Spelling suggestions: "subject:"différences dde see"" "subject:"différences dde sex""
1 |
Les effets des programmes universels de promotion de la prosocialité chez les enfants, garçons et filles, d’âge préscolaireCaporicci, Paméla January 2016 (has links)
La présente étude s'intéresse au développement de la prosocialité des garçons et des filles à la période préscolaire et aux effets des programmes qui en font la promotion. Plus spécifiquement, elle vise à 1) vérifier la fidélité de l'implantation du programme Brindami dans deux Centre de la petite enfance de la région de Magog et 2) à vérifier les effets du programme Brindami sur la prosocialité, les difficultés de comportements intériorisées et extériorisées des enfants de trois à cinq ans et enfin de vérifier si le programme est aussi efficace pour les garçons que pour les filles (n = 94). L'évaluation de la fidélité d'implantation a démontré une bonne qualité d’implantation. L'évaluation pré et post intervention a été réalisé auprès du groupe intervention et d’un groupe témoin équivalent. Les données sur la prosocialité et les difficultés de comportement intériorisées et extériorisées ont été recueillies auprès de l’éducatrice des enfants ainsi qu'auprès des parents. Les analyses multivariées à mesures répétées démontrent selon les éducatrices un effet différent du programme Brindami pour les garçons et pour les filles; seules les filles du groupe intervention ont amélioré leur prosocialité entre les deux temps de mesure. Les retombées pour la psychoéducation sont discutées.
|
2 |
An fMRI study of emotional episodic memory in schizophrenia : effects of diagnosis and sexLakis, Nadia 04 1900 (has links)
La schizophrénie est une psychopathologie largement hétérogène caractérisée entre autres par d’importantes défaillances dans le fonctionnement cognitif et émotionnel. En effet, par rapport à la population générale, forte proportion de ces individus présentent une mémoire déficitaire pour les événements émotionnels. À ce jour, le peu d’études qui se sont penchées sur la mémoire émotionnelle épisodique dans la schizophrénie, ont uniquement mis l’emphase sur l'effet de la valence des stimuli (c’est-à-dire le caractère agréable ou désagréable du stimulus). Toutefois, aucune n’a investigué spécifiquement l’intensité de la réaction aux stimuli (c’est-à-dire une faible par rapport à une forte réaction) malgré quantité de preuves faisant montre, dans la population générale, de différents processus de mémoire émotionnelle pour des stimuli suscitant une forte réaction par rapport à ceux évoquant une faible réponse. Ce manque est d’autant plus flagrant étant donné le nombre d’études ayant rapporté un traitement et un encodage atypiques des émotions spécifiquement au niveau de l’intensité de la réponse subjective chez des patients atteints de schizophrénie. Autre fait important, il est étonnant de constater l’absence de recherches sur les différences de sexe dans la mémoire émotionnelle étant donné l’ensemble des divergences entre hommes et femmes atteints de schizophrénie au niveau de la prévalence, de l’âge de diagnostic, de la manifestation clinique, de l’évolution de la maladie, de la réponse au traitement et des structures cérébrales. Pour pallier à ces lacunes, ce mémoire a évalué : (1) l’effet de la valence des stimuli et de l'intensité de la réaction émotionnelle au niveau des fonctions cérébrales correspondant à la mémoire émotionnelle chez des patients atteints de schizophrénie comparativement à des participants sains; et (2) les possibles différences de sexe dans les processus cérébraux impliqués dans la mémoire émotionnelle chez des patients atteints de schizophrénie par rapport à des volontaires sains.
Ainsi, la première étude a comparé les activations cérébrales de patients atteints de schizophrénie par rapport à des participants sains au cours d’une tâche de mémoire émotionnelle dont les stimuli variaient à la fois au niveau de la valence et de l'intensité de la réaction subjective. 37 patients atteints de schizophrénie ainsi que 37 participants en bonne santé ont effectué cette tâche de mémoire émotionnelle lors d’une session d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Pour toutes les conditions étudiées (images négatives, positives, de faible et de forte intensité), le groupe atteint de schizophrénie a performé significativement moins bien que les volontaires sains. Comparativement aux sujets sains, ils ont montré moins d’activations cérébrales dans les régions limbiques et préfrontales lors de la reconnaissance des images négatives, mais ont présenté un patron d'activations similaire à celui des participants sains lors de la reconnaissance des images chargées positivement (activations observées dans le cervelet, le cortex temporal et préfrontal). Enfin, indépendamment de la valence des stimuli, les deux groupes ont démontré une augmentation des activations cérébrales pour les images de forte intensité par rapport à celles de plus faible intensité.
La seconde étude a quant à elle exploré les différences de sexe potentielles au niveau des activations cérébrales associées à la mémoire émotionnelle dans la schizophrénie et dans la population en général. Nous avons comparé 41 patients atteints de schizophrénie (20 femmes) à 41 participants en bonne santé (19 femmes) alors qu’ils effectuaient la même tâche de mémoire émotionnelle mentionnée plus haut. Or, pour cette étude, nous nous sommes concentrés sur les conditions suivantes : la reconnaissance d’images positives, négatives et neutres. Nous n'avons pas observé de différences entre les hommes et les femmes au niveau des performances à la tâche de mémoire pour aucune des conditions. En ce qui a trait aux données de neuroimagerie, comparativement aux femmes en bonne santé, celles atteintes de schizophrénie ont montré une diminution des activations cérébrales dans les régions corticales du système limbique (p. ex. cortex cingulaire moyen) et dans les régions sous-corticales (p. ex. amygdale) lors de la reconnaissance d'images négatives. Pour ce qui est de la condition positive, elles ont présenté, comparativement au groupe de femmes saines, des diminutions d’activations spécifiquement dans le cervelet ainsi que dans le gyrus frontal inférieur et moyen. Les hommes atteints de schizophrénie, eux, ont montré une augmentation d’activations par rapport aux hommes sains dans le gyrus préfrontal médian lors de la reconnaissance des stimuli négatifs ; ainsi que dans les régions pariétales, temporales et limbiques lors de la reconnaissance des stimuli positifs. Dans un autre ordre d’idées, notre analyse corrélationnelle a mis en évidence, chez les femmes, un lien significatif entre l’activité cérébrale et les symptômes au cours de la mémoire des stimuli positifs, alors que chez les hommes atteints schizophrénie, ce lien a été observé au cours de la mémoire des stimuli négatifs.
Bref, l’ensemble de nos résultats suggère, chez les patients atteints de schizophrénie, un fonctionnement cérébral atypique spécifiquement lors de la reconnaissance d’images négatives, mais un fonctionnement intact lors de la reconnaissance de stimuli positifs. De plus, nous avons mis en évidence la présence de différences de sexe dans les activations cérébrales associées à la mémoire épisodique émotionnelle soulignant ainsi l'importance d’étudier séparément les hommes et les femmes atteints de schizophrénie dans le cadre de recherches sur les plans cognitif et émotionnel. / Schizophrenia is characterized by prominent disturbances in cognitive and emotional functioning. For instance, individuals with schizophrenia are often impaired in their memory for emotional events compared to healthy subjects. To date, the limited research on emotional episodic memory in schizophrenia has focused on the effect of valence of affective stimuli (e.g., pleasant vs. unpleasant), while overall ignoring the effect of arousal (e.g., low vs. high) despite evidence of distinct emotional memory processes for high versus low arousing stimuli in the general population, as well as reports of abnormal processing of arousing stimuli in schizophrenia. What’s more, there has yet to be examination of sex differences in the behavioral and neural correlates of emotional memory in this complex psychiatric disorder, which is astonishing considering the substantial evidence of sex differences in almost all features of schizophrenia from prevalence, mean age at onset, clinical presentation, course of illness, response to treatment and brain structure. Accordingly, this thesis examined: (1) the effect of both affective valence and arousal intensity on the brain activations associated with emotional memory in patients with schizophrenia and in healthy control participants and (2) potential sex differences in brain function during emotional memory.
The first study aimed to compare cerebral activations in patients with schizophrenia and healthy controls during memory retrieval of emotional images that varied in both valence and arousal. Using fMRI, 37 patients with schizophrenia (% male = 51; mean age =32.46) were compared to 37 healthy participants (% male = 51; mean age =31.81) while performing an emotional memory task. patients with schizophrenia performed worse than healthy controls in all experimental conditions. They showed less cerebral activations in limbic and prefrontal regions than controls during retrieval of negatively valenced stimuli, but had a similar pattern of brain activations to controls during retrieval of positively valenced stimuli (particularly in the high arousal condition) in the cerebellum, temporal and prefrontal cortex. Both groups demonstrated increased brain activations in the high relative to low arousing conditions.
The second study explored potential sex differences in the brain activations associated with the recognition of emotional images in schizophrenia and healthy controls. 41 patients with schizophrenia (20 women) were compared to 41 healthy participants (19 women) while performing a yes/no recognition paradigm with positive, negative and neutral images in an fMRI scan. We did not observe sex differences in performance. Compared to healthy women, women with schizophrenia showed a decrease in brain activations in cortical (e.g. middle cingulate) and subcortical limbic structures (e.g. amygdala) during recognition of negative images and decreased activations during the positive condition in the cerebellar vermis, middle and inferior frontal gyrus. Men with schizophrenia had increased activations compared to healthy men in the medial prefrontal gyrus during recognition of negative stimuli and a substantial increase in brain activity during the recognition of positive pictures in parietal, temporal and limbic structures. Correlation analysis revealed significant relationships between brain function and symptoms during positive emotional memory in women and during negative emotional memory primarily in men.
Taken as a whole, our results suggest atypical brain function during retrieval of negative pictures, but intact functional circuitry of positive affect during episodic memory retrieval in patients with schizophrenia compared to healthy subjects. Moreover, our findings revealed sex differences in the brain activations associated with emotional recognition memory in patients with schizophrenia; which further highlights the importance of investigating men and women with schizophrenia separately in the context of emotional and cognitive tasks.
|
3 |
An fMRI study of emotional episodic memory in schizophrenia : effects of diagnosis and sexLakis, Nadia 04 1900 (has links)
La schizophrénie est une psychopathologie largement hétérogène caractérisée entre autres par d’importantes défaillances dans le fonctionnement cognitif et émotionnel. En effet, par rapport à la population générale, forte proportion de ces individus présentent une mémoire déficitaire pour les événements émotionnels. À ce jour, le peu d’études qui se sont penchées sur la mémoire émotionnelle épisodique dans la schizophrénie, ont uniquement mis l’emphase sur l'effet de la valence des stimuli (c’est-à-dire le caractère agréable ou désagréable du stimulus). Toutefois, aucune n’a investigué spécifiquement l’intensité de la réaction aux stimuli (c’est-à-dire une faible par rapport à une forte réaction) malgré quantité de preuves faisant montre, dans la population générale, de différents processus de mémoire émotionnelle pour des stimuli suscitant une forte réaction par rapport à ceux évoquant une faible réponse. Ce manque est d’autant plus flagrant étant donné le nombre d’études ayant rapporté un traitement et un encodage atypiques des émotions spécifiquement au niveau de l’intensité de la réponse subjective chez des patients atteints de schizophrénie. Autre fait important, il est étonnant de constater l’absence de recherches sur les différences de sexe dans la mémoire émotionnelle étant donné l’ensemble des divergences entre hommes et femmes atteints de schizophrénie au niveau de la prévalence, de l’âge de diagnostic, de la manifestation clinique, de l’évolution de la maladie, de la réponse au traitement et des structures cérébrales. Pour pallier à ces lacunes, ce mémoire a évalué : (1) l’effet de la valence des stimuli et de l'intensité de la réaction émotionnelle au niveau des fonctions cérébrales correspondant à la mémoire émotionnelle chez des patients atteints de schizophrénie comparativement à des participants sains; et (2) les possibles différences de sexe dans les processus cérébraux impliqués dans la mémoire émotionnelle chez des patients atteints de schizophrénie par rapport à des volontaires sains.
Ainsi, la première étude a comparé les activations cérébrales de patients atteints de schizophrénie par rapport à des participants sains au cours d’une tâche de mémoire émotionnelle dont les stimuli variaient à la fois au niveau de la valence et de l'intensité de la réaction subjective. 37 patients atteints de schizophrénie ainsi que 37 participants en bonne santé ont effectué cette tâche de mémoire émotionnelle lors d’une session d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Pour toutes les conditions étudiées (images négatives, positives, de faible et de forte intensité), le groupe atteint de schizophrénie a performé significativement moins bien que les volontaires sains. Comparativement aux sujets sains, ils ont montré moins d’activations cérébrales dans les régions limbiques et préfrontales lors de la reconnaissance des images négatives, mais ont présenté un patron d'activations similaire à celui des participants sains lors de la reconnaissance des images chargées positivement (activations observées dans le cervelet, le cortex temporal et préfrontal). Enfin, indépendamment de la valence des stimuli, les deux groupes ont démontré une augmentation des activations cérébrales pour les images de forte intensité par rapport à celles de plus faible intensité.
La seconde étude a quant à elle exploré les différences de sexe potentielles au niveau des activations cérébrales associées à la mémoire émotionnelle dans la schizophrénie et dans la population en général. Nous avons comparé 41 patients atteints de schizophrénie (20 femmes) à 41 participants en bonne santé (19 femmes) alors qu’ils effectuaient la même tâche de mémoire émotionnelle mentionnée plus haut. Or, pour cette étude, nous nous sommes concentrés sur les conditions suivantes : la reconnaissance d’images positives, négatives et neutres. Nous n'avons pas observé de différences entre les hommes et les femmes au niveau des performances à la tâche de mémoire pour aucune des conditions. En ce qui a trait aux données de neuroimagerie, comparativement aux femmes en bonne santé, celles atteintes de schizophrénie ont montré une diminution des activations cérébrales dans les régions corticales du système limbique (p. ex. cortex cingulaire moyen) et dans les régions sous-corticales (p. ex. amygdale) lors de la reconnaissance d'images négatives. Pour ce qui est de la condition positive, elles ont présenté, comparativement au groupe de femmes saines, des diminutions d’activations spécifiquement dans le cervelet ainsi que dans le gyrus frontal inférieur et moyen. Les hommes atteints de schizophrénie, eux, ont montré une augmentation d’activations par rapport aux hommes sains dans le gyrus préfrontal médian lors de la reconnaissance des stimuli négatifs ; ainsi que dans les régions pariétales, temporales et limbiques lors de la reconnaissance des stimuli positifs. Dans un autre ordre d’idées, notre analyse corrélationnelle a mis en évidence, chez les femmes, un lien significatif entre l’activité cérébrale et les symptômes au cours de la mémoire des stimuli positifs, alors que chez les hommes atteints schizophrénie, ce lien a été observé au cours de la mémoire des stimuli négatifs.
Bref, l’ensemble de nos résultats suggère, chez les patients atteints de schizophrénie, un fonctionnement cérébral atypique spécifiquement lors de la reconnaissance d’images négatives, mais un fonctionnement intact lors de la reconnaissance de stimuli positifs. De plus, nous avons mis en évidence la présence de différences de sexe dans les activations cérébrales associées à la mémoire épisodique émotionnelle soulignant ainsi l'importance d’étudier séparément les hommes et les femmes atteints de schizophrénie dans le cadre de recherches sur les plans cognitif et émotionnel. / Schizophrenia is characterized by prominent disturbances in cognitive and emotional functioning. For instance, individuals with schizophrenia are often impaired in their memory for emotional events compared to healthy subjects. To date, the limited research on emotional episodic memory in schizophrenia has focused on the effect of valence of affective stimuli (e.g., pleasant vs. unpleasant), while overall ignoring the effect of arousal (e.g., low vs. high) despite evidence of distinct emotional memory processes for high versus low arousing stimuli in the general population, as well as reports of abnormal processing of arousing stimuli in schizophrenia. What’s more, there has yet to be examination of sex differences in the behavioral and neural correlates of emotional memory in this complex psychiatric disorder, which is astonishing considering the substantial evidence of sex differences in almost all features of schizophrenia from prevalence, mean age at onset, clinical presentation, course of illness, response to treatment and brain structure. Accordingly, this thesis examined: (1) the effect of both affective valence and arousal intensity on the brain activations associated with emotional memory in patients with schizophrenia and in healthy control participants and (2) potential sex differences in brain function during emotional memory.
The first study aimed to compare cerebral activations in patients with schizophrenia and healthy controls during memory retrieval of emotional images that varied in both valence and arousal. Using fMRI, 37 patients with schizophrenia (% male = 51; mean age =32.46) were compared to 37 healthy participants (% male = 51; mean age =31.81) while performing an emotional memory task. patients with schizophrenia performed worse than healthy controls in all experimental conditions. They showed less cerebral activations in limbic and prefrontal regions than controls during retrieval of negatively valenced stimuli, but had a similar pattern of brain activations to controls during retrieval of positively valenced stimuli (particularly in the high arousal condition) in the cerebellum, temporal and prefrontal cortex. Both groups demonstrated increased brain activations in the high relative to low arousing conditions.
The second study explored potential sex differences in the brain activations associated with the recognition of emotional images in schizophrenia and healthy controls. 41 patients with schizophrenia (20 women) were compared to 41 healthy participants (19 women) while performing a yes/no recognition paradigm with positive, negative and neutral images in an fMRI scan. We did not observe sex differences in performance. Compared to healthy women, women with schizophrenia showed a decrease in brain activations in cortical (e.g. middle cingulate) and subcortical limbic structures (e.g. amygdala) during recognition of negative images and decreased activations during the positive condition in the cerebellar vermis, middle and inferior frontal gyrus. Men with schizophrenia had increased activations compared to healthy men in the medial prefrontal gyrus during recognition of negative stimuli and a substantial increase in brain activity during the recognition of positive pictures in parietal, temporal and limbic structures. Correlation analysis revealed significant relationships between brain function and symptoms during positive emotional memory in women and during negative emotional memory primarily in men.
Taken as a whole, our results suggest atypical brain function during retrieval of negative pictures, but intact functional circuitry of positive affect during episodic memory retrieval in patients with schizophrenia compared to healthy subjects. Moreover, our findings revealed sex differences in the brain activations associated with emotional recognition memory in patients with schizophrenia; which further highlights the importance of investigating men and women with schizophrenia separately in the context of emotional and cognitive tasks.
|
4 |
Femmes et hommes face à l'ordinateur. Histoires du développement d'une relation positiveBencivenga, Rita 11 December 2012 (has links) (PDF)
Lorsqu'on parle de l'usage de l'ordinateur par des personnes adultes, il est classique que soient évoquées un certain nombre de disparités femmes/hommes qui mettent notamment l'accent sur une relation plutôt négative des femmes à l'ordinateur. Les études réalisées visant à proposer des moyens pour diminuer ces disparités se basent le plus souvent sur des informations recueillies auprès de professionnel-le-s ou expert-e-s ; ce qui laisse dans l'ombre une grande partie des utilisateurs/trices ordinaires. On dispose donc de peu d'informations sur ces personnes qui, sans être expertes ou professionnelles, apprécient l'ordinateurs et l'utilisent régulièrement sans hésiter. C'est à ces personnes que la présente thèse a choisi de s'intéresser. Son objectif principal est de collecter des informations concernant ce qui fonde la relation positive à l'ordinateur, que développent des femmes et hommes qui en font un usage régulier mais non professionnel. Dans ce but, vingt-cinq entretiens narratifs ont été réalisés. Prenant appui sur une comparaison intersexe, les analyses réalisées explorent l'existence d'éventuelles disparités femmes/hommes et le rôle potentiel que joue le genre, appréhendé en tant que système hiérarchisant de normes de sexe . Les résultats montrent que ces relations positives s'appuient, pour les femmes comme pour les hommes, sur les mêmes éléments et que l'influence du genre dépend des enjeux de pouvoirs et de la reconnaissance des situations considérées comme défiant l'imaginaire qui voit les hommes plus proches de la technologie que les femmes.
|
5 |
Pratique différentielle selon le sexe? : une analyse du processus d'évaluation de l'aptitude à subir son procèsCrocker, Anne 08 1900 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / L'évaluation de l'aptitude à subir son procès (ASP) constitue un volet important de l'interface entre le système de santé mentale et le système judiciaire. Toutefois, l'on connaît encore peu de choses concernant les différences inter-sexe des personnes évaluées pour ASP et des biais liés au genre lors de telles évaluations. Au Québec, très peu de données sont actuellement disponibles, mais ici, comme en bien d'autres lieux, les cliniciens responsables des évaluations psycho-légales utilisent encore leurs propres méthodes d'évaluation, ce qui tend à limiter la comparabilité des études et à augmenter la possibilité de biais dans le processus de prise de décision. Pourtant, au cours des dernières années, un nombre important d'instruments d'ASP ont été développés et plusieurs études se sont penchées sur la validation et l'utilisation de tels outils qui pourraient favoriser une évaluation plus systématique de l'ASP.
La présente thèse s'articule donc autour de deux axes principaux. Le premier se penche sur le rôle du genre de l'accusé dans le processus d'évaluation de l'ASP. À l'heure actuelle, une des grandes lacunes du domaine des évaluations psycho-légales réside dans l'exclusion quasi systématique des femmes comme groupe d'intérêt dans les recherches. La plupart des études portant sur ces évaluations s'attardent à des populations masculines ou, lorsqu'elles comportent des populations féminines, les échantillons sont tellement petits que toute spécificité possible selon le genre se trouve noyée dans la masse de participants masculins.
Le premier article, centré autour de ce premier axe, comporte trois objectifs principaux : 1) comparer les caractéristiques des ordonnances et des évaluations d'ASP d'hommes et de femmes; 2) identifier les facteurs associés aux recommandations d'ASP que font les professionnels en santé mentale; 3) explorer les différences inter-sexe quant aux facteurs associés à la recommandation d'aptitude ou d'inaptitude.
Toutes les évaluations d'ASP effectuées dans un hôpital de psychiatrie légale et deux centres de détention de la région de Montréal sur une période de cinq ans ont été identifiées. Parmi celles-ci, toutes les évaluations concernant des femmes (N = 107), et celles d'un échantillon aléatoire concernant des hommes (n = 284) ont été retenues. Les dossiers légaux et médicaux associés aux évaluations d'ASP ont été utilisés comme source d'informations socio-démographiques, psychopathologiques et criminelles.
Les résultats indiquent que les profils psycho-criminels des hommes et des femmes faisant l'objet d'une évaluation de l'ASP sont semblables. Toutefois, les évaluations au sujet des femmes sont deux fois plus susceptibles de se solder en une recommandation d'inaptitude que celles des hommes et ce, indépendamment de l'âge, des antécédents psychiatriques et criminels, de la sévérité du délit ayant mené à l'ordonnance d'ASP et de la présence d'au moins un symptôme de psychose des individus évalués. Des analyses statistiques effectuées parmi les évaluations d'hommes et de femmes séparément révèlent que pour ces dernières, seule la présence d'un symptôme de psychose durant la période d'évaluation prédisait la recommandation d'inaptitude et qu'un seul symptôme psychotique, le comportement désorganisé, se retrouvait significativement plus fréquemment dans les rapports des experts lors de recommandations d'inaptitude que d'aptitude. Par contre, pour les hommes faisant l'objet d'une évaluation, la présence d'au moins un symptôme de psychose en plus d'un délit de nature violente étaient de bons prédicteurs de l'inaptitude. De plus, chez ces derniers, les symptômes d'hallucination, de délire, de comportement et de discours désorganisés ainsi que de méfiance étaient tous plus souvent cités dans les rapports d'expertise d'inaptitude que d'aptitude. Ces résultats tendent à soutenir l'hypothèse d'une pratique différentielle selon le sexe dans les évaluations de l'ASP et sont discutés à la lumière des études précédemment menées dans ce domaine.
Dans le but de trouver des outils pratiques pour diminuer les biais lors d'évaluations d'ASP et augmenter la comparabilité inter-juridiction, le deuxième volet de la recherche aborde l'étude des méthodes d'évaluation de l'ASP disponibles. Il vise donc à recenser la documentation scientifique des trente dernières années concernant les instruments d'évaluation de l'ASP. Les résultats de cette recension indiquent que plusieurs tentatives de systématisation de l'évaluation de l'ASP ont été effectuées, surtout aux États-Unis. Ces instruments comportent toutefois certaines limites. D'une part, il existe une grande variabilité dans les qualités psychométriques de ces derniers; à l'exception d'un seul (le Fitness Interview Test), leur pertinence quant au système judiciaire canadien demeure incertaine. D'autre part, aucun instrument n'a été adapté pour desservir une population francophone. En outre, bien que la plupart des études portant sur les facteurs associés aux décisions d'aptitude ou d'inaptitude rapportent l'importance du diagnostic psychopathologique, aucun des instruments de type psycho-légal ne fournit une démarche diagnostique systématisée. Finalement, très peu d'instruments ont été validés auprès de populations féminines. Toutefois des études récentes montrent qu'il est utile et nécessaire d'intégrer l'utilisation d'instruments d'ASP dans la pratique des évaluations psycho-légales tant au niveau du processus clinique, judiciaire qu'à celui de la recherche.
Les résultats et interprétations sont discutés à la lumière de l'ensemble de la documentation scientifique se rapportant à l'ASP et dans une perspective de recherches futures.
|
6 |
La consommation d’alcool et de drogue chez les étudiants suite à la fusillade de Dawson en 2006 : une analyse différenciée selon le sexeDugal, Natasha 04 1900 (has links)
Objectifs : Étudier l’incidence de la dépendance à l’alcool ou aux drogues chez les étudiants exposés à la fusillade du Collège Dawson dans les 18 mois suivant celle-ci. Identifier les précurseurs au développement d’une dépendance à une substance psychoactive en tenant compte de la sévérité d’exposition à l’événement. Examiner si la consommation d’alcool 18 mois après les événements est en lien avec les différents groupes de symptômes d’état de stress post-traumatique. Méthode : La population à l’étude est composée de l’ensemble des étudiants du Collège Dawson au moment de l’événement. Les analyses ont été faites auprès de 854 étudiants inscrits au Collège au moment de la fusillade. Résultats : Cinq pourcent des femmes et 7 % des hommes présentent pour la première fois de leur vie un problème de dépendance à une substance suite à la fusillade. Pour les hommes, leur jeune âge, la présence de pensées suicidaires au cours de leur vie, ainsi que le fait d’avoir vu le tireur au moment de la fusillade sont les principaux précurseurs de cas incidents de dépendance. Aucun des précurseurs étudiés n’est significatif pour les femmes. Les hommes et les femmes se distinguent également quant aux symptômes d’état de stress post-traumatique qui prédisent la consommation d’alcool 18 mois après la fusillade. Conclusion : La principale retombée de l’étude est de souligner l’importance de considérer le sexe des individus pour étudier leur consommation de substances psychoactives suite à un traumatisme. / Objectives: To determine the incidence of a drug or alcohol addiction among the students who witnessed the Dawson shooting, in the 18 months that followed the event. Identify predictors of development of an addiction to a psychoactive substance, taking into account the severity of the exposure to the event. Consider whether alcohol consumption, 18 months after the event, is connected to the different categories of symptoms of post-traumatic stress. Method: The population under study includes the students at Dawson College at the time of the event. Analyses were conducted with data from 854 students enrolled at the College when the shooting took place. Results: In the 18 months following the shooting, 5 % of women and 7 % of men developed an addiction to a substance for the first time in their lives. For men, younger age (< 20 years old), the prevalence of suicidal thoughts throughout their lives, as well as having seen the perpetrator at the time of the shooting, were key predictors. No predictors were significant for women. Men and women also differed with regards to post-traumatic stress symptoms that predict alcohol consumption, 18 months after the shooting. Conclusion: The main outcome of this study stresses the importance of considering the gender of individuals, when evaluating their consumption of psychotropic drugs or alcohol after a trauma.
|
7 |
La consommation d’alcool et de drogue chez les étudiants suite à la fusillade de Dawson en 2006 : une analyse différenciée selon le sexeDugal, Natasha 04 1900 (has links)
Objectifs : Étudier l’incidence de la dépendance à l’alcool ou aux drogues chez les étudiants exposés à la fusillade du Collège Dawson dans les 18 mois suivant celle-ci. Identifier les précurseurs au développement d’une dépendance à une substance psychoactive en tenant compte de la sévérité d’exposition à l’événement. Examiner si la consommation d’alcool 18 mois après les événements est en lien avec les différents groupes de symptômes d’état de stress post-traumatique. Méthode : La population à l’étude est composée de l’ensemble des étudiants du Collège Dawson au moment de l’événement. Les analyses ont été faites auprès de 854 étudiants inscrits au Collège au moment de la fusillade. Résultats : Cinq pourcent des femmes et 7 % des hommes présentent pour la première fois de leur vie un problème de dépendance à une substance suite à la fusillade. Pour les hommes, leur jeune âge, la présence de pensées suicidaires au cours de leur vie, ainsi que le fait d’avoir vu le tireur au moment de la fusillade sont les principaux précurseurs de cas incidents de dépendance. Aucun des précurseurs étudiés n’est significatif pour les femmes. Les hommes et les femmes se distinguent également quant aux symptômes d’état de stress post-traumatique qui prédisent la consommation d’alcool 18 mois après la fusillade. Conclusion : La principale retombée de l’étude est de souligner l’importance de considérer le sexe des individus pour étudier leur consommation de substances psychoactives suite à un traumatisme. / Objectives: To determine the incidence of a drug or alcohol addiction among the students who witnessed the Dawson shooting, in the 18 months that followed the event. Identify predictors of development of an addiction to a psychoactive substance, taking into account the severity of the exposure to the event. Consider whether alcohol consumption, 18 months after the event, is connected to the different categories of symptoms of post-traumatic stress. Method: The population under study includes the students at Dawson College at the time of the event. Analyses were conducted with data from 854 students enrolled at the College when the shooting took place. Results: In the 18 months following the shooting, 5 % of women and 7 % of men developed an addiction to a substance for the first time in their lives. For men, younger age (< 20 years old), the prevalence of suicidal thoughts throughout their lives, as well as having seen the perpetrator at the time of the shooting, were key predictors. No predictors were significant for women. Men and women also differed with regards to post-traumatic stress symptoms that predict alcohol consumption, 18 months after the shooting. Conclusion: The main outcome of this study stresses the importance of considering the gender of individuals, when evaluating their consumption of psychotropic drugs or alcohol after a trauma.
|
8 |
Femmes et hommes face à l’ordinateur : histoires du développement d’une relation positive / Women, men and computers : stories of how a positive relationship has developedBencivenga, Rita 11 December 2012 (has links)
Lorsqu’on parle de l’usage de l’ordinateur par des personnes adultes, il est classique que soient évoquées un certain nombre de disparités femmes/hommes qui mettent notamment l’accent sur une relation plutôt négative des femmes à l’ordinateur. Les études réalisées visant à proposer des moyens pour diminuer ces disparités se basent le plus souvent sur des informations recueillies auprès de professionnel-le-s ou expert-e-s ; ce qui laisse dans l’ombre une grande partie des utilisateurs/trices ordinaires. On dispose donc de peu d’informations sur ces personnes qui, sans être expertes ou professionnelles, apprécient l’ordinateurs et l’utilisent régulièrement sans hésiter. C’est à ces personnes que la présente thèse a choisi de s’intéresser. Son objectif principal est de collecter des informations concernant ce qui fonde la relation positive à l’ordinateur, que développent des femmes et hommes qui en font un usage régulier mais non professionnel. Dans ce but, vingt-cinq entretiens narratifs ont été réalisés. Prenant appui sur une comparaison intersexe, les analyses réalisées explorent l’existence d’éventuelles disparités femmes/hommes et le rôle potentiel que joue le genre, appréhendé en tant que système hiérarchisant de normes de sexe. Les résultats montrent que ces relations positives s'appuient, pour les femmes comme pour les hommes, sur les mêmes éléments et que l’influence du genre dépend des enjeux de pouvoirs et de la reconnaissance des situations considérées comme défiant l’imaginaire qui voit les hommes plus proches de la technologie que les femmes. / When we talk about adults using computers, inequalities between women and men very often emerge, and particular emphasis is placed on the negative relationship which women supposedly have with computers. Studies on ways of reducing these inequalities have often been based on information collected by IT professionals or expert users. This leaves out the majority of normal users (both women and men). Therefore we have very little information on people who, although they are not experts or professionals, appreciate computers and use one regularly and confidently. This thesis is aimed at this particular group of people. The main objective was to gather information on how women and men who are regular but non-professional users can form positive relationships with ICT computers. Twenty-five narrative interviews were conducted with this aim in mind. Based on a comparison between the sexes, the study explores potential inequalities between women/men and examines the potential role of gender, that is, a “hierarchical system of norms for each sex”. The results show that positive relationships are based on the same aspects for both women and men. The influence of gender depends on power games and on recognising situations which defy the imagination, in which men are much closer to technology than women.
|
9 |
Sex differences in cocaine use in ratsAlgallal, Hajer 02 1900 (has links)
No description available.
|
10 |
Differences in brain structure between males and females diagnosed with schizophreniaMarïë, Adham Mancini 08 1900 (has links)
Les progrès dans le domaine de la neuroimagerie cérébrale ont permis une certaine compréhension des maladies mentales comme la schizophrénie. Cependant, peu de résultats sont cohérents et ils sont souvent contradictoires, ce qui rend difficile de tirer des conclusions concrètes par rapport à la maladie.
Plusieurs facteurs jouent un rôle dans les résultats divergents et convergents : Les différentes techniques d'imagerie et les analyses, le nombre de patients inclus dans les études, l'âge des patients, l'âge de l’'apparition de la maladie, les critères de diagnostic, les effets du traitement antipsychotique, le statut social, ainsi que les comorbidités, font partie de ces facteurs. Bien que les différences cérébrales entre femmes et hommes « normaux » sont bien établies, ce n’est que ces dernières années que des études en neuroimagerie de la schizophrénie ont abordé les différences homme-femme comme une explication potentielle des résultats discordants de l’imagerie cérébrale.
L'objectif de cette thèse est de comprendre le rôle du sexe (genre féminin et masculin) dans les anomalies anatomiques observées dans la schizophrénie; ceci, en réalisant des études qui contrôlent, autant que possible, l'effet de différentes variables confondantes et en utilisant des analyses d’IRM automatisées chez des patients et des sujets sains de même âge et du même sexe.
Une brève revue globale des résultats actuels dans le domaine de la schizophrénie ainsi que des résultats liés aux différences entre les sexes dans la schizophrénie vont être présentés.
La première étude visait à étudier l'influence des différences de sexe sur des mesures de la gyrification corticale de la schizophrénie. Étant donné que la schizophrénie est une maladie dont les «symptômes cliniques » ont un impact négatif sur la qualité de vie des patients qui en souffrent, nous avons exploré la relation entre la gyrification corticale et les différents symptômes de la schizophrénie chez les hommes et les femmes atteints de ce trouble psychiatrique. Le rôle du sexe sur la gyrification corticale et son association aux symptômes a été à peine étudié chez les patients atteints de schizophrénie ; c’est pour cette raison que, nous croyons que cette étude est d’une importante valeur.
Dans cette première étude, des images 3T T1 ont été acquises auprès de 48 patients atteints de schizophrénie (24 hommes [SZ-M] et 24 femmes [SZ-F]) et 48 volontaires sains (24 hommes [NC-M] et 24 femmes [NC-F]), appariés en fonction de l'âge et du sexe. Des mesures d’indice de gyrification (IG) pour chaque hémisphère et les quatre lobes cérébraux (frontaux, temporal, pariétal, et occipital) ont été effectuées en utilisant le pipeline de CIVET, lequel est entièrement automatisé. Plusieurs résultats intéressants ont émergé: les patients avaient des valeurs inférieures importantes de l’IG global par rapport aux témoins; SZ-M avaient des valeurs d'IG hémisphériques significativement inférieurs par rapport à NC-M, cela n'a pas été observé dans les groupes de femmes. Aucune différence entre les sexes dans les valeurs de diminution de l’IG avec l'âge n’a été observés chez les témoins sains par contre, une diminution de la valeur de l’IG avec l’âge chez les patients était plus importante chez les patients homme que les patients femmes. Une détérioration plus progressive dans l'hémisphère droit dans les deux groupes de patients a été observée, tout comme des réductions significatives des valeurs d’IG en relation avec la durée de la maladie chez SZ-M, mais pas chez SZ-F.
Dans les groupes de patients, on observe des diminutions des valeurs d’IG dans les lobes frontaux bilatéraux et, le lobe occipital droit; le groupe SZ-M a montré une valeur d’IG significativement plus élevée par rapport à NC-M dans le lobe temporal droit; SZ-F a montré des valeurs d’IG significativement plus faibles dans les lobes bilatéraux frontaux, temporaux, pariétaux et le lobe occipital droit, par rapport à NC-F. Aucune corrélation significative n'a été trouvée entre les valeurs de l'IG et le profil de la symptomatologique dans les deux groupes de patients.
Etant donné que l’IG reflète, en partie, des altérations dans le développement et la connectivité cérébrale, la diminution de l’IG observée chez les patients est en accord avec le modèle de développement neurobiologique de disconnectivité dans la schizophrénie. De plus, nous soulignons l'importance de l'âge ainsi que la durée de la maladie lorsque nous comparons les hommes et les femmes atteints de schizophrénie. Cependant, nous n'avons pas observé de corrélation significative n'a été trouvée entre les valeurs de l'IG et les symptômes, ce qui est d'un intérêt particulier et inattendu compte tenu des résultats de la neuroimagerie montrant par exemple certaines corrélations entre les symptômes positifs et certaines anomalies du lobe temporal dans la schizophrénie.
Considérant ces résultats, nous avons décidé d'investiguer, dans notre deuxième étude, l'association entre les symptômes et les densités de matière grise (DMG) et de matière blanche (DMB) à la place des mesures de gyrification corticale. Nous avons utilisé la morphométrie basée sur le voxel "Voxel Based Morphometry (VBM8.0 with Diffeomorphic Anatomical Registration (Through Exponentiated Lie Algebra [DARTEL])" et la modélisation linéaire automatique (SPSS21.0 ALM) sur les images 3T T1 MPRAGE acquises auprès de 40 patients atteints de schizophrénie (SZ) et 41 témoins sains (NC).
Nous avons trouvé que les patients atteints de schizophrénie avaient une DMG réduite dans le cortex cingulaire antérieur, le cortex temporal médian gauche et une DMG plus élevée dans le cortex cingulaire postérieur gauche par rapport aux sujets sains. Une diminution significative de DMB dans la région fronto-rectal inférieure gauche et la région pariétale postérieure gauche a été observée chez les patients comparés aux sujets sains.
Nous avons trouvé des corrélations positives entre les symptômes positifs et la DMG dans l'insula gauche et le noyau caudé droit; et entre les symptômes négatifs et la DMG dans le cortex frontal médian droite et le lobe postérieur de cervelet droit. Nous avons aussi trouvé des corrélations négatives de DMG dans la région pariétale droite (précuneus), le lobe postérieur du cervelet gauche et les symptômes positifs; ainsi qu'entre la DMG du lobe antérieur du cervelet gauche et les symptômes négatifs. En outre, des corrélations positives ont été trouvées entre la DMB dans le cortex frontal médian droit et les symptômes positifs et entre le DMB dans la région frontale supérieure droite et les symptômes négatifs. Des corrélations négatives ont été trouvées entre les symptômes positifs et la DMB dans la région occipitale inférieure droite et le cunéus occipital droit, tandis que des corrélations négatives ont été trouvées entre la DMB et la région frontale supérieure gauche.
Il est intéressant de noter que lorsque les symptômes ont été analysés par regroupement, nous avons trouvé que le symptôme de la désorganisation conceptuelle corrélait positivement avec la DMG totale et la DMB totale. L’augmentation de DMG a été associée à une diminution de la gravité des hallucinations et du manque de spontanéité; tandis que l'augmentation de DMB totale a été associée à la diminution de la sévérité de l'hostilité et des idées de grandeur. Une comparaison entre les groupes d'hommes a montré une diminution de la DMG chez les patients schizophrènes, tandis qu’aucune différences n’a été observée dans les groupes de femmes. Nous n’avons trouvé aucune corrélation entre la DMG, la DMB, le liquide cérébro-spinal, le volume total du cerveau, les symptômes individuels et la schizophrénie chez les sujets féminins. Chez les hommes atteints de schizophrénie, on observe des corrélations négatives importantes entre les idées de grandeur et la DMB; des corrélations positives entre la désorientation et la DMB. De plus on observe des corrélations entre et les déficits d'attention et de DMG et DMB. Nos résultats montrent que ces associations sont différentes chez les hommes et les femmes atteints de la schizophrénie.
La symptomatologie de schizophrénie est un mélange de déficits cognitifs et socio-affectifs. Dans ce contexte, le but de notre troisième étude est d'étudier chez les patients atteints de la schizophrénie des DMG et DMB et leur relation avec l’acuité mnésique avec des contenus émotionnelles (négatives, positives et neutres) ainsi que étudier l'effet des différences de sexe sur nos résultats.
Quarante et un patients droitiers, traités par antipsychotique, souffrant de schizophrénie (SZ) et 40 témoins sains (NC), tous droitiers, ont participé à l’étude. Nous avons utilisé des images de l'International Affective Picture System (IAPS), une banque d'images émotionnelles, et de l’IRM.
On observe chez les témoins sains des corrélations entre les valeurs élevées de DMG du cortex pariétal postérieur, du lentiform, du putamen, noyau caudé, le cortex orbitofrontal inférieur gauche et la reconnaissance des images négatives. On observe des corrélations entre la DMG dans la région temporale gauche, fusiforme et la reconnaissance des images positives ; et également dans le cervelet antérieur gauche et l’acuité des images neutres. Chez les patients on observe des valeurs élevées des DMG dans le cortex occipital inférieur gauche et la reconnaissance des images négatives, mais aucune corrélation entre la capacité de reconnaissance des images positives ou neutres.
Nous avons observé chez les témoins sains: des relations significatives entre la DMB dans le cortex pariétal postcentral gauche et la capacité de reconnaître des images négatives; dans le cortex temporal inferieur gauche, le cortex pariétal gauche (précuneus), le cortex frontal gauche et la capacité de reconnaissance des images positives; des valeurs de DMB du cortex temporel médian et l’acuité des images neutres.
Les patients atteints de schizophrénie ont montré des relations significatives entre de DMB dans le cortex occipito-lingual gauche et la reconnaissance des images négatives ; dans le cortex pariétal angulaire gauche et la reconnaissance des images positives ; et dans le cortex temporal supérieur droit et les images neutres. Les différences de sexe dans la schizophrénie ont été observées : chez les patients de sexe masculin, des corrélations négatives ont été trouvées entre les DMB et la capacité de reconnaître des images négatives et positives. Chez les hommes sains, nous avons trouvé des corrélations positives entre des valeurs totales de DMG et la capacité de reconnaître des images négatives. Nous n’avons pas observé de corrélations dans les groupes de femmes. Ces résultats soutiennent l'hypothèse de l'atrophie fronto-temporale régionale chez les patients schizophrènes. Toutefois, nous notons qu’ils ont des augmentations relatives des valeurs de DMB dans le cortex occipito-pariétal.
Nous avançons l'hypothèse que les déficits mnésiques chez les patients sont liés à des perturbations dans la coordination des réseaux cérébraux, ce qui peut être affecté par des déficits structuraux plus évidents chez les patients masculins. Par conséquent, nous préconisons que les futures études devraient utiliser le connectome ou l’approche « réseaux cérébraux » pour étudier l’impact du sexe (genre masculin-féminin) sur les déficits cognitifs et symptomatologiques dans la schizophrénie.
Nos résultats globaux soulignent l'importance de la différence entre homme et femme dans la modulation de manifestations cliniques et fonctionnelles de la schizophrénie. Ainsi, nous croyons que le contrôle des covariables comme l'âge, la durée de la maladie et le statut social est insuffisant et que les études futures sur la schizophrénie devraient systématiquement séparer les hommes des femmes, afin de mieux comprendre cette maladie mentale complexe et dévastatrice. / Advances in cerebral neuroimaging techniques have helped our understanding of mental illnesses, such as schizophrenia. Few findings remain consistent and are often contradictory, making it difficult to draw informative conclusions about the disease. Several factors play a role in both diverging and converging results. Imaging technique and analyses, number of patients involved, age of patients, age at onset of the disease, diagnostic criteria, antipsychotic treatment effects, social status, comorbidities, are among some of the reasons. Despite well established cerebral sex differences in healthy population, it is only in recent years that neuroimaging studies in schizophrenia have addressed sex differences as a major possible explanation for discrepant neuroimaging finding.
The aim of this thesis is to help understand the role of sex on brain structures in schizophrenia, by conducting studies that control as much as possible for other variables and by using MRI automated analyses for patients and controls matched for age and sex. This work will briefly present findings in schizophrenia in general, and then an extensive review of the literature on sex differences in schizophrenia will be presented. From it, we are able to conclude that sex differences have been reported with rare exception in almost all aspects involved in the life of patients with schizophrenia.
Chapters
1. The first study investigated sex differences in cortical gyrification in schizophrenia patients (SZ). In addition, considering that schizophrenia is a disease of “clinical symptoms” that determine the quality of life of patients afflicted by it, we explored the relation between cortical gyrification and symptoms in males and females with schizophrenia. The role of sex on cortical gyrification and its association with symptoms has been scarcely investigated in patients with schizophrenia. In this study, 3T T1 images were acquired from 48 schizophrenia patients (24 males [SZ-M] and 24 females [SZ-F]) and 48 normal controls [NC] (24 males [NC-M] and 24 females [NC-F]) matched for age, sex, and handedness. Gyrification Index (GI) analyses for each hemisphere and four cerebral regions (frontal, temporal, parietal, and occipital) were performed using the fully automated CIVET pipeline. Patients had significant lower values of the overall GI relative to normal controls and SZ-M had significant lower right hemispheric GI values compared to NC-M. This was not observed in either NC-F or in SZ. No gender difference in GI values decreases with age were observed in NC. In patients, GI decreases with age were greater in SZ-M than SZ-F, with a more progressive deterioration in the right hemisphere in both patient groups. Significant GI value reductions in association with duration of illness were observed in SZ-M but not in SZ-F. Patient groups had lower GI in bilateral frontal, temporal, and parietal lobes than controls. SZ-F had significant lower GI values in left frontal, bilateral temporal and left parietal lobe compared to NC-F. No significant correlations were found between GI values and symptom scores in either group of patients. Since GI reflects, in part, alterations in cerebral development and connectivity, the decrease in GI observed in patients is in agreement with the neurodevelopmental model of disconnectivity in schizophrenia, and may explain the worse prognosis and social outcome observed in male patients. Furthermore, we emphasize the importance of age and duration of illness when comparing males and females with schizophrenia. Observed differences between male and female patients may reflect a more diffuse and generalized cortical loss in males. Female patients had cortical loss in specific regions, while preserving cortical gyrification in compensatory regions. Our latter finding -no significant correlation between GI values and symptom scores- was of particular interest and was unexpected in view of neuroimaging findings of correlations between positive symptoms and temporal lobe abnormalities.
2. In the second study, we examined the association between symptoms and brain structure using gray (GMD) and white matter (WMD) densities. Voxel-based morphometry (VBM8.0 with Diffeomorphic Anatomical Registration Through Exponentiated Lie Algebra [DARTEL]) and Automatic Linear Modeling (SPSS21.0 ALM) were used on 3T T1 MPRAGE images acquired from 40 schizophrenia patients (SZ) and 41 normal controls (NC). We found that SZ had lower GMD in the anterior cingulate cortex and left middle temporal gyrus, and higher GMD in the left posterior cingulate in comparison to NC. SZ had significantly lower WMD in the left inferior fronto-rectal and the left posterior parietal regions in comparison to NC. Significant positive correlations were found between positive symptoms and GMD in the left insula and right caudate, and between negative symptoms and GMD in the right middle frontal and the posterior lobe of the right cerebellum (uvula). Inverse relationships between GMD in the right parietal (precuneus), the left posterior lobe of the cerebellum (uvula) and positive symptoms, and between GMD in the left anterior lobe of the cerebellum and negative symptoms were observed in SZ. In addition, positive correlations were found between WMD in the right middle frontal lobe, and between positive symptoms and WMD in the right superior frontal region with negative symptoms. Negative correlations were found between positive symptoms and WMD in the right inferior occipital and the right occipital cuneus, while negative symptoms correlated negatively with the WMD of the left superior frontal.
When symptom clusters were analyzed, conceptual disorganization symptom positively correlated with both total GMD and WMD. While increases in GMD were associated with decreased severity of lack of spontaneity and hallucinations symptom, increases in total WMD were associated with decreased severity of hostility and grandiosity symptoms. Comparison between male subjects revealed decreased GMD in male schizophrenia patients, while no differences were observed between females across groups. No correlations were found in female groups between GMD, WMD, CSF, or total brain volume and individual symptoms. In males with schizophrenia, significant negative correlation between ideas of grandiosity and WMD, a positive correlation between disorientation and WMD, and attention deficits and GMD and WMD were found. The current data suggest region-specific GMD and WMD association with negative and positive symptoms. In addition, it reveals that such associations are different in male and female schizophrenia patients.
3. The third study investigated the relationships of GMD and WMD with memory accuracy for emotionally negative, positive, and neutral pictures in schizophrenia patients relative to normal controls. Schizophrenia is characterized by an amalgam of cognitivo-socio-emotional deficits. The relationship between emotion processing on cognition and neurobiological underpinnings merit more attention than it has received so far. Memory deficits are among the most common deficits in schizophrenia and have a widespread impact on cognition in general. Additionally, consistently with the major theme of the present thesis, we investigated the effect of gender on the observed effect. Forty one, right-handed medicated patients with schizophrenia (SZ) and 40 right-handed normal controls (NC) matched by age and sex were assessed for memory accuracy using negative, positive and neutral pictures taken from the International Affective Picture System (IAPS). Imaging methods and analyses were similar to our second study. Fifteen minutes after presentation of selected IAPS images (incidental encoding), subjects were asked to recognize the previously seen images among other images. We found higher GMD in NC in the right posterior parietal cortex, lentiform, putamen, and caudate, as well as the left inferior orbitofrontal cortex, in relation with the negative images accuracy. NC had higher GMD in the left temporal and fusiform regions in relation with the positive images accuracy, and higher GMD in the left anterior cerebellum in relation with neutral images. Schizophrenia subjects had higher GMD in the left inferior occipital cortex in relation with the negative images accuracy, but GMD was not correlated with positive or neutral images accuracy in this group. WMDs correlations were higher in NC in the left postcentral parietal region for negative images; in the left inferior temporal, left precuneus parietal, and left frontal regions for positive images; and in the left middle temporal region for neutral images. Schizophrenia patients had higher WMD in the left lingual occipital for negative images; in the left angular parietal for positive images; and in the right superior temporal region for neutral images. While examining the two sexes separately, we observed inverse correlations between WMD and both negative and positive pictures in male patients. In addition, only in male controls, GMD positively correlated with negative pictures and this correlation was absent in female SZ subjects and NC females. These findings support the hypothesis of fronto-temporal regional atrophy in schizophrenia. Schizophrenia patients have relatively increased occipito-parietal WMD, advancing the hypothesis that the core pathophysiological problem underlying recall memory in SZ may be related to disruptive alterations in the coordination of large-scale brain networks, and this may be affected by structural deficits that are more evident in male patients. It is recommended that future studies should use the connectomes or the brain networks approach to investigate the effect of sex on memory deficits in schizophrenia.
Our overall findings point out to the importance of sex in modulating the clinical and functional manifestations of schizophrenia. We believe that controlling for covariates as age, duration of illness, social status, etc. is insufficient and that future studies in schizophrenia should systematically separate male and female findings, if we wish to understand this complex and devastating mental illness.
|
Page generated in 0.0894 seconds