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L’emploi des blindés français sur le front occidental d’août 1944 à mai 1945 / The use of French armored vehicles on the Western Front from August 1944 to May 1945Pesqueur, Michel 12 December 2018 (has links)
Le but de cette thèse est d’analyser l’emploi des blindés dans globalité et jusqu’aux plus petits échelons (pelotons, équipages) c’est-à-dire à hauteur d’hommes (slogan devenu à la mode depuis). En effet beaucoup d’écrits et d’études précédents restent souvent au niveau tactique voire stratégique. Il s’agit également d’étudier les éventuelles différences entre la théorie doctrinale et son application sur le terrain, voir si l’emploi des blindés variait en fonction des acteurs et si oui pourquoi. Cette étude se veut globale, elle prend en compte, les hommes (donc leur formation, leur origine, leur passé), la doctrine et le matériel car l’emploi au combat est la réunion de tous ces facteurs. Les recherches montrent que les trois GU blindées françaises n’étaient pas employées de la même façon, la raison principale résidant dans les conceptions d’emploi des chefs. Les unités blindées françaises étaient composées d’hommes au passé et au parcours différents. Des Gaullistes historiques au jeune engagé d’aout 1944 en passant par les rappelés de l’armée d’Afrique. Tous se retrouvèrent dans les tourelles avec un même but libérer le pays. Elles-mêmes avaient des origines diverses. Certaines n’avaient cessé de combattre, d’autres étaient restées en Afrique du nord ou en Afrique occidentale jusqu’au débarquement allié de novembre 1942. Mais toutes montrèrent un haut niveau de maîtrise tactique et de professionnalisme Leur équipement et leur organisation étaient homogènes car d’origine américain. Leur concept d’emploi était celui dicté par les FM qu’elles adaptèrent à leur main pour combattre à la Française et parfois marquer leur différence par rapport aux alliés. Une fois engagées, elles tinrent toute leur place aux côtés des unités alliés, prouvant leur valeur et marquant ainsi la renaissance de l’armée française. Cette unicité d’organisation, de doctrine et d’équipement masque cependant des différences dans l’emploi. Elles furent tributaires des grandes unités auxquelles elles étaient rattachées et de leur chef. L’emploi des unités blindées dépendait en grande partie des hommes. Des chefs d’abord dont tous n’avaient pas les mêmes conceptions d’emploi des unités blindées ce qui se traduisit par des frustrations et des conflits en particulier entre les généraux Leclerc et de Lattre. Mais également des équipages qui firent preuve d’un état d’esprit remarquable mais particulier et de beaucoup d’abnégation. / The aim of this thesis is to analyze the use of armored vehicles globally and up to the smallest levels (platoons, crews), that is to say at the level of men (slogan that has become fashionable ever since). Indeed, many previous writings and studies often remain at the tactical or strategic level. It is also a question of studying the possible differences between the doctrinal theory and its application in the field, to see if the use of armored vehicles varied according to the actors and if so why. This study is intended to be comprehensive, it takes into account, men (thus their training, their origin, their past), doctrine and equipment because employment in combat is the meeting of all these factors. Research shows that the three French armored GUs were not employed in the same way, the main reason residing in the chiefs' conceptions of employment. French armored units were made up of men with different backgrounds and backgrounds. From the historical Gaullists to the young worker of August 1944, passing by the recalled African army. All found themselves in the turrets with the same goal to liberate the country. They themselves had various origins. Some had continued to fight, others had remained in North Africa or West Africa until the Allied landings of November 1942. But all showed a high level of tactical mastery and professionalism. Their equipment and organization were homogeneous because of American origin. Their concept of employment was that dictated by the FM that they adapted to their hand to fight the French and sometimes mark their difference compared to the allies. Once engaged, they held their place alongside the allied units, proving their value and thus marking the rebirth of the French army. This uniqueness of organization, doctrine and equipment, however, masks differences in employment. They were tributaries of the great units to which they were attached and of their leader. The use of armored units depended largely on men. Chiefs first, all of whom did not have the same conceptions of the use of armored units, which resulted in frustrations and conflicts in particular between Generals Leclerc and de Lattre. But also crews who showed a remarkable state of mind but particular and a lot of self-sacrifice.
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Le paiement mobile : perspectives économiques, modèles d'affaires et enjeux concurrentiels / Mobile payment : Economic prospect, business models and competitives issuesChaix, Laetitia 22 November 2013 (has links)
Le téléphone portable va au-delà de ses fonctions premières de communication en intégrant des fonctions de paiement. Cette thèse propose une analyse économique des principaux enjeux du paiement mobile ; elle tente d’expliquer les causes de retard de cette technologie, ses difficultés d’émergence, d’envisager certaines pistes à même de modifier les trajectoires. Tout d’abord la technologie doit se stabiliser, offrir un service unique et interopérable pour tenter de faire émerger un réseau d’utilisateurs suffisant. L’analyse de l’environnement juridico-financier du m-paiement, technologie à mi-chemin entre la téléphonie et l’activité bancaire, a été nécessaire. La suite de la thèse est consacrée à une analyse orientée d’abord vers le consommateur puis évolue vers une analyse des relations entre fournisseurs de service. Un chapitre est consacré à l’élaboration d’un modèle empirique analysant les motifs et modalités d’adoption des utilisateurs, en fonction de la forme de la technologie mais aussi en fonction de l’usage de cette technologie. Enfin, les deux derniers chapitres sont consacrés à la modélisation des relations possibles entre fournisseurs de service. Ces deux chapitres présentent plusieurs modèles permettant de comprendre les atouts multiples mais aussi les limites du paiement mobile dans un environnement bancarisé. Ils proposent aussi un scenario explicatif du succès des solutions de m-paiement en pays émergent. Ils mettent ainsi en évidence l’intérêt du point de vue de la bancarisation de ces zones, de la présence d’offres coopératives mais surtout et paradoxalement de solutions simplifiées gérées par les opérateurs seuls. / Mobile phone overtakes its first communication functions including payment functions. This thesis proposes an economic analysis of the key issues of mobile payment, it attempts to explain the reasons of the delay and its difficulties to emerge. First technology must stabilize, offer a unique and interoperable service to try to bring out a sufficient network of users. The analysis of the legal and financial environment of m-payment technology halfway between telephony and banking was necessary. The rest of the thesis is devoted to an analysis oriented to consumer then progresses to an analysis of the relationship between service providers analysis. A chapter is devoted to the development of an empirical model analyzing the reasons and conditions of user's adoption. Finally, the last two chapters are devoted to the modeling of possible relationships between service providers. These two chapters have several models to understand the many advantages but also the limitations of the mobile payment in a banked environment. They also offer an explanatory scenario to the success of m- payment solutions in emerging countries. And they highlight the interest from the point of view of banking services in these areas, the presence of co-offers, but especially and paradoxically solutions managed by operators.
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Étude et traduction de Sac au Dos, nouvelle de J.-K. HuysmansSoares, Janaína Pinto January 2012 (has links)
Ce mémoire étudie Sac au dos (1880), nouvelle de J.-K. Huysmans. Il comprend une traduction et une étude de ce récit. Dans la première partie, il y a la traduction en portugais de Sac au dos. En ce qui concerne la deuxième partie, je l’ai divisée en six chapitres selon l’ordre suivant. Le premier chapitre expose un bref itinéraire de la vie et de l’oeuvre de J.-K. Huysmans. Le deuxième chapitre se penche sur une étude de la formation du groupe de Médan et ses rapports avec Huysmans. Le troisième chapitre porte sur l’étude du projet naturaliste du roman et sur la visée de Huysmans sur cette école. Dans le quatrième chapitre, j’expose quelques repères historiques sur le contexte de la guerre franco-prussienne de 1870. Le cinquième chapitre aborde une étude narratologique sur les composants du récit. Dans le sixième et dernier chapitre, je présente deux interprétations de Sac au dos. En guise de conclusion, j’expose quelques commentaires sur le sens de la nouvelle de Huysmans et ses rapports avec le naturalisme. / Esta dissertação aborda a novela de J.-K. Huysmans Sac au dos (1880). Constitui-se de uma tradução e de um estudo dessa narrativa. Na primeira parte, há uma tradução em português de Sac au dos. No que concerne à segunda parte, dividi-a em seis capítulos segundo a ordem seguinte. O primeiro capítulo expõe um breve itinerário da vida e da obra de J.-K. Huysmans. O segundo capítulo trata de um estudo da formação do grupo de Médan e suas relações com Huysmans. O terceiro capítulo aborda o projeto naturalista do romance e a visão de Huysmans sobre essa escola. No quarto capítulo, exponho algumas marcas históricas sobre o contexto da guerra franco-prussiana de 1870. O quinto capítulo constitui-se de um estudo narratológico sobre os elementos da narrativa. No sexto e último capítulo, apresento duas interpretações de Sac au dos. Em guisa de conclusão, exponho alguns comentários sobre o sentido da novela de Huysmans e suas relações com o naturalismo.
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Le rôle de la télévision française dans la transmission de la mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale au travers de documentaires / The role of French television in transmitting the collective memory of the Second World War thanks to documentariesMamillon, Charlene 15 May 2018 (has links)
La mémoire collective correspond aux souvenirs que partage un groupe ou une société. Elle peut se transmettre. Elle marque donc l’identité des groupes. Il existe une multitude de mémoires collectives puisque chaque groupe social à la sienne. D’ailleurs, un individu peut appartenir à plusieurs groupes et donc détenir plusieurs mémoires collectives. La télévision participe à créer une mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale à force de répétition. En effet, chaque année, elle diffuse et rediffuse de nombreux documentaires qui en parlent qui utilisent toujours les mêmes images d'archives. La plupart des documentaires ont recours aux témoins et jouent sur l’émotion de ceux-ci pour que les téléspectateurs s’imprègnent de leurs récits durablement. La transmission de la mémoire collective se fait aussi grâce au commentaire explicatif qui permet de lier les images entre elles et de leur donner du sens. Les images utilisées sont souvent les mêmes et permet aux téléspectateurs de ne pas les oublier. Pour tenter de se démarquer des autres réalisateurs, certains colorisent les archives pour les rendre plus vivantes, plus attrayantes. Selon les historiens, la colorisation pose plusieurs problèmes dont celui du travestissement des images d’origine. Cependant, il existe une autre façon de faire des documentaires. Shoah de Claude Lanzmann n’utilise aucune image d’archives. Le réalisateur choisit de les remplacer par des images qu’il a filmées des lieux d’extermination et par des témoignages. La différence de ce film lui a permis de devenir un point de référence. / The collective memory corresponds to the souvenirs shared by a group of people or by society. It can be transmitted from people to people. So it testifies of the group’s identity. There are a multitude of collective memories since every social group gets one. One person can be a part of several groups and then, get various collective memories.Television creates a collective memory of the Second World War through repetitions. Indeed, each year, it broadcasts a lot of documentaries which always use the same archive images.Most documentaries resort to the testimony of witness and play with their emotions so that the audience retains their stories for long. The collective memory is also transmitted thanks to the illustrative comment that gives sense to the images. The images in documentaries are often the same and the audience can recognize them, remember them and never forget them.Sometimes, the archive images are in colour in order to make them more attractive. The colour images do not represent reality more than the black and white images. They are a lie for the audience.However, there is another way of making documentaries. Shoah, Claude Lanzmann’s movie, do not use archive images. The director used the pictures of extermination camps that he filmed and the testimonies of the survivants.This documentary became a benchmark thanks to its singularity.
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La guerre par les drones : un système immunitaire ? : une étude du rapport entre corps, politique et nouvelles formes de conflit / Genealogy of disexposure : a philosophical approach on drone warfarePortron, Margaux 30 March 2017 (has links)
Ce travail se fonde sur la littérature critique existante sur les drones militaires, des études de cas et le travail de Michel Foucault sur le biopouvoir pour mettre en évidence les ressorts du pouvoir immunitaire. Nous cherchons à définir la logique immunitaire et à montrer ses ramifications en utilisant une de ses incarnations : les avions sans pilote utilisés à des fins militaires pour la surveillance et le bombardement par les États-Unis notamment. Ce travail analyse principalement les relations de pouvoir auxquelles sont soumis les corps dans l’assemblage. Si les travaux actuels ont insisté sur la place du corps du pilote de drone, ou opérateur, dans l’assemblage disciplinaire, notre étude des corps au sol comme partie intégrante du dispositif homme-machine met en évidence une logique constitutive du nous et du eux. La souveraineté est en effet le mécanisme qui fonde un groupe sur le commun, en excluant les autres, et qui trace ses frontières sur le principe de préservation de ce groupe. Ces frontières peuvent être celles d’un État, du monde occidental, mais aussi de certains quartiers, dans les villes, plus rentables que d’autres. Ce souci de préservation d’une communauté va aller de pair avec le développement d’un racisme institutionnalisé servant à organiser les vies à protéger et celles qu’on peut abandonner et même, et c’est pour cela que le pouvoir immunitaire superpose biopouvoir et pouvoir souverain, à éliminer si l’on estime qu’elles posent une menace. / This work draws on the existing critical literature on drone warfare, case studies and Michel Foucault’s work on biopower to highlight how immunity unfolds. I seek to define immunity by using one of its embodiments: pilotless devices used in contemporary conflicts for surveillance and bombing, mostly by the United States. This work mainly analyses the power relations to which the bodies that form the drone assemblage are subjected. If current analyses have insisted on the position of the drone pilot, or drone operator, in the disciplinary assemblage, my focus on the bodies on the ground as an essential part of the man-machine apparatus shows a way of constituting us and them. Sovereignty is indeed the mechanism by which a group constitutes itself on what they have in common, excluding others, and which confuses its borders with the principle of preservation. These borders can be those of a State, of the western world, but also of some city neighbourhoods. This obsession with community preservation is going to develop in parallel with institutionalised racism, which serves to organise lives which must be protected and those which can be abandoned and even killed if considered a threat. This is why I argue that biopower and sovereign power overlap in immune power.
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Pour la paix ou le chaos? : la justification des violences dans le camp républicain pendant la guerre civile espagnole : 1936-1937Bourdon, Nicholas 05 1900 (has links)
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Adieu Yalta ? La France, la détente et les origines de la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe, 1965 – 1975 / Goodbye Yalta ? France, Detente, and the Origins of the Conference on Security and Cooperation in Europe, 1965-1975Badalassi, Nicolas 03 December 2011 (has links)
A partir de 1965, l’URSS cherche à profiter de la politique de « détente, entente, coopération » lancée par le général de Gaulle auprès des pays du pacte de Varsovie pour obtenir, via une conférence sur la sécurité européenne, le gel de l’ensemble des frontières du continent et la reconnaissance de la mainmise soviétique sur l’Europe de l’Est. Sauf que la France, partisane au contraire d’une détente censée aboutir au dépassement de l’ordre bipolaire issu de la guerre froide, n’entend pas entériner le statu quo politique et territorial européen. Dès 1969, la France décide peu à peu de se servir du projet de conférence pour promouvoir sa vision de l’Europe : la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe doit d’une part favoriser le rapprochement entre tous les peuples du continent et d’autre part encourager chaque nation à s’exprimer en son nom propre, en dehors des alliances militaires.Lorsque trente-trois Etats européens, les Etats-Unis et le Canada se réunissent, de 1972 à 1975, pour négocier le contenu du futur Acte final de la CSCE, les Français tentent, avec leurs partenaires de la Communauté européenne, de faire de la conférence le prolongement multilatéral de la politique gaullienne de détente. Dans cette optique, ils veillent d’abord à ce que les frontières puissent être modifiées de façon pacifique : il s’agit de permettre à l’Allemagne d’être un jour réunifiée. Ils œuvrent également pour que la conférence facilite la coopération culturelle et la circulation des personnes entre l’Est et l’Ouest, le but étant, selon le président Pompidou, de transmettre aux pays communistes le « virus de la liberté » et d’enfoncer un coin dans le système des blocs. / From 1965, the USSR sought to take advantage of the French policy of détente launched by General de Gaulle towards the Warsaw Pact’s countries to set the borders in Europe and to obtain Western acknowledgment of the Soviet control over Eastern Europe. But France was in favour of a détente which would lead to overcome bipolarity created by the Cold War ; it did want to confirm the European political and territorial status quo. From 1969, France gradually decided to use the conference project to point out its vision of Europe: the Conference on Security and Cooperation in Europe had to promote the coming together of peoples of the whole continent and to encourage each nation to speak with its own particular voice, outside military alliances.When thirty-three European countries, the United States and Canada met, from 1972 to 1975, in order to negociate the Final Act’s content, the French and their European Community partners tried to make the conference a multilateral continuation of the Gaullist policy of détente.From this perspective, they first made sure that borders could be changed by peaceful means: it was crucial to reserve the German people’s right to be reunified. They also acted to make the CSCE facilitate cultural cooperation and movement of persons between East and West. According to President Georges Pompidou, the main goals were to transmit the « freedom virus » to the communist countries and to drive a wedge into the bipolar system.
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Les États-Unis et le Vatican : analyse d'un rapprochement (1981-1989) / The United States and the Vatican : Analyzing a Rapprochement (1981-1989)Gayte, Marie 02 June 2010 (has links)
Le 10 janvier 1984, les Etats-Unis et le Saint-Siège annoncent l’établissement de relations diplomatiques. Cette décision s’inscrit dans un contexte de tensions accrues entre les Etats-Unis et l’Union soviétique après la détente qui avait caractérisé les années 1970. L’accord idéologique semble parfait entre Ronald Reagan et Jean-Paul II, tous les deux connus pour leur anticommunisme farouche. Le rapprochement constaté dans les années 1980 a conduit certains à évoquer l’existence d’une alliance entre Rome et Washington ayant visé à précipiter la chute des régimes marxistes. Pourtant, une analyse plus poussée de leurs relations pendant cette période tend à infirmer cette lecture. Le Vatican ne va pas toujours approuver les politiques de déstabilisation des régimes marxistes menées par l’Administration Reagan, contrairement aux attentes de cette dernière. Washington, pris au dépourvu, va consentir des efforts importants pour convaincre Rome du bien fondé de sa politique étrangère. Négociations de désarmement, Initiative de défense stratégique, Amérique centrale et Pologne seront autant de sujets abordés pour essayer d’emporter l’adhésion du Saint-Siège, ou tout du moins pour éviter une condamnation, ne serait-ce qu’implicite, de sa politique. Parfois, le Saint-Siège va agir dans un sens favorable aux intérêts américains, mais quelle que soit l’effet de ses prises de position sur Washington, ces dernières s’expliquent par le fait que le Saint-Siège a agi selon des intérêts qui ne sont pas tous liés à la lutte contre le communisme. / On January 10, 1984, the United States and the Holy See announced the establishment of diplomatic relations. The decision was made in a context of revived tensions between the United States and the Soviet Union after the détente of the 1970s. At first sight there seems to have been a perfect ideological convergence between President Ronald Reagan and Pope John Paul II, as both were famous for their vocal anticommunism. The rapprochement witnessed in the 1980s has led some to posit the existence of an alliance between Rome and Washington, the aim of which was to hasten the collapse of Marxist regimes. Yet, a closer analysis of Vatican-American relations during that period contradicts such an interpretation, as the Vatican did not by any means endorse all of Reagan’s Cold War-related policies. This led to efforts on the part of Washington to convince the Holy See of the legitimacy of its foreign policy options. Arms reduction, Strategic Def! ense Initiative, Central America, and Poland were some of the topics brought up by Washington in order to secure Vatican approval, or at the very least to prevent a condemnation, even an implicit one, of US policies. Sometimes, the Holy See did act in a manner construed as favorable to US interests. However, this was always in keeping with its own interests, which were not solely Cold War-related, and which the Vatican always pursued, whether they tallied with those of the United States or not.
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Définir l'"Afrique" entre Panafricanisme et Nationalisme en Afrique de l'Ouest. Analyses à travers les transformations sociales au Sénégal, au Ghana et en Haute-Volta au temps de la décolonisation (1945-1962) / Defining "Africa", between Pan-Africanism and Nationalism in West Africa : social Transformations in Senegal, Ghana and the Upper-Volta during Decolonisation (1945-1962)Nakao, Sakiko 11 December 2017 (has links)
La période suivant la fin de la Seconde Guerre Mondiale connut à la fois le démantèlement des Empires coloniaux et la montée de la guerre froide. La place de l’Afrique constitua un enjeu crucial dans ce contexte de reconfiguration de l’ordre mondial. Après avoir déterminé les protagonistes politiques et culturels des processus de décolonisation, nous nous proposons d’étudier ses enjeux tels qu’ils s’incarnaient dans les différentes définitions que chaque acteur donnait à sa société, toujours associée à l’« Afrique ». En suivant ainsi l’évolution de la référence « africaine », cette étude veut mettre en lumière la transformation des valeurs dans les sociétés coloniales et postcoloniales de l’Afrique de l’Ouest, afin d’y trouver la genèse des nationalismes. Tout en puisant les exemples dans trois pays ouest-africains, il s’agit de s’intéresser à l’aspect constitutif de chaque entité. Celle-ci fut pensée en interaction avec d’autres entités coloniales, régionales et impériales, souvent au-delà des frontières. À travers l’analyse de l’ensemble du processus de la décolonisation, cette thèse permet de comprendre l’articulation qui s’est opérée entre les deux dynamiques qui le composent : le panafricanisme et le nationalisme. / The post-Second World War period saw both the dismantlement of the colonial empires and the beginnings of the Cold War. The place of Africa became a key issue in the configuration of the new world order. This thesis examines the processes of decolonisation through the examples of certain political and cultural protagonists, and the different ways in which they tried to shape their respective societies in relation to their visions of “Africa”. By following the evolution of the notion of “Africa”, this study aims to shed light on the changing values of the colonial and postcolonial societies of West Africa, linking these to the emergence of their nationalist movements. While drawing its examples from three West African countries, this work also seeks to highlight the constitutive aspects of each of these entities, which were conceived through interactions with other colonial, regional and imperial units, often across borders. By examining the process of decolonisation as a whole, this thesis offers an understanding of the complex dynamics between its two constituent forces: pan-Africanism and nationalism.
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Les échanges de l'ombre : passages des services de renseignements suisse et alliés à travers la frontière de l'Arc jurassien 1939-1945 / Underground Exchanges. : Crossings by Swiss and Allied Intelligence Services of the Franco-Swiss Border along the Jura Mountains during World War IIRossé, Christian 30 September 2013 (has links)
Durant la période de l’Occupation de la France, la frontière franco-suisse est bien gardée par les Allemands, secondés par les douaniers français, et les Suisses. Ses franchissements sont sévèrement réglementés. Les autorisations sont délivrées au compte-goutte. Elle se veut une barrière hermétique pour lutter par exemple, du côté allemand, contre la fuite de prisonniers de guerre ou de gens persécutés, l’espionnage, le marché noir, et, du côté suisse, contre l’afflux de réfugiés clandestins et la contrebande. Elle est doublée d’une zone interdite, sur sol français, dans laquelle il faut montrer patte blanche pour circuler. En principe donc, l’espace à proximité de la frontière est supposé être un no man’s land mort, occupé uniquement par les sentinelles.Mais, dans la réalité, cet objectif est bien loin d’être atteint. L’espace de la frontière est le lieu d’une intense activité clandestine. L’élément clé en est le passeur. Ce dernier est généralement soutenu par les « by-standers », soit les frontaliers qui, sans franchir eux-mêmes la frontière, leur offrent une assistance logistique (hébergement, nourriture, …). Grâce à ces réseaux, une masse hétéroclite de personnes et de choses, voire d’animaux, franchissent la frontière dans les deux sens : réfugiés juifs, prisonniers de guerre français ou polonais, espions suisses et alliés, résistants et maquisards français, marchandises de tous genres, courrier, etc.La mission du Service de renseignements suisse (SR) est de fournir au commandant en chef de l’armée et à l’Etat-major général les informations dont ils ont besoin pour prendre leurs décisions. L’acquisition de l’information est en théorie la tâche des postes extérieurs répartis le long de la frontière, ainsi que des centrales de collecte. Parmi les différentes méthodes employées pour rassembler les renseignements figurent l’étude des rapports des attachés militaires à l’étranger, l’exploitation des lignes de renseignement, mais aussi l’envoi de l’autre côté de la frontière suisse d’agents en mission.Les bons résultats du SR obtenus entre 1940 et 1944 sont dus en grande partie à la collaboration mise en place, à tous les niveaux, avec les services de renseignement étrangers et les réseaux de résistance. La Suisse a en effet été choisie par bon nombre d’organisations alliées comme plaque-tournante pour leurs réseaux de renseignement. Les informations convergent de toute l’Europe vers les représentations diplomatiques établies en Suisse avant d’être transmises par celles-ci, via des postes émetteurs, à destination de Londres, Moscou ou Washington.Que ce soit au niveau du commandement du SR ou des postes extérieurs, les hommes de Roger Masson tirent avantage de ce flux et établissent un rapport de donnant-donnant avec les réseaux étrangers. En échange d’informations pouvant intéresser la défense nationale, ils organisent le franchissement de la frontière aux agents étrangers et laissent les agents de la communauté internationale du renseignement vaquer à leurs occupations en toute impunité sur le territoire helvétique.Le SR est parfaitement intégré dans la communauté internationale du renseignement établie sur le territoire suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Sur le terrain, il partage ses agents et ses passeurs avec les réseaux étrangers. / The Franco-Swiss border was well guarded during the French occupation, on the one side by the Germans, seconded by the French customs and on the other, by the Swiss. Border crossings were strictly controlled and the border was supposed to be water-tight. The French side of the border was doubled by a first zone accessible only by special authorisation, and a second forbidden zone 1 to 3 km wide stretching along the frontier. In the minds of the German occupying forces, this corridor along the border was supposed to be a no man’s land in which only the border guards patrolled.This ideal was a long way from being the achieved, since the corridor was the scene of intense clandestine activity. The key player was the ‘passeur’ who smuggled across the border and who was usually assisted by by-standers, residents on both sides of the border-zone who did not cross the border themselves, but who supplied the logistical support of safe houses, food etc… Thanks to this network of smugglers and by-standers, a heterogeneous mass of people, objects and even animals crossed the border in both directions – French and Polish POWs, Jewish refugees, Allied airmen, Swiss and Allied spies, French resistance fighters, post, and all sorts of merchandise…The Swiss Intelligence Service (SR) was tasked with supplying the commander-in-chief and the AHQ with the information which would allow them to lead the army. The collection of information was in theory the task of the outposts spread along the border as well as of the central stations. Amongst the various methods used to collect the raw information – such as the questioning of travellers and deserters, the study of reports issued by Swiss military attachés abroad and the exploitation of intelligence lines– the SR sent agents on missions beyond the Swiss borders.Part of the mechanism which allowed the SR to be well informed between 1940 and 1944, was its collaboration at all levels with the foreign secret services and the resistance networks. In fact a number of Allied organisations chose Switzerland as the hub of their intelligence networks. Information converged from all over Europe towards the embassies and consulates established in Switzerland, and these in turn transmitted it via radio emitters from their delegations, or via clandestine ones, to London, Moscow or Washington.Whether it was at the level of the head of the SR, or of the listening posts, Roger Masson’s men took advantage of this flow and set up relationships on a give and take basis with the foreign networks. In exchange for information affecting the security of the nation, they organized the border crossings of foreign agents and of documents coming from abroad, and allowed the international intelligence community agents to go about their business with almost total impunity on Swiss soil.The SR was perfectly integrated into the international ‘intelligence community’ established on Swiss soil during World War II. In the field, it ‘shared’ its agents and smugglers with the foreign networks.
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