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La Manfrediana methodus : variations thématiques et stylistiques dans la peinture européenne de la première moitié du XVIIe siècle / The Manfrediana methodus : thematic and stylistic variations in European painting during the first half of the 17th centuryKitisakon, Kitsirin 24 June 2014 (has links)
La Manfrediana methodus, expression de Joachim von Sandrart, désigne une façon de peindre d’après Bartolomeo Manfredi, peintre italien du XVIIe siècle, adaptée aux sujets de genre (le concert, le jeu…) et à certains sujets religieux. Elle trouve sa racine dans l’art du Caravage qu’adopte Manfredi avec originalité et dont ses contemporains vont également contribuer à mettre en place. Les peintres étrangers venus à Rome dans les années 1610 vont être séduits par cette « méthode » et on assistera à des variations autour des thèmes de la bonne aventure, des scènes de réunion ou du Reniement de Saint Pierre. La mort de Manfredi en 1622 et le retour de ses suiveurs dans leur pays à partir de 1620 marquent le début de la diffusion de la « méthode » en Europe. Utrecht et Anvers constitueront ses foyers nordiques principaux où elle s’éteindra autour des années 1630. Sa présence en France (à Paris, à Langres, en Languedoc, en Lorraine, et en Provence) sera notamment soulignée avec les cas de Georges de La Tour et Trophime Bigot. En Italie, si la « méthode » a survécu à Rome jusque dans les années 1630, en Toscane elle cristallise en un langage artistique particulier ; à Naples, sa trace peut être suggérée et c’est avec Mattia Preti qu’elle semble trouver ses derniers souffles, au-delà de 1650. En Espagne enfin, les premières scènes de genre Vélasquez peuvent très bien renvoyer à la « méthode ». Celle-ci, de par son adoption par des artistes d’origines diverses et de sensibilités différentes, se verra ainsi être utilisée avec des variations stylistiques et thématiques et se présente comme l’un des phénomènes artistiques européens les plus importants du XVIIe siècle. / The Manfrediana methodus, an expression by Joachim von Sandrart, refers to a method of painting after Bartolomeo Manfredi, an Italian painter in the 17th century, with life-size and half-length figures for genre subjects (concert, card players…) and some religious ones. The “method” is rooted in the art of Caravaggio adopted by Manfredi with originality, however, his contemporaries also contribute to its establishment. Foreign painters in Rome were seduced by Manfredi’s art as the variations on the Fortune-telling scenes, meeting scenes and the Denials of Saint Peter prove. Manfredi’s death in 1622 and the return of his followers in their country marks the diffusion of the “method” in Europe. Utrecht and Antwerp are its most important centers where it flourished until around 1630s. Its presence in France (Paris, Languedoc, Lorraine, Langres and Provence) can be underlined with the case of Georges de La Tour and Trophime Bigot. In Italy, if the “method” had survived in Rome until the 1630s, it crystallized in Tuscany in a particular artistic language. In Naples, its trace can be suggested and its last breaths, beyond 1650, seems to be found thanks to Mattia Preti. In Spain, the first genre scenes by Velazquez and the Triumph of Bacchus may well refer to it. Through the adherence by painters with various origins and different sensibilities, the “method” is used with stylistic and thematic diversities and represents one of the most important European artistic phenomenon in the 17th century.
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Moliere Et La Peinture Du Bourgeois Dans Un Siecle De TransitionGros, Emmeline 17 July 2008 (has links)
Depuis le Moyen Age, le personnage du bourgeois est souvent objet de comédies. Victime de farces qui se plaisent à souligner la balourdise de l’individu placé de par sa situation sociale dans l’inconfort de l’entre-deux, il est puissant par le jeu commercial et financier qu’il régit mais écarté du pouvoir, apanage de la noblesse (Rolland 79). Bien sûr, dans sa peinture du bourgeois, Molière cherche plus à distraire qu’à informer son public comme le ferait un véritable historien. Il ne faudrait donc pas considérer ce personnage de farce comme révélateur approprié des idéaux ou des vices d’une classe sociale définie. Il n’en demeure pas moins, comme le reconnaît Molière lui-même, que le but de la comédie est de présenter les défauts et les ridicules des hommes et en particulier ceux de son temps. Les œuvres de Molière, et en particulier Le Bourgeois Gentilhomme, apparaissent donc comme un outil non négligeable pour l’historien.
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Histoire et analyse d’une collection musicale du XVIIe siècle : les Livres d’airs de différents auteurs publiés chez Ballard (1658-1694) / History and analysis of a music collection of the XVIIth century : The Livres d’airs de different auteurs, published by Ballard (1658-1694)Monnier, Clémence 10 December 2011 (has links)
Cette étude porte sur les 37 Livres d’airs de différents auteurs publiés chez Ballard entre 1658 et 1694, collection musicale qui comporte 1220 airs en grande partie anonymes, écrits principalement à deux voix. Nous proposons de retracer son histoire et d’en faire l’analyse musicologique. (1) Notre première partie est centrée sur la question de la notation des airs. Il s’agit de comprendre la façon dont les Ballard ont conçu et construit leurs recueils, depuis la récolte des airs jusqu’aux choix de présentation. Nous nous penchons ensuite sur la technique éditoriale afin de mieux percevoir quels types de contraintes les éditeurs pouvaient rencontrer lors de la notation des airs. Enfin, une étude comparative avec d’autres sources permettra de mieux comprendre les spécificités de la collection. (2) En tant que corpus homogène, dont la parution se fait de manière régulière, les Livres d’airs… témoignent de la façon dont la musique était pensée à leur époque. L’emploi des signes de mesure évolue, de même que la notation des armures. En 37 ans, le nombre de tonalités employées est doublé. À la lumière des écrits sur la musique qui lui sont contemporains, nous chercherons à comprendre les raisons des diverses mutations, et de mieux comprendre ce langage musical en mouvement. (3) Enfin, notre troisième partie est consacrée à l’acte de composition des airs via deux axes principaux : l’analyse formelle d’une part, l’analyse des genres musicaux ainsi que leurs différences stylistiques d’autre part. Ces deux lignes directrices nous permettront d’aborder d’autres thématiques liées à l’écriture des airs et au lien entre le texte et la musique. En pénétrant certains aspects de la fabrique des airs, aspects restés méconnus étant donné le « creux » théorique à ce niveau au xviie siècle, nous espérons leur redonner, aujourd’hui, une identité musicale. / This study is on the 37 Livres d’airs de different auteurs, published by Ballard between 1658 and 1694. It is a music collection composed of 1,220 airs – most of them are anonymous – that were mainly written for two voices. We propose to trace the history of it and to make a musicological analysis. (1) Our first part focuses on the notation issue, trying to understand the way the printer Ballard built this collection, from the choice of the airs to the choices of presentation. Then we will talk about the editorial technique, in order to better understand the kind of constraints the editors could have while noting the airs. Finally, a comparative study with other sources will help better understand the characteristics of this collection. (2) As a homogeneous corpus, the Livres d’airs… – which were regularly published – show the way music was seen at that time. The use of bar signs was changing, as well as the notation of the key signature. Within 37 years, the number of tonalities had doubled. In light of different documents about music that were published at the same period, we will try to understand the reasons of these changes as well as this moving musical language. (3) Finally, this third part is dedicated to the composing of the airs, via two main lines : a formal analysis on one hand, an analysis of the musical genre on the other hand. These two guidelines will enable us to talk about other themes, related to the fact of writing airs and to the link between text and music. By analyzing some aspects of the air composing – that remained unrecognized given the lack of any theory about it during the XVIIth century – we hope we will be able to give them a musical identity.
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L'identité du Comédien(ne) et le jeu dramatique dans le théâtre du 17ème siècle de 1630 à 1650 / The identity of the actor (actress) and the dramatic play in the theater of the 17th century from 1630 till 1650Maubon, Pascale 02 December 2015 (has links)
Cette thèse a pour objectif de montrer le lien de cause à effet, entre l’arrivée de la forme du théâtre dans le théâtre des pièces pré-classiques de 1630 à 1650 et la construction de l’identité du comédien à partir des pièces de Rotrou, le Véritable Saint Genest, Desmarets,Les Visionnaires, Gougenot La Comédie des comédiens, Scudéry La comédie des comédiens,et Corneille, l’Illusion Comique, dont certaines empruntent le personnage-comédien ouvertement, ou le sous-entendent. Afin d’expliquer l’arrivée dans l’Histoire du comédien professionnel, l’étude s’organise selon un panorama historique de l’identité du comédien depuis l’Antiquité jusqu’au Moyen-âge, au moment de la disparition du mystère et de la fermeture de la Confrérie de la Passion et de la Résurrection de Notre Seigneur Jésus-Christ,prouvant ainsi l’avancée du comédien. Puis, la redéfinition des genres dans lesquels s’inscrira la forme du théâtre dans le théâtre permettra de constater le passage de l’identité religieuse à l’identité professionnelle du comédien avec la réhabilitation du genre de la comédie longtemps éclipsé dans l’Histoire. Le relevé des figures de comédiens de milieux sociaux différents, artisans, marchands, nobles, comédiens de foire, comédiens italiens, permettra de déterminer le profil du comédien français, son identité professionnelle et sociale. Le jeu dramatique du comédien par la liberté de création et l’imaginaire des auteurs dramatiques connaît une évolution. Se pose alors la question de l’identité psychologique du comédien,dans son rapport à la mimésis, à l’identification ou non de son personnage dans le jeu, en référence à l’éthique qui se redéfinit. / This thesis has for objective to show the link of cause with effect, between the arrival of theform the play within the play of the pre-classic period from 1630 till 1650 with theconstruction of the identity of comedian from the piece of Rotrou Le Véritable Saint Genest,Desmarets The Visionaries, Gougenot The comedy of the comedians, Scudéy The comedy ofthe comedians, and Corneille The comic illusion, the character-comedian of which someborrow openly, or imply him. To explain the arrival in the History of the professionalcomedian, the study gets organized according to a historic panorama of the identity of thecomedian since Antiquity to the Middle Ages, at the time of the disappearance of the mysteryand the closure of the Brotherhood of the Passion and the Resurrection of our Lord Jésus-Christ, proving the advance of the comedian. Then, the redefining of the genre in which willjoin the form of the play within the play will allow to notice the passage of the religiousidentity in the professional identity of the comedian with the rehabilitation of the genre of thecomedy for a long time ecclipsé in the History. The statement of comedians’figures ofdifferent social backgrounds, craftsmen, traders, noble persons, comedians of fair, Italiancomedians, will allow to determine the profile of the french comedian, its professional andsocial identity. The dramatic play of the comedian by the freedom of creation and theimagination of the playwrights knows an evolution. The question of the psychological identityof the comedian, its relationship in the mimesis, the identification or not of his character in theplay, in reference to the ethics redefines.
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Le cheminement de la parole libertine / The Evolution of libertin speechChampion, Julie 22 November 2010 (has links)
Le libertinage semble avoir toujours été méconnu, caricaturé et considéré comme un mouvement sans envergure philosophique. Cependant, si la notion de libertinage s’est construite sur la vision négative de ses détracteurs, elle a néanmoins des fondements idéologiques, philosophiques et stylistiques solides mais souvent incompris, car les libertins ont toujours refusé toute forme de dogmatisme. Ils ne proposent donc pas un système philosophique mais un mode de pensée dans lequel le lecteur doit pouvoir élaborer sa propre vision du monde ainsi qu’un modèle idéal de vie et de sagesse. Cette continuité a été mise au jour par la critique actuelle chez les libertins du dix-Septième siècle, que l’on nomme « érudits » depuis la thèse de René Pintard en 1943. Cependant, la périodisation scinde le mouvement libertin en deux et nie la possibilité d’une continuité entre les auteurs libertins du dix-Septième siècle et ceux du dix-Huitième siècle considérés comme mineurs. A traves l’étude de quatre œuvres libertines des dix-Septième et dix-Huitième siècles (Les États et Empires de la Lune et du Soleil de Cyrano de Bergerac, Dom Juan de Molière, Thérèse philosophe de Boyer d’Argens et les trois versions de Justine de Sade) et leur confrontation aux textes théoriques et critiques qui définissent les enjeux du libertinage, cette continuité est mise en avant et étudiée dans cinq directions fondamentales : le refus des croyances, la valorisation d’une démarche scientifique, la relativisation des valeurs, l’existence d’une herméneutique matérialiste et la constitution d’un idéal politique, social et philosophique. / It seems that libertinism has always been misread, distorted and regarded as a movement with a limited scale. However, even if the establishment of the notion of libertinism was based on the negative vision spread by its detractors, it was actually a strong ideology, philosophy and style that was often misunderstood because the libertins always denied all kind of dogma. Therefore, they do not propose a philosophical model but a way of thinking in which the reader has to figure one’s own vision of the world as well as an ideal model of life and wisdom. This continuity was revealed by the contemporary criticism of the libertins from the seventeenth century, that we name “Scholars” since the thesis developed by René Pintard in 1943. But the chronology divides the movement in two periods and denies the possibility of a continuity between the libertine authors from the seventeenth century and those from the eighteenth century, regarded as minors authors. Through the study of four libertine pieces from the seventeenth and the eighteenth centuries (Les États et Empires de la Lune et du Soleil by Cyrano de Bergerac, Dom Juan by Molière, Thérèse philosophe by Boyer d’Argens and the three versions of Justine by Sade) and through their comparison with the stakes of libertinism defined by the theoretical texts and criticism, this continuity is highlighted and studied in five fundamental ways : refusal of beliefs, the promotion of a scientific approach, putting common values in perspective, the existence of a materialistic hermeneutics and the constitution of a political, social and philosophical ideal.
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John Donne : de la satire à l'humour / John Donne : from satire to humorBenard, Clementine 01 October 2018 (has links)
Cette étude s'attache à démontrer comment les écrits satiriques du poète élisabéthain John Donne (1572-1631) lui permettent de développer une esthétique propre, qui ne se cantonne pas qu'au corpus satirique strict mais trouve également une résonance dans le reste de son œuvre. Traditionnellement considérée comme une tendance marginale dans sa poésie, la satire chez Donne s'exprime à travers d'autres textes, laissant ainsi transparaître un « esprit satirique ». Le jeu et la prise de distance du poète vis-à-vis des conventions littéraires, sociales et religieuses de son époque nous permettent de mettre au jour une poétique dominée par le doute et la mélancolie. Cette humeur noire, selon la théorie médicale des humeurs, nous conduit vers l'humour et le comique : fort peu examinés chez Donne, ces concepts transparaissent pourtant à la lecture des textes les moins explorés par la critique, dévoilant ainsi une esthétique qui donne sa cohérence au corpus. John Donne n'est pas que le chef de file de la poésie métaphysique : son statut de satiriste lui confère également celui d'humoriste. / This study aims to show how the satiric writings of Elizabethan poet John Donne (1572-1631) display a specific aesthetics, which is also to be found in all his work and not only in his satiric texts. Although it has traditionally been considered as a fringe element in Donne's poetry, satire appears in other writings, thus disclosing a ''satiric spirit''. By playing and distancing himself from the literay, social and religious standards of his time, the poet's work reveals an aesthetics ruled by doubt and melancholy. According to the system of medicine called ''humorism'', melancholy is a black fluid that brings us to humour and comedy : even though they have been rarely examined in Donne studies, these concepts do stand out after a close reading of the least sought-after poems. It thus unites and makes the whole of Donne's poetry coherent. Not only is he the best representative of the metaphysical poets, he is also a satirist as well as a humorist.
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