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Québec Université Laval, Bibliothèque 2015

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« Afin d'apprécier la Grande-Allée à sa juste valeur, il s'est avéré indispensable d'entreprendre une étude approfondie de l'évolution de l'habitat, et ainsi de cerner les phases marquantes d'un développement qui l'a fait passer d'un milieu rural à un milieu suburbain. Cette partie de l'étude a imposé, entre autres, d'établir les chaînes de titres de chaque propriété; cependant, cette recherche ne remonte pas au-delà du XIXe siècle. Ces données ainsi que l'ensemble des documents se rattachant aux propriétés sont énumérés en annexe, dans le catalogue des résidences. A la fin du XIXe siècle, l'urbanisme est au centre des activités de la ville; le secteur de la Grande-Allée est privilégiée par la présence du Parlement et des plaines d'Abraham qui lui concèdent un statut particulier. Aussi un autre volet de cette recherche est-il centré sur des préoccupations d'ordre urbanistique, notamment l'influence de l'urbanisme étranger dans les programmes qui ont touché la Grande-Allée et les contraintes de l'environnement dont ces programmes ont dû tenir compte. En dernier lieu, il fallait encore étudier l'architecture résidentielle suburbaine. L'analyse des façades prend une place importante car celles-ci s'inscrivent dans un courant qu'on peut qualifier de révolutionnaire. La diversité des influences stylistiques confère un caractère éclectique à toute cette production architecturale qui atteint des sommets dans les dernières années du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Toutefois, il n'y a pas que l'aspect extérieur de l'architecture qui importe; l'espace interne aussi, car les pièces ne s'articulent plus seulement selon des principes classiques rigides. Cette émancipation sera traitée dans le dernier chapitre. »--Pages 6-7

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Cet essai est le fruit de plusieurs années de recherche pluridimensionnelle et interdisciplinaire sur le thème: Espace urbain, Perception et Aménagement. Il constitue l'aboutissement d’une réflexion constante sur la nature des rapports que l’être humain entretient avec l’environnement .Si nous avons privilégié l'univers urbain comme objet d'étude c'est en fonction de plusieurs raisons. D’abord, parce que la ville est devenue le mode majeur de regroupement de la population, parce que c'est en son sein que les orientations politiques et économiques de nos sociétés se dessinent et finalement, parce qu'elle constitue dans les faits un espace riche et fécond d'interactions humaines. Et c’est de là que sont nées cette préoccupation et cette nécessité de mieux comprendre les attitudes et les comportements des citadins envers cet environnement urbain prédominant et de plus en plus complexe. A l'origine de ce processus de relations-décisions en milieu urbain, le phénomène de la perception urbaine nous est apparu fondamental; mais les études qui se sont penchées sur le sujet, bien que constituant une base de réflexion solide, n’ont pas suffisamment abordé selon nous, le rôle des perceptions dans la création-production d'espaces urbains. Ainsi, notre recherche s'élabore autour de cette problématique de plus en plus pertinente en géographie sociale et environnementale, à savoir comment les perceptions interfèrent sur les attitudes et les comportements des individus et des groupes en milieu urbain. Le fait d'aborder la ville primordialement comme un phénomène socioéconomique selon une affiliation non-dogmatique à la pensée matérialiste de l'histoire, nous a poussé très tôt à remettre en question certains cadres d’analyse traditionnels du mécanisme des perceptions urbaines. Nous pensons ici aux cadres de la psychologie "behaviorale" et "gestaltique". Si nous utilisons l'approche marxiste, ce sera avant tout comme une médiation, comme un outil intellectuel, comme un instrument d'analyse sociale, utile pour la compréhension de la réalité sociale urbaine dans laquelle s’inscrivent les perceptions urbaines. Par cette approche néomarxiste, qu'on peut qualifier sommairement ici, d'humaniste, de pluraliste et de moins mécaniste que l'approche orthodoxe, nous voulons explorer un terrain encore vierge dans la connaissance du processus des perceptions urbaines, c'est-à-dire celui de son univers politique. Dès lors, cette recherche sur la dimension politique des perceptions urbaines ne pouvait être conçue qu’en s’intégrant à une analyse socioéconomique de la ville en relation avec le pouvoir. L'espace, particulièrement urbain, est loin d’être neutre et apolitique. Le concept d'espace dominant reste central à toute problématique société-espace-individu. Il convenait de la préciser une fois de plus pour ceux qui en douteraient encore. Parallèlement et conjointement à cette recherche, des expériences personnelles et professionnelles à travers l'enseignement régulier en sciences humaines et sociales, l'expérimentation cinématographique et audio-visuelle, l’implication active dans des groupes populaires et sociaux sont venus constamment enrichir cette réflexion théorique sur l'urbain.Sans ces expériences, la théorie se serait vite appauvrie. Tout comme certaines dimensions de cet essai sont redevables indirectement à la connaissance issue de nombreux voyages d'études et d’expérimentations sociales en Europe, en URSS, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine. C’est à travers et par ces voyages que nous avons pu saisir concrètement l'articulation des mécanismes politico-économiques qui déterminent autant les réalités internationales, nationales que locales, tout en nous insufflant ce nécessaire relativisme culturel propre à toute révocation ethnocentriste ou "occidentriste". Cet essai surgit donc au carrefour de ces influences et de ces expériences interdisciplinaires.

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« La technologie, prise dans le sens global du terme, est un domaine offrant un vaste champ d'étude pour ceux et celles qui s'intéressent à la culture matérielle d'une population. Elle permet, grâce à l'analyse de la tradition gestuelle, de cerner l'organisation physique et sociale qui prévaut à l'intérieur d'un milieu particulier de travail. La méthode d'analyse présentée dans cette étude a pour but de cerner la notion même de la technologie, laquelle peut se résumer en une technique d'exécution d'un travail mise en relation avec le contexte économique et social dans lequel elle se déroule. Afin de mieux comprendre le sujet de cette étude, il a été choisi d'analyser la technologie du travail de la fonte selon les méthodes couramment employées au cours du 19ième siècle. Ces recherches ont été effectuées à la Fonderie St-Anselme, dans le comté de Dorchester, où les employés utilisent encore les techniques adoptées depuis l'ouverture de la fonderie en 1844. Grâce aux enquêtes ethnographiques faites à cet endroit, il a été possible de relever diverses données se rapportant à la technologie telles la gestuelle relative à la fabrication des moules de sable et de la fonte liquide, les chaînes opératoires régissant la réalisation d'un objet en fonte, la répartition des aires de travail ainsi que la présence de pratiques religieuses traditionnelles. L'ensemble de ces données cumulées avec celles d'ordre historique a permis de dresser un tableau général de l'histoire de l'industrie de la fonte au cours du 19ième et début du 20ième siècle. Cette recherche se termine en ouvrant la voie à un autre domaine d'étude voulant mettre en relation la productivité des fonderies et l'amélioration du mode de vie des habitants grâce aux articles de fonte qui ont envahi le marché au cours de la période étudiée. La présente étude porte sur la technologie artisanale d'articles de fonte au Québec au cours de la période couvrant le début du 19ième siècle jusqu'au milieu du 20ième. Elle veut être, avant tout, une contribution à l'analyse des techniques employées et de leurs importances au sein du milieu dans lequel elles sont pratiquées. A travers la description ethnographique et l'analyse de la technique du moulage en sable, je veux montrer qu'il existe une voie de recherche entre la technologie telle que couramment appliquée, c'est-à- dire une description des techniques comme fin en soi, et une approche voulant replacer la culture matérielle dans son contexte social et économique. »--Pages préliminaires

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