1 |
Angoisse et activité ludiqueCzor, Mathias 23 April 2018 (has links)
Dans cette thèse qui traite du rapport entre l'angoisse et l'activité ludique, nous reprenons les grands thèmes de l'angoisse : existentielle, morale, absurde. Nous explorons ses nombreux traits : la condition humaine, la mortalité, l'absurdité, l'inconnu, le possible, le néant. Nous abordons la liberté qui en constitue une des composantes essentielles. S'y ajoutent des émotions proches de l'angoisse. Cette thèse trace, dans les grandes lignes, la description de ce que le jeu implique, requiert, accomplit, la forme qu'il prend et la place que cette activité, que nous considérons souvent comme à l'opposé du sérieux, occupe dans notre quotidien. Nous offrons différents points de vue sur ses caractéristiques, notamment l'esthétique, l'irréel, le passif, l'actif et le subjectif. Nous faisons également une description de plusieurs jeux, ce qui nous permet d'analyser les différentes attitudes possibles du joueur, qui impliquent sa subjectivité, sa maturité et son besoin de se dépenser dans des circonstances peu dangereuses. Enfin, nous mettons en relation ces deux concepts, angoisse et jeu, qui l'un comme l'autre demandent la liberté. Ce travail s'inspire et partage les écrits d'auteurs anciens et récents qui traitent de ces sujets, dont les incontournables Buytendijk, Caillois, Fink, Gadamer, Heidegger, Huizinga, Kierkegaard et Sartre. Nous y abordons d'importantes facettes de la vie qui amèneront le lecteur à développer et à prendre position sur ses propres définitions de l'angoisse et du ludique. Notre objectif est de mettre en évidence le rôle indispensable du jeu, de ses effets dans la vie humaine et de démontrer son influence sur l'angoisse. / This thesis written about the relation between angst and play, gives the main definitions of angst : existentialism, culpability, absurdity. We explore the traits of angst : human condition, mortality, absurdity, unknown, possibilities and void. We explain many feelings close to angst. This thesis traces wide lines to describe what play implies, requires, achieves, what forms it takes and where this activity that we often consider the opposite of serious takes place in everyday's existence. Also, we describe many characteristics of play, mainly esthetic, unreal, passive, active, subjective. Many games are also explained. We touch different theories about the player, which imply his subjectivity, maturity and his need to spend energy in non-dangerous activities. Then, we show the relation between play and angst, two concepts that require liberty. Inspired by great authors, old and modern, of those we have to mention Buytendijk, Caillois, Fink, Gadamer, Heidegger, Huizinga, Kierkegaard and Sartre ; we describe important parts of life, which will bring the reader to develop and take position on his view of play and angst. This is to show the irreplaceable role of play and its attributes in the human life but even more to push the limits of knowledge on play, and show play's influence on angst.
|
2 |
La responsabilité sociale des entreprises : une approche par la défaillance du marchéDugal, Louis 23 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2015-2016 / Plusieurs grandes entreprises clament haut et fort qu’elles agissent de manière socialement responsable, mais de quoi s’agit-il? Est-ce que chercher à maximiser les profits des actionnaires est la meilleure façon de favoriser les intérêts de la société? Est-ce le rôle de l’entreprise d’en faire plus pour la société que ce que la loi prescrit? Ces questions font l’objet du présent mémoire. L’objectif est de présenter trois des principales théories qui traitent de ces questions, de les analyser ainsi que de les comparer les unes avec les autres de manière à se faire une meilleure idée de ce que signifie pour une entreprise d’être socialement responsable. Il est question de la théorie des actionnaires de Milton Friedman, de la théorie des parties prenantes d’Edward Freeman et finalement de l’approche centrée sur la défaillance des marchés de Joseph Heath. À la lumière de ces théories, nous suggérons qu’une entreprise socialement responsable doit être administrée par des gestionnaires qui cherchent à maximiser les profits des actionnaires, mais que ces premiers doivent, dans la mesure du possible, respecter l’esprit des lois et ne pas chercher à exploiter les défaillances du marché.
|
3 |
Du dualisme épistémique au dualisme éthique : un plaidoyer pour l'intérioritéMonast, Brian 23 April 2018 (has links)
Il y a deux choses. On a souvent de la difficulté à l’admettre. Ce sont deux manières de connaître, ce à quoi on résiste déjà ; mais ce sont plus encore deux manières d’être au monde et de se lier à lui en étant pour ou contre lui. La différence entre l’esprit et le corps, le dedans et le dehors, apparaît maintenant comme étant la différence entre le monde et son image, entre la réalité connue immédiatement, réalité sensible, affective, vécue, et le réel connu médiatement : connaissances symboliques, quantitatives, manières qu’a l’intelligence d’indexer un réel extérieur à partir d’un sensible immédiat. Or, ne plus reconnaître de réalité qu’en une connaissance objective, ce serait substituer l’image du réel au réel, se fermer à notre propre réalité, et donc à la vie, puisque nous sommes vie. Le travail de la raison consisterait à analyser, à découper, contrôler, dominer. Or, si ce savoir objectif, savoir de la raison, a sa praxis, le savoir subjectif aurait la sienne propre. À ces deux savoirs correspondent deux praxis, deux éthiques inscrites nécessairement dans la structure même du vivant. Ce n’est point ce que, dans la littérature contemporaine anglophone — du moins en philosophie analytique —, on semble disposé à reconnaître. On y dépeint plutôt la connaissance subjective comme étant une forme de connaissance primitive, « folklorique ». Les présentes recherches ont donc dû s’attarder à mettre en lumière l’incompréhension dont souffre le dualisme épistémique dans la philosophie de l’esprit qui répond au goût du jour, laissant surtout en friche la tâche d’élucider plus longuement le sens du dualisme éthique en tant que tel, quoique celui-ci se trouve néanmoins exposé dans le dernier chapitre du travail.
|
4 |
Le soin à la lumière d'Emmanuel LevinasLaflamme, Bruno 23 April 2018 (has links)
Le présent mémoire a pour but d'étudier le soin, d'une part, tel qu'il se présente à l'intérieur même de la pratique médicale actuelle et, d'autre part, à la lumière des œuvres philosophiques d'Emmanuel Levinas, lequel envisage la relation intersubjective en tant que relation éthique. D'abord, le soin y est traité dans son équivocité, mais plus particulièrement dans sa représentation dominante au cœur de l'exercice médical. Ensuite, il y est abordé dans ses deux postures : passive et active. En premier lieu, en tant que rencontre et, en deuxième lieu, en tant qu'accompagnement. C'est au contact des thèmes très significatifs de la pensée lévinassienne - l'Autre, le visage, la souffrance, la vulnérabilité et la responsabilité - que les deux postures sont examinées. L'étude de ce philosophe est une occasion peu ordinaire d'illustrer une représentation du soin aux valeurs humaines qui contraste considérablement avec la conception généralement véhiculée dans le milieu médical. Finalement, l'objet de ce travail, quoique secondaire, consiste aussi à valider s'il est juste d'affirmer que « l'aide médicale à mourir », l'euthanasie, est un soin de fin de vie.
|
5 |
Tentatives de compréhension des 10 premières propositions de l'Éthique de SpinozaLaroche, Rémi 23 April 2018 (has links)
Ce mémoire, intitulé Tentatives de compréhension des 10 premières propositions de l’Éthique de Spinoza, se présente comme une démarche de lecture ayant pour but de réussir à produire la claire connaissance du texte de Spinoza à partir des critères de vérité de sa philosophie. Cet effort de compréhension est mené grâce à l’analyse des effets sur l’esprit du lecteur des dix premières propositions de l’Éthique de manière à utiliser les obstacles et les difficultés rencontrées pour progresser dans la connaissance.
|
6 |
Nietzsche et le problème de la souffranceLavoie, Benjamin 23 April 2018 (has links)
La philosophie pessimiste de Schopenhauer sera confrontée avec la pensée nietzschéenne. Nous allons démontrer que la tragédie attique coïncide avec une affirmation de la souffrance. Nietzsche fait la distinction entre une vie ascendante et déclinante. C’est l’aptitude à affronter et surmonter la souffrance qui servira de critère entre les forts et les faibles. Le plaisir et la douleur sont des interprétations de la volonté de puissance en réaction à une excitation. Nous distinguerons la vie qui lutte pour la puissance et celle qui lutte pour sa conservation. Pour Nietzsche, il faut s’ouvrir à la souffrance pour créer et vivre supérieurement. Le surhumain, en opposition avec la pitié, sera l’horizon de dépassement des hommes. Nietzsche s’en prend à l’idéal ascétique. Par une analyse généalogique de la mauvaise conscience, il découvre le rôle pernicieux qu’ont joué les prêtres dans le processus d’intériorisation de la douleur. Nous exposerons sa critique acerbe du christianisme.
|
7 |
Care et féminisme au coeur d'un projet de transformation culturelle : une approche radicale et holistique des enjeux de l'éthiqueDubé, Valérie 23 April 2018 (has links)
Cette thèse propose une vision intégrée des enjeux éthiques et féministes que mobilise le concept de care (soin, sollicitude). À l’origine d’un champ théorique appelé par certains carology, l’éthique dite du care ou « paradigme relationnel » remet en question l’androcentrisme en philosophie et avec celui-ci, certaines de ses distinctions fondatrices telles que raison / émotions ou impartialisme / contextualisme moral, questionnant dans la foulée le postulat du rationalisme en éthique. L’invitation à penser le care comme vision du monde ou culture plutôt que comme simple « dispositif » éthique (ou politique) constitue la thèse à proprement parler, formulée à l’issue d’une démarche essentiellement synthétique. En regard des débats propres à la carology même, sont mises de l’avant les conceptions propres à sa « deuxième vague » théorique (abordant le care dans sa valeur de travail et sa dimension politique) dans le but de repositionner le care au cœur de l’idéalisme affectif de sa « phase initiale ». Côté théorie féministe, la posture avancée est différentialiste – promeut la different voice dans une conception genrée du care – mais radicale – ni libérale, ni essentialiste –, de sorte qu’est misé sur le potentiel universel de la culture relationnelle féminine davantage que sur sa démarginalisation via une extirpation du genre et du sentiment. Une lecture radicale vient pointer le biais dualiste de la pensée humaine ainsi que le caractère primitif ou « ontologique » des paradigmes [andro/ anthropo/ logo/ occidentalocentriques] enserrant le care mais que le care, aussi, reformule. Ressort alors la nécessité de projeter la société du care sous l’angle d’un « idéalisme accessible » mariant promesse d’une humanité post-patriarcale et valorisation des formes concrètes (bien qu’imparfaites), intelligibles et habilitantes de la culture relationnelle féminine — le care comme pouvoir et non comme aliénation. Le tout débouche sur une synthèse anthropologique des enjeux du care visant à prendre acte de la diversité des mécanismes relationnels (moraux, épistémiques, cognitifs, symboliques, institutionnels voire métaphysiques) et à en élargir la portée au monde non-humain. Enfin, est présentée la pensée traditionnelle autochtone tel un « modèle d’inspiration » cohérent pour cheminer vers une société du care culturellement intégrée. / This thesis suggests an integrated vision of ethical and feminist questions that arise when using of the concept of « care ». The theoretical field called « carology », also referred to as the ethics of care, or « relational paradigm » questions the male biais in philosophy and, simultaneously, some basic philosophical distinctions such as reason / emotions or moral impartialism / contextualism, questionning alongside the ethical rationalism postulate. Basically the result of a synthetic approach, the core of this thesis is located in an invitation to consider care not simply as an ethical « device », but more as a world vision (a culture). Regarding debates in the very field of carology, conceptions from its theoretical « second wave » (those highlighting the practical and political value of care) are outlined in order to reposition the concept in its « initial phase ». On feminist issues, the outlined posture is « differentialist » — promotes the different voice in a conception of care as gendered (though radical, neither liberal, nor essentialist), so that female relational culture is presented in its universal potential more than its marginalized status (thus caring doesn’t have to be extracted from the range of feelings and gender). A radical reading also points out the dualist biais of human thought, as well as the primitive or « ontological » character of paradigms that contributes to paralyse carology [andro/ anthropo/ logocentric] — but also in part reformulâtes it. It then highlights the necessity to project the society of care as an « accessible idealism » built both on the promise of a post-patriarchal humanity and the enhancement of concrete, (though imperfect), intelligible and empowering forms of female relational culture — caring as a power rather than an alienation. The whole proposition results in an anthropological synthesis of care issues that aims to duly record relational mechanisms in their diversity (moral, epistemic, cognitive, symbolic, institutional, even metaphysical), and enlarge its reach to the non-human world. Finally, ilt presents the aboriginal traditional thought as a consistant « inspiring model » to progress towards a culturally integrated society of care.
|
8 |
L'intégration de l'éthique aux pratiques de gestion : un redéploiement de la responsabilité dans les entreprises publiquesBoivin, Marjolaine 23 April 2018 (has links)
Le phénomène grandissant des problèmes éthiques présents dans le monde du travail soulève la question des modes actuels d’organisation du travail. Pour faire face à cette nouvelle donne, de nombreuses approches managériales ont été proposées. Parmi elles, on retrouve l’éthique réflexive qui est encore peu intégrée aux pratiques de gestion, laissant plutôt la place à des formes plus classiques de management. On impute habituellement cette absence au temps qu’exige l’éthique réflexive et à la responsabilité qu’elle engage. Or, l’engagement à se compromettre sans risque de s’épuiser est possible dans la mesure où les paramètres de sécurité ou de soutien pour les individus et les organisations sont clairement établis et intégrés de façon systémique dans l’entreprise. C’est alors la responsabilité des organisations qui prévaut et le management est donc pensé en fonction de cette approche, et l’éthique en milieu de travail également. C’est pourquoi nous formulons l’hypothèse que le concept de responsabilité peut être l’outil nécessaire pour faire émerger l’éthique dans les milieux de travail. Nous tentons donc de faire voir comment la responsabilité doit être comprise pour intégrer l’éthique aux nouveaux modes d’organisation du travail. Pour ce faire, nous avons retenu une approche pragmatiste de l’éthique et de la responsabilité. La réactivité exigée des organisations modernes engendre souvent une perte de maîtrise sur l’organisation du travail. Alors que l’appel à la responsabilité des employés sur l’efficience et l’efficacité de leur travail augmente le contrôle normatif, celui qu’ils ont sur leur travail décroît. La démonstration de ces limites permettra de faire voir pourquoi une approche réflexive de l’éthique s’impose. Par le soutien ou l’accompagnement à la prise de décision qu’elle permet, l’éthique réflexive contribue à rétablir cette responsabilité déficiente, de la redéployer en toute sécurité, tout en permettant aux directions des services d’assumer une maîtrise suffisante des risques. Une approche préventive de la gestion prenant en compte des critères de valeurs créerait les espaces de réflexion nécessaires aux gestionnaires et aux employés. C’est dans ce contexte que nous proposons d’appliquer l’éthique aux pratiques de gestion en distinguant la gestion de l’éthique de la gestion éthique, tout particulièrement dans les entreprises publiques.
|
9 |
Le sens des sens en éducation : la valeur du sensible dans la vie humaine et la place qu'elle devrait occuper dans l'éducationAudet Prince, Lisa-Marie 23 April 2018 (has links)
Ce mémoire vise à montrer la place importante qu'occupent les sens dans l'existence humaine (raisonnement, actions morales, bonheur, performance cognitive, etc.). Il débutera par un exposé de la "société liquide", telle qu'analysée par Zygmunt Bauman. Nous verrons que les conditions actuelles tendent à favoriser le réductionnisme. Ce faisant, le sensible se trouve mis à l'écart de l'éducation et du quotidien des individus. Nous critiquerons cette situation en nous appuyant sur des recherches actuelles en neurologie, lesquelles démontrent des liens tangibles entre le bon développement des sens et de la raison. Finalement, nous évoquerons la vision aristotélicienne de l'âme, voulant que l'éducation doit s'adresser à l'ensemble des dimensions de l'être humain pour que celui-ci connaisse le bonheur. Cette pensée est appuyée par la psychologie expérimentale contemporaine, qui met de l'avant les avantages d'une telle approche pour la vie démocratique. L'éducation artistique sera mentionnée comme l'une des avenues à envisager.
|
10 |
La théorie de la réalisation par sous-ensembles de Shoemaker et l’exclusion causaleRioux, Catherine 23 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2015-2016 / Le paysage philosophique en théorie de l’action contemporaine est largement façonné par l’argument de l’exclusion causale de Jaegwon Kim. Cet argument menace apparemment le physicalisme non réductionniste, position ontologique qui affirme l’irréductibilité des propriétés mentales aux propriétés physiques. C’est qu’il mène à la conclusion que les propriétés mentales sont soit des propriétés physiques, soit des épiphénomènes. J’examine une tentative récente et prétendument non réductionniste d’éviter les conclusions de l’argument de l’exclusion causale, soit la théorie de la réalisation par sous-ensembles de Shoemaker. Cette théorie espère remplacer le fonctionnalisme en tant que conception dominante des rapports psychophysiques. Je tente de prouver qu’elle échappe aux critiques de Kim seulement au prix de l’abandon du non-réductionnisme. En effet, si la perspective de Shoemaker a le mérite d’éliminer la surdétermination habituellement associée aux effets psychophysiques, elle ne reconnaît toutefois pas l’existence de pouvoirs causaux proprement mentaux.
|
Page generated in 0.0354 seconds