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La doctrine constitutionnelle sous la IVe République : Naissance d'une nouvelle génération de constitutionnalistes / Constitutional law Professors under the French IVth Republic

Fargeaud, Benjamin 21 November 2018 (has links)
En 1945, la période de la Libération devait également être un moment de rénovation pour le droit constitutionnel. Au moment même où la France se dotait d’une nouvelle Constitution, une nouvelle génération de constitutionnalistes accède au devant de la scène. A la génération des « disciples », qui elle-même avait succédé à la génération des fondateurs, succède celle que Marcel Prélot avait baptisée la « troisième génération de constitutionnalistes » et qui devait être la génération des « novateurs ». La rénovation du droit constitutionnel s’avéra toutefois un programme difficile à mettre en œuvre. La IVe République, malgré l’adoption d’une Constitution nouvelle, est rapidement revenue aux pratiques et usages de la IIIe République antérieure, décevant ainsi les espoirs de la doctrine constitutionnelle et les tentatives de façonner un droit constitutionnel propre au nouveau régime. Constatant l’échec du droit constitutionnel à encadrer la vie parlementaire, les constitutionnalistes ont alors délaissé le terrain de la technique constitutionnelle et se sont tournés vers la science politique afin de refonder leur discipline. Si cette voie politiste a permis à la « jeune école de droit public » d’aborder des champs de recherches nouveaux, tels que les partis politiques ou l’histoire des idées politiques, elle l’a toutefois détournée du terrain de la technique constitutionnelle sur lequel allait finalement se jouer la révision constitutionnelle de 1958, qui a consacré la Constitution de la Ve République. / In 1945, the Liberation era was supposed to be a time when constitutional law would be renovated. At the very moment where France was adopting a new Constitution, a new generation of constitutional law Professors emerged. From the « disciple » generation which succeeded to « the founders » generation itself, the « Third generation of constitutional law Professors », as Marcel Prélot named them, emerged. It was meant to be the « creative » generation. But renewing constitutional law was not an easy task. Notwithstanding the adoption of a new Constitution, the IVth Republic rapidly came back to the uses and habits of the IIIrd Republic. It therefore disappointed the hopes of the constitutional legal doctrine and its attempts to reshape a specific constitutional law suiting the new regime. Taking note of the failure of constitutional law to frame the parliamentary daily life, constitutional law Professors reoriented their efforts to renew their academic discipline in a way that would get closer to political sciences. This new orientation allowed the « Third generation » to tackle new fields of research, such as political parties or the history of political ideas, but diverted them from a more technical approach. However, it was on the latter that the constitutional revision of 1958 that set out the Constitution of the Vth Republic settled.
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Expliquer, quantifier, prouver : une histoire de l'économie des discriminations 1957-2010 / No English title available

Chassonnery-Zaïgouche, Cléo 17 December 2014 (has links)
A la suite des travaux de Becker (1955), de nombreuses analyses économiques se sont consacrées à la description, à l’explication, à la mesure – voire à la résorption – des discriminations. Ces recherches se sont d’abord intéressées aux discriminations raciales et de genre sur le marché du travail, puis ont, par la suite, concerné d’autres groupes discriminés et d’autres domaines d’application – comme le marché des prêts immobiliers ou l’accès au système scolaire. Se sont ainsi constitués un domaine d’analyse, une littérature théorique et un important corpus empirique. La première partie de la thèse est consacrée aux modèles théoriques qui ont tenté d’expliquer les discriminations. Les conditions d’énonciation du concept – les “catégories de la différence” et la norme de non-discrimination – émergent au tournant des XIXème et XXème siècles et constituent la pré-histoire de l’économie des discriminations (Chapitre 1). Gary S. Becker est le premier à proposer une modélisation microéconomique du phénomène dans le sillage de l’émergence d’une “économie du travail analytique” (Chapitre 2). Les théories de la discrimination statistique, initiées séparément par Kenneth J. Arrow et Edmund S. Phelps, ont ensuite apporté d’autres explications aux discriminations, fondées sur le manque d’information sur les caractéristiques économiques des individus (Chapitre 3). La deuxième partie de la thèse est consacrée l’histoire de la controverse entre mesure directe et mesure indirecte des discriminations, et aux enjeux méthodologiques de la quantification et de la preuve des discriminations. La technique de décomposition salariale dite Oaxaca-Blinder constitue la première mesure empirique étudiée en économie (Chapitre 4). Cette méthode indirecte sera remise en perspective par l’émergence des expérimentations de laboratoire et de terrains sur les discriminations (Chapitre 5). Enfin, trois “régimes d’expertise” utilisant l’économie des discriminations sont analysés : le conseil au Prince à travers la position politique de Friedman sur les politiques raciales dans les années 1960; l’évaluation quantitative des politiques d’anti-discrimination et d’affirmative action; et l’utilisation des analyses de décomposition salariale dans les cours de justice (Chapitre 6). La problématique de la thèse consiste à délimiter ce qui, dans l’histoire de la pensée récente, est spécifique à l’économie des discriminations. Du point de vue de l’histoire des méthodes, l’économie des discriminations est une illustration des évolutions générales de la discipline. De plus, l’étude de la discrimination a été une des voies par laquelle le renouveau du traitement de l’information en économie s’est effectué : de la prise en compte des défauts d’information aux effets de signal, des conséquences de l’appartenance de groupe à la modélisation de l’identité. / No English summary available.
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La décision de l'expérimentation à l'interprétation : l'apport de Donald Davidson

Harnay, Pôl-Vincent 08 December 2008 (has links) (PDF)
Cette thèse s'intéresse à la théorie de la décision telle que la propose le philosophe américain Donald Davidson. Après avoir lu et discuté les théories de Ramsey (1926), von Neumann et Morgenstern (1954), Savage (1954), Davidson propose es propres axiomatiques et procédures de test en introduisant, à la différence des expériences antérieures de la théorie de l'utilité espérée, des probabilités subjectives. Les résultats de ces expériences qu'il mène entr 1957 et 1959 le conduisent toutefois à critiquer, voire à rejeter ses premières analyses de la décision. Il se tourne alors vers la philosophie de l'action et du langage et étaye ses critiques dont la plus importante est celle qui consiste pour l'expérimentateur à faire l'impasse sur les significations que les sujets attribuent aux issues. Pourtant, fort de son expérience philosophique, il propose dans les années 1980 une nouvelle théorie de la décision qui intègre une théorie de l'interprétation du langage. S'appuyant sur le modèle Bolker-Jeffrey (1965), Davidson propose d'analyser simultanément les désirs (utilités), les croyances (probabilités) et les significations. <br />Nous cherchons à montrer si cette seconde version enrichie de la théorie de la décision, pour le moins originale, répond aux différentes critiques que l'on pouvait adresser à la première. Et, d'une manière plus générale, nous mettons en lumière l'apport d'une théorie de la décision au carrefour de l'économie et de la philosophie.
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L’analyse économique face à l’épuisement des ressources naturelles, de William Stanley Jevons à Harold Hotelling (1865-1931) : Le cas des énergies fossiles / Economic Analysis and Natural Resources Depletion, from William Stanley Jevons to Harold Hotelling (1865-1931) : The case of fossil fuels

Missemer, Antoine 25 September 2014 (has links)
L’épuisement des énergies fossiles est un thème d’actualité dont les prémices datent, selon l’opinion courante, des années 1970 et du premier choc pétrolier. En réalité, c’est une préoccupation plus ancienne, intimement liée à l’ère industrielle. Dans la deuxième partie du XIXème siècle, les économistes se sont penchés sur la question de l'épuisement des minerais, ‘objet non identifié’ jusqu'alors et nécessitant la mise sur pied de nouveaux outils d'analyse (effet-rebond chez Jevons, rente minière chez Marshall-Einaudi notamment). Avec le progrès des techniques et l'apparition de nouvelles énergies (pétrole, hydro-électricité), leurs craintes de déclin industriel se sont progressivement dissipées dans les années 1910 et 1920. Mais ces évolutions tenant à l’histoire des faits ne sont pas les seules à considérer. Des facteurs internes à la discipline économique, comme l'émergence du marginalisme dans les années 1870 et de la théorie de l'épargne et du capital dans les années 1890, ont aussi changé le regard des économistes sur la question de l'épuisement des ressources. Pourquoi ? Comment ? Quels enseignements peut-on en tirer pour les défis environnementaux d'aujourd'hui ? Voilà les questions qui sont traitées dans ce travail de thèse. / Fossil fuels exhaustion is a current topic. It is often said that its first presages appeared in the 1970s with the first oil shock. Actually, this exhaustion fear is much older than that, it started with the Industrial Revolution and kept going since then. In the second part of the 19th century, some economists focused their attention on the mineral resources depletion, which was at the time an ‘unknown item’ that necessitated the creation of new concepts and new analytical tools to deal with (for example Jevons’ rebound-effect, Marshall-Einaudi’s mining rent). In the 1910s and 1920s, thanks to technical progress and the development of new energies (oil, hydro-electricity), their fears about industrial decline progressively dissipated. Yet, these factual evolutions are not the only ones to consider. Internal factors, inside economic science (marginalism in the 1870s, capital theory in the 1890s), also shaped economists’ viewpoint on resources exhaustion. Why? How? What lessons can we get from this period for our current environmental challenges? These are the questions that are studied in this thesis.
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Modern law and otherness : the dynamics of inclusion and exclusion in comparative legal thought / Droit moderne et altérité : les dynamiques d'inclusion et d'exclusion dans la pensée juridique comparative

Corcodel, Veronica 18 December 2015 (has links)
Cette thèse porte sur la pensée juridique des comparatistes euro-américains. Elle analyse les travaux d’un nombre important de comparatistes, qui ont eu une place significative au sein de la discipline en Europe et aux Etats-Unis entre les années 1860 et le début des années 2000. En examinant les représentations du monde non-occidental, elle met en avant les tensions entre l’inclusion et l’exclusion des spécificités non-occidentales, tout en insistant sur la nécessité de développer une pratique critique de résistance. En s’inspirant des théories postcoloniales, ce travail aborde les questions suivantes: comment le savoir sur les sociétés non-occidentales est-il construit dans la pensée juridique des comparatistes euro-américains ? Quelles sont les préconceptions qui facilitent la production de ce savoir ? Quel est le fondement théorique qui anime ces constructions et quelles sont leurs implications politiques ? Dans quelle mesure la pensée juridique comparative alimente-t-elle les attitudes de domination ou bien les remet-elle en question ? De quelle manière les réponses à ces questions sont-elles reproduites ou modifiées d’une époque à l’autre, d’un auteur à l’autre ? / This dissertation focuses on Euro-American comparative legal thought. It analyses the works of an important number of comparatists operating in Europe and in the United States, roughly from the 1860s to the early 2000s. Examining their representations of non-Western societies, it puts emphasis on the tensions between inclusion and exclusion of particularism and it argues in favor of a critical praxis of particularism. Inspired from postcolonial theories, it addresses the following questions: how are non-Western societies constructed in Euro-American comparative legal thought? What are the preconceptions that make the production of such knowledge possible? What is the theoretical framework that animates these constructions and what are their political implications? What elements internal to comparative legal knowledge fuel attitudes of domination or/and challenge them? How do they change and how are they reproduced from one epoch to another, from one author to another?
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L'émergence d'un nouveau domaine de savoir: la neuroéconomie

Vallois, Nicolas 05 December 2012 (has links) (PDF)
La neuroéconomie est un nouveau sous-domaine de l'analyse économique. Elle est apparue au début des années 2000, à la faveur d'un rapprochement entre économie et neurosciences. Cette thèse propose une histoire théorique de la discipline. L'émergence de la neuroéconomie est d'abord située dans le prolongement d'un courant de recherches expérimentales, qui débute en 1961 avec les premières contributions de Richard Herrnstein. Cette psychologie quantitative de la motivation, appelée ici néo-comportementalisme, étudie les comportements dits de matching ou d'égalisation des rendements. Dans les années 1990, cette approche aboutit à développer un concept central pour la neuroéconomie: la notion d'apprentissage de la récompense (reward learning). Cette étude historique sert d'abord des fins de clarification théorique. Le cadre théorique du reward learning permet de spécifier la neuroéconomie d'autres approches, en particulier les travaux en psychologie de Daniel Kahenman. Le premier résultat important de cette thèse concerne ainsi l'affirmation d'une distinction entre la perspective évolutionniste et séquentielle de la neuroéconomie de l'économie comportementale d'inspiration kahnemanienne. A un deuxième niveau, il s'agit de rendre raison de l'apparition de la discipline au début des années 2000. Il est significatif de constater que les résultats expérimentaux obtenus dès les années 1990 ne commencent à susciter l'intérêt des économistes qu'en 2002-2003, précisément au moment où apparaît en économie comportementale un débat autour du paternalisme libertarien, et de la régulation dite " comportementale " des conduites irrationnelles. Je défends l'idée selon laquelle la neuroéconomie a permis de résoudre certains problèmes normatifs posés par ces discussions au sein des behavioral economics. Par leur ancrage médical, les neurosciences justifient l'adoption de définitions normatives de l'irrationalité, à l'appui des critères cliniques utilisés pour diagnostiquer des pathologies. La neuroéconomie est ainsi saisie comme un projet de régulation économique des troubles mentaux. Cette " psychiatrie économique " est comprise comme ce que Georges Canguilhem appelle une " idéologie scientifique ".
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Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes : essai sur le rôle des facteurs déterminants de l'investissement

Rischmann, Lionel 02 December 2013 (has links) (PDF)
Nous démontrons qu'il existe une récurrence dans la pensée de Keynes en matière de fluctuations, à savoir que l'investissement est le facteur majeur guidant les fluctuations économiques. La première partie explore les écrits datant d'avant 1925 environ, en analysant les thématiques et problèmes qui en émergent et qui anticipent ceux du Treatise on Money (1930). La seconde partie se focalise sur le Treatise à proprement parler, ainsi que la transition de cet ouvrage à la Théorie Générale de l'Emploi, de l'Intérêt et de la Monnaie (1936) suite à la crise économique du début des années 1930. La troisième et dernière partie aborde ainsi la réponse apportée par la Théorie Générale à ce problème, en démontrant que la théorie de l'investissement qui y est développée est au coeur de son analyse des fluctuations et cycles économiques.
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La théorie de la justice de John Rawls à l'aune de l'économie : une reconstruction / The theory of justice of John Rawls in the light of economy : a reconstruction

Hawi, Rima 03 May 2011 (has links)
L’ambition initiale de Rawls est de présenter une analyse de la justice distributive supérieure à la conception utilitariste, incapable, selon lui, de fournir une base satisfaisante de la justice dans le cadre d’une démocratie. Pour ce faire, Rawls mobilisera, dans son principal ouvrage Théorie de la Justice [1971], des idées empreintes de la philosophie politique et morale anglosaxonne mais également de très nombreux concepts forgés par les économistes. Cet ouvrage devient ainsi une référence incontournable pour la philosophie politique contemporaine mais aussi pour les théories économiques de la justice sociale. Notre thèse se propose de reconstruire la théorie de Rawls dont les études, nombreuses mais morcelées, ont donné lieu à des interprétations très contradictoires. Etudier la pensée de l’auteur à l’aune de l’économie sert à donner une cohérence d’ensemble à la justice comme équité, depuis sa genèse jusqu’à ses derniers développements. Cette méthodologie, en effet, nous permet de montrer qu’au-delà de l’indétermination du principe de différence – qui peut justifier tant une politique ultralibérale qu’une politique inspirée des idéaux socialistes – l’amélioration de la situation des plus défavorisés passe par le dépassement du système capitaliste. Ce système n’est pas à même de répondre aux exigences des principes de justice défendus par Rawls. / Rawls’ first ambition is to present an analysis of social justice superior to utilitarian conception, enable, according to him, to provide a satisfactory account of justice in the context of democracy. In order to do that, Rawls took, in his main book A Theory of Justice [1971], ideas imprinted of moral and political philosophy but also many concepts built by the economists. This work became consequently the reference to contemporary political philosophy and also to economic theory of social justice. Our thesis proposes to reconstruct the theory of Rawls. Indeed many but fragmented researches gave rise to conflicting interpretations of this theory. So studying Rawls’ thought regarding economics allows us tobring an overall consistency to the justice as fairness, from its genesis to its last developments. Our methodology aims to show, that beyond the indetermination of the Difference principle – which can either supply an ultraliberal policy or a policy inspired by socialist ideals – the improvement of the situation of the least advantaged required to go beyond capitalism. This system is enable to answer to the requirements of the principles of justice defended by Rawls.
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L’école libérale française et l’intervention publique dans la deuxième moitié du XIXe siècle / Public intervention in the French liberal thought in the second half of the 19th century

Silvant, Claire 08 December 2010 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’analyser les conceptions de l’intervention publique des économistes libéraux français dans la deuxième moitié du XIXe siècle.Le premier chapitre expose leurs trois conceptions différentes de l’intervention publique. A partir de leurs analyses des attributions légitimes de l’Etat, nous proposons une typologie qui distingue une « orthodoxie » s’en tenant aux fonctions régaliennes, un libéralisme « régulateur », et un libéralisme plus « interventionniste ». Nous nous demandons si cette typologie reste pertinente quand ces économistes débattent de leurs problèmes pratiques de prédilection.Le second chapitre est ainsi consacré à l’analyse de la fiscalité par les économistes libéraux français. Cette analyse est en elle-même extrêmement riche, et nous mettons en avant, en particulier, les contributions formalisées de trois d’entre eux : Cournot, Dupuit et Fauveau.Nous étudions dans un troisième chapitre les positions de nos économistes libéraux sur l’émission, l’escompte et l’étalon monétaire. Nous montrons que leurs divergences théoriques s’expliquent par une préférence pour la règle ou pour l’intervention discrétionnaire.Le quatrième chapitre étudie la question des droits de propriété, en particulier de l’héritage et de la propriété intellectuelle. Nous faisons apparaître une opposition entre les partisans d’un Etat régulateur et ceux d’un Etat protecteur des droits naturels.Finalement, sur chacun des thèmes envisagés, il apparaît que la frontière entre « orthodoxie » et « hétérodoxie » libérales est moins figée qu’on ne pouvait le penser. / The object of this dissertation is to analyze the conceptions of public intervention in the French liberal School in the second half of the 19th century. The first chapter is devoted to the exposition of three different views of these economists on State. We elaborate a typology relying on their analyses of the legitimate State attributes; this typology distinguishes an “orthodoxy” considering the only provision of security and justice, a “regulatory” liberalism, and a more “interventionist” liberalism. We question this typology, wondering if it remains relevant when our liberal economists discuss the practical questions of their time.Thus the second chapter of our study presents to the liberal analyses of taxation. We highlight the richness of the French thought on this topic. We particularly put forward the formalized contributions of three of them: Cournot, Dupuit and Fauveau. In the third chapter we study the positions of our economists on the question of the issuing of banknotes, on credit, and on the metallic standard. We show that their theoretical divergences are well explained by their preference for a rule or for a discretionary public intervention.Our last chapter investigates the question of property rights. By examining their ideas on inheritance and on intellectual property, we emphasize the opposition inside this School between the advocates of a regulatory State and the defenders of the State as a protector of natural rights. Finally the boundary between the liberal “orthodoxy” and the liberal “heterodoxy” is less steady than what we could think.
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Fluctuations et cycles économiques dans les écrits de Keynes : essai sur le rôle des facteurs déterminants de l'investissement / Economic fluctuations and business cycles in Keynes's writings : essays on the role of the determining factors of investment

Rischmann, Lionel 02 December 2013 (has links)
Nous démontrons qu’il existe une récurrence dans la pensée de Keynes en matière de fluctuations, à savoir que l’investissement est le facteur majeur guidant les fluctuations économiques. La première partie explore les écrits datant d’avant 1925 environ, en analysant les thématiques et problèmes qui en émergent et qui anticipent ceux du Treatise on Money (1930). La seconde partie se focalise sur le Treatise à proprement parler, ainsi que la transition de cet ouvrage à la Théorie Générale de l’Emploi, de l’Intérêt et de la Monnaie (1936) suite à la crise économique du début des années 1930. La troisième et dernière partie aborde ainsi la réponse apportée par la Théorie Générale à ce problème, en démontrant que la théorie de l’investissement qui y est développée est au coeur de son analyse des fluctuations et cycles économiques. / The dissertation argues that there is a recurrence in Keynes’s thought as regards economic fluctuations: investment is considered as the primary factor driving these fluctuations. The first part explains how, in the author’s early writings, some topics and problems that would be discussed in the Treatise on Money (1930) would emerge out of an interest for monetary instability. The second part focuses on the Treatise as such, but also on the transition between this book and the General Theory of Employment, Interest and Money (1936) following the economic crisis of the Great Depression. Finally the third part discusses the answer given by the General Theory to this problem, by showing that investment as understood and explained in this book is at the center of an analysis of economic fluctuations and business cycles.

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