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Analyse de la distribution spatiale de la faune associée aux nodules polymétalliques en fonction des facteurs environnementaux en milieu océanique profondVeillette, Julie January 2006 (has links) (PDF)
La faune associée aux nodules polymétalliques demeure toujours méconnue même si les communautés associées à ce substrat dur sont répandues dans les grands fonds marins. L'exploitation des nodules, pour être rentable économiquement, devra être réalisée à grande échelle et par conséquent, produira un impact considérable sur la faune qui y est associée. Ce projet de mémoire porte sur l'analyse de la distribution spatiale de la faune associée aux nodules polymétalliques en fonction des facteurs environnementaux (courants près du fond, chimie de l'eau, substrat «nodule» et production primaire de surface) en milieu marin profond dans la zone Clarion-Clipperton située entre 7°N et 18°N de latitude et entre 157°W et 118°W de longitude. Trois échelles spatiales sont considérées pour cette étude: l'échelle régionale (latitude) représentant les deux zones explorées, soit la zone est située à 14°N, 130°W et la zone ouest située à 9°N, 150°W, l'échelle locale représentée par quatre types de faciès géologiques différents et la micro-échelle (le nodule). Afin d'analyser la distribution spatiale de la faune à l'échelle régionale et locale, la faune associée à 235 nodules, échantillonnés à l'aide d'un carottier USNEL ou du submersible français Nautile, a été examinée. Les nodules des faciès B et C échantillonnés à l'aide du submersible étaient plus gros que ceux récoltés avec le carottier. Néanmoins, ces différences de taille attribuées à la méthode d'échantillonnage sont très petites et ne contribuent pas à expliquer les différences de faune observées. 90 taxons associés à la surface des nodules ont été décrits: 73 protozoaires et 17 métazoaires. La faune recouvrait en moyenne 3% de la surface du nodule et ce, jusqu'à un maximum de 18%. La richesse des espèces augmentait avec la surface du nodule et ce, à l'échelle régionale et locale. Il n'y avait pas de relation entre le pourcentage de couverture et la surface estimée du nodule. Quelques différences statistiques entre les faciès ont été observées dans la distribution des espèces mais les faciès ne semblent expliquer qu'une petite portion de la variance totale. Enfin, la production primaire de surface est l'unique facteur environnemental considéré variable à l'échelle régionale, la zone est recevant un flux plus élevé de matière organique particulaire. Ceci pourrait contribuer à expliquer la plus grande richesse des espèces ainsi que le plus grand pourcentage de couverture par la faune observés dans la zone est. L'étude à la micro-échelle a montré que l'hétérogénéité des habitats, créée par les mamelons, ainsi que la texture de la surface des nodules pourraient influencer la distribution spatiale de la faune associée aux nodules. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nodules polymétalliques, Faune associée aux nodules, Foraminifères agglutinants, Distribution spatiale, Facteurs environnementaux, Impacts environnementaux.
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Spatialisation des facteurs de l'érosion en nappe pour une gestion durable des sols en Afrique de l'Ouest à l'aide des SIG et du modèle RUSLE2Villemure, Normand 04 1900 (has links) (PDF)
Selon la FAO (2000), le problème d'insécurité alimentaire est majeur dans le nord, nord-est et le centre du Mali. Cette étude se situe dans le centre du Mali en zone soudano-sahélienne aux environs du village de Boidié dans le cercle de Barouéli, à l'intérieur de la région de Ségou. Le secteur de référence de la zone d'étude a comme limites: -6° 40' de longitude et 13° 10' de latitude. Dans le cercle de Barouéli l'érosion hydrique des sols et la déforestation sont les dégradations de l'environnement dominantes qui ont comme issue une perte de fertilité des sols (D-IC SAHEL, 2002). Sur les glacis ferrugineux tropicaux des régions soudano-sahéliennes l'impact de l'érosion hydrique et plus précisément l'érosion en nappe est grande. Les pertes en terre calculées sont de 0,5 à 40 t/ha/an (Roose, 1994). L'objectif de cette étude est d'évaluer la spatialisation des impacts de l'érosion en nappe pour une gestion durable des sols à Boidié à l'aide de RUSLE2 et des SIG. Pour se faire, une étude de terrain de deux mois au Mali a été réalisée. Des données météorologiques, géomorphologiques, pédologiques et agronomiques ont été recueillies, ainsi que des échantillons pour l'analyse en laboratoire. Ces analyses sont la granulométrie, l'absorption atomique, la diffraction-X et les C, N, P totaux. Le modèle RUSLE2 a été utilisé pour le calcul d'érosion en nappe et les SIG pour la spatialisation, la cartographie et les analyses thématiques. Le modèle RUSLE2 permet de trouver des pratiques culturales et de conservations qui réduisent l'impact de l'érosion en nappe. La spatialisation des impacts est possible avec la méthode des systèmes d'érosion. L'utilisation de la carte de gestion des sols des environs de la commune de Boidié permettrait de diminuer l'érosion moyenne des systèmes d'érosion de 65 à 91 %. La perte en nutriment des sols est diminuée et la fertilité est augmentée. La durabilité moyenne des sols est accrue. Bref, la sécurité alimentaire à Boidié serait mieux assurée à long terme, sans coût exagéré et par une gestion intégrée au système social. Par contre, il ne faut pas oublier les limites du modèle RUSLE2. Le modèle s'applique seulement à l'érosion en nappe et néglige certaines interactions entre les facteurs de dégradations des sols. De surcroît, un projet semblable doit impliquer une étude de terrain laborieuse et coûteuse pour atteindre un bon résultat (carte de gestion des sols de Boidié). Finalement, l'efficacité d'utilisation de la carte par les populations locales n'a pas encore été évaluée.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Érosion en nappe, Modélisation, Spatialisation, Afrique de l'Ouest, Sols tropicaux, Systèmes d'érosion, Gestion durable, SIG, RUSLE2.
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Répartition de l'Eider à duvet pendant les périodes d'élevage des jeunes et de mue des adultes le long du fleuve Saint-LaurentDiéval, Hélène 07 1900 (has links) (PDF)
Les effectifs de la population d'Eiders à duvet (Somateria mollissima dresseri) de l'estuaire du Saint-Laurent fluctuent considérablement sans tendance apparente depuis plusieurs années. Pendant l'été, les périodes d'élevage des jeunes et de mue des adultes sont deux moments importants du cycle de vie de cette espèce. La sélection d'habitats optimaux appropriés à leurs besoins est alors primordiale. La moindre modification de ces habitats, notamment par le développement anthropique, pourrait jouer un rôle important dans le devenir de toute la population. Les objectifs de notre étude étaient d'étudier la répartition et le comportement des eiders sur les sites d'élevage des jeunes et de mue des adultes sous l'influence de facteurs biotiques et abiotiques le long de la rive sud de l'estuaire du Saint-Laurent. Le terrain d'étude s'étendait sur 200 km entre les municipalités de Notre-Dame-du-Portage et de Matane dans la région du Bas Saint-Laurent. Des inventaires ont été effectués dans 68 zones d'observation le long de la côte, tous les trois jours. Le nombre d'oiseaux, l'âge des jeunes, le sexe des adultes et leur comportement ont été notés, ainsi que l'occurrence du dérangement humain. La disponibilité des ressources alimentaires a été obtenue sur le terrain par une caractérisation des habitats à l'aide d'une série de transects établis aléatoirement dans un sous-échantillon de zones. Les couvées et les adultes sans jeunes avaient une répartition distincte principalement influencée par la répartition et l'abondance de leurs proies préférentielles. Les couvées privilégiaient les côtes proches des îles de nidification tandis que les adultes partaient en direction du Golfe du Saint-Laurent très tôt après l'éclosion. Leur comportement sur les rives variait également selon leurs besoins énergétiques respectifs mais aussi, pour tous les oiseaux, sous l'influence du dérangement humain. Cette étude a caractérisé les sites préférentiels d'élevage des jeunes le long de la rive sud du fleuve Saint-Laurent. Elle a également révélé que la majorité des adultes ne mue pas dans cette partie de l'estuaire. Ces connaissances faciliteront la mise en place de plans de gestion pour la conservation de cette espèce. Néanmoins, d'autres études sont à mener pour identifier les principaux sites de mue des adultes et caractériser plus précisément l'influence de variables abiotiques comme le dérangement humain sur les couvées d'eiders.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Somateria mollissima, élevage des jeunes, mue, répartition, ressources alimentaires
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Caractérisation de la déglaciation finale des basses terres de la Baie James à partir des enregistrements sédimentaires des rivières Broadback et Rupert (Québec)Dell'Oste, Farrah 08 1900 (has links) (PDF)
La déglaciation du nord-est de l'Ontario et du nord-ouest du Québec est caractérisée par un recul vers le nord de la marge sud de l'inlandsis Laurentidien, lequel a permis le développement du Lac glaciaire Ojibway. La déglaciation de cette région est aussi marquée par les réavancées glaciaires de Cochrane dans le bassin du Lac Ojibway. Les travaux antérieurs indiquent que la déglaciation finale du sud du bassin de la baie James culmine avec le drainage du Lac Ojibway et l'incursion subséquente de la Mer de Tyrrell aux environs de 8 ka. Les reconstitutions paléogéographiques classiques suggèrent que ce drainage est le résultat de l'effondrement de la glace résiduelle localisée au-dessus de la baie d'Hudson. Des travaux de modélisation glaciologique suggèrent également que ce drainage aurait pu avoir lieu partiellement du moins par des tunnels sous-glaciaires peu de temps avant la débâcle finale. L'objectif principal de ce projet de recherche est de documenter les événements qui ont mené à la déglaciation finale du secteur des basses terres de la baie James. Spécifiquement, le projet repose sur l'étude de séquences sédimentaires tardiglaciaires et holocènes exposées le long des rivières Rupert et Broadback au Québec. Les travaux de recherche comprennent des levés de coupes stratigraphiques, des analyses sédimentologiques, géochimiques, minéralogiques et pétrologiques des différents dépôts présents, en plus de la caractérisation du contenu en microfossiles des sédiments glaciolacustres et marins et de leur composition en isotopes de l'oxygène (δ18O). La chronologie de la séquence sédimentaire est contrôlée par des datations radiocarbone. Les résultats des investigations stratigraphiques indiquent que la séquence de déglaciation comprend (1) un till de crues glaciaires; (2) les sédiments du Lac Ojibway; (3) un horizon de 50-70 cm d'épaisseur composé de lits de silts rougeâtres et verdâtres finement laminés contenant des boules d'argile et des clastes, et (4) les dépôts de la Mer de Tyrrell. L'horizon lité marquant le contact entre les sédiments glaciolacustres et glaciomarins est interprété comme reflétant le drainage abrupt du Lac Ojibway. La datation de bivalves et de foraminifères extraits de la partie supérieure de l'horizon de drainage a donné des âges de 7,8 et 8,21 14C ka cal BP. La partie supérieure de la séquence varvée renferme de nombreux microfossiles, tels des ostracodes (Candona sp.), mais aussi une quantité non négligeable de foraminifères, fragments de bivalves et autres palynomorphes marins (kystes de dinoflagellés). La présence de faunes et flores marines dans les sédiments glaciolacustres est donc considérée anormale. Ces microfossiles révèlent des valeurs δ18O différentes dans les ostracodes du genre Candona. (~-22 %0) et les foraminifères (~2 %0). En tenant compte du contexte stratigraphique et des résultats sédimentologiques et chronologiques, ces données suggèrent des échanges sous-glaciaires entre les eaux du Lac Ojibway avec celles de la Mer de Tyrrell. Les résultats de ce projet fournissent donc des informations complémentaires sur le mécanisme de drainage final et sur les événements de la déglaciation finale, en plus d'identifier la dépression topographique formée par la baie James comme une voie de drainage importante par laquelle les eaux du Lac Ojibway furent évacuées peu de temps avant l'incursion marine.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Basses terres de la baie James, rivière Rupert, rivière Broadback, stratigraphie quaternaire, déglaciation, Lac glaciaire Ojibway, réavancées de Cochrane, Inlandsis Laurentidien, micropaléontologie, isotopes de l'oxygène.
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Distribution saisonnière et spatiale de l'abondance et de la taille des bactéries aérobiques anoxygéniques phototrophiques (AAPB) dans les lacs boréaux et tempérés du QuébecFauteux, Lisa 11 1900 (has links) (PDF)
Les bactéries aquatiques tiennent des rôles clés dans les écosystèmes aquatiques, notamment au niveau des flux de carbone et d'énergie, malgré le fait que plusieurs exemples de mixotrophie aient été répertoriés elles demeurent largement divisées en deux groupes; soit les hétérotrophes et les autotrophes. Cependant les bactéries aérobiques anoxygéniques phototrophiques (AAPB) possèdent en plus de leur métabolisme hétérotrophe un système phototrophique, basé sur la bactériochlorophyll a (BChl a) leur permettant d'obtenir un supplément d'énergie considérable. Ce groupe de bactéries, qui génère de plus en plus d'intérêt dans les milieux marins, n'a que très peu été étudier en eaux douces. Pour pallier ce manque nous avons conduit une étude biogéographique comparant l'abondance et la taille des AAPB dans 43 lacs situés dans deux régions tempérées (Cantons de l'Est et Laurentides) et une région Boréal (Eastmain), durant le cours d'une année. Les AAPB étaient présentes non seulement dans tous les lacs, mais aussi durant toute l'année et ce malgré les conditions adverses de l'hiver. L'abondance relative variait entre >1% et 37%, avec une moyenne de 6%, mais étant donnée qu'elles avaient en moyenne le double de la taille des autres bactéries, leur biomasse relative moyenne est de 10%. L'abondance, bien qu'elle suive les patrons généraux de l'ensemble de la communauté, chute durant l'hiver et est très dynamique à courte échelle ce qui indique que plusieurs facteurs de régulations pourraient agir en même temps. Nos données ne supportent pas l'hypothèse voulant que la photohétérotrophie soit avantageuse dans les milieux oligotrophes, plutôt l'abondance est positivement corrélée au carbone organique dissout. De plus, il semble que ce soit la qualité et non seulement la quantité, qui influe sur l'abondance des AAPB; ainsi il semble que leur abondance est maximale dans les milieux à forte teneur en DOC et aussi peu de chlorophylle. Or nous proposons que la photohétérotrophie pourrait agir de façon analogue au co-métabolisme en fournissant une amorce énergétique permettant d'exploiter des sources de carbones récalcitrantes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bactérie aérobique anoxygénique phototrophique, bacteriochlorophylle a, écologie aquatique, flux d'énergie, biogéographie.
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Elements of the metacommunity structure : comparison across multiple metacommunitiesSilva, Renato Henriques da 03 1900 (has links) (PDF)
Les « Éléments de la Structure des Metacommunautés » (EMS) est un outil analytique puissant pour l'évaluation des patrons de distributions d'espèces dans l'espace géographique ou environnementale; par contre, cette technique est encore sous-utilisée parmi les études écologiques. L'objectif de cette étude est d'évaluer les mécanismes structurants les patrons de distributions d'espèces de poissons de lacs boréaux à des multiples échelles en appliquant la technique EMS sur la Ontario Fish Distribution Database, une base de données contenant des informations sur la présence-absence des espèces de poissons de plus de 9000 lacs de l'Ontario ainsi que leurs positions géographiques. Pour chaque lac, l'information sur les variables environnementales on été obtenue grâce au Lake lnventory Database (LINY) et des indices spatiaux, comme la connectivité entre les lacs et leur distance aux refuges postglaciaires, ont été calculés à partir d'informations géographiques. Puis, la relation phylogénétique des espèces et leurs niches B on été estimés pour comprendre le rôle des espèces dans l'assemblage des communautés et formation des metacommunautés. Dans le premier chapitre, la technique EMS a indiqué que nestedness et Clementsian gradients sont les patrons de distributions les plus courants parmi les bassins versants. La pluparts des patrons nestedness se situent dans des bassins de faible énergie contenant des grands lacs et localisés dans de hautes latitudes tandis que les patrons Clementsian gradients sont rencontrés dans des conditions opposés. À l'échelle des bassins, les variables environnementales expliquent en moyenne 9.1% de la variation dans la distribution des espèces pour les deux type de patrons contre moins de 3.5% pour les variables spatiales. À l'échelle provinciale, la variation dans la distribution des espèces est expliquée principalement par les variables environnementales structurées spatialement (29,26%) suivit des variables environnementales indépendantes de l'espace (10.80%). Des tests statistiques suggèrent que le taux de changement dans la composition des communautés, la caractéristique qui mieux distingue les deux patrons, augmente du nord vers le sud, influencé principalement par la latitude et les variables associées (e.g., température). Dans le second chapitre, les résultats indiquent que, à l'échelle du bassin versant, la sous-dispersion phylogénétique prédomine tandis que la sur-dispersion phylogénétique est plus observée à l'échelle locale. La structure phylogénétique et de niche des communautés sont principalement influencés par la taille des lacs, les variables liées à l'énergie (e.g., température, degré-jour de croissance) et la latitude. Dans les régions du Nord, il y a des taux élevés de chevauchement des niches et de plus grande distance phylogénétique entre les espèces qui cohabitent alors que dans les bassins versants du Sud on rencontre le patron inverse.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : EMS, analyse de correspondance, Clementsian gradients, distribution d'espèces, nestedness, species turnover, structure phylogénétique, niche, gradient environnemental
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La malédiction des ressources naturelles : une question de dépendance ou de dispersion?Christophe, Véronique 05 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire aborde la malédiction des ressources naturelles, corrélation négative entre abondance en ressources naturelles et croissance économique, sous un nouvel angle. Il étudie le lien entre la dispersion géographique et la malédiction des ressources naturelles. Cette analyse tente de déterminer si la malédiction des ressources naturelles est une question d'intensité des exportations en ressources, telle que présentée par Sachs et Warner (1997) ou une question de dispersion des ressources. En effet, la dispersion géographique des individus a un impact négatif sur la croissance parce qu'elle limite l'effet d'entraînement. L'hypothèse de ce mémoire est que la présence et le niveau de dispersion des ressources influencent le niveau de dispersion des individus. Afin de valider ou d'infirmer cette hypothèse, les chapitres qui suivent présentent différentes mesures de dispersions des individus et des ressources naturelles. Ainsi, ce mémoire reprend les régressions de Sachs et Warner (1997) pour les périodes de 1970 à 1990, 1970 à 1980 et 1980 à 1990 et il étend l'analyse aux périodes de 1990 à 2000 et 2005 à 2010. Il est intéressant de constater que la variable du ratio des exportations en ressources sur le PNB devient de moins en moins significative à mesure que le temps avance, jusqu'à perdre complètement sa significativité pour 1990-2000. Pour finir, les variables de dispersions des ressources à caractère diffus semblent une explication dans certaines régressions effectuées avec une variable croisée pour les années 1980-1900 et 1990-2000 uniquement.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Malédiction des ressources naturelles, dispersion, à caractère diffus.
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La place du Grand Nord dans la sémiosphère québécoiseRiopel, Hélène 03 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse à l'appropriation du Grand Nord québécois par les Québécois dans le contexte actuel de reconquête du pouvoir par les Autochtones. Partant du postulat que la toponymie aide les individus et les sociétés à s'approprier l'espace et à le transformer en territoire, nous avons essayé de comprendre à travers l'étude de la toponymie toute la complexité des relations qui lient les Québécois à ce Grand Nord si éloigné et si différent du Québec de base. Pour ce faire, nous avons cherché, à partir d'un corpus composé de 198 noms de lieux, à identifier les origines des toponymes et à comprendre les motivations qui ont poussé les Québécois, les Canadiens anglais et les Autochtones à nommer, différemment ou pas, les terres arctiques québécoises. Une étude comparative des toponymies anglaise, française et autochtone a révélé des différences majeures entre les territorialités nordiques des Québécois, des Canadiens anglais et des Autochtones. La politique toponymique menée par le pouvoir québécois depuis les années 1960 témoigne ainsi de la volonté de la Province de s'approprier le Grand Nord québécois et d'exclure les noms de lieux autochtones et anglais du paysage toponymique. Cette volonté d'appropriation s'est traduite toutefois depuis 40 ans par une faible territorialisation effective du Grand Nord par les Québécois. En somme, la toponymie française du Grand Nord québécois atteste d'un geste symbolique de territorialisation des terres arctiques par les Québécois, un geste qui porte en lui les stigmates du colonialisme car il témoigne de la détermination des Québécois à exclure les Autochtones de territoires que les Québécois, au final, n'ont pas tout à fait territorialisés. En cela, ce mémoire contribue à l'étoffement d'une grille d'analyse toponymique typique de la géographie postcoloniale.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : toponymie, Nord, territorialité, appropriation, post-colonialisme.
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Variation inter-individuelle de la distance de fuite et ses conséquences sur la distribution des girafes du Niger (Giraffa camelopardalis peralta)Lefebvre-Auger, Vincent 06 1900 (has links) (PDF)
À une période où les contacts entre humains et animaux sauvages augmentent régulièrement, il est nécessaire de comprendre les conséquences de ces interactions sur l'écologie des populations animales, que ce soit à court ou à long terme. Les perturbations sont de nature diverse et leurs impacts le sont tout autant. La variation dans la réponse des individus peut avoir des répercussions sur leur distribution, leur utilisation de l'habitat, leur reproduction et ultimement leur survie. Cette variation peut être causée par des facteurs environnementaux, mais également par des traits intrinsèques aux individus (ex.: qui démontrent des différences constantes à travers le temps entre les individus (indices de tempérament)). Quelques études récentes laissent supposer que certains traits de comportement en relation avec la tolérance des animaux humains pourraient expliquer une distribution spatiale non aléatoire des individus dans un habitat présentant une variation des perturbations anthropiques. Dans le but de vérifier cette hypothèse, nous avons utilisé la distance de fuite (FID), qui est utilisée en biologie de la conservation pour évaluer l'impact de la présence humaine sur les populations d'animaux sauvages. Nous avons évalué si les individus montraient des différences constantes de FID à travers le temps, à l'aide de mesures répétées en 2006 (160 observations sur 88 individus) et 2008 (84 observations sur 65 individus), dans la dernière population de girafes de l'Afrique de l'Ouest (Giraffa camelopardalis peralta) localisée au Niger. La distance de fuite variait selon le sexe, l'âge et la distance d'alerte des individus. De plus, les individus montraient des différences de FID permanentes, la répétabilité étant supérieure à l'intérieur de la même année (r = 0.45 en 2006, r = 0.43 en 2008) que lorsque les données étaient rassemblées sur les deux années (r = 0.22). Nous avons ensuite utilisé la distance de fuite moyenne pour chaque individu (FIDm) comme indice de tempérament (de peur) pour expliquer la distribution des girafes en relation avec la présence humaine. Nous avons utilisé les coordonnées GPS (en incluant les données de recensement des années 2007, 2008 et 2009) pour mesurer les distances entre la localisation des groupes de girafes et 1) la route la plus proche (incluant la route goudronnée principale et les routes secondaires faites de latérites), 2) la route goudronnée principale, 3) le village le plus proche. Ces distances sont utilisées ici comme des indices du niveau de perturbation par les humains. La distance de fuite moyenne individuelle (FIDm) de l'année 2006, était positivement associée à ces trois distances chez les femelles. D'autres facteurs comme la présence de jeunes dans le groupe et la taille du groupe semblent également affecter leur distribution. Nos résultats supportent l'hypothèse selon laquelle les individus ayant une plus ou moins forte tolérance aux humains diffèrent dans leur probabilité d'être observés près de zones à forte affluence humaine. Ces résultats pourraient avoir des implications importantes tant pour l'écologie que la conservation des populations animales, spécialement dans un contexte où les perturbations anthropiques mondiales sont en croissance.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Giraffa camelopardalis peralta, distance de fuite, constance, variation inter-individuelle, distribution, perturbation, présence humaine.
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Les facteurs écologiques limitant la répartition nordique du thuya de l'est (Thuja occidentalis L.)Paul, Véronique 12 1900 (has links) (PDF)
Dans le nord-ouest du Québec, le thuya de l'Est atteint sa limite de répartition continue aux environs du 48e parallèle de latitude. Toutefois, quelques peuplements se trouvent jusqu'au 51e parallèle. La présence ou l'absence d'une espèce peut être expliquée par différents facteurs tels que le climat, les feux, les conditions édaphiques ou la compétition interspécifique. La présente étude tente d'établir quels facteurs influencent la limite de répartition nordique du thuya de l'Est au Québec. Nous avons étudié l'effet du climat sur la croissance et la régénération du thuya à différentes latitudes. Nous avons également analysé la répartition du thuya selon la disponibilité de sites potentiels le long d'un gradient climatique. Finalement, nous avons tenté de comprendre la relation entre l'établissement du thuya et la dynamique des feux à la limite de sa répartition. Ces différentes analyses ont permis de constater que le climat n'avait qu'une influence partielle sur la répartition actuelle du thuya. Seule la régénération des sites marginaux était plus faible par rapport aux peuplements du sud. La régénération était toutefois présente dans ces sites isolés. De plus, le climat ne pouvait expliquer la baisse importante de l'abondance des peuplements rencontrée au centre du gradient latitudinal. Par ailleurs, la disponibilité de sites adéquats pour l'établissement du thuya ne semble pas être un facteur important puisque le thuya semble incapable de saturer tous les sites potentiellement disponibles au nord de sa répartition. Le feu apparaît avoir une grande influence sur la répartition du thuya. En effet, les peuplements trouvés au nord sont généralement plus âgés que les peuplements les entourant. Cela indique qu'ils n'ont pas brûlé en même temps que les autres peuplements lors du dernier feu, et se trouvent donc dans des endroits protégés. De plus, les peuplements marginaux étudiés se trouvaient tous à proximité de cours d'eau ou dans des endroits très humides, là où les feux sont moins probables. Nous constatons donc que le feu, en association avec le climat, semble responsable de la limite de répartition actuelle du thuya de l'Est. En effet, le climat diminue le potentiel de régénération et les feux éliminent les arbres semenciers et limitent la dispersion des peuplements. Ainsi, la répartition du thuya de l'Est n'est pas en équilibre avec le climat en raison des feux trop fréquents. Dans une optique de changements climatiques, la migration de plusieurs espèces vivant en forêt boréale pourrait dépendre davantage de l'effet du climat sur les cycles de feu que de ses effets directs sur la biologie de l'espèce.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Thuya de l'Est, limite nordique, climat, reproduction, feu, facteurs édaphiques
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