Spelling suggestions: "subject:"érémitisme"" "subject:"sémitisme""
1 |
Du poil et de la bête : iconographie du corps sauvage à la fin du Moyen Age (XIIIe - XVe siècle). / Hair and the beast : The iconography of wild bodies at the end of the Middle Ages (XIIIth - XVIth centuries)Pouvreau, Florent 21 November 2011 (has links)
La fin du Moyen Âge est le théâtre de l'apparition et de la diffusion d'images singulières : celles d'hommes et de femmes intégralement couverts de poils. Attribut de l'homme sauvage, mais également de personnages ensauvagés et notamment d'ermites et de saints, le corps velu fait figure de véritable motif iconographique aux deux derniers siècles du Moyen Âge. Cette thèse, s'appuyant sur la méthode de l'analyse sérielle et s'inscrivant dans les problématiques de l'anthropologie historique, propose l'étude du motif à travers un corpus de 940 images. Il s'agit de comprendre à travers une collection représentative de sources (tendant à l'exhaustivité), comment le corps velu, à priori laid et bestial, est associé à la fin de la période à un ensemble de personnages tout à fait positifs, voire admirables. Une première partie, organisée autour du rapport entre texte et image, cherche à définir clairement les rapports entre l'iconographie du motif et les représentations littéraires et carnavalesques de l'homme sauvage. La question des emprunts mutuels entre la culture courtoise et la culture dite « folklorique » sous-Tend ce premier temps de l'analyse. Y sont également abordées les pratiques médiévales de la pilosité et la place occupée par le poil et la nudité dans l'art de cette période. Dans une seconde partie sont étudiés les éléments constitutifs de « l'être sauvage ». La relation entre le corps velu, le bestial et le démoniaque est abordée à travers l'iconographie d'Ésaü, de Merlin et d'Ursus, le roi mythique des Belges. La réflexion sur le rapport entre l'homme, la bête et l'espace sauvage est ensuite déplacée dans le champ des représentations de l'Orient, et dans celui de l'érotique courtoise faisant du sauvage une antithèse du chevalier. En dernier lieu, la troisième partie s'intéresse à la conception dynamique de la sauvagerie à travers le concept « d'ensauvagement ». L'analyse de la villosité comme conséquence du recours à la forêt permet de comparer l'iconographie de l'homme sauvage et celle des ermites et des pénitentes velus. L'excès de poil, davantage qu'un attribut bestial et dégradant, y apparaît alors très largement comme une manifestation du merveilleux ou du miraculeux. Parce qu'il n'altère pas le corps humain, il fait tour à tour figure de défaut d'humanité (laideur, animalité) ou de surplus héroïque (force, détachement du corps ou résistance à la souffrance). En conclusion, ce travail met en valeur le rôle de l'aristocratie dans la promotion de la figure de l'homme sauvage, qui constitue un moyen pour cette dernière d'affirmer son contrôle symbolique sur l'espace forestier. Le succès du personnage, également porté par le renouveau de l'érémitisme, entretien un rapport étroit avec celui d'autres figures comme les ermites velus, emblématiques du recours à la forêt et du renoncement au monde. Ces derniers trouvent une traduction iconographique particulière à travers les images de Marie-Madeleine, dont la diffusion dans l'espace germanique s'explique en partie par l'influence de la mystique rhénane. / The end of the Middle Ages saw the apparition and diffusion of rather peculiar images: those of men and women entirely covered in hair. An attribute of the wild man, but also of individuals who took to the wild -Notably hermits and saints, the hirsute body became a veritable iconographic motif during the final two centuries of the Middle Ages. Adopting the methodology of serial analysis and drawing on the approach of historical anthropology, this thesis examines this motif through a body of 940 images. Drawing upon a representative collection of sources (verging on the exhaustive), the central research question is how the haircovered body, a priori ugly and bestial, came to be associated at the end of this period with a series of positive, at times revered, figures. Part one addresses the relation between text and image. It aims to clearly define the relationships between the iconography of the motif on the one hand, and literary and carnivalesque representations of the wild man on the other. The question of mutual borrowings between courtly culture and ‘folkloric' culture is central to this analysis. Medieval practices with regard to hairiness, and the place that hair and nudity occupied in the art of the period, will also be considered. Part two addresses those elements which constituted the ‘wild being'. The relationship between the hair-Covered body, the bestial, and the demonic are explored through the iconography of Ésaü, Merlin and the mythical Belgian king Ursus. This reflection on the interstices of man, beast and wild spaces then shifts to representations of the Orient, and to a courtly eroticism in which the savage was the antithesis of the chivalrous knight. Finally, Part three considers the constitution of wildness over time, drawing upon the concept of ‘ensauvagement'. Analyzing villosity as a consequence of recourse to the forest points to a comparison between the iconography of the wild man and that of hair-Covered hermits and penitents. An excess of hair, rather than being a bestial or debased condition, is thus transformed into a manifestation of the marvellous or miraculous. Because it does not alter the human body itself, it is by turns perceived as a lack of humanity (ugliness, animality) or as a heroic supplement (strength, detachment from the corporal, or resistance to suffering). In conclusion, this study underlines the role of the aristocracy in the promotion of the figure of the wild man, which offered a means of asserting symbolic control over forested spaces. The success of this figure, also assisted by the renewal of eremitism, is closely related to that of others, such as the hirsute hermit, similarly emblematic of an embrace of the forest and withdrawal from the world. These themes find particular iconographic expression in images of Marie-Madeleine, the diffusion of which across the Germanic lands can partly be explained by the influence of Rhinish mysticism.
|
2 |
Du poil et de la bête : iconographie du corps sauvage à la fin du Moyen Age (XIIIe - XVe siècle).Pouvreau, Florent 21 November 2011 (has links) (PDF)
La fin du Moyen Âge est le théâtre de l'apparition et de la diffusion d'images singulières : celles d'hommes et de femmes intégralement couverts de poils. Attribut de l'homme sauvage, mais également de personnages ensauvagés et notamment d'ermites et de saints, le corps velu fait figure de véritable motif iconographique aux deux derniers siècles du Moyen Âge. Cette thèse, s'appuyant sur la méthode de l'analyse sérielle et s'inscrivant dans les problématiques de l'anthropologie historique, propose l'étude du motif à travers un corpus de 940 images. Il s'agit de comprendre à travers une collection représentative de sources (tendant à l'exhaustivité), comment le corps velu, à priori laid et bestial, est associé à la fin de la période à un ensemble de personnages tout à fait positifs, voire admirables. Une première partie, organisée autour du rapport entre texte et image, cherche à définir clairement les rapports entre l'iconographie du motif et les représentations littéraires et carnavalesques de l'homme sauvage. La question des emprunts mutuels entre la culture courtoise et la culture dite " folklorique " sous-tend ce premier temps de l'analyse. Y sont également abordées les pratiques médiévales de la pilosité et la place occupée par le poil et la nudité dans l'art de cette période. Dans une seconde partie sont étudiés les éléments constitutifs de " l'être sauvage ". La relation entre le corps velu, le bestial et le démoniaque est abordée à travers l'iconographie d'Ésaü, de Merlin et d'Ursus, le roi mythique des Belges. La réflexion sur le rapport entre l'homme, la bête et l'espace sauvage est ensuite déplacée dans le champ des représentations de l'Orient, et dans celui de l'érotique courtoise faisant du sauvage une antithèse du chevalier. En dernier lieu, la troisième partie s'intéresse à la conception dynamique de la sauvagerie à travers le concept " d'ensauvagement ". L'analyse de la villosité comme conséquence du recours à la forêt permet de comparer l'iconographie de l'homme sauvage et celle des ermites et des pénitentes velus. L'excès de poil, davantage qu'un attribut bestial et dégradant, y apparaît alors très largement comme une manifestation du merveilleux ou du miraculeux. Parce qu'il n'altère pas le corps humain, il fait tour à tour figure de défaut d'humanité (laideur, animalité) ou de surplus héroïque (force, détachement du corps ou résistance à la souffrance). En conclusion, ce travail met en valeur le rôle de l'aristocratie dans la promotion de la figure de l'homme sauvage, qui constitue un moyen pour cette dernière d'affirmer son contrôle symbolique sur l'espace forestier. Le succès du personnage, également porté par le renouveau de l'érémitisme, entretien un rapport étroit avec celui d'autres figures comme les ermites velus, emblématiques du recours à la forêt et du renoncement au monde. Ces derniers trouvent une traduction iconographique particulière à travers les images de Marie-Madeleine, dont la diffusion dans l'espace germanique s'explique en partie par l'influence de la mystique rhénane.
|
3 |
La pulsion et la répression. Les enjeux de la problématisation du désir sexuel dans le christianisme antique (IIIe-Ve siècles)Manicki, Anthony 23 June 2014 (has links) (PDF)
Ce travail de recherche est une généalogie de la notion de " désir sexuel " telle qu'elle fut conçue dans le christianisme antique du IIIe au Ve siècle. À partir de la distinction entre deux anthropologies concurrentes, nous cherchons à reconstituer les modalités selon lesquelles ce désir a été pensé comme une pulsion irrésistible. Nous nous inscrivons donc dans la tradition des études de genre puisque nous posons la question de savoir s'il existe, au fondement des catégorisations sociales et des modes de légitimation du pouvoir, une forme de naturalité irréductible. Notre objectif est de mettre en évidence, d'une part, en quoi l'idée de désir naturel est une forme de problématisation contingente du désir sexuel et, d'autre, part, les conséquences de cette façon de penser. Entre le IIIe et le Ve siècle, les auteurs chrétiens s'opposent en ce qui concerne la question des capacités humaines. Pour les " perfectionnistes ", l'homme est capable d'accéder par ses propres forces à la perfection. Par conséquent, le " monde " est pensé par eux comme un ensemble de liens qui entravent l'itinéraire spirituel du sujet. La solitude du " désert " apparaît alors dans ce cadre problématique comme un moyen d'accéder à la liberté. Au contraire, pour les " défaillantistes ", l'homme est par nature infirme, si bien que la perfection est conçue non plus comme ce à quoi il peut lui-même accéder, mais comme un don de Dieu. En soulignant que l'homme n'est pas le maître dans sa propre maison puisqu'il ne peut maîtriser sa libido, Augustin montre que sa libération n'est envisageable qu'au prix de sa soumission à des institutions coercitives ayant pour fonction de compenser sa faiblesse. Proposant une forme originale de problématisation de la nature humaine en naturalisant la pulsion sexuelle, le défaillantisme chrétien permet donc de justifier la soumission des hommes. En faisant la généalogie du désir sexuel, ce travail s'emploie à montrer que la liberté ne requiert pas seulement une critique de l'idée de répression, mais une remise en cause plus fondamentale du modèle naturaliste de la pulsion.
|
4 |
Étude sur "Lion de Bourges", poème épique du XIVe siècle / Study about "Lion de Bourges", epic poem from XIVth centuryGallois, Martine 02 May 2011 (has links)
L’étude du long poème épique de Lion de Bourges permet de mettre en évidence un parcours individuel modelé par la recherche d’un ordre politique et féodal, au sein duquel le héros tente d’inscrire son action, celle d’un ordre familial, au travers du lignage et de la parentèle, et celle d’un ordre personnel, à la fois recherche des origines et du père, qui devient une quête d’identité. L'idéal chevaleresque s’inscrit donc dans trois perspectives complémentaires. C’est d’abord face à l’instabilité des structures et du pouvoir royal, l’aspiration au rétablissement d’un ordre politique, mais l’inachèvement des actions entreprises et la constante réapparition du mal font que cette quête de l’ordre reste imparfaite. C’est ensuite l’effort pour la restauration d’un ordre familial mis à mal par les entreprises des traîtres et les aléas de l’aventure, mais là encore l’engagement et les efforts du héros ne permettent d’obtenir que des résultats imparfaits ou insatisfaisants. C’est donc à un niveau supérieur, dans la quête d’un ordre intérieur et dans un élan vers la perfection que l’itinéraire personnel de Lion de Bourges peut trouver son véritable sens. Cependant, son ultime tentative pour s’approcher du sacré ne conduit qu’à un échec : le contact avec le surnaturel chrétien est réservé au personnage du Blanc Chevalier, revenant secourable, et le héros doit se contenter d’une forme intermédiaire de merveilleux féerique. En définitive, ce poème témoigne, de manière originale et fort cohérente, de la vision pessimiste de l’idéal humain et de l’engagement héroïque, qui devient prédominante dans l’épopée française tardive. / The long epic poem Lion de Bourges portrays the personal quest of a hero, first, to set in order a feudal political structure; then his own family structure (through ancestry and parentage); and finally, his personal life; for seeking his origins and father becomes a search for his own identity. The chivalric ideal therefore is seen through three complementary perspectives. Initially, when faced with the instability of social structures and royal power, Lion seeks to re-establish political order, but both Lion’s inability to complete his goals and the constant reappearance of evil cause this quest to remain incomplete. Afterwards, Lion’s effort to bring his family back together is derailed by traitors’ plots and the fortunes of adventure, so there again the hero’s efforts produce only imperfect or unsatisfactory results. It is thus only at the highest level, the quest for personal order, for spiritual perfection, that the private itinerary of Lion de Bourges might find its true goal. However, his last desire, to reach sanctity, leads to failure as well: contact with the Christian supernatural is reserved for the White Knight, a helpful spirit, and the hero must content himself with a lesser form of supernatural, the enchanted marvelous world. Clearly, this poem demonstrates, in an original and highly consistent way, the pessimistic view of the human ideal and of heroic engagement that predominates in late French epic.
|
5 |
La pulsion et la répression. Les enjeux de la problématisation du désir sexuel dans le christianisme antique (IIIe-Ve siècles) / Drive and Repression. The Problematization of Sexual Desire in Ancient Christianity (3rd-5th Centuries)Manicki, Anthony 23 June 2014 (has links)
Ce travail de recherche est une généalogie de la notion de « désir sexuel » telle qu'elle fut conçue dans le christianisme antique du IIIe au Ve siècle. À partir de la distinction entre deux anthropologies concurrentes, nous cherchons à reconstituer les modalités selon lesquelles ce désir a été pensé comme une pulsion irrésistible. Nous nous inscrivons donc dans la tradition des études de genre puisque nous posons la question de savoir s'il existe, au fondement des catégorisations sociales et des modes de légitimation du pouvoir, une forme de naturalité irréductible. Notre objectif est de mettre en évidence, d'une part, en quoi l'idée de désir naturel est une forme de problématisation contingente du désir sexuel et, d'autre, part, les conséquences de cette façon de penser. Entre le IIIe et le Ve siècle, les auteurs chrétiens s'opposent en ce qui concerne la question des capacités humaines. Pour les « perfectionnistes », l'homme est capable d'accéder par ses propres forces à la perfection. Par conséquent, le « monde » est pensé par eux comme un ensemble de liens qui entravent l'itinéraire spirituel du sujet. La solitude du « désert » apparaît alors dans ce cadre problématique comme un moyen d'accéder à la liberté. Au contraire, pour les « défaillantistes », l'homme est par nature infirme, si bien que la perfection est conçue non plus comme ce à quoi il peut lui-même accéder, mais comme un don de Dieu. En soulignant que l'homme n'est pas le maître dans sa propre maison puisqu'il ne peut maîtriser sa libido, Augustin montre que sa libération n'est envisageable qu'au prix de sa soumission à des institutions coercitives ayant pour fonction de compenser sa faiblesse. Proposant une forme originale de problématisation de la nature humaine en naturalisant la pulsion sexuelle, le défaillantisme chrétien permet donc de justifier la soumission des hommes. En faisant la généalogie du désir sexuel, ce travail s'emploie à montrer que la liberté ne requiert pas seulement une critique de l'idée de répression, mais une remise en cause plus fondamentale du modèle naturaliste de la pulsion. / This thesis is a genealogical study of the notion of “sexual desire” as it appeared in Ancient Christianity from the 3rd to the 5th century. Distinguishing between two competing anthropologies, it seeks to reconstruct the modalities according to which this desire has been understood as a compelling drive. It is in line with gender studies in so far as it asks the question of whether there is, at the basis of social categories and justifications of power, a form of irreducible naturality. The purpose here is, on one hand, to show that the notion of natural desire derives from a contingent problematization of sexual desire and, on the other hand, to highlight the consequences of this reasoning. Between the 3rd and 5th centuries, Christian authors opposed one another on the question of human capabilities. For the “perfectionists,” man was able to achieve perfection on his own. Consequently, they saw the “world” as full of bonds hindering the subject's spiritual progress. In this context, being alone in the “desert” appeared as a means to achieve freedom. On the contrary, the “defaultists” held that man was naturally flawed, so that perfection was not thought to be an achievable goal any more, but a gift from God. Underlining that man was no master in his own house because he could not master his own libido, Augustine showed that his liberation could only depend on his submitting to coercive institutions designed to compensate for his weakness. Offering an original problematization of human nature by naturalizing the sexual drive, Christian defaultism could thus justify the submission of men. By tracing a genealogy of sexual desire, this study seeks to demonstrate that freedom does not only require criticizing the idea of repression, but more radically questionning the naturalist model of the drive.
|
6 |
L'idéal extra-mondain et la valeur des montagnes-eaux : sur l'invention de shanshui et le naturalisme dans les milieux lettrés en Chine des Wei-Jin (220-420) / Yearning for the Otherworld and Value of Mountains-Waters : emerging of Chinese Landscape and Naturalism in Literate Milieus under the Wei-Jin (220-420) / 世外理想與山水之境 : 中國魏晉時代的山水生成與自然主義Liu, Nan 21 February 2018 (has links)
Considéré généralement comme objet de l’art, sujet de la littérature et catégorie de l’esthétique chinoise, shanshui, les « montagnes-eaux », est censé relever d’un sentiment et d’une conception de la nature relativement différente de celle de l’Occident. Or la construction moderne de shanshui au prisme de la nature n’intègre la multiple pratique paysagère historiquement fondée dans la tradition lettrée, inextricablement liée à l’invention des montagnes-eaux : l’érémitisme, la recherche d’immortalité, l’excursion, la réunion littéraire lettrée, la création poétique, picturale et du jardin. Centrée sur l’histoire tri-séculaire après la chute de la Dynastie Han, en exposant les conjonctures particulières, analysant la notion ‘ziran’ dans l’étude du Mystère, rassemblant et traduisant les écrits et poèmes thématiques qui témoignent des mouvements et tendances extra-mondains dans les milieux lettrés sous les Wei-Jin (220-420), cette thèse vise à montrer que shanshui, plutôt que d’être constitué par la dualité nature/art, est inventé comme un paradigme confrontant, dans une bipolarisation de la réalité lettrée à cette époque, l’espace confucéen et l’espace taoïste, le service et la retraite, les affaires mondaines et la recherche de l’idéal par-delà la société. Autour de shanshui se cristallisent les idées-valeurs comme l’authenticité, la dévotion, la vertu, la liberté, le naturalisme, le mysticisme, la créativité et la transcendance immanente, en cela, nous supposons la co-naissance des montagnes-eaux et d’un idéal-type de l’humanisme classique chinois. / Generally regarded as the object of art, the subject of literature and Chinese aesthetic category, Shanshui (mountains-waters) is believed to be relevant to aesthetical feelings as well as the philosophical concept of nature that is different from that of the West. However, the modern construction of Shanshui through the prism of nature does not integrate the multiple landscape practices historically founded in the gentry's tradition, which had contributed to the invention of mountains-waters: eremitism, immortality seeking, excursion, gathering of literary circles, and the creation of poetry, paintings and gardens. Focusing on the history of Wei-Jin (220-420) after the fall of the Han dynasty, exposing the particular contexts, analyzing the notion of 'Ziran' in the Xuanxue school, gathering and translating the writings and thematic poems showing the extra-mundane movements and tendencies in literate milieus under this time, this thesis aims to show that Shanshui, rather than being constituted by the duality of nature and art, has been invented as a cultural paradigm to confront, in a bipolarization of the reality of ruling gentry class, the Confucian space and the Taoist space, service and disengagement, mundane concerns and pursuit of the Ideal beyond society. Around Shanshui the ideas and values such as authenticity, deep affection, virtue, liberty, naturalism, mysticism, creativity and immanent transcendence are crystallized, in this way, we may assume the co-birth of mountains-waters and an ideal type of Chinese classical humanism. / 山水研究以往側重于詩歌,繪畫與哲學分析,并普遍將山水視為自然再現,自然情感與某種不同於西方自然觀的審美表達。然而,“相對不同”的判定卻是建立在自然/文化兩分的現代二元范式的“普世應用”上的。因為僅僅強調山水源於“發現自然”並不能整合與山水緊密相關且貫穿於士傳統中的文化實踐:如隱逸,遊仙,遊覽,雅集,以及對世外理想之境的不懈書寫,描畫與營造。本論文考察了魏晉時期(220-420)的社會,政治與文化背景:名教自然的對立,隱逸遊仙的結合,魏晉風度,衣冠南渡,僑立,宗教興起,道釋義理在文化士族內部經由玄學促生的思想轉向等;通過分析魏晉玄學中的自然概念,整理翻譯相關的歷史文本與詩歌,試圖說明,與其說山水是自然/藝術的二元構建,毋寧說山水是士階層在仕與隱,經世與玄遠,世表與塵外的現實兩極化中所創建的一種文化範式。圍繞山水,凝聚了一系列具有重要文化特徵的理念与價值——保真,養身,自足,逍遙,自然主義,暢神玄覽,內在超越與審美理想。這意味著與山水共生的是一種中國古典人文主義的理想型。
|
Page generated in 0.0481 seconds