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Consommation de substances psychoactives et comportements antisociaux à l’adolescence : étude psychopathologique multi-échantillons, approche centrée sur la personne et facteurs de vulnérabilité / Psychoactive substance use and antisocial behavior among adolescents : Psychopathological and multi-sample study, Person-centered approach and vulnerability factorsBernadet, Sabrina 19 December 2012 (has links)
L’objectif de cette recherche est d’étudier, chez l’adolescent, les mécanismes psychopathologiques et psychologiques impliqués dans la co-occurrence de comportements antisociaux et de conduites de consommation et responsables de la « pathologisation » de la consommation de substances psychoactives, par l’adoption conjointe d’une approche centrée sur la personne et centrée sur les variables et la mise en place d’un dispositif d’étude multi-échantillons. Ainsi, cette recherche comporte trois volets : 1) une étude en milieu scolaire menée auprès de 1025 collégiens âgés de 12 ans à 16 ans, 2) une étude en milieu psychiatrique menée auprès de 168 adolescents suivis ou hospitalisés pour un trouble externalisé ou internalisé, âgés de 12 ans à 18 ans, et 3) une étude en addictologie menée auprès de 43 adolescents abuseurs/dépendants à une substance psychoactive, âgés de 12 ans à 18 ans. Un protocole d’évaluation pluri-source (adolescents, parents, enseignants) a permis d’évaluer les comportements antisociaux, les conduites de consommation, les conduites à risques, les troubles et symptômes externalisés et internalisés (et les antécédents de troubles), la personnalité, le stress perçu et les stratégies de coping de ces adolescents. Ce dispositif a permis de montrer que les adolescents les plus susceptibles d’associer ces deux comportements et d’adopter des conduites de consommation à risques présentent des difficultés à la fois relationnelles (faible coopération, trouble oppositionnel avec provocation, faible transcendance), émotionnelles (symptômes dépressifs, troubles internalisés, intolérance à la frustration, stress perçu dans le domaine scolaire ou dans la relation aux parents, stratégies d’adaptation dysfonctionnelles) et comportementales (forte recherche de nouveauté, comorbidité TDAH/TOP). La pathologisation des conduites de consommation relèvent d’enjeux similaires à l’adoption de conduites de consommation à risques. Néanmoins, le risque de pathologisation serait d’autant plus important que les enjeux émotionnels et relationnels relèvent de manifestations tempéramentales (faible dépendance à la récompense sociale). En termes de prévention des conduites de consommation à l’adolescence et de leur pathologisation, il paraît primordial de bien distinguer ces différents niveaux de vulnérabilité (psychopathologique, psychologique, tempéramentaux, adaptatif). / This work aims to study, among adolescents, the psychopathological and psychological mechanisms involved in the co-occurrence of antisocial behaviors and psychoactive substance use and in the “pathologizing” of psychoactive substance use through a person-centered and a variable-centered approach and based on a multi-sample plan. This research focus on: 1) 1 025 middle and high school students aged between 12 to 16 years old, 2) 168 inpatients and outpatients adolescents aged between 12 to 18 years old, and 3) 43 psychoactive substance abusers/dependent adolescents aged between 12 and 18 years. A multi-source assessment (adolescents, parents, teachers) was used to collect information about adolescents’ antisocial behaviors, psychoactive substance use, risk-taking behaviors, past and present externalized and internalized disorders and symptoms, personality, perceived stress and coping strategies. The results show that adolescents are most likely to associate antisocial behaviors and psychoactive substances use and to have a risky psychoactive substance use when they present both relational problems (low cooperation, oppositional defiant disorder, low transcendence), emotional difficulties (depressive symptoms, internalizing disorder, intolerance to frustration, perceived stress in school and in relationships with parents, dysfunctional coping strategies) and behavioral dysregulation (high novelty seeking, ADHD/ODD comorbidity). Mechanisms involved in the pathologizing of psychoactive substance use are similar to the adoption of risky psychoactive substance use. Nevertheless, the risk of pathologizing is all the more important when emotional and relational problems are temperamental expression (low social reward dependence). In terms of prevention of risky psychoactive substance use in adolescence and of its pathologizing, it seems important to distinguish between these different levels of vulnerability (psychopathological, psychological, temperamental, adaptative).
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Développement du modèle de spécificité clinique chez les personnes atteintes de troubles mentaux graves associés à des problèmes de violence et de comportements antisociauxDumais, Alexandre 03 1900 (has links)
Depuis la désinstitutionalisation dans les milieux psychiatriques, il a été souvent mentionné qu’une augmentation des admissions dans les milieux carcéraux et de psychiatrie légale était en cours afin de prendre soin des personnes atteintes de troubles mentaux graves (TMG). Parallèlement, plusieurs auteurs ont rapporté que les individus ayant des troubles mentaux sévères sont plus à risque de perpétrer des gestes antisociaux ou de violence. À l’égard de cette problématique, nous soutenons le modèle de la spécificité clinique. Celui-ci précise que des profils psychopathologiques particuliers augmentent le risque de violence, conduisent à différents types de fonctionnement social et articulent la demande de soins. L’environnement a, de plus, un effet modulateur au niveau du fonctionnement distinctif de l’individu. Une relation bidirectionnelle se construit entre la spécificité psychopathologique et l’environnement, plus particulièrement en ce qui a trait aux relations interpersonnelles, au milieu socioéconomique, au patron d’utilisation des services de psychiatrie et à l’interaction avec le système de justice qui déterminent subséquemment le type de prise en charge ou le statut légal du patient. Afin d’appuyer ce modèle, les profils des patients atteints de TMG en fonction des statuts légaux, du milieu de soins (psychiatrie générale et psychiatrie légale) et de l’utilisation des mesures d’isolement et de contentions ont été examinés. Les patients ont été évalués par des mesures sociodémographiques (indicateurs du fonctionnement social, des relations interpersonnelles et du milieu socioéconomique), psychodiagnostiques (SCID-I et II) et de la psychopathie. De même, le dossier criminel, les dossiers médicaux hospitaliers et administratifs (MED-ECHO et RAMQ) ont été observés. Les devis étaient rétrospectifs. Par ailleurs, au niveau de l’interaction entre les services de psychiatrie et l’individu atteint d’un TMG, nous avons exploré la perception subjective des intervenants en santé mentale quant à l’agressivité et la violence. Nous avons considéré l’impact de cette perception sur la manière d’offrir des soins, plus particulièrement en ce qui a trait aux mesures coercitives (mesures d’isolement avec ou sans contentions), lors des hospitalisations. Les cinq études ont appuyé l’idée d’une spécificité clinique tant sur le plan des profils cliniques des individus que sur la manière d’offrir les services, spécialement au niveau des mesures de contrôles. Les caractéristiques de la personne et de l’environnement semblent de ce fait jouer un rôle important dans le type de services que recevra un individu souffrant de TMG. Ces travaux ouvrent sur la possibilité de mieux déterminer l’étiologie et la gestion de la violence de même que la manière dont le système s’occupe des patients à risque de violence. / Since deinstitutionalization in psychiatry, it has often been mentioned that individuals who in the past would have been cared for in psychiatric hospitals are today ending up in forensic hospitals or, worse, in prison. Meanwhile, several authors have reported that individuals with severe mental illness are more likely to commit antisocial acts or violence. In respect of this issue, we support the clinical specificity model. It specifies that psychopathological profiles increase the risk of violence and lead to different types of social functioning. The environment has also a modulating effect on the functioning of the individual distinctiveness. A bidirectional relationship is built between the specific psychopathology and the environment, particularly with regard to interpersonal relationships, socioeconomic background, the pattern of psychiatric services use and the interaction with the justice system that subsequently determine the type of care or patient's legal status. To support this hypothesis, we examined the profiles of patients with severe mental illness based on legal status and care setting (general psychiatry and forensic psychiatry) and the use of seclusion and restraint. Patients were evaluated by sociodemographic measures (indicators of social functioning, interpersonal relationships and socioeconomic background) and measures of psychodiagnostic (SCID-I and II) and psychopathy. In addition, criminal records, official provincial government physician-billing and hospitalization files (MED-ECHO and Medicare) were observed. The designs were retrospectives. Moreover, in order to explore the subjective perception of aggression and violence of mental health workers, the level of interaction that occurs between psychiatric services and the individual suffering from severe mental illness, were evaluated. We considered the impact of this perception on how to provide care, particularly with respect to coercive measures (measures of seclusion with or without restraints) during hospitalization. The five studies have supported the clinical specificity of both the clinical profiles of individuals and the way to deliver services, especially coercion. The characteristics of the individual and the environment seem to play an important role in the type of service received by an individual with severe mental illness. This work opens the possibility in subsequent studies to better determine the etiology of aggression, how to manage violence and to identify the care offered on the issue.
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Développement du modèle de spécificité clinique chez les personnes atteintes de troubles mentaux graves associés à des problèmes de violence et de comportements antisociauxDumais, Alexandre 03 1900 (has links)
Depuis la désinstitutionalisation dans les milieux psychiatriques, il a été souvent mentionné qu’une augmentation des admissions dans les milieux carcéraux et de psychiatrie légale était en cours afin de prendre soin des personnes atteintes de troubles mentaux graves (TMG). Parallèlement, plusieurs auteurs ont rapporté que les individus ayant des troubles mentaux sévères sont plus à risque de perpétrer des gestes antisociaux ou de violence. À l’égard de cette problématique, nous soutenons le modèle de la spécificité clinique. Celui-ci précise que des profils psychopathologiques particuliers augmentent le risque de violence, conduisent à différents types de fonctionnement social et articulent la demande de soins. L’environnement a, de plus, un effet modulateur au niveau du fonctionnement distinctif de l’individu. Une relation bidirectionnelle se construit entre la spécificité psychopathologique et l’environnement, plus particulièrement en ce qui a trait aux relations interpersonnelles, au milieu socioéconomique, au patron d’utilisation des services de psychiatrie et à l’interaction avec le système de justice qui déterminent subséquemment le type de prise en charge ou le statut légal du patient. Afin d’appuyer ce modèle, les profils des patients atteints de TMG en fonction des statuts légaux, du milieu de soins (psychiatrie générale et psychiatrie légale) et de l’utilisation des mesures d’isolement et de contentions ont été examinés. Les patients ont été évalués par des mesures sociodémographiques (indicateurs du fonctionnement social, des relations interpersonnelles et du milieu socioéconomique), psychodiagnostiques (SCID-I et II) et de la psychopathie. De même, le dossier criminel, les dossiers médicaux hospitaliers et administratifs (MED-ECHO et RAMQ) ont été observés. Les devis étaient rétrospectifs. Par ailleurs, au niveau de l’interaction entre les services de psychiatrie et l’individu atteint d’un TMG, nous avons exploré la perception subjective des intervenants en santé mentale quant à l’agressivité et la violence. Nous avons considéré l’impact de cette perception sur la manière d’offrir des soins, plus particulièrement en ce qui a trait aux mesures coercitives (mesures d’isolement avec ou sans contentions), lors des hospitalisations. Les cinq études ont appuyé l’idée d’une spécificité clinique tant sur le plan des profils cliniques des individus que sur la manière d’offrir les services, spécialement au niveau des mesures de contrôles. Les caractéristiques de la personne et de l’environnement semblent de ce fait jouer un rôle important dans le type de services que recevra un individu souffrant de TMG. Ces travaux ouvrent sur la possibilité de mieux déterminer l’étiologie et la gestion de la violence de même que la manière dont le système s’occupe des patients à risque de violence. / Since deinstitutionalization in psychiatry, it has often been mentioned that individuals who in the past would have been cared for in psychiatric hospitals are today ending up in forensic hospitals or, worse, in prison. Meanwhile, several authors have reported that individuals with severe mental illness are more likely to commit antisocial acts or violence. In respect of this issue, we support the clinical specificity model. It specifies that psychopathological profiles increase the risk of violence and lead to different types of social functioning. The environment has also a modulating effect on the functioning of the individual distinctiveness. A bidirectional relationship is built between the specific psychopathology and the environment, particularly with regard to interpersonal relationships, socioeconomic background, the pattern of psychiatric services use and the interaction with the justice system that subsequently determine the type of care or patient's legal status. To support this hypothesis, we examined the profiles of patients with severe mental illness based on legal status and care setting (general psychiatry and forensic psychiatry) and the use of seclusion and restraint. Patients were evaluated by sociodemographic measures (indicators of social functioning, interpersonal relationships and socioeconomic background) and measures of psychodiagnostic (SCID-I and II) and psychopathy. In addition, criminal records, official provincial government physician-billing and hospitalization files (MED-ECHO and Medicare) were observed. The designs were retrospectives. Moreover, in order to explore the subjective perception of aggression and violence of mental health workers, the level of interaction that occurs between psychiatric services and the individual suffering from severe mental illness, were evaluated. We considered the impact of this perception on how to provide care, particularly with respect to coercive measures (measures of seclusion with or without restraints) during hospitalization. The five studies have supported the clinical specificity of both the clinical profiles of individuals and the way to deliver services, especially coercion. The characteristics of the individual and the environment seem to play an important role in the type of service received by an individual with severe mental illness. This work opens the possibility in subsequent studies to better determine the etiology of aggression, how to manage violence and to identify the care offered on the issue.
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Développement des comportements antisociaux de l’enfance au début de l’âge adulte : différences sexuelles et théories du contrôleRobitaille, Marie-Pier 05 1900 (has links)
Contexte. Alors que le fait que les femmes manifestent moins de comportements antisociaux que les hommes est bien établi, l’étiologie des différences sexuelles liées à ces comportements demeure grandement incomprise. Objectif. Le but de cette thèse était de mieux comprendre l’étiologie des différences sexuelles liées aux comportements antisociaux de l’enfance au début de l’âge adulte. Cadre théorique. Les propositions des théories du contrôle en regard des différences sexuelles ont été examinées en comblant certaines de leurs limites utilisant une approche développementale. Les associations entre le contrôle parental, le contrôle de soi, le patriarcat familial et les comportements antisociaux des hommes et des femmes ont été analysées. Une attention particulière a été portée aux périodes développementales (ex., adolescence, âge adulte), aux types de comportements (ex., violents, contre les biens) et aux types de mesures (ex., autorapportés, dossiers criminels) afin d’assurer une analyse complète des différences sexuelles. Méthodologie. Les données proviennent de 3007 participants de l'Étude longitudinale québécoise des enfants de maternelle au Québec, prospectivement suivi de la maternelle au début de l'âge adulte. Les comportements antisociaux ont été mesurés à l'enfance (6 à 12 ans), à l'adolescence (13 à 17 ans) et au début de l’âge adulte (âgés de 18 à 26) par des questionnaires autorapportés, entrevues cliniques et dossiers criminels juvénile et adulte. Des analyses multiniveaux et modèles complexes non paramétriques (ex., régression binomiale négative avec inflation du zéro, régressions longitudinales à associations croisées) ont été utilisés pour vérifier les hypothèses des théories du contrôle social, du contrôle de soi, et du pouvoir-contrôle quant aux différences sexuelles. Principaux résultats. Les résultats ont montré que le contrôle de soi et le contrôle parental étaient associés de manière similaire aux comportements antisociaux des hommes et des femmes. Les filles avaient généralement un meilleur contrôle de soi et étaient plus contrôlées par leurs parents que les garçons, ce qui explique partiellement leur moins grande manifestation de comportements antisociaux. Ni les contrôles parentaux ni le contrôle de soi n’expliquent l’entièreté des différences sexuelles liées aux comportements antisociaux. Les résultats ont aussi révélé des influences réciproques entre le contrôle de soi, le contrôle parental et les comportements antisociaux, suggérant l’interaction de l'enfant avec son environnement dans l'émergence et la persistance des comportements antisociaux. Le patriarcat familial n’intervient généralement pas dans l’étiologie des comportements antisociaux des garçons ou des filles. Néanmoins, les résultats suggèrent que le contrôle de soi et le patriarcat familial pourraient influencer davantage la fréquence ou la diversité des comportements antisociaux rapportés dans les dossiers criminels. Conclusions. La présente thèse montre l’importance d’étudier les différences sexuelles liées aux comportements antisociaux dans toute leur complexité, c’est-à-dire en considérant la période développementale et les types de comportements et de mesures. Les résultats suggèrent que les mêmes facteurs de risque du contrôle seraient associés aux comportements antisociaux des hommes et des femmes et que ces facteurs de risque auraient un effet similaire sur eux. Ces résultats suggèrent que l’exposition différentielle des hommes et des femmes à ces facteurs de risque expliquerait les différences sexuelles liées aux comportements antisociaux. Un modèle alternatif du contrôle est proposé pour améliorer la compréhension de l’étiologie de ces différences sexuelles. / Context. The fact that girls manifest less antisocial behavior than boys is well known, although the etiology of the sex differences in antisocial behavior is still relatively misunderstood. Objective. The aim is to improve the understanding of the etiology of sex differences in antisocial behavior from childhood to early adulthood. Theoretical Framework. A theoretical framework was built based on control theories in criminology, addressing their weaknesses with developmental studies strengths. Associations between three control-related constructs (i.e., self-control, parental control, and familial patriarchy) and boys’ and girls’ antisocial behavior is assessed across developmental periods, in addition to their interplay. Method. Data are from 3007 participants of the Québec Longitudinal Study of Kindergarten Children prospectively followed from kindergarten to early-adulthood. Antisocial behavior was assessed during childhood (ages 6 to 12), adolescence (ages 13 to 17) and early adulthood (ages 18 to 26) using questionnaires, clinical interviews, and juvenile and adult official records. Multilevel analyses and non-parametric complex models (e.g., Zero-Inflated Negative Binomial Regressions, Cross-Lagged Path Modeling) were used to test the hypotheses regarding sex differences in antisocial behavior proposed by self-control theory, social control theory and power-control theory. Main Results. Results showed that self-control and parental control are risk factors of antisocial behavior for boys and girls. Girls generally had a better self-control and were more controlled by their parents than boys, which partially explained that they manifested less antisocial behavior. Neither self-control nor parental control explained the entirety of the noted sex differences in antisocial behavior. In addition, there were reciprocal influences between self-control, parental control, and antisocial behavior from childhood to adolescence, suggesting a transactional process of the child and its environment in the emergence and persistence of antisocial behavior. Familial patriarchy was overall not associated with boys’ or girls’ manifestation of antisocial behavior. Results, however, indicated that self-control and familial patriarchy could have a stronger influence in regards of the frequency and/or diversity officially recorded antisocial behavior. Conclusions. This thesis supports the relevance of considering all variations in sex differences in antisocial behavior, namely variations across developmental periods, types of behavior and measures. Results suggest that the same control risk factors are associated with boys’ and girls’ antisocial behavior and that those risk factors have a similar effect for them. Sex differences in exposition to those risk factors would generally better explain sex differences in antisocial behavior. An alternative developmental model of control is proposed to account for all sex differences.
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L’étiologie des comportements antisociaux : une étude prospective de la contribution des gènes sérotoninergiques et de la violence parentaleLangevin, Stéphanie 06 1900 (has links)
Contexte. L’étiologie des comportements antisociaux est complexe et varierait au cours de la vie. Tandis que les études antérieures suggèrent que de nombreux facteurs de risque soient impliqués, plusieurs incertitudes demeurent quant aux gènes spécifiques liés à ces phénotypes et en regard de la nature indépendante ou jointe de leurs contributions avec l’environnement.
Objectif. L’objectif de cette thèse est d’étudier la contribution des gènes sérotoninergiques et de la violence parentale aux comportements antisociaux à trois périodes développementales : l’enfance, l’adolescence et le début de l’âge adulte.
Méthodologie. Afin d’atteindre cet objectif, les données de 410 participants de l’Étude Longitudinale des Enfants de la Maternelle du Québec (ÉLEMQ), un échantillon populationnel à devis longitudinal et prospectif ayant débuté à l’enfance et s’étant poursuivi à l’âge adulte, ont été analysées. Plusieurs comportements antisociaux ont été mesurés à l’enfance (7 ans à 11 ans), à l’adolescence (15 ans) et au début de l’âge adulte (21 ans) par le biais de plusieurs méthodes et d’informateurs: 1) questionnaires complétés par les enseignants, 2) des entrevues semi-structurées, ou 3) des questionnaires auto-rapportés. Les données relatives à la violence parentale ont été obtenues via les questionnaires complétés de façon rétrospective par les participants à l’âge adulte. Des analyses de régressions négatives binominales ont été réalisées afin de vérifier l’association indépendante et conjointe des variants mesurés dans 11 gènes impliqués dans le système sérotoninergique (HTR1A, HTR2A, HTR2C, HTR5A, HTR6, HTR7, SLC6A4, MAOA, MAOB, TPH-1, TPH-2), deux formes de violence parentale – la violence subie et l’exposition à la violence conjugale – et les comportements antisociaux.
Résultats. Les indices cumulatifs de risque génétique dérivés à partir de blocs d’haplotypes des gènes investigués permettaient d’expliquer entre 2% et 8% de la variance des comportements antisociaux, que ces derniers soient mesurés à l’enfance, l’adolescence ou à l’âge adulte. De plus, ces indices multigéniques modifient, dans certains cas, l’association entre la violence subie ou l’exposition à la violence conjugale et les comportements antisociaux.
Conclusions. Les résultats de cette thèse soutiennent ceux issus des études antérieures soulignant le rôle des gènes impliqués dans le système sérotoninergique à la manifestation des comportements antisociaux. D’autre part, ces résultats suggèrent l’interaction entre les indices cumulatifs génétiques et la violence parentale à la manifestation de comportements antisociaux de l’enfance à l’âge adulte. Or, ces interactions ne sont pas observées de façon consistante et peuvent prendre diverses formes. L’investigation de l’étiologie génétique et environnementale des comportements antisociaux doit être poursuivie de façon à mieux circonscrire leurs effets synergiques, s’il y a lieu, et afin que ces connaissances puissent, éventuellement, éclairer l’examen des mécanismes impliqués et bonifier les modèles théoriques et conceptuels en découlant. / Background. The etiology of antisocial behaviors is complex, and likely vary across the life course. While the multifactorial nature of these phenotypes is clear, uncertainties remain as to which genes are involved whether or not these genes interact with putative pathogenic environments. Aim. The aim of this thesis is to investigate the unique and joint contributions of serotonergic genes and parental violence in three developmental periods: childhood, adolescence, and early adulthood. Methodology. Data were from 410 male members of the Quebec Longitudinal Study of Kindergarten Children, who were prospectively followed from kindergarten to early adulthood. Antisocial behaviors were assessed in childhood (7-12 years), adolescence (15 years) and early adulthood (21 years) using a multi-method and multi-informant strategy, including teacher ratings, clinical interviews and self-report questionnaires. Negative binominal regressions were used to investigate the main and interaction effects between the cumulative indexes encompassing 11 serotonergic candidate genes (HTR1A, HTR2A, HTR2C, HTR5A, HTR6, HTR7, SLC6A4, MAOA, MAOB, TPH-1, TPH-2), two forms of parental violence – child-directed and child-witnessed parental violence – and antisocial behaviors. Results. Haplotype-based cumulative genetic indexes explained between 2% and 8% of the variance in antisocial behaviors, measured in childhood, adolescence, and early adulthood. Moreover, these multigenic serotonergic risk indexes moderated, in some instances, the association between parental violence and antisocial outcomes. Conclusions. This thesis offers additional support suggesting that the serotonergic candidate genes may be involved in the etiology of antisocial behaviors. It also provides further evidence that these genes may interact with parental violence in antisocial social behaviors exhibited in childhood, adolescence, and early adulthood. However, these interactions did not arise uniformly and took multiple forms. Overall, our findings suggest that the investigation of the genetic and environmental etiology of antisocial behaviors should be pursued to better delineate their synergic effect, if any, and to eventually mobilize this knowledge to inform the search of the underlying mechanisms and to improve our theoretical and conceptual models.
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L’isolement cellulaire des détenus associé au risque de récidive violente et non violente : une revue systématique et méta-analyseLuigi, Mimosa 06 1900 (has links)
La récidive en communauté est associée à de lourdes conséquences financières et une atteinte à la santé publique. L’isolement cellulaire (IC) est une pratique adoptée pour répondre aux comportements perturbateurs en milieu carcéral, sans indications quant à l’impact sur la récidive. Environ 7% des détenus nord-américains sont logés en IC et plusieurs vivront une détérioration psychologique. De plus, la littérature ne démontre pas une réduction de l’inconduite suite à l’IC, mettant en doute la possibilité d’un changement comportemental. Clarifier l’effet de l’IC sur la récidive permettrait d’informer les débats récents autour de son rendement coût-efficacité et d’évaluer les risques de victimisation associés. Une revue systématique et une méta-analyse ont donc été menées afin d’élucider l’impact de l’IC sur la récidive. Des modèles à effets mixtes ont été employés pour quantifier l’association entre l’IC et la réarrestation, réincarcération ou récidive violente. Des sous-analyses ont permis d’évaluer le risque de récidive associé à différentes formes d’IC, la durée d’exposition et le temps écoulé entre la sortie d’IC et la libération. Notre article a démontré une association modérée entre l’IC et l’augmentation de la récidive, laquelle résistait au contrôle de facteurs confondants. L’IC était associé à l’augmentation des trois formes de récidive. De surcroît, une plus longue et récente exposition augmentait davantage ce risque. Ainsi, ce mémoire contribue à démontrer que l’IC ne présente pas de retombées comportementales pouvant contrebalancer ses coûts opérationnels ou sur la santé mentale des détenus. Plusieurs initiatives sont proposées pour faciliter la réintégration des détenus exposés à l’IC. / Recidivism amongst releasees bears heavy consequences for society in terms of financial costs and public health strain. Placing inmates in solitary confinement (SC) was adopted as a solution for disordered behaviors in prison, without indication as to its impacts on recidivism. Approximately 7% of North American inmates are housed in SC, many of whom will suffer psychological deterioration. Moreover, studies dispute that SC can reduce institutional misconduct, casting doubt on its potential for inspiring behavioral change. To clarify the effects of SC on recidivism would inform recent debates around its cost effectiveness and the evaluation of associated victimization risks. Therefore, a systematic review and meta-analysis were conducted to clarify the impact of SC on recidivism. Random-effects meta-analyses were carried out to quantify the association between SC and rearrest, reincarceration, and violent reoffense. Additional sub-analyses allowed to characterize recidivism risk following different forms of SC, lengthier periods of exposure, and shorter transition time between release from SC and to the community. Our article showed a moderate association between SC and increased recidivism, which remained robust to confounders. SC was associated with an increase in all forms of recidivism. Finally, longer and more recent exposure to SC upon release both further increased recidivism risk. This memoir thus provides further evidence that SC does not present significant benefits that could outweigh its associated mental health and financial costs. Finally, multiple initiatives are discussed in the context that they could facilitate community reentry for inmates exposed to SC.
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Déconstruire l'hétérogénéité des systèmes neurocognitifs sous-jacents aux comportements antisociaux : de l'analyse développementale aux corrélats neurobiologiquesDugré, Jules 08 1900 (has links)
Contexte. L’étiologie des comportements antisociaux est encore mal comprise. La population d’individus commettant ce type de comportements est hautement hétérogène, suggérant ainsi que plusieurs mécanismes biopsychosociaux pourraient augmenter ou réduire le risque de délinquance au cours du développement humain. Objectif. L’objectif principal de cette thèse est d’identifier ces mécanismes sous-jacents à la délinquance, par l’entremise de quatre méthodes scientifiques distinctes, mais complémentaires : les analyses de trajectoires développementales, l’activité cérébrale induite par une tâche, la connectivité cérébrale au repos ainsi que l’étude des lésions cérébrales. Méthodologie. Afin d’atteindre cet objectif, une première étude a été réalisée en réanalysant les données de l’Étude Longitudinale du Développement des Enfants du Québec (n=1309). Par l’entremise de modèles de trajectoires par classes latentes, cette étude visait à identifier des sous-groupes de jeunes présentant des trajectoires développementales de traits psychologiques (c.-à-d., l’insensibilité émotionnelle, les traits anxio-dépressifs, l’irritabilité et les traits d’hyperactivité/impulsivité) à risque de comportements antisociaux à l’enfance et l’adolescence. Par ailleurs, deux méta-analyses portant sur des études d’activation cérébrale (71 et 147 études) ont été réalisées afin d’identifier les principales altérations de l’activité cérébrale sous-jacent à différents domaines neurocognitifs, ainsi que leur similarité avec d’autres problématiques psychiatriques. De plus, une troisième méta-analyse (18 études) a été accomplie afin d’étudier si les individus antisociaux présentaient des déficits lors de la connectivité cérébrale au repos. De manière à combler les limites de la littérature sous-jacente à la connectivité cérébrale au repos des individus antisociaux, une étude transversale a été effectuée sur 1,416 enfants et adolescents issue Healthy Brain Network aux États-Unis. Outre l’objectif de valider les résultats de la méta-analyse précédente, cette étude a été conçue de manière à mieux comprendre le rôle de l’interaction entre des systèmes neurobiologiques dans l’explication des comportements antisociaux. Finalement, une récente revue de la littérature scientifique produite par des chercheurs américains a permis d’identifier 17 cas dans lesquels des lésions au cerveau étaient temporellement liés à l’émergence de comportements antisociaux. Grâce à une reconstruction des images de lesdites lésions, des analyses de coactivation méta- analytique ont été conduites afin de récréer les réseaux neurobiologiques altérés qui seraient possiblement à l’origine de de gestes délinquants. Résultats. Les résultats ont soutenu l’importance des traits d’insensibilité émotionnelle dans l’explication du risque de délinquance, et aussi montré que l’interaction développementale entre les traits psychologiques augmentait jusqu’à 10 fois le risque de comportements antisociaux à l’enfance. Sur une base neurobiologique, les résultats ont révélé que les personnes ayant commis des gestes délinquants rapporteraient d’importants déficits dans les régions cérébrales impliquées dans le contrôle cognitif, la réponse à une menace et les cognitions sociales. En comparaison avec le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité et les troubles anxieux et dépressifs, le trouble des conduites serait associé à un dysfonctionnement commun de régions cérébrales impliquées dans le contrôle des émotions et du système somato-moteur. Par ailleurs, les résultats indiquent que la population étudiée serait principalement caractérisée par une dysconnectivité fonctionnelle entre les réseaux socioaffectifse et attentionnels, mais aussi entre les systèmes somato-moteurs, attentionnels et ceux impliqués dans la détection de stimuli saillants. Finalement, les lésions cérébrales pourraient causer des comportements délinquants par l’entremise de trois mécanismes neurobiologiques, notamment par une défaillance du réseau de la récompense (lobe frontal), du réseau impliqué dans le traitement des émotions négatives (lobe temporal) ainsi que la reconnaissance émotionnelle faciale (amygdale). Conclusions. Les résultats des travaux présentés dans cette thèse soutiennent l’importance de mieux comprendre l’hétérogénéité de domaines neurocognitifs dans l’explication des comportements délinquants. D’une part, ceux-ci soulignent l’importance des systèmes neurobiologiques à valence négative (associés à l’anxiété et l’irritabilité), aux systèmes cognitifs (associés à l’hyperactivité/impulsivité et à l’inattention) ainsi qu’aux processus sociaux (associés à l’insensibilité émotionnelle). D’autre part, les résultats suggèrent un rôle limité des systèmes de récompense, mais un rôle prépondérant du système sensorimoteur (associé à l’action et au contrôle des mouvements). La présente thèse offre une perspective novatrice et exhaustive sur l’hétérogénéité neurocognitive sous-jacente à la délinquance. Or, la variabilité interindividuelle des systèmes neurobiologiques étudiés dans cette thèse reste à être identifiée, de manière à découvrir des cibles thérapeutiques prometteuses pour réduire le risque de délinquance. / Background. The etiology of antisocial behaviors remains largely misunderstood. Antisocial population is characterized as highly heterogeneous, therefore indicating that several biopsychosocial mechanisms may increase or reduce the risk for delinquency during human development. Aim. The principal aim of this thesis is to identify these mechanisms underlying delinquent behaviors through different yet complementary method: developmental trajectories, task-based brain activity, brain connectivity at rest as well as the study of brain lesions. Methodology. To do so, a first study was conducted by reanalyzing cohort data from the Quebec Longitudinal Study of Child Development (n=1,309). Latent growth curve models allowed to identify subgroups of children exhibiting developmental trajectories of psychological traits (i.e., callous-unemotional traits, anxio-depressive traits, irritability and hyperactivity/impulsivity) that are at risk for antisocial behaviors during childhood and adolescence. Also, two meta-analyses of neuroimaging studies (71 and 147 studies) were carried out to highlight main deficits in brain activity underlying distinct neurocognitive systems as well as their similarity with other psychiatric disorders. Moreover, a third meta-analysis (18 studies) is presented to better understand whether antisocial subjects may exhibit brain connectivity at rest. In order to overcome limitations of past studies examining resting-state functional connectivity, a cross-sectional study was performed on 1,416 children and adolescents derived from the Healthy Brain Network in the United States. Additionnally to examine reliability of meta-analytic findings, this study was conducted in order to better understand the role of the interaction between neurobiological systems in our understanding of antisocial behaviors. Finally, a recent literature review carried out by American researchers highlighted 17 cases during which focal brain lesions were temporally associated with emergence of antisocial behaviors. By reconstructing images of these brain lesions, meta-analytic coactivation modelling was conducted in order to recreate neurobiological systems which would possibly be the origins of delinquent acts. Results. The results observed in this thesis support the crucial role of callous- unemotional traits in our understanding of the risk for delinquency, but also suggest that the developmental interaction between psychological markers increases up to 10 times this risk. On a neurobiological ground, results revealed that individuals that have committed antisocial behaviors were mainly characterized by dysfunctions in brain regions involved in cognitive control, threat detection as well as social cognition. In comparison to attention-deficit/hyperactivity disorder and anxiety and depressive disorders, conduct disorder was similarly associated with dysfunction in regions related to emotion regulation and somatomotor functions. Moreover, the results suggest that antisocial population may be characterized by dysconnectivity between socio-affective and attentional processes and between somatomotor and attentional processes as well as those involved in salient detection mechanism. Finally, brain lesions may cause antisocial behaviors by three neurobiological mechanisms, notably by disrupting the reward network (frontal lesions), the network involved in negative emotion processing (temporal lesions) and the emotional face processing (amygdala lesions). Conclusions. The results of the work presented in this thesis support the importance of studying the heterogeneity in neurocognitive systems for our understanding of antisocial behaviors. On the one hand, these results highlight the role of neurobiological systems of negative valence (related to anxiety and irritability), cognitive systems (related to hyperactivity/impulsivity and inattention) and social cognition (related to callous-unemotional traits). On the other hand, the results underline the limited contribution of positive valence system, but a prominent role of sensorimotor system (related to action and motor control). The current thesis offers a novel and exhaustive perspective on the heterogeneity of neurocognitive systems underlying delinquent behaviors. The interindividual variability of these systems is yet to be unveiled in order to uncover promising targets for treatment in a hopeful aim to reduce risk for delinquency.
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