L’objet de cette thèse en science politique est de dégager, à partir de l’histoire politique du Rwanda et de ses influences ou relations extérieures africaines et internationales (notamment avec le Burundi, la RD du Congo, l’Ouganda, l’Allemagne, la Belgique, la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’ONU, l’UE, l’UA), les causes de l’effondrement de l’État rwandais (lors du génocide de 1994) et les pistes de solutions qui pourraient aider à sa reconstruction et/ou reconstitution. Cela pourrait aussi servir d’exemple à d’autres pays (notamment d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine) qui utilisent l’appartenance ethno-raciale et/ou régionale de la population, la mobilisation des gens sur base de leurs identités réelles ou supposées, la politisation des races ou des différences, la racialisation de la politique, le copinage politique ou tout simplement les ‘’voies négatives’’ de l’ethnopolitique comme fondement intellectuel ou label idéologique du pouvoir. Une réponse durable aux sanglants affrontements et aux crises politiques incessantes qui agitent le Rwanda et le Burundi pourrait être un projet politique autre qu’ethno-racial (basé plutôt sur la paix, la démocratie et le développement humain), la séparation géographique de type "Hutuland" et "Tutsiland" « par des moyens pacifiques et par voie d'accord », (selon les accords d'Helsinki de 1975 de l’OSCE dans le prolongement de la Charte de l’ONU sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes de 1945, art.1 et de 1966, art.1) dans le scénario de l’ancien Ruanda-Urundi, mais avec chacun une seule communauté, et l’intégration régionale à l’instar de l’Union européenne, tout en respectant le droit international. / The purpose of this PhD thesis in political science is to pinpoint, based on the political history of Rwanda and its external influences or relations at african and international level (particularly with Burundi, the DR of Congo, Uganda, Germany, Belgium, France, the United Kingdom, the United States, the UN, the EU and the AU), the causes of the collapse of the Rwandan state (during the 1994 genocide) and the potential solutions that could help to rebuild and/or reform it. This could also serve as an example to other countries (particularly those in Africa, Asia and Latin America), which use the ethno-racial and/or regional affiliation of the population, the mobilization of people based on their real or supposed identities, the politicization of races or differences, racialization of politics, political cronyism or quite simply the “negative ways” of ethnopolitics as an intellectual basis or ideological label of power. A sustainable response to the bloody conflicts and endless political crises afflicting Rwanda and Burundi could be a political project rather than an ethno-racial one (based more on peace, democracy and human development), geographical separation in the style of "Hutuland" and "Tutsiland" “by peaceful means and through agreement” (according to the 1975 Helsinki Accords of the OSCE in the extension of the UN Charter on the right of peoples to self-determination in 1945, Art.1 and 1966, Art.1) in the setting of the former Ruanda-Urundi, but each with a separate community and regional integration in a manner similar to that of the European Union, while respecting international law.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013STRAA019 |
Date | 24 June 2013 |
Creators | Habiyambere, Gaspard |
Contributors | Strasbourg, Mestre, Christian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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