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Les compoix de Languedoc (XIVe-XVIIIe siècle) : pour une autre histoire de l'État, du territoire et de la société / The " Compoix de Languedoc" (14th-18th centuries) : for a New History of State, Territories and SocietyJaudon, Bruno 24 November 2011 (has links)
Les compoix sont, dans le Languedoc médiéval et moderne, les ancêtres des matrices cadastrales. Antérieurs à la Révolution, ils servent d’outils fiscaux à l’usage potentiel de chacune des 2700 communautés d’habitants de la province. Source documentaire abondamment employée par les historiens, depuis les travaux économiques et sociaux d’Albert Soboul et Emmanuel Le Roy Ladurie en particulier, elle n’a jamais fait l’objet, pourtant, de sa propre histoire. Celle-ci agit cependant comme un prisme qui révèle beaucoup d’aspects de l’évolution de la vie politique, institutionnelle et sociale du Languedoc ancien, considérée sur presque cinq siècles. Créés pour répartir l’impôt foncier, les compoix constituent ainsi un observatoire de la manière dont une société provinciale compose avec les progrès de l’État. Élaborés pour identifier les détenteurs du sol, ils cristallisent des enjeux relatifs à la sociabilité des communautés d’habitants rurales et urbaines. Réalisés par le recensement des parcelles et de la nature de leur mise en valeur, ils disent l’espace tel qu’on se le représente à un moment donné et tous ensemble, parlent de la conception évolutive du territoire. Les compoix sont à la fois les réceptacles et les pôles émetteurs des mutations lentes, profondes et parfois saccadées qui traversent les sociétés anciennes qui les ont rédigés. Le Languedoc ne constitue finalement qu’un poste d’observation commode de la longue construction interne du royaume de France par le développement de l’État, de son administration, de ses institutions et de ses relations avec la population et les territoires placés sous autorité. / The Languedoc compoix are, for medieval and modern times, the forerunners of actual land registers. Prior to the French Revolution, they were potentially used as fiscal tools by each one of the Province 2700 former municipalities. This documentary source has been widely used by historians, at first by Albert Soboul and Emmanuel Le Roy Ladurie for economic and social investigations. But the own history of the compoix has never been written before. However it acts as a prism able to show a lot of facets in ancient Languedoc political, institutional and social life evolutions – and this nearly over five centuries. As they were created to distribute the land tax between taxpayers, the compoix constitute an observation point of the way a provincial society puts up with the State development. They were elaborated to identify the landowners and they crystallize many stakes in the sociability of urban and rural communities. As they were carried out by listing land plots and the nature of their land use, they talk about space such as we all visualize it, and deal about the evolving conception of territories. The compoix are the transceivers of the slow, deep and sometimes jerky changes in the ancient societies, which ordered to make these registers. The Languedoc only constitutes a convenient vantage point to gaze at the French Kingdom internal building, by developing the State, its administration, its institutions and finally its relationships with local populations and territories under its authority.
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Mas en crise dans le Haut-Ségala quercynois : des communautés rurales face aux prélèvements fiscaux aux XVIIe et XVIIIe siècles / Mansus crisis in Quercy's High-Segala : rural communities facing taxes leverage during the seventieth and eightieth centuriesTruel, Yves 23 March 2013 (has links)
A la fin de l'Ancien Régime le nord-est du Quercy est une région d'habitat dispersé dont le mas constitue le territoire de base. Les hommes y vivent d'une poly-agriculture traditionnelle. Une fiscalité accablante les assujettit aux pouvoirs englobants de la monarchie et des seigneuries, essentiellement ecclésiastiques. La thèse étudie le comportement de ces populations devant les prélèvements de la taille royale, des rentes seigneuriales et des dîmes. La description de la terre utilise les deux instruments que sont : les compoix communautaires et les terriers seigneuriaux. Faute de plan cadastral, une méthode originale est mise en œuvre pour représenter sous forme de graphes géoréférencés les parcellaires fonciers. La terre et les hommes sont ainsi mis en perspective dans des réseaux de proximités géographique, agraire et sociale. La recherche examine l'organisation des communautés d'habitants en face d'une administration étatique de plus en plus contraignante. De son côté, la seigneurie, forte du « complexum feudale », propriétaire éminente de la terre, prélève à l'intérieur des mas des rentes en nature en vertu des censives indivises et perpétuelles que les emphytéotes lui reconnaissent en échange de leur droit de propriété utile. Enfin, l'Eglise est un élément fédérateur et unificateur dans cette société, qui est encore à moitié protestante, au début du XVIIe siècle. Un vaste corpus démographique permet d'analyser le fonctionnement endogame de cette population qui pratique un système successoral inégalitaire. L'héritage de la terre constitue la seule richesse sur le long terme. Les stratégies de reproduction sociale des élites locales et des paysans sont abordées. / At the end of the « Ancien Regime » the mas (sive village) is the elementary territorial unit in the northeast of the Quercy province. Men in their estate are living from traditional farming. They suffer heavy taxes from the encompassing powers, the monarchy and the ecclesiastical lords. The thesis studies the behavior of the population in front of the different tax levies, property taxes, private incomes, tithes. As maps are not used at that time, the two types of archive documents for land registers, the « compoix » and the lord « terriers », are analyzed by an original method, using geographical referenced graphs. The soil and the human being are represented in geographic, agrarian and social networks. The research focuses on the communities of inhabitants confronted by the growing monarchic state. Consuls designed annually by the farmer's assemblies have the thankless task to collect the royal taxes, the « taille ». On another side the lords, using their property rights known as the « complexum feudale » takes off foodstuffs from the harvests. The church also plays a central role in that society where the beginning of the XVIIth century protestantism is still present. A large demographic corpus allows the study of that endogamous population which practices an unequal inheritance system. The land constitutes the only long term wealth and so directs the social reproduction strategy. The thesis considers how following the individualism growth, the rise of the population, the matrimonial diffusion, the society progressively becomes, on one side, free from the lord domination and on the other side, dutiful to the state power.
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