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Le français parlé à Jay-Livermore Falls (Maine, É.U.) : étude lexicale

St-Pierre, Adèle 17 April 2018 (has links)
La présente thèse porte sur le français parlé au sein de la communauté franco-américaine des villes voisines de Jay et de Livermore Falls (Maine, É.-U.). Ce projet est né d'un désir de mieux connaître l'histoire, tant sur le plan social que sur le plan linguistique, de cette communauté dont nous sommes issue. Notre but est de faire progresser les connaissances sur le français parlé par les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre ainsi que sur l'histoire générale de ce peuple. Cette monographie se divise en deux parties. La première (chapitre 1) comporte une étude sociohistorique de la communauté à l'étude depuis sa fondation au début des années 1880 jusqu'aux années 1930, date qui marque la fin de la migration québécoise en Nouvelle-Angleterre. Dans cette partie du travail, nous traçons le portrait de l'immigrant québécois typique de Jay - Livermore Falls et nous dégageons les facteurs sociaux qui auraient eu des incidences sur ses pratiques langagières ainsi que sur celles des générations suivantes. La deuxième partie (chapitres 2 à 4) est consacrée à la description du lexique utilisé actuellement par les Franco-Américains d'ascendance québécoise de Jay - Livermore Falls à partir d'un échantillon de discours oraux de personnes qui ont conservé leur français. En partant des principes de la méthode différentielle, nous faisons l'étude approfondie de tous les emplois lexicaux simples ou composés), locutions et expressions qui s'écartent du modèle du français de référence. Les emplois sont étudiés dans des articles qui contiennent les rubriques suivantes : 1) mot-vedette, suivi de sa transcription phonétique et de sa catégorie grammaticale ; 2) définition, suivie de syntagmes provenant du corpus, le cas échéant ; 3) une ou plusieurs citations du corpus ; 4) nombre d'occurrences de l'emploi à l'étude ; 5) variante(s) paraphrastique(s), le cas échéant ; 6) synonyme(s) et/ou antonyme(s) provenant du corpus, le cas échéant ; 7) renvoi à un composé traité ailleurs dans le lexique, le cas échéant ; 8) explication étymologique ; 9) lien historique avec le français québécois. On constate sans surprise que le lexique du français parlé à Jay - Livermore Falls se distingue du français de référence par ses anciens usages issus de France et hérités du Québec, par ses anglicismes, par ses emplois dont l'origine immédiate est le français québécois et par ses amérindianismes. Par ailleurs, le lecteur pourrait être étonné par le nombre important d'éléments lexicaux propres au parler de Jay - Livermore Falls, qu'il s'agisse d'innovations locales ou de réalisations ponctuelles inexplicables, ou encore d'anglicismes empruntés localement, qui se distinguent de ceux qui ont été empruntés au Québec par le fait qu'ils ne sont pas nécessairement adaptés à la phonétique et à la morphologie françaises. L'explication des écarts que nous observons entre le français parlé à Jay - Livermore Falls et les français de référence et du Québec réside d'une part dans l'histoire, car il s'agit d'un parler qui s'inscrit dans le prolongement de l'histoire du français québécois, et d'autre part dans la situation sociolinguistique actuelle, car il s'agit d'un parler dont le contact avec l'anglais est très intense et dont l'usage est restreint de nos jours au seul domaine du foyer.
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La relation entre les contacts hors classe rapportés et le développement de l'aisance à l'oral en français langue seconde chez les étudiants d'un programme d'immersion à l'étranger de cinq semaines

Jobin, Caroline January 2016 (has links)
Protocole d'entente entre l'Université Laval et l'Université du Québec à Chicoutimi / L'objectif principal de cette étude était d'examiner la relation entre les contacts hors classe (CHC) et le développement de l'aisance à l'oral (AAO) en français langue seconde chez des apprenants anglophones adultes (N = 60) participant à un programme d'immersion à l'étranger (PIE) de cinq semaines. Plus précisément, notre recherche visait à vérifier, d'une part, si le niveau initial d'AAO en L2 des étudiants était un facteur prédicteur de la quantité de CHC déclarée en L2 au cours du PIE, puis, d'autre part, s'il existait un lien corrélationnel entre la quantité de temps rapportée pour certains types de CHC (interaction orale, écoute, lecture) en L2 ainsi qu'en L1 et le développement de l'AAO. À des fins de collecte de données, les étudiants ont participé à une tâche de narration d'une histoire imagée, au début et à la fin du PIE, et ont répondu, à la fin du PIE, à un questionnaire portant sur la fréquence de leurs CHC langagiers en L2 et en L1. Les résultats suggèrent que : (a) le niveau initial d'AAO ne semble pas être prédicteur de la quantité de CHC rapportée en L2 pendant le PIE, (b) les étudiants du PIE — particulièrement les moins fluides — qui rapportent plus d'interactions orales avec des locuteurs natifs font davantage de gains en AAO, et (c) les étudiants les plus fluides qui rapportent davantage de CHC en L1 obtiennent moins de gains en AAO. À la lumière de ces résultats, les enseignants peuvent aider les participants à maximiser leur court séjour linguistique à l'étranger en intégrant en classe des activités explicites ciblant le développement de l'AAO et en concevant des tâches donnant lieu à des interactions soutenues avec les membres de la communauté locale.
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L'emploi de la ponctuation dans des trascriptions de la langue parlée

Drolet, Anne-Claude 11 April 2018 (has links)
"Mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en linguistique offerte à l'Université du Québec à Chicoutimi en vertu d'un protocole d'entente avec l'Université Laval". / Ce mémoire présente une étude de l'emploi de la ponctuation dans des transcriptions orthographiques de discours oral spontané, dont la source est constituée de deux séries radiophoniques et d'un échantillon de huit émissions d'une série télévisée. L'hypothèse de départ était que les transcripteurs feraient un emploi particulier des signes de ponctuation afin de rendre compte de certains phénomènes propres à l'oral. Pour analyser les données du corpus sélectionné, la méthode choisie repose sur la notion d'écart par rapport à la norme régissant l'emploi des signes ponctuation. Plusieurs grammaires usuelles et traités de ponctuation ont été consultés afin d'identifier les règles qui avaient été transgressées dans chacun des trois textes étudiés. Une fois la liste des écarts présents dans les transcriptions établie, une écoute des enregistrements des trois textes sources a permis de noter certains phénomènes prosodiques comme les pauses, l'intonation et les variations de rythme ou de débit des sujets parlants. La dernière étape du processus d'analyse a consisté à tenter de mettre en relation les 365 écarts notés dans l'emploi des signes de ponctuation avec les caractéristiques prosodiques présentes dans les énoncés sources. Si la présence ou l'absence de pause peut notamment expliquer certains écarts, la relation est, dans d'autres cas, beaucoup plus indirecte : un emploi de la ponctuation déviant par rapport aux usages courants de l'écrit pourrait alors contribuer à simuler ou à recréer un effet d'oralité. Certains phénomènes ne constituant pas un écart ont également été étudiés, particulièrement la longueur des phrases et l'emploi des points de suspension. En guise de conclusion, l'étude fait état des différents moyens que les transcripteurs des trois textes étudiés ont privilégiés pour rendre compte de l'oralité du discours de départ.
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SyllabO+ : la première base de données sous-lexicale du français québécois oral

Bédard, Pascale 24 April 2018 (has links)
Les unités linguistiques sous-lexicales (p.ex., la syllabe, le phonème ou le phone) jouent un rôle crucial dans le traitement langagier. En particulier, le traitement langagier est profondément influencé par la distribution de ces unités. Par exemple, les syllabes les plus fréquentes sont articulées plus rapidement. Il est donc important d’avoir accès à des outils permettant de créer du matériel expérimental ou clinique pour l’étude du langage normal ou pathologique qui soit représentatif de l’utilisation des syllabes et des phones dans la langue orale. L’accès à ce type d’outil permet également de comparer des stimuli langagiers en fonction de leurs statistiques distributionnelles, ou encore d’étudier l’impact de ces statistiques sur le traitement langagier dans différentes populations. Pourtant, jusqu’à ce jour, aucun outil n’était disponible sur l’utilisation des unités linguistiques sous-lexicales du français oral québécois. Afin de combler cette lacune, un vaste corpus du français québécois oral spontané a été élaboré à partir d’enregistrements de 184 locuteurs québécois. Une base de données de syllabes et une base de données de phones ont ensuite été construites à partir de ce corpus, offrant une foule d’informations sur la structure des unités et sur leurs statistiques distributionnelles. Le fruit de ce projet, intitulé SyllabO +, sera rendu disponible en ligne en accès libre via le site web http://speechneurolab.ca/fr/syllabo dès la publication de l’article le décrivant. Cet outil incomparable sera d’une grande utilité dans plusieurs domaines, tels que les neurosciences cognitives, la psycholinguistique, la psychologie expérimentale, la phonétique, la phonologie, l’orthophonie et l’étude de l’acquisition des langues. / Linguistic sublexical units (e.g., syllables, phonemes or phones) have a crucial role in language processing. More specifically, language processing is greatly influenced by the distribution of these units in a language. For example, frequent syllables are produced more rapidly. It is thus important to have access to tools enabling the creation of experimental or clinical material that is representative of syllable and phoneme/phone use in language. Access to such tools also allows the comparison of language stimuli according to their distributional statistics, as well as the study of the impact of these statistics on language processing in different populations. However, to this day, there was no tool available on syllable and phone use for Quebec oral French. To circumvent this problem, a vast corpus of oral spontaneous French was elaborated from the recordings of 184 Quebec speakers. A syllable database and a phone database were then built from this corpus, offering a wealth of information on the structure and distributional statistics of syllables and phones. The project, named SyllabO +, will be made available online (open-access), via this website: http://speechneurolab.ca/en/syllabo as soon as the article describing it is published. We believe SyllabO + will prove immensely useful in many fields, such as cognitive neurosciences, psycholinguistics, experimental psychology, phonetics, phonology, speech therapy and the study of language acquisition.
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Expérimentation et validation de séquences didactiques produites selon une ingénierie didactique collaborative : l'enseignement de la discussion et de l'exposé critique au secondaire

Sénéchal, Kathleen 24 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 / Cette recherche est née de constats (Sénéchal, 2012) et de la volonté d'outiller l'enseignement de la communication orale dans la perspective du développement de la compétence langagière orale des élèves. En vue d'atteindre le principal objectif de cette thèse, qui est de proposer des séquences didactiques valides pour l'enseignement de la discussion et de l'exposé critique, nous avons emprunté aux recherches d'ingénierie didactique de première génération (Artigue, 1988; Goigoux, 2012) afin de proposer une démarche d'ingénierie didactique collaborative, dont l'originalité tient à la collaboration qui sous-tend les étapes de la conception, de l'expérimentation et de la validation de son produit en deux phases. Pour cibler les outils et les pratiques à privilégier pour enseigner les deux genres ciblés, nous avons cherché à vérifier en quoi l'utilisation du dispositif de la séquence didactique facilite ou non la transposition didactique interne des prescriptions ministérielles les concernant, en étudiant la transformation des pratiques d'enseignement de nos collaborateurs à travers l'observation de leur mise en oeuvre des séquences didactiques. Quatre outils méthodologiques ont soutenu la collecte des données par la méthode d'observation directe : la captation audiovisuelle, le journal de bord, l'examen des documents des enseignants (notes personnelles) ainsi que le bilan collaboratif, une forme d'entretien mené auprès de nos collaborateurs permettant de faire le point sur la mise en oeuvre et sur le produit de l'ingénierie (notamment en ce qui concerne les ajustements nécessaires à une utilisation optimale du dispositif). Les résultats de l'analyse de ces données montrent non seulement que les séquences didactiques élaborées et expérimentées dans le cadre de notre démarche de recherche sont valides sur le plan de la légitimité, de la pertinence et de la cohérence des contenus, mais également que leur usage permet d'engendrer des gains en termes d'apprentissage pour les élèves et donne lieu à une transformation des pratiques d'enseignement de la communication orale de leurs utilisateurs. Les interventions des enseignants, notamment une augmentation significative des gestes didactiques de régulation et d'institutionnalisation, montrent, en effet, qu'ils se sont suffisamment approprié les contenus et les manières de faire du dispositif pour arriver à opérer seuls certaines des transformations adaptatives nécessaires à la transposition interne des objets en vue de rendre ces derniers enseignables et apprenables.
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Lexical selection in spoken word production among Arabic-French bilinguals : a language-specific or nonspecific process?

Boukadi, Mariem 20 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdorales, 2014-2015 / L’objectif principal de ce mémoire est d’étudier la nature du processus de sélection lexicale chez des bilingues tardifs modérément compétents et locuteurs de deux langues lexicalement distantes : l’Arabe tunisien (AT) et le Français. Dans un premier temps, une base de données psycholinguistique en AT a été créée aux fins du contrôle convenable de variables psycholinguistiques dans la sélection des stimuli en AT. Cette première étude avait aussi pour but de mettre à disposition des chercheurs intéressés par le traitement du langage en Arabe une ressource psycholinguistique nécessaire. Dans la deuxième et principale étude, des bilingues AT-Français ont effectué une tâche d’interférence image-mot dans deux contextes expérimentaux différentes : unilingue (Expérience 1) ou bilingue (Expérience 2). Nos résultats suggèrent que le traitement lexical chez les bilingues est dynamique et modulé par un nombre de facteurs incluant, mais non limités à, la compétence langagière et le contexte langagier de l’expérimentation. / The main aim of this master’s thesis was to investigate the nature of the lexical selection process among late moderately proficient bilinguals whose two languages are lexically distant: Tunisian Arabic (TA) and French. As a first step, a psycholinguistic normative database in TA was created to enable proper control of several psycholinguistic variables in the selection of TA stimuli. This first study also aimed to provide researchers interested in Arabic language processing with a much-needed psycholinguistic resource for a spoken variety of Arabic. In the second and main study, TA-French moderately proficient bilinguals performed a picture-word interference task in two different language settings: monolingual (Experiment 1) and bilingual (Experiment 2). Our findings suggest that bilingual lexical processing is dynamic and modulated by a variety of factors including, but not limited to, language proficiency and experimental language setting.
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Les marqueurs phonétiques de la perception de l'accent québécois

Brasseur, Annie 16 April 2018 (has links)
Si certaines études ont mis en lumière les principales différences phonétiques entre le français du Québec (FQ) et le français de France (FF), peu d'entre elles ont été consacrées à l'importance perceptive de ces différences dans la reconnaissance des accents québécois et français. On réfère à ces différences dont la perception permet de reconnaître l 'origine dialectale du locuteur par le terme de marqueurs dialectaux. La présente étude vise à déterminer l'importance perceptive de cinq phénomènes phonétiques, soit l'affrication de /t/ et de /d/, le relâchement de /i/, /y/ et /u/, la postériorisation de /a/, la fermeture de /E/ et l'antériorisation de /ã/, dans l'identification de l'accent québécois. Deux corpus de phrases de type ±Le X₁ est X₂ ¿ ont été produits en FQ et en FF, chaque phénomène du FQ pouvant apparaître dans les deux cibles (X₁ et X₂). Ces cibles (sous forme de mot dans le 1er corpus et de logatome dans le 2e) ont été manipulées pour obtenir un continuum perceptif allant de la réalisation française à la réalisation québécoise. Les participants (41 sujets natifs du français québécois) ont eu pour tâche d'identifier l'origine géographique des locuteurs. Les résultats ont permis de relier les phénomènes phonétiques étudiés à la perception de la variation dialectale et d 'établir une hiérarchie de ces marqueurs dialectaux sur la base de la pertinence perceptive que leur accordent les participants, en tenant compte de leur position dans la phrase et de la présence d'autres marqueurs. Le relâchement et l'affrication se sont particulièrenlent démarqués quant à leur poids perceptif.
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Relation entre le type, la fréquence et la qualité des autoreformulations autoamorcées produites par des apprenants adultes en français langue seconde lors d'un programme d'immersion de cinq semaines

Tremblay, Ariane 20 April 2018 (has links)
L’objectif principal de la présente étude était de dresser un portrait développemental des reformulations orales d’apprenants adultes anglophones (n=124) ayant participé à un programme d’immersion à l’étranger (PIE) de cinq semaines en français langue seconde (FLS). Plus particulièrement, cette étude s’est servi des autoreformulations autoamorcées (ARAA) produites, c’est-à-dire les réparations du discours initiées personnellement par le locuteur et ce, lors de deux épreuves de narration (T1 et T2) pour comprendre les comportements d’ARAA en FLS chez ces apprenants, plus spécifiquement leur nature et leur précision. L’étude visait deux groupes de participants distincts, soit ceux qui étaient les plus débutants et les plus avancés en FLS lors de leur entrée au PIE, et cherchait à comprendre leur développement par rapport à la nature, la compétence et la précision de leurs ARAA. Les résultats ont montré une augmentation du nombre et de la précision des ARAA peu importe le niveau des apprenants.
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Les facteurs prosodiques qui marquent la perception des fins de tour de parole

Lepage, Marie-Josée 16 April 2018 (has links)
"Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval comme exigence partielle du programme de maîtrise en linguistique offerte à l'Université du Québec à Chicoutimi en vertu d'un protocole d'entente avec l'Université Laval pour l'obtention du grade de maître ès arts (M.A)". / La présente étude s'intéresse principalement aux éléments prosodiques, c'est-à-dire l'intonation, la pause et l'intensité, utilisés dans une conversation afin de comprendre comment les locuteurs les utilisent pour signaler la fin de leurs tours de parole. Pour ce faire, nous avons utilisé un corpus composé de 20 tours de parole longs tirés d'une conversation spontanée entre deux étudiants québécois de niveau universitaire. Pour réaliser cette expérimentation, nous avons procédé en deux grandes étapes. Tout d'abord, une analyse auditive a été faite afin d'identifier les facteurs présents à la fin et à l'intérieur des tours de parole. Par la suite, les facteurs prosodiques ont été soumis à une analyse instrumentale plus poussée. Afin d'avoir un portrait un peu plus fidèle à la réalité, des éléments syntaxiques et sémanticopragmatiques ont aussi été étudiés. Les résultats obtenus montrent que l'utilisation des différents indices étudiés est assez partagée. Il semblerait en effet que les locuteurs de notre étude aient tendance à utiliser un ensemble d'éléments pour signaler la fin de leurs tours de parole plutôt que d'utiliser un élément de façon prédominante. Contrairement à l'idée généralement répandue, la production d'une pause longue accompagnée d'une descente de fréquence et d'intensité ne serait pas un indice suffisant en oral spontané. Les facteurs prosodiques auraient besoin d'être complétés par des indices syntaxiques et sémantico-pragmatiques pour être efficaces
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Le développement de la production orale de personnes immigrantes peu scolarisées et peu alphabétisées : croyances et pratiques des enseignants

Fillion, Catherine 10 June 2021 (has links)
De nombreuses personnes immigrantes adultes arrivent au Québec chaque année et doivent apprendre le français, langue officielle de leur nouvelle société d’accueil, en salle de classe. Certaines d’entre elles ont peu d’expérience scolaire et sont peu alphabétisées, mais ont besoin de développer des compétences orales en français pour s’intégrer dans la communauté (Vinogradov et Bigelow, 2010). Les professionnelles et professionnels qui enseignent à ces apprenantes et apprenants le font sans programme-cadre (Vérificateur général du Québec, 2017) ni matériel adapté aux besoins spécifiques de leurs élèves (Bédard, 2021). Les choix pédagogiques que les enseignantes et enseignants font dans ce contexte sont donc variés. Le fait que les pratiques d’enseignement et les croyances des enseignantes et enseignants s’influencent mutuellement n’est plus à prouver (Borg, 2018). Notre étude a donc pour objectif de documenter les croyances d’enseignantes et d’enseignants œuvrant auprès de personnes immigrantes peu scolarisées et peu alphabétisées et d’identifier des pratiques d’enseignement de l’oral mises en place en classe de langue. Pour ce faire, nous avons réalisé des entrevues individuelles semi-dirigées auprès de dix enseignantes. Nous avons analysé leurs propos pour dégager les croyances sur l’apprentissage des langues, sur leurs élèves et sur le contenu à leur enseigner. Nous avons aussi exploré les pratiques d’enseignement qu’elles mettent en place dans leur classe pour enseigner l’oral. À l’instar d’autres études réalisées ailleurs dans le monde (Colliander et al., 2018; Ollerhead, 2012; Strube et al., 2013), nous avons vu que les participantes utilisent généralement des pratiques d’enseignement traditionnelles en initiant les interactions et en dirigeant la production orale des apprenantes et des apprenants. Ces pratiques sont possiblement reliées à des croyances sur les apprenantes et apprenants, caractérisés comme ayant des défis d’apprentissage de la langue, ainsi qu’à des croyances sur les contenus à privilégier pour l’enseignement de l’oral qui touchent davantage la forme que le sens. À la lumière de ces pratiques et de la littérature scientifique sur le sujet, nous émettons des suggestions d’activités s’harmonisant avec les modalités d’apprentissage identifiées chez les apprenantes et apprenants ayant peu d’expérience scolaire.

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