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L'art de traduire : enjeux philosophiques, éthiques et politiques de la traduction, à partir de la critique formulée par les Romantiques allemands à l'encontre des traductions françaises. / The art of translation : philosophical, ethical, and political translation issues from the historical context of the German Romantics’criticism against the French practice of translation in the 17th and 18th centuryThomas, François 12 June 2015 (has links)
Cette recherche a pour point de départ l’important mouvement de traduction en Allemagne au tournant du XIXe siècle, et la critique par les penseurs allemands de la manière dont les Français traduisaient. Ceux-‐ci se voient reprocher leur tendance à toujours traduire comme si l’auteur était français, refusant l’épreuve de l’étranger (Berman) que constitue la traduction. Ce conflit est philosophiquement problématisé en 1813 par F. Schleiermacher, qui montre que derrière ces approches du traduire s’affrontent des conceptions de la rationalité, du rapport de la pensée au langage, et de la subjectivité, mais aussi des conceptions de la culture, de la nation, et du rapport à l’étranger. À la lumière de ces analyses, nous réinterrogeons les conceptions de la traduction en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, où domine la pratique des « belles infidèles ». Nous nous intéressons aux soubassements théoriques de ces conceptions, ce qui conduit à accorder une attention particulière aux réflexions sur le langage menées à Port-Royal, et à la réflexion de Voltaire sur l’histoire. Nous étudions la question de la traduction de la philosophie en français à cette époque. Parallèlement, l’étude des premières traductions de Shakespeare en France et en Allemagne (Voltaire/Herder, Schlegel) montre comment se nouent réflexions sur la littérature, l’histoire, la pluralité des cultures – sur fond de volonté de s’émanciper, du côté allemand, de la domination culturelle française, et de remise en question de la pensée des Lumières. Revenant enfin sur les réflexions de Schleiermacher, nous étudions en quel sens elles définissent une éthique de la traduction et l’éthique à partir de la traduction, autour du concept d’hospitalité.En mettant en lumière la richesse des conceptions autour de la traduction en France aux siècles classiques, ce travail vise à redonner un intérêt à leur étude d’un point de vue philosophique, et en revenant sur cette critique allemande, à éclairer l’origine de réflexions contemporaines majeures sur la traduction et ses enjeux. / The investigation's starting point is the significant German translation's movement from the begining of the 19th century and the German thinkers criticism against the French practice of translation. The Germans reproach the French to translate a foreign work as if the author was french, thus refusing the very principle of translation, that is to confront to the Otherness (Berman). In 1813, F. Schleiermacher points the philosophical issues raised by the conflict opposing these two different approaches of translation, revealing that not only does such a conflict mirror the opposition between different ways of conceiving rationality, the relationship between language and thought, subjectivity, but also different ways of conceiving culture, nation, and the relationship to the Other and to foreignness. In the light of such analysis, we question the ways of conceiving translation in France in the 17th and 18th century, in which the practice of the "belles infidèles" prevails. We examine the theoretical groundings of these conceptions of translation, which leads to focus especially on the language studies conducted in Port-Royal and Voltaire's consideration about history. We study the issue raised by the French translation of philosophical work at the time. The confrontation of Shakespeare's first translations in France and in Germany (Voltaire/Herder, Schlegel) shows how a reflection on literature, history and cultural plurality builds up while at the same time, the Germans wish to emancipate from the French cultural domination and question the Enlightenment. We finally come back to Schleiermacher's thought to study in which way it contributes to define both an ethics of translation and an ethics based on translation, refering to the concept oh hospitality. By highlighting the depth and richness of thought surrounding translation in France in the 17the and 18th century, this work's aim is to restore an interest for studying its notions from a philosophical perspective. Furthermore, by going back to this German critique, this work is also concerned with shedding light on the origins of major conteporary thinking over translation and the issues at stake.
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Naissance de l'art performatif : étude sur les prémisses du moment romantique en Allemagne.Ralickas, Eduardo 10 1900 (has links)
Dans cette thèse d'histoire de l'art, nous posons un lien inédit entre la philosophie de Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) et quelques pratiques artistiques et/ou littéraires issues du premier romantisme allemand : notamment celles de Friedrich Schlegel (1772-1829), de August Wilhelm Schlegel (1767-1845), de Friedrich von Hardenberg (« Novalis », 1772-1801) et de Caspar David Friedrich (1774-1840). Bien que ce lien ait été posé dans l'historiographie traditionnelle, il l'a été en tenant compte soit des contenus particuliers enseignés dans la Wissenschaftslehre de Fichte (théorie du sujet, théorie de la liberté), soit des opinions politiques de cet auteur (républicanisme, égalitarisme, universalisme du droit). Or, le projet romantique tel qu'envisagé par ces praticiens a pour matrice la dynamique pragmatique du message fichtéen, c'est-à-dire la structure aussi bien communicationnelle que pédagogique de ce dernier. Dans cette optique, en prenant pour cadre de référence la recherche actuelle en études fichtéennes, nous démontrons que Fichte est l'auteur d'un dispositif réflexif original dans lequel l'usager d'un système représentationnel donné (en l'occurrence : les présentations scientifiques de la Doctrine de la science) se trouve indexé par le dispositif qu'il anime. Si bien que les fonctions de réception et de production du système --- qui sont du ressort de sa performativité --- s'avèrent parfaitement identiques.
Afin de proposer un métalangage adapté aux outils épistémologiques de notre champ disciplinaire (l'histoire de l'art), notre lecture de Fichte Fichte se déploie à partir d'un double cadre méthodologique : la sémiologie des représentations (Louis Marin) et la narratologie (Gérard Genette, Mieke Bal). En fonction de cette méthodologie, nous démontrons que le propre du projet romantique, tel qu'envisagé par ses protagonistes de la première heure (les frères Schlegel, Fr. von Hardenberg) et par son peintre le plus abouti (C.D. Friedrich), est d'avoir déployé le dispositif pragmatique fichtéen dans des pratiques littéraires et plastiques, en vue d'engendrer un nouveau rapport entre l'image et la Bildung (esthétique, politique) du spectateur. Dès lors, la finalité de ce travail est de contribuer aux savoirs sur l'efficacité de l'art dans l'économie spectatorielle de la modernité et d'analyser l'apport de Fichte et des romantiques à la problématique actuelle de l' « agentivité » (agency) des images. / The purpose of this art history dissertation is to shed new light on the relation between the philosophy of Johann Gottlieb Fichte (1762-1814) and the artistic practice of some of early German romanticism's leading figures, namely, Friedrich Schlegel (1772-1829), August Wilhelm Schlegel (1767-1845), Friedrich von Hardenberg (“Novalis,” 1772-1801), and Caspar David Friedrich (1774-1840). Although this link has previously been established in the historiography on German romanticism, I contend that Fichte's importance to the romantic movement does not hinge on the content of his philosophical writings (i.e., the Wissenschaftslehre as a theory of subjectivity or as a theory of freedom), nor on Fichte's political beliefs (republicanism, egalitarianism, the universality of Right). Rather, the driving force behind the romantic project resides in the pragmatic dynamics of the Wissenschaftslehre itself, that is, on its communicational and pedagogical framework. In reference to the work of leading Fichte scholars publishing in the field of the history of philosophy, I argue that Fichte's Wissenschaftslehre consists in an original, self-referential representational system whose putative user is indexed within the very system he or she drives. In the final analysis, the reception of such a system coincides with its production, and both are a function of its performative character.
In keeping with the epistemological framework of art history, I propose a reading of Fichte that makes use of two methodological approaches, namely, the semiology of representational systems (Louis Marin) and narratology (Gérard Genette, Mieke Bal). Based on this approach, I contend that the Schlegel brothers', Hardenberg's, and C. D. Friedrich's respective artistic practices make use of the Wissenschaftslehre's pragmatic dynamics in order to rethink the way in which pictorial or textual representations shape their beholders (both aesthetically and politically). Ultimately, this dissertation aims to contribute to current debates on the power of images in the modern context, and to understand Fichte’s and the romantics' heretofore unacknowledged contribution to the theory of the agency of images. / Thèse effectuée en cotutelle avec l'École des hautes études en sciences sociales, Paris. Pour
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Storytelling tricksters: a reader’s coming-of-age in young adult fantasy fiction in GermanyKim, Chorong 13 June 2018 (has links)
In this thesis, I examine three works of modern German fantasy fiction for young adults, their common grounding in the Romantic aesthetic framework and in particular the Romantic notion of creativity, and the implication of their unique fantasy fiction paradigm in our modern day. The novels are Michael Ende’s The Neverending Story (1979), Inkheart (2003) by Cornelia Funke and The City of Dreaming Books (2006) by Walter Moers. They represent a Germany-specific narrative paradigm which can be seen in the protagonist readers’ transformation from mere readers into storymakers/storytellers, and in the conflict between a book-loving hero and antagonists who are against literature. The protagonists embody the Romantic notion of creativity that involves the sublimation of a poet’s crisis into an exploration of the self. The mundane is infused with fantasy, thereby elevating reality to an idealised state. These Romantic storytelling readers act as tricksters, a fairy tale archetype that shares similarities with the figure of the Romantic poet. I employ the theoretical frameworks of German Romanticism, Frankfurt School critical theory, and postmodern models, including those by Deleuze and Guattari. I argue for a modern version of the trickster archetype which explains how a complacent, passive reader becomes an active storyteller. / Graduate
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Naissance de l'art performatif : étude sur les prémisses du moment romantique en AllemagneRalickas, Eduardo 10 1900 (has links)
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