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Retombées du cirque social (Cirque du Soleil) en contexte de réadaptation sur la participation sociale de jeunes adultes avec déficiences physiques en transition vers la vie active : étude qualitativeLoiselle, Frédéric 09 1900 (has links)
Introduction : Les adolescents avec déficiences physiques en transition vers la vie adulte
éprouvent des difficultés à établir une participation sociale optimale. Cette étude explore les
retombées d'un programme de cirque social sur la participation sociale de ces jeunes selon leur
point de vue et celui de leurs parents.
Méthode : Étude qualitative exploratoire d’orientation phénoménologique. Neuf personnes
avec déficiences physiques, âgées de 18 et 25 ans, ont participé au programme pendant neuf
mois. Données recueillies : perceptions de leur qualité de participation sociale à partir
d’entrevues semi-structurées en pré, mi-temps et post-intervention avec les participants et un
de leurs parents. Le guide d’entrevue validé est ancré sur le Modèle du développement
humain- Processus de production du handicap - 2 (HDM-PPH2). L’enregistrement audio des
entretiens a été transcrit en verbatim. Le contenu a été analysé avec le logiciel Nvivo 9 à
travers une grille de codage préalablement validée (co-codage, codage-inverse).
Résultats : Corpus de 54 entrevues. L’âge moyen des jeunes était de 20,0 ± 1,4 années et de
51 ± 3,6 années pour les parents. Selon tous, la participation sociale des jeunes adultes a été
optimisée, surtout sur le plan de la communication, des déplacements, des relations
interpersonnelles, des responsabilités et de la vie communautaire. La perception de soi et les
habiletés sociales, également améliorées, ont favorisé une plus grande auto-efficacité.
Conclusion : Cette étude soutient donc le potentiel du cirque social comme approche
novatrice et probante en réadaptation physique pour cette population, et appuie la pertinence
d’autres études rigoureuses mesurant les diverses retombées possibles et identifiées. / Introduction: Youth with physical disabilities transitioning to adulthood have great
difficulties achieving an optimal social participation. This study explores the impact of a social
circus program as a new physical rehabilitation approach on the their perceived social
participation level of these young adults based on their experience and on their parent’s
perspective.
Method: Exploratory phenomenological qualitative design. Nine youth with physical
disabilities, aged 18 to 25 years were exposed to the program over nine months. Main
outcomes: perception of their social participation level documented through pre, mid-term and
post semi-structured interviews held with the young adults and one of their parents. Pre-tested
interview guide anchored in the Human Development Model-Disability Creation Process-2
(HDM-DCP2) was used. Interview audio content was transcribed, verbatim analysed with
Nvivo 9 software through a validated process (reverse-coding) and coding grid (co-coding).
Results: Fifty-four interviews were analyzed. The average age of the youth was 20.0 ± 1.4
years; parents’ mean age was 51.0 ± 3.6 years old. According to all, the youths’ social
participation was optimized. The impact has been stronger for the communication, mobility,
interpersonal relationships, responsibility and community life categories. The social circus
program was reported as strengthening their self-perception and social skills that led to a
greater self-determination and self-efficacy.
Conclusion: This study supports the potential of a social circus program as a new approach in
adult physical rehabilitation for this transitioning population. Future research using mixedmethods
design study and standardized outcome measures are needed to ensure greater
credibility, sustainability, and knowledge transfer of this innovative approach in rehabilitation
towards new populations.
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Enseignement, pratique de l’art et rôle du musée en Russie : le cas du Musée russe de Saint-Pétersbourg / Education, practice of art and place of the museum in Russia : the experience of the Russian Museum in Saint-PetersbourgJousselme, Gwladys 07 December 2011 (has links)
La pédagogie muséale est une discipline portant sur l’introduction de l’art et du musée dans le système éducatif et sur l’utilisation particulière des ressources muséales lors des visites au musée par les enfants. L’expérience russe est à cet égard particulière et mérite une étude approfondie que propose cette thèse. En nous concentrant sur l’étude du Musée russe, musée pionnier et chantre de la pédagogie muséale, nous comprenons que le musée est en Russie une institution extrêmement dynamique et porteuse d’innovations originales. Ces avancées sont le fruit d’une forte tradition ancrée dans le monde muséal russe depuis la période soviétique, durant laquelle le musée était un lieu d’éducation majeur. Aujourd’hui, la pédagogie muséale russe a évolué et n’est plus teintée de propagande. Le Musée russe, un des plus grands musées de Russie, a théorisé et développé la pédagogie muséale à un niveau jusqu’à présent inégalé dans le monde. Le Musée russe travaille depuis plus de vingt ans à offrir à l’éducation russe une humanisation de l’enseignement au moyen de l’art. Son programme éducatif « Bonjour musée ! » appliqué dans les écoles, de la maternelle au lycée, donne aux enfants, par l’étude de l’art russe et mondial, les bases culturelles indispensables à une harmonieuse compréhension du monde environnant, alliée à l’éveil du sentiment national, un thème cher aux Russes. L’analyse de l’expérience du Musée russe dans le domaine de la pédagogie muséale vise à montrer d’une part l’impact bénéfique de l’art sur l’épanouissement de l’enfant et d’autre part les multiples applications de l’art pour l’enseignement, par le développement de l’interdisciplinarité : enseignement des mathématiques, chimie, physique et langues étrangères par le biais de l’art. / The museum pedagogy is a discipline on the introduction of art and museum resources in the education system. The Russian experience in this regard is particularliar and deserves further study as it is proposed in this thesis. By focusing on the study of the Russian Museum, museum pioneer of museum pedagogy, we find evidence that the museum is an institution in Russia extremely dynamic with original innovations. These advances are the result of a strong tradition rooted in the museum world since the Soviet period that the museum is a major place for education. Today, the Russian museum education has evolved and is no longer linked with propaganda. The Russian Museum, one of the largest museums in Russia, has theorized and developed museum pedagogy at a level far unequaled in the world. The Russian Museum has over twenty years offered the Russian education humanization of education through art. Its educational program "Hello museum! "applied in schools, from childrengarden to high school, gives children, trough the study of Russian and world art, cultural foundations necessary for a harmonious understanding of the surrounding world, coupled with the awakening of national consciousness, a beloved theme for Russians. The analysis of the experience of the Russian Museum in the field of museum pedagogy is to show, first the positive impact of art on the development of the child and secondly the multiple applications of art education for the development of interdisciplinarity: teaching of mathematics, chemistry, physics and foreign languages through the medium of art.
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Lecture et réparation psychique : le potentiel thérapeutique du dispositif littéraire.Bédard-Goulet, Sara 11 1900 (has links)
Ce travail de recherche s’intéresse au potentiel thérapeutique de la lecture et vise à mieux comprendre le fonctionnement du dispositif littéraire, notamment dans son interaction avec le lecteur. En nous appuyant sur la théorie des mondes parallèles, nous faisons l’hypothèse que l’œuvre littéraire induit une simulation de la vie psychique du lecteur. Par le biais du canal sémiotique qu’est le texte et selon des dispositifs de représentation, le lecteur ressaisit le sens des mots et s’approprie le récit. En tant qu’expérience esthétique, la lecture littéraire fait appel au vécu du lecteur et engage ses émotions autrement que tout autre type de discours. Le geste de la lecture sous-entend déjà une certaine subjectivité du lecteur et nous pouvons donc, dès lors que nous nous intéressons de plus près à l’interaction entre texte et lecteur, concevoir une utilisation thérapeutique de la littérature. En proposant l’œuvre littéraire comme support de développement psychique, nous avons conçu, animé et évalué un atelier thérapeutique de lecture et d’écriture dans trois structures en santé mentale, à Toulouse et à Montréal. Destiné à un public souffrant de psychose, cet atelier s’appuie sur les principes de l’art-thérapie et vient concrétiser l’aspect (re)constructeur de la lecture littéraire inscrite dans notre réflexion théorique. Nos observations, d’une part, interrogent la perspective théorique littéraire, la fonction attribuée à l’œuvre et l’activité du lecteur et, d’autre part, débouchent sur des propositions thérapeutiques pour un atelier de lecture et d’écriture en milieu psychiatrique. / This research is interested in the therapeutic potential of literary reading and looks for a better understanding of the literary device, particularly in its interaction with the reader. Basing our work on fictional worlds theory, we make the hypothesis that literary work induces a simulation of the reader’s psychic life. Using the semiotic channel of the text and according to representation devices, the reader seizes the words’ sense and adapts the story for himself. As an aesthetic experience, literary reading calls for the reader’s past experiences and engages his emotions in a different way than any other type of discourse. The gesture of reading already implies a certain subjectivity for the reader and we can therefore, as we take a closer interest to text-reader interaction, imagine a therapeutic use of literature. Proposing literary work as a support for psychic development, we have designed, ran and evaluated therapeutic reading and writing sessions in three mental health infrastructures, in Toulouse and Montreal. Destined to a psychotic audience, these reading sessions are based on art therapy principles and concretize the (re)constructive aspect of literary reading within our theoritical reflection. On one hand, our observations challenge the literary studies perspective, the function of the literary work and the activity of the reader and, on the other hand, they lead on therapeutic propositions for reading and writing sessions in a psychiatric context. / Réalisé en cotutelle internationale avec l'Université de Toulouse II-Le Mirail
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Lecture et réparation psychique : le potentiel thérapeutique du dispositif littéraireBédard-Goulet, Sara 11 1900 (has links)
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L’émotion esthétique aux frontières du lien : accordages, perceptions et représentations des limites dans le groupe art-thérapeutique à médiation plastique, en psychiatrie / Aesthetic emotion at relationship boundaries : bonding, perceptions and representations of boundaries in the visual art therapy group, in psychiatryCanet, Géraldine 07 July 2017 (has links)
Notre thèse se propose de définir l’action de l’émotion esthétique dans le processus art-thérapeutique à médiation plastique, auprès de sujets souffrant de troubles psychotiques ou de problématiques de limites. Nous l’observons dans sa relation à la perception des limites psycho-corporelles, dans un contexte de prise en charge en groupe en institution hospitalière. Notre étude relate ainsi une spécificité de la situation d’artiste dans le lien art-thérapeutique, qui inclut sa sensibilité esthétique, en miroir aux questionnements esthétiques du sujet créant. Notre hypothèse générale est que l’émotion esthétique est reliée aux processus d’accordage (Stern, 1989) entre l’art-thérapeute et les sujets du groupe art-thérapeutique, et qu’elle signifie la mise en mouvement des perceptions et représentations de contenance et de limites chez ces sujets. La recherche s’est déroulée en deux étapes, auprès de quatre groupes de sujets adolescents et deux groupes de sujets adultes. Une première phase a permis de recueillir des résultats préalables à notre recherche principale qui s’est déroulée auprès de trois groupes, et où nous avons animé les ateliers d’art-thérapie en présence d’une observatrice et d’une soignante. Le recueil de données a comporté deux objectifs : comprendre le rôle de l’émotion esthétique dans les mouvements transférentiels au sein du groupe et les effets thérapeutiques de ces processus, en relation aux processus créatifs et aux représentations formelles dans les œuvres (grilles d’observation, auto-questionnaires, notes cliniques) ; et enrichir l’objectivation de l’effet thérapeutique de cette démarche, avec des tests avant/après (tests projectifs pour les six groupes, et, pour l’un d’entre eux, tests de perception esthétique avec eye-tracking, dont nous présentons les premiers résultats en développement). Il est apparu notamment un négatif d’éprouvés entre l’art-thérapeute (étrangeté dans l’émotion esthétique) et les sujets (bien-être dans l’émotion esthétique, souvent en rapport au geste), ainsi qu’un lien potentiel entre ce négatif et l’apparition de frontières ou de contenants dans les œuvres, aux moments forts des séances. Nous avons développé particulièrement cet aspect dans notre thèse, en prenant en compte la dimension pulsionnelle en lien à notre approche de l’émotion esthétique, à la rencontre entre pulsion scopique, regard esthétique et regard en miroir. / Our thesis aims to define the influence of aesthetic emotion in the process of visual art therapy, on subjects suffering from psychotic disorders or boundary issues. We shall observe the way it relates to psycho-corporal boundaries, in a context where leadership of a group is assumed in hospital institution. Our study thereby details a peculiarity specific to the situation of the artist in art-therapeutic relationship, which involves his or her aesthetic sensibility, creating a mirror-effect with the aesthetic questions of the subject expressing their creativity. Our overall hypothesis is that of a link between aesthetic emotion and the bonding process (Stern, 1989) between the art-therapist and the subjects within the art-therapy group, and that this triggers perceptions and representations of boundaries among these subjects. The research took place in two stages, on four groups of adolescent subjects and two groups of adult subjects. The first phase enabled the collection of results produced prior to our initial research which focused on three groups, and during which we held art-therapy sessions in the presence of an observer and a carer. Data was collected for two goals : to understand the role of aesthetic emotion in transferential movements within the group and the therapeutic effects of these processes, in relation to the creative processes and on the formal representations in the artistic work (observation sheets, self-administered questionnaires, clinical notes) ; and to enrich the objectification of the therapeutic effect of this approach, with tests before/after (projective tests for the six groups, and, for one of them, aesthetic perception tests with eye-tracking, the first results of which are presented under development). An element of mirroring became apparent between the art-therapist (a strangeness in the aesthetic emotion) and the subjects (well-being in the aesthetic emotion, often in relation to gestures), as well as a potential connection between this mirroring and the appearance of boundaries within artistic works, at pivotal moments during sessions. We have paid special attention to this aspect in our thesis, by considering drive aspect in accordance with our examination of aesthetic emotion, at the meeting point between the scopic drive, the aesthetic gaze and its mirror effect.
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L'image critique : Une approche psychanalytique du surgissement de la forme dans la rencontre clinique en art-thérapie / The critical image : A psycho-analytical approach of form’s arising during art therapy clinical meetingSens, Dominique 06 April 2013 (has links)
Ce projet de recherche a pour objectif de mieux cerner le champ de la pratique clinique en psychothérapie utilisant des médiations artistiques. En outre, il vise à interroger la position du psychothérapeute dans un contexte de soin avec une médiation artistique (peinture, dessin, modelage). La situation clinique en art-thérapie possède deux caractéristiques qui la distingue d’une thérapie verbale : (1) le passage du face-à-face impliquant le contact visuel à une présence du clinicien hors du champ visuel du patient lorsqu’il est face au chevalet, (2) il y a la création d’un objet plastique sous le regard du clinicien. Cette recherche s’appuiera sur un travail d’analyse des concepts fondamentaux de la psychanalyse appliqués à la psychothérapie médiatisée et sur le développement de la notion « d’image critique ». Désigner l’image comme un lieu critique, c’est la considérer comme un lieu de mise en tension et de mise en crise du symptôme selon différentes logiques de symbolisation. L’hypothèse métapsychologique qui guide cette recherche est que les processus de symbolisation dans la construction de l’image plastique en séance s’appuient sur une situation intersubjective de partage de différents niveaux de symbolisation entre le thérapeute et le patient. Une étude de cas du suivi d’un patient constitue la méthode de cette recherche. / The goal of this research project is to define the scope of clinical practice in psychotherapy that uses artistic mediations. It also intends to examine the position of the psychotherapist in the context of care through an artistic mediation (painting, drawing, clay).The clinical situation in Art Therapy has two distinctive characteristics from verbal therapy: 1. the passage from a face to face interaction that implies a visual contact to the presence of the clinician outside the patient’s visual field once s/he is working at an easel, 2. the creation of a plastic object under the sight of a clinician.This research is based on a work of analysis of fundamental psychoanalytic concepts applied to mediated psychotherapy and on the development of the concept of “critical image.” To denote an image as critical is to consider it as a place of exerted tension and exerted crisis of a symptom according to different logics of symbolization. The meta-psychological hypothesis that guides my research relies on symbolization processes based on the inter-subjectivity of sharing different levels of symbolization between the therapist and the patient. A case study of a patient undergoing art therapy constitutes the methodology of this research.
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L'intervention psychosociale en art-thérapieh[ressource électronique] : un outil de médiation du lien conjugal en contexte de maladie d'AlzheimerCouture, Nancy 18 April 2019 (has links)
La maladie d’Alzheimer affecte un nombre grandissant de personnes au Québec et ailleurs dans le monde. Les impacts de la maladie sur les personnes qui en sont atteintes et sur leurs proches sont nombreux et les couples qui y sont confrontés rencontrent des défis qui leur sont spécifiques. Le conjoint se voit investi d’un rôle d’aidant qu’il endosse « naturellement ». Ainsi, l’union passe d’un rapport conjugal à une relation aidant-aidé. Les identités conjugale et individuelles sont donc menacées par l’arrivée de la maladie. Or, l’offre de services publics tient peu compte des réalités conjugales et s’adresse essentiellement aux individus. Pourtant, le bonheur est lié à la satisfaction conjugale et les bénéfices psychosociaux que procure la vie en couple sont plus grands que les coûts qui lui sont associés. C’est dans ce contexte que ce projet de recherche doctorale a été élaboré. Il vise d’abord à concevoir et à documenter une intervention psychosociale en art-thérapie auprès des couples touchés par la maladie d’Alzheimer. Puis, dans un deuxième temps, il cherche à saisir en profondeur l’expérience des couples qui ont bénéficié d’une telle intervention. Finalement, le projet souhaite porter un regard réflexif sur une pratique d’intervention qui allie deux identités professionnelles; le travail social et l’art-thérapie. Les cinq couples de participants ont été recrutés par le biais d’organismes communautaires qui s’adressent aux aînés. Une rencontre pré-intervention a d’abord eu lieu. Puis, l’intervention, inspirée de l’approche par le processus en art-thérapie, s’est déroulée au domicile des couples et s’est échelonnée sur une période de 10 semaines. Pendant les rencontres d’une durée de 60 à 120 minutes, les couples étaient invités à créer, parfois individuellement, parfois conjointement. Un rapport détaillé de chaque séance a été rédigé, constituant ainsi des récits des démarches vécues par les couples. Tous les couples ont également été conviés à tenir un journal de bord entre les séances. Une entrevue postintervention a ensuite permis de recueillir le vécu et les perceptions des couples sur leur expérience. Le contenu de cette dernière entrevue réalisée avec chaque couple a été enregistré et retranscrit pour l’analyse. En somme, plus de 80 heures d’intervention et de rencontres ont été réalisées auprès des couples. À ce corpus de données s’ajoutent le contenu des journaux de bord complétés hebdomadairement par trois des couples participants ainsi que plus de 90 oeuvres créées par les couples tout au long des séances. Finalement, un groupe de pairs a partagé sa compréhension des expériences vécues par les couples et contribué à l’analyse. Les échanges avec ce groupe ont aussi été enregistrés et retranscrits. Toutes ces données ont été analysées selon la méthode d’analyse par questionnement analytique développée par Paillé et Mucchielli (2012). Les conclusions suggèrent que l’art-thérapie est une approche d’intervention favorable à la consolidation des unions conjugales qui font face à la maladie d’Alzheimer. Certains couples ont exprimé avoir ressenti du plaisir, s’être rapprochés, avoir développé une sensibilité à la réalité de l’autre et avoir pu donner un sens à leur situation. La recherche permet de soumettre des hypothèses sur les modalités optimales de l’art-thérapie auprès de cette population ; elle suggère notamment de maintenir un outil, journal de bord ou autre, qui permet aux couples de s’exprimer entre les rencontres. Quelques pièges à éviter ont aussi été identifiés. Par exemple, certains conjoints parlent de leur proche devant lui. L’intervenant a intérêt à prévoir des mécanismes pour éviter que cela se produise; une rencontre individuelle avec chaque partenaire avant le début de la démarche conjugale serait une solution à envisager. La recherche a permis aussi d’identifier huit fonctions à l’expression artistique dans un contexte d’intervention psychosociale en art-thérapie : ludique, apaisante, expressive, libératrice, stimulante, révélatrice, identitaire et transformatrice. De plus, la recherche suggère que l’expression artistique est un outil de médiation du lien conjugal qui est affecté par la maladie d’Alzheimer et ce, à plusieurs niveaux. Bien qu’elle facilite la gestion des conflits, la médiation dépasse le rôle de l’arbitrage pour devenir un outil qui permet d’aller à la rencontre de soi, de l’autre, d’un nous qui est re-solidarisé face à la maladie. Finalement, le regard réflexif porté sur la double identité professionnelle de l’intervenantechercheure, travailleuse sociale et art-thérapeute, s’ouvre sur la perspective d’une identité globale transcendante : celle d’une intervenante. / Alzheimer's disease touches a growing number of people in Quebec and around the world. Impacts of the disease on people affected and on their loved ones are numerous. Couples confronted with the disease also face specific challenges. The spouse becomes invested in a role of caregiver endorsed "naturally". Thus, the union goes from a marital relationship to a caregiver-patient relationship. Marital and individual identities are therefore threatened by the arrival of the disease. Yet, public services take very little account of marital realities and aim primarily at individuals. However, happiness is linked to marital satisfaction, and the psychosocial benefits of living in a relationship are greater than the costs associated with it. It is in this context that this doctoral research has been conducted. It aims in the first place at designing and documenting a psychosocial intervention in art therapy for couples affected by Alzheimer's disease. It then seeks to capture in depth the experience of the couples who benefited from such an intervention. Finally, the project wants to reflect on a practice of intervention that combines two professional identities; social work and art therapy. The five participating couples were recruited through community-based organizations that serve seniors. To start, a pre-intervention meeting was held. Then, the intervention, inspired by the process approach in art therapy, took place at the couples' homes and was spread out over a period of 10 weeks. During the 60 to 120 minutes meetings, couples were invited to create; sometimes individually, sometimes together. A detailed report of each session was compiled, thus representing the stories of each couple's approach. All couples were also invited to keep a logbook between sessions. A post-intervention interview then collected the experiences and perceptions of each couple. The content of this last interview was recorded and transcribed for analysis. In total, more than 80 hours of intervention and meetings were done with the couples. We can add to this corpus of data the contents of the diaries completed weekly by three of the participating couples, as well as more than 90 works of art created throughout the sessions. Finally, a peer group shared their understanding of the experiences lived by the couples and contributed to the analysis. Exchanges with this peer group have also been recorded and transcribed. All this data was analyzed according to the analysis method of Paillé and Mucchielli (2012). The findings suggest that art therapy is a type of intervention which is helpful in strengthening the marital unions for people who face Alzheimer's disease. Some couples expressed that they found pleasure in the process, got closer, developed a sensitivity to the reality of the other, and made sense of their situation. The research allows for theory proposals about optimal methods of art therapy with this population; it suggests among other things the use of a logbook, or any other type of diary, which allows couples to express themselves between meetings. Some pitfalls to avoid were also identified. For example, some spouses talk about their loved ones in front of them. The facilitator should then provide means to prevent this from happening; an individual meeting with each partner before the beginning of the process would be a solution to consider. The research also helped identify eight functions of the artistic expression in a context of psychosocial intervention in art therapy: playful, soothing, expressive, liberating, stimulating, revealing, identity affirming and transformative. In addition, research suggests that artistic expression, on several levels, is a mediating tool for people affected by Alzheimer's disease, helping their marital bond. Although it facilitates the management of conflicts, mediation goes beyond the role of arbitration to become a tool that allows us to meet the self, to meet the other, and an "us" that is re-united in the face of the disease. Finally, the reflection on the dual professional identity of the researcher, social worker and art therapist opens up to the perspective of a transcendent global identity: that of a practitioner. / Résumé en espagnol
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L'art dans les journaux intimes de M. Eliade, E. Ionesco, M. Sebastian et N. Steinhardt, 1927-1987 / Art in the Diaries of Mircea Eliade, Eugène Ionesco, Mihail Sebastian, and N. Steinhardt, 1927-1987Lupas, Maria Cristina 10 June 2011 (has links)
Une interrogation sur la nature et les pouvoirs de l’art traverse les journaux intimes de Mircea Eliade, Eugène Ionesco, Mihail Sebastian et Nicolae Steinhardt. Cette interrogation remonte aux débats littéraires de la Grande Roumanie, contexte historique d’où émergent ces écrivains. A cette période est aussi liée leur pratique du journal intime, genre qui caractérise la ‘jeune génération’, groupement de jeunes acteurs culturels lancé par Eliade. Les réceptions (selon le terme de H. R. Jauss) des œuvres d’art que ces quatre auteurs consignent dans leurs journaux intimes permettent d’illustrer trois pouvoirs de l’art mis en relief par leur jeunesse roumaine et leur cheminement après la guerre. L’art a un pouvoir formateur : il les enseigne en leur ouvrant des mondes présentés par les œuvres. Il a aussi un pouvoir nationaliste car, dans le nouvel état-nation roumain, dans le contexte d’une « littérature mineure », l’art tendait à être politisé et l’état roumain pratiqua une politique nationaliste qui n’épargna pas le domaine des arts. Enfin, l’art a un pouvoir thérapeutique car il permet d’aborder des expériences douloureuses telles que celle de la crise nationaliste roumaine, par des voies indirectes et plus attrayantes. Les quatre journaux intimes, établis à partir de textes publiés en Roumanie et en France, font découvrir quatre cheminements qui se croisent et s’éclairent mutuellement, notamment sur leurs relectures difficiles du passé roumain. Le parcours de Ionesco ressort particulièrement comme celui d’une thérapie par l’art et d’un ‘travail de mémoire’, selon le terme de Ricœur, sur son passé personnel et sur le XXe siècle européen. / Reflections about the nature and powers of art pervade the diaries of Mircea Eliade, Eugène Ionesco, Mihail Sebastian, and Nicolae Steinhardt. These reflections stem from the literary debates in fashion in Greater Romania in which all four authors took part. Their practice of diary keeping also goes back to this period. It especially characterized a group of young intellectuals launched by Eliade called the ‘Young Generation.’ The diary genre lends itself well to a type of study H. R. Jauss has called ‘reception.’ The receptions of art in the four diaries illustrate three powers of art. Art has a formative power: it teaches by opening the receiver to the world proposed by the work of art. Art also has a nationalistic power: as an instrument of national-identity building for the new Romanian nation-state, art did not escape the danger of politicization characteristic of so-called ‘minor literatures,’ a term this dissertation discusses, and the Romanian state practiced nationalist policies with regards to the arts. Lastly, art has a therapeutic power: it can help in coming to terms with painful experiences like that of the Romanian nationalist catastrophe by indirect and more attractive means. The text of the four diaries is here established from fragments published in Romanian and in French publications. The diaries reveal four lives that crossed paths and that shed light on each other and especially on the difficult re-readings of the Romanian past. Ionesco’s diary in particular emerges as an example of a therapy by art and of what Paul Ricœur has called a ‘work of memory,’ about his personal history, that of his generation and of twentieth-century Europe.
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