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Les tontines africaines entre finances et vecteur de lien social : comparaison des tontines africaines du marché de Château-Rouge et des tontines des marchés de Brazzaville / African tontines between finance instrument and socialization vehicle : comparative study between tontines practiced on Château-Rouge market (Paris) and thoses practiced on Brazzaville markets

Nguie, Habib marius 26 November 2015 (has links)
Cette thèse a mené une étude comparative entre les tontines pratiquées sur le marché noir-africain de Château-Rouge et celles pratiquées dans les marchés de Brazzaville. Au Congo, les tontines se développent par défaut d'autres institutions monétaires et de protection sociale accessibles aux populations. Les tontines sont donc un instrument de sécurisation financière évitant aux petits commerçants de dépenser l’intégralité de leurs bénéfices au quotidien. Elles permettent à leurs membres de se protéger de la propension à gaspiller de l’argent, de le mettre à l’abri des voleurs et de la pression des proches. Si les tontines constituent une alternative au système bancaire formel pour les populations à faibles revenus monétaires, elles drainent également une épargne qui alimente des comptes-épargne et qui sert de fonds de roulement aux micro-finances. Dans le contexte migratoire parisien, les femmes congolaises ressentent le besoin de transposer ce dispositif : les tontines deviennent un outil d’intégration sur le marché et un vecteur de socialisation. Par ailleurs, les femmes en situation irrégulière étant exclues du système bancaire et assurantiel français, elles ont recours aux tontines comme instrument d’épargne et de protection sociale. A travers le financement de projets dans le pays d’origine, les tontines établissent un pont entre populations immigrées et leurs proches restés au pays. Dans le cas particulier des femmes prostituées, les tontines apparaissent comme un outil de blanchiment symbolique de l’« argent sale » de la prostitution. / This PhD thesis is a comparative study between tontines practiced on the African migrant market in the Parisian district of Château-Rouge and those practiced in the market of Brazzaville, Congo. In the Congo, tontines spring up in the absence of other accessible monetary and social protection institutions. Therefore tontines are an instrument of financial security enabling small businesses to avoid spending all their earnings on a daily basis. They allow for members to protect themselves from their inclination to overspend or waste money and to shelter money from theft or pressure from peers. Tontines constitute an alternative to the formal banking system for populations with low monetary income, but they also channel savings which fuel savings accounts and serve as working capital to micro-finances institutions. In the Parisian migratory context, Congolese women feel the need to replicate this device: tontines thus become a market integration instrument and a vehicle for socialization. Moreover illegal female immigrants excluded from the French banking and insurance system resort to tontines as a means of social protection and savings. Through financing projects in their country of origin, tontines establish a bridge between immigrant populations and their relatives back home. In the specific case of female prostitutes, tontines appear to be an instrument of symbolic dirty-money laundering.
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Attrattività o repulsione dei commerci etnici. Il caso del centro storico di Palermo / Attractivité ou repulsion des commerces ethniques. Le cas du centre historique de Palerme

Panzarella, Antonino 18 April 2008 (has links)
Le thème des "présences commerciales ethniques", issues du phénomène de la globalisation dansles centres historiques, fait surgir une série de questions liées à l'actuelle transformation urbaine(spatiale et économico/sociale); les commerces ethniques sont en mesure d'engendrer, en mêmetemps, attraction et répulsion, par rapport aux différents facteurs; la recherche effectuée à partir dulaboratoire désigné, le centre historique de Palerme (Italie), analyse ces facteurs multiples.Le travail repose: sur l’analyse des significations et des perceptions "repérables" du commerceethnique, à partir des littératures et des expériences italiennes et françaises, qui voient impliquéesdes figures disciplinaires différentes, l’exploration des transformations urbaines provoquées par lephénomène au niveau spatial sur des cas italiens (Palerme, Florence) et français (Château-Rouge,Paris), l’analyse du cadre de référence des politiques liées à la gestion des commerces dans lescentres historiques et l’individuation de thématiques prééminentes du débat actuel en Italie et enFrance. À la fin de ce parcours, où le thème des commerces ethniques est abordé sous différentspoints de vue qui ont des retombées sur l'espace urbain, la thèse propose la construction d'un"système d'analyse dynamique", au service de l'urbaniste capable de rendre "appréciables" lescaractéristiques différentielles de ces genres de commerces par rapport aux commerces autochtones;en même temps, l’analyse veut être un moyen pour faire surgir les "potentialités" attractives que cescommerces manifestent, dans l'optique d’un emploi dans les stratégies de valorisation et dereclassement des tissus historiques et des systèmes commerciaux qu'ils contiennent. / The topic of the "ethnic commercial presences", resulting from the phenomenon of the globalisationin the historical centers, makes emerge a series of questions related to the current urbantransformation (space and économic/social); the “ethnic trade” are able to generate, at the sametime, attraction and repulsion, compared to the various factors; the research carried out startingfrom the indicated laboratory, the historical center of Palermo (Italy), analyzes these multiplefactors.Work is articulated: on the analysis of the significances and "locatable" perceptions of the ethnictrade, starting from the literatures and Italian and French studies cases, which see implied differentdisciplinary figures, the exploration of the urban transformations caused by the phenomenon at thespacial level on Italian cases (Palermo, Florence) and French (Chateau Rouge, Paris), analysis ofthe framework of reference of the policies related to the administration of the trade in the historicalcenters and individuation of preeminent sets of themes of the current debate in Italy and France.At the end of this course, where the topic of the ethnic trade is approached under various “points ofview” which have repercussions on urban space, the thesis proposes one construction of a "dynamicsystem of analysis", at the service of the townplanner able to make "appreciable" the differentialcharacteristics of these paricularies “kinds” of trade compared to the trade autochtones; at the sametime, the analysis wants to be a means to make emerge the gravitational "potentialities" that thesetrade express, in the optics of an employment in the strategies of valorization and reclassification ofhistorical center and the commercial systems which it contain.
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La cohabitation dans les espaces publics: Conflits d'appropriation entre riverains et personnes marginalisées à Montréal et Paris

Margier, Antonin 12 December 2013 (has links) (PDF)
Constituant des réflecteurs d'urbanité, les espaces publics font aujourd'hui l'objet d'une attention accrue de la part des aménageurs et des planificateurs dans un contexte de compétition urbaine où l'attractivité devient l'une des principales stratégies de développement (Harvey, 1989). Dans cette perspective, de nombreuses transformations touchent les espaces publics, à l'instar de leur privatisation (Zukin, 1995 ; Le Goix et Loudier Malgouyres, 2005), de leur marchandisation (Sorkin, 1992 ; Zukin, 1995) ou de leur sécurisation (Németh et Hollander, 2010), soulevant alors des conflits d'appropriation. Les fonctions associées aux espaces publics, de sociabilité, d'interaction et de libre accessibilité (Ghorra-Gobin, 2001), évoluent donc considérablement. Ces changements ont été analysés par de nombreux auteurs, lesquels ont révélé les dynamiques de mise à l'écart et d'exclusion des personnes les plus marginalisées (Smith, 1996 ; Mitchell, 1997), dont la visibilité limite la portée des politiques urbaines de revitalisation. Pourtant, au-delà des espaces publics centraux et iconiques et de l'action des pouvoirs publics, des conflits d'appropriation se manifestent également dans les espaces publics ordinaires (Paddison et Sharp, 2007) et résidentiels. En construisant leurs " mondes ", certains groupes peuvent restreindre celui d'autres groupes et déclencher des cohabitations parfois difficiles. Comprendre ces conflits nécessite alors d'intégrer à l'analyse les rapports qu'entretiennent les citadins à leurs espaces de vie, primordiaux dans la structuration des espaces publics. En effet, dans leurs pratiques, dans la projection de soi dans l'espace urbain, les citadins participent à leur production (De Certeau, 1990 ; Lefebvre, 2000), et les appropriations mises en œuvre peuvent être vectrices de conflits, de mises à l'écart ou d'inaccessibilité à certains espaces publics. Plus particulièrement à une époque où les espaces publics tendent à être investis comme une extension du chez-soi, leur production dans la proximité et la participation des résidents peuvent déclencher des processus d'exclusion (Fleury, 2007) et de résistance des populations marginalisées qui investissent aussi ces lieux comme un " chez-soi ". Nous proposons dans cette thèse d'analyser ce type de conflits d'appropriation. Dans cette perspective, nous inscrivons notre réflexion dans l'interprétation de l'espace géographique comme structure topologique de positions (Desmarais, 1992 ; Hubert, 1993 : Parazelli, 1997). Ces préceptes épistémologiques nous permettent d'aborder le partage des espaces publics à travers les concepts d'appropriation et d'habiter, et de porter une attention particulière aux pratiques mises en œuvre par les riverains et les personnes marginalisées dans leurs espaces de vie. Cela nous permet notamment d'éclairer le sens de l'appropriation des espaces publics et d'expliciter les significations relatives aux conflits. En tissant également des liens théoriques avec les concepts de purification de l'espace (Sibley, 1995) et d' " out of place " (Cresswell, 1996), il s'agit de comprendre comment les pratiques mises en œuvre dans ces appropriations peuvent se contraindre les unes les autres et marginaliser davantage les personnes marginalisées. Nous nous sommes alors intéressés à deux quartiers, la Goutte d'Or à Paris et le Village Shaugnessy à Montréal, à vocation davantage résidentielle qu'iconique, et au sein desquels se manifestent des conflits pour l'appropriation des espaces publics. À travers une cinquantaine d'entrevues avec divers acteurs : des riverains et des personnes marginalisées ou des travailleurs communautaires mais également des responsables politiques, des urbanistes et architectes, nous montrons comment les espaces publics s'avèrent particulièrement importants dans les pratiques d'habiter. Ceux-ci constituent des positions attractives que les personnes marginalisées et les riverains investissent de manière à se les approprier et à pouvoir s'y reconnaître. Par les socialisations et leur occupation, les personnes marginalisées parviennent ainsi à constituer un " chez-soi " identificatoire tandis que par leur réappropriation, par l'animation et leur embellissement, les riverains les instituent comme une extension résidentielle du " chez-soi ". Or, ces dynamiques d'appropriation, et les prégnances qu'elles inscrivent dans l'espace, vont à l'encontre les unes des autres. L'inadéquation de la présence et des comportements des personnes marginalisées avec le mode de vie résidentiel désiré du quartier constitue l'un des éléments moteurs de la mobilisation des riverains et des désirs de purification de l'espace (Sibley, 1995). Face aux pratiques des personnes marginalisées s'affirment alors le " commun " des valeurs résidentielles désirées et la constitution d'un " nous ". Or ces exigences résidentielles renvoient à la volonté des riverains de créer un " intérieur coexistentiel " (Sloterdijk, 2005) protecteur dans l'ensemble des espaces publics du quartier, au sein duquel les personnes marginalisées ne sont pas incluses, à moins de s'y conformer. La diffusion de valeurs résidentielles dans les espaces publics limiterait ainsi les prégnances associées à la marginalité, réduisant leur sentiment d'appartenance au quartier et la reconnaissance de soi, et les incitant alors à se déplacer, à adopter des tactiques de résistance pour maintenir leur occupation des lieux ou à normaliser leurs comportements. De fait, dans ces espaces publics ordinaires, des rapports de force se manifestent également pour leur appropriation, mettant en lumière des rapports de pouvoir qui s'éloignent du revanchisme ou de la tolérance zéro. Ceux-ci prennent une forme plus subtile de dispersion, à travers le contrôle des références topologiques associées aux diverses positions. Ces résultats invitent alors à interroger le partage des espaces publics à travers la cohabitation et à réfléchir aux moyens de faire des espaces publics des lieux dans lesquels l'ensemble des habitants d'un quartier puisse se reconnaître.

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