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Les relations cinématographiques entre la France et la RDA : entre camaraderie et exotisme ( 1946-1992) / The cinematographic relationships between France and the GDR : between camaraderie and exoticism (1946-1992)Val, Perrine 22 May 2018 (has links)
A travers l'étude des relations cinématographiques entre la France et la RDA, cette thèse met en lumière la manière dont Je cinéma constitua un espace de rencontre entre l'Est et l'Ouest. Initiés après 1945 par des professionnels du cinéma portés par un même engagement communiste, les échanges de films entre la France et la RDA se heurtent rapidement à l'actualité géopolitique et notamment à l'absence de liens diplomatiques officiels entre les deux États. Grâce à plusieurs figures de passeurs, des collaborations singulières aboutissent néanmoins, telles que la réalisation de coproductions, la diffusion de films de la DEF A à Cannes et dans les ciné-clubs et la participation régulière de Français au festival de Leipzig. Les relations cinématographiques franco-est-allemandes dépassent souvent le cadre binational et s'étendent à d'autres horizons. La Chine de Mao et la guerre d'Algérie constituent ainsi des espaces où se croisent les regards des cinéastes français et est-allemands. Si la France et son histoire inspirent plusieurs films à la DEFA, seuls deux documentaires français s'intéressent à la RDA, avant et après Mai 1968. Ce déséquilibre s'accentue encore à partir des années 1970. La reconnaissance officielle de la RDA par la France en 1973 s'accompagne de l'institutionnalisation des relations cinématographiques, qui simplifie la circulation des films de part et d'autre du Rideau de fer en même temps qu'elle en accroît l'asymétrie. Ce n'est qu'après la chute du Mur que la France s'intéressera davantage au sort de l'ex-RDA, en produisant plusieurs films sur l'après-1989 et en mettant la DEFA à l'honneur dans le cadre de rétrospectives. / Through the study of cinematographic relationships between France and the GDR from 1946 to 1992, this PhD thesis highlights how cinema constituted a meeting area between the East and the West. Initiated after the Second World War by film professionals sharing the same communist commitment, film exchanges between France and the GDR are quickly confronted with the geopolitical situation, in particular the Jack of official diplomatic relations between the two states. Thanks to several figures of conveyor, peculiar collaborations could succeed, such as the realization of coproductions, the diffusion of DEF A films in Cannes or in film clubs and the regular French participation in the festival of Leipzig. Franco-East-German film relations often go beyond the binational framework and extend to other horizons. Mao's China and the Algerian war thus constitute areas where French and East-German filmmakers look at. If France and its history inspire several DEFA films, only two French documentaries focus on the GDR, before and after May 1968. This imbalance increases even more from the l 970's onwards. The official recognition of the GDR by France in 1973 is accompanied by the institutionalization of cinematographic relationships, which simplifies the circulation of films on both sides of the Iron Curtain, while at the same time increasing its asymmetry. It is only after the fall of the Wall that France becomes interested in the fate of the former GDR, by producing several films about the post-1989 period and putting the DEFA in the limelight of festivals and retrospectives.
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La spiritualité dans le cinéma transnational. Une théologie pour le 21e siècle autour des philosophies du cinéma de Gilles Deleuze et de Stanley CavellCôté, Richard 11 1900 (has links)
Cette recherche part d’un double intérêt. Pour la spiritualité, dont on entend beaucoup parler dans un 21e siècle inquiet et en quête de nouveaux repères. Et pour le cinéma, ou 7e art, phénomène culturel phare des temps modernes, qui reflète abondamment les problématiques et questionnements du monde. À une époque où on observe une tendance à l’homogénéisation culturelle, résultat de la mondialisation économique, cette thèse traite du « cinéma transnational ». Elles aussi, les œuvres de ce cinéma traversent l’espace planétaire, mais tout en conservant un solide ancrage local et une singularité artistique. Ce sont en bonne partie les films que l’on retrouve dans les festivals internationaux, tels Cannes, Venise et Berlin. Le cinéma traduisant toutes les interrogations possibles du présent, plusieurs films apparaissent donc porteurs d’un questionnement à portée spirituelle. Et ce, avec des moyens non discursifs, propres à l’art cinématographique. Ils invitent aussi à la rencontre de l’autre. L’objectif de la thèse consiste à décrire comment, par l’analyse d’une douzaine de films transnationaux, on peut dégager de nouveaux concepts sur la façon avec laquelle se vit la spiritualité à notre époque, en relation avec l’autre, et pourquoi cette spiritualité s’accompagne nécessairement de considérations éthiques. Pour accomplir cette tâche, la thèse s’appuie sur les travaux de deux philosophes, Gilles Deleuze (France) et Stanley Cavell (États-Unis), qui ont marqué les études cinématographiques au cours des dernières décennies, par des approches jugées complémentaires pour cette recherche. Le premier a développé sa pensée à partir de ce qui distingue le cinéma des autres arts, et le second, à partir de l’importance du cinéma pour les spectateurs et les spectatrices. Enfin, la thèse se veut une théologie, ou pensée théologico-philosophique, indépendante d’une tradition religieuse et au diapason des réalités du 21e siècle. / This research is based upon two fields of interest. For spirituality, a concept very much to the fore in this troubled 21st century in search of fresh yardsticks. And for cinema, aka the 7th Art, a beacon on the cultural scene, with its insights in today’s issues and questionings. In this era of cultural homogenization, itself the result of economic globalization, this thesis probes “transnational cinema” for fresh answers. Transnational films cross the global space while keeping their local roots and own artistic identity. Very often one will find these works featured in the big film festivals, such as Cannes, Berlin or Venice. Focusing on today’s questionings and issues, many of these movies appear to be bearing a spiritual imprint, with non-discursive methods. They promote openness to others. The goal of this thesis is to describe, through an analysis of a dozen transnational films, how new concepts defining ways to live a spiritual life today can be found. Further the thesis will underline why this spirituality is linked with ethics. To reach that goal, the thesis relies strongly on the works of philosophers Gilles Deleuze (France) and Stanley Cavell (USA). Both have been judged to have complementary approaches for this research, and have made a strong mark on cinematographic studies in the last decades. Deleuze has developed his philosophy on what distinguishes cinema from the other arts. Cavell has focused his thoughts on the importance of cinema for its viewers. Finally, this thesis is in the form of a theology, or theologic-philosophic thought, not linked to a religious tradition and in synchronicity with its times.
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British, actually : Working Title Films et la construction d'un cinéma britannique à vocation internationale / British, actually : Working Title Films, a British company producing films for worldwide audiencesDamême, Aurélie 11 September 2015 (has links)
Cas à part dans le cinéma britannique contemporain, depuis 30 ans la société de production Working Title Films connaît un succès régulier sur la scène internationale. Son box-office cumulé se compte en milliards de dollars pour une centaine de longs métrages, qui lui ont valu des dizaines d'Oscars et de BAFTA, ainsi que quelques distinctions à Cannes, Berlin ou Venise. Ce succès attire pourtant les critiques de certains commentateurs, qui lui reprochent de se laisser submerger par les conventions du cinéma hollywoodien et de manquer d'ambitions culturelles, notamment à cause de son contrat avec la major Universal et de ses stratégies de distribution. Ils déplorent les représentations stéréotypées de la « britannicité » de certains de ses films, à l'instar des comédies de Richard Curtis ou de Rowan Atkinson. En effet, si Working Title a débuté avec un film audacieux, My Beautiful Laundrette (Stephen Frears, 1985), son premier grand succès commercial est Four Weddings and a Funeral (Mike Newell, 1994). Néanmoins, malgré leurs ambitions commerciales mondiales, Tim Bevan et Eric Fellner, les directeurs de Working Title, revendiquent leur britannicité et une « sensibilité européenne ». Celle-ci est concrétisée par un partenariat avec PolyGram Filmed Entertainment puis avec StudioCanal. Cette dimension transnationale – plutôt que transatlantique – n'est pas sans influence sur les films eux-mêmes, et concourt également à leur succès international. Plusieurs intrigues mettent même en scène des relations interculturelles. Les films affichent des stratégies de compromis entre spécificité culturelle et universalité, avec des équilibres changeants. En effet, on ne peut nier la diversité déconcertante de la filmographie, tant du point de vue des contenus culturels que du degré de créativité. Working Title collabore avec des réalisateurs britanniques d'horizons variés, comme Richard Curtis, Stephen Frears, Edgar Wright ou Joe Wright. De plus, elle franchit souvent les frontières nationales, essentiellement outre-Atlantique, en particulier grâce à son partenariat avec les frères Coen, mais aussi en Australie, en Afrique du Sud ou dans d'autres pays européens. Tout cela place donc Working Title au cœur des débats sur les enjeux du cinéma britannique actuel, concernant son identité (cinéma national / post-national), l'équilibre entre les aspects économiques et artistiques, les relations avec Hollywood, ou encore le rôle des politiques culturelles. Ainsi, cette thèse tâche de comprendre l'évolution et le succès de cette société phare du cinéma britannique, en s'attachant autant à l'étude de son fonctionnement (partenariats, développement, production, distribution) qu'à l'analyse textuelle de ses films. / A unique entity in today's British film industry, production company Working Title Films has been responsible for many international hits since its creation in 1984. Its films have earned billions of dollars, and they have won many film awards, including dozens of Academy Awards and BAFTA Awards, but also accolades in Cannes, Berlin or Venice. Yet, some commentators criticize Working Title for being excessively influenced by Hollywood, hence lacking cultural ambitions. They blame the company's partnership with Universal and underline that some of its films broadcast a stereotypical view of Britishness, especially successful comedies by Richard Curtis, or the ones starring Rowan Atkinson. Indeed, the company's first film was My Beautiful Laundrette (Stephen Frears, 1985), a creative, committed film, but its more recent films tend to be more mainstream and its first international hit was Four Weddings and A Funeral (Mike Newell, 1994). However, Working Title seems to draw some of its strength from its British identity. Tim Bevan and Eric Fellner, the two producers behind Working Title, also defend its “European sensibility”. The latter is reinforced by a partnership with PolyGram Filmed Entertainment in the nineties, and then with StudioCanal. So it is a transnational rather than a transatlantic company. Its films are transnational too, and some plots even include intercultural relationships. They use various strategies to broaden their audience, such as crossover and polysemy, and they try to balance cultural specificity with universality. However, most importantly, one cannot deny the incredible diversity of the films – regarding both their national identity and their level of creativity. Therefore, Working Title offers a fascinating case study to learn more about the issues of British cinema, about its identity (national / post-national cinema), the balance between art and industry, its relationship with Hollywood, and the role of cultural policies. In other words, this dissertation will study the evolution of Working Title Films, focusing on its methods, its strategies and also on the textual analysis of its diverse films, as a way to investigate contemporary British cinema and its issues.
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Produire un film documentaire à visibilité internationale dans une Syrie marquée par la guerre (2011-2021) : un processus infrastructurel, mobilitaire et transnationalPignato, Justine 04 1900 (has links)
La révolution devenue guerre en Syrie, qui a éclaté en 2011, a été marquée par l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes qui ont témoigné de ce qui se déroulait dans leur pays. Dans cette thèse, j’ai interrogé les conditions qui ont permis la réalisation de films documentaires dans un contexte de guerre où les cinéastes ont été spécifiquement pris·es pour cibles. En particulier, je me suis attachée à mettre en lumière le processus de production des films documentaires syriens depuis 2011 et ce qui le rend singulier. A cet effet, j’ai proposé une grille d’analyse du processus de production documentaire qui croise trois perspectives opérant dans des domaines différents, incommensurables : 1. l’infrastructure qui supporte le processus de production, 2. la mobilité qui modèle ce processus et 3. le rapport de ce processus au national.
J’ai ainsi pu montrer que le modèle de production des films documentaires syriens indépendants (2011-2021) a été à la fois 1) porté par une infrastructure documentaire plastique, combinant des éléments d’infrastructure primaires, matériels, informationnels et humains, 2) marqué dans sa pratique et son esthétique par l’im/mobilité des cinéastes, ainsi que 3) transnational dans son modèle de production et national dans son propos. / The Syrian revolution-turned-war, which broke out in 2011, was marked by the emergence of a new generation of filmmakers who bore witness to what was happening in their country. In this thesis, I examined the conditions that made it possible to make documentary films in a context of war where filmmakers were specifically targeted. In particular, I set out to shed light on the production process of Syrian documentary films since 2011 and what makes it singular. To this end, I proposed a grid for analyzing the documentary production process that crosses three perspectives operating in different, incommensurable domains: 1. the infrastructure that supports the production process, 2. the mobility that shapes this process, and 3. the relationship of this process to the national.
Thereby, I was able to show that the production model for independent Syrian documentary films (2011-2021) was simultaneously 1) supported by a plastic documentary infrastructure, combining primary, material, informational and human infrastructural elements, 2) marked in its
practice and aesthetics by the im/mobility of filmmakers, as well as 3) transnational in its production model and national in its subject.
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