scolarité et des apprentissages, et particulièrement du F.L.E., pendant mais aussi au retour d’exil. Les bouleversements et impératifs liés au contexte n’empêchent nullement — au contraire même — une forte motivation des jeunes (aidés de leur entourage et de toute la communauté afghane) à apprendre le français. Mais cette confrontation avec une langue-culture étrangère vaut-elle comme apprentissage de l’altérité, a contrario d’un monde où différence équivaut toujours trop sommairement à conflit ? Le désir de s’ouvrir au monde (par la langue étrangère) des jeunes générations ne va pas sans quelques heurts parfois avec la culture d’appartenance, mais ils semblent bien assumés. Nous verrons, au terme d’une analyse aussi précise que possible des entretiens recueillis, que la mixité dans les classes fait place, parallèlement à cela, à un abord ouvert, critique, nuancé, que les normes plus rigides du pays d’accueil viennent en quelque sorte conforter : signes que l’ouverture au début du XXe siècle de l’Afghanistan à l’enseignement moderne et que le cadre diplomatique et institutionnel patiemment créé avant l’invasion soviétique et le règne des taliban continuent, malgré les soubresauts de l’histoire récente, de porter leurs fruits. / What is the role and meaning of the French Foreign Language in Afghanistan today? During the two wars the country has known since the late 1970s, the population forced into exile by a whole wave in nearby countries. We chose to interview young Afghan refugees, men and women, in Peshawar (Pakistan) in 1992, to determine (among the strategies in place to confront the situation) the importance of education and learning, especially the FLE, during but also after the exile. The changes and challenges related to the context do not prevent - the very opposite - a strong motivation of young people (helped by their family and the entire Afghan community) to learn French. But does this confrontation with a foreign language-culture favour learning of otherness, in contrast to a world where difference is still too summarily equivalent to conflict? The desire to open up to the world (through foreign language) of the younger generation is not without some friction at times with the culture of belonging, but they appear to be assumed. We see, after an analysis as precise as possible of collected interviews, that the mixed classes given way, at the same time, a first open, critical, nuanced, that the more rigid standards of the host country are somehow comfort: signs that the opening in the early twentieth century of Afghanistan to modern education and the diplomatic framework and institutional set up patiently before the Soviet invasion and the reign of the taliban continue, despite the ups and downs of recent history, to bear fruit.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030080
Date10 July 2009
CreatorsSarem, Khaleda
ContributorsParis 3, Abdallah-Pretceille, Martine
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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