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Le lâcher-prise : une approche historiqueTanguay, Félix 28 June 2018 (has links)
À l’heure actuelle, l’abondante littérature qui porte sur le lâcher-prise ne se questionne pas sur l’origine de l’expression. On définit le plus souvent la notion de manière essentialiste et dans un but utilitariste. Dans le cadre de ce travail, nous tenterons de retracer l’histoire de l’expression « lâcher-prise » et de ses différentes acceptions dans la littérature depuis son apparition jusqu’à nos jours, ce qui nous amènera à retracer également l’histoire de l’expression anglaise « letting go ». Cette démarche nous permettra de prendre un recul par rapport à la notion afin d’en montrer la complexité et d’éviter l’écueil que peut constituer le réflexe d’en élaborer une définition finale et universelle. Nous montrerons que l’origine de l’expression « letting go » provient des États-Unis de la fin du XIXe siècle, qui connaissaient alors un important bouillonnement religieux. Elle sera reprise par le psychologue William James. Par la suite, Daisetz Teitaro Suzuki, un intellectuel et spécialiste du bouddhisme japonais, écrit un ouvrage marquant sur le bouddhisme zen. L’expression « letting go your hold » est présente et sera reprise par la suite par de nombreux penseurs, dont Alan Watts. C’est de la traduction française de cet ouvrage que daterait l’expression « lâcher-prise ». Ce serait en effet le poète mystique français René Daumal qui aurait trouvé cette formule forte. Par la suite, le psychiatre Hubert Benoit fera en sorte d’assurer une pérennité à l’expression en la reprenant dans le titre d’un essai qui fera date. C’est à ce moment que la locution « lâcher-prise » devient synonyme de l’expression anglaise « letting go ». Finalement, dans le sillage du mouvement Nouveau Penser et d’autres influences, notamment orientales, Guy Finley écrit en 1990 The Secret of Letting Go, qui propulsera la notion à un sommet de popularité. C’est ainsi que le lâcher-prise intégrera peu à peu le langage quotidien.
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Brad Mehldau et le lâcher-prise : une approche comportementale de l'improvisation musicale / Brad Mehldau and letting go : a behavioral approach of musical improvisationAmestoy, Jean-Luc 24 November 2016 (has links)
Actuellement, la musicologie de l’improvisation s’appuie pour l’essentiel sur une lecture intentionnelle du projet artistique ; notre thèse propose une approche différente, en regardant l’improvisation comme un processus complexe, comportant une dimension auto-organisée, à l’image des comportements collectifs observés dans les sociétés animales. Ceux-ci résultent de composantes aléatoires, de nombreuses interactions, de logiques d’amplification et de processus non linéaires. Les outils et les concepts mis au point à l’interface physique-biologie pour comprendre ces dynamiques naturelles nous permettent de construire une démarche de modélisation propre à la musicologie, qui décrit les actes de l’improvisateur à partir d’intuitions musicales pour analyser l’interaction entre ce qui participe de savoir pré-construits et de l’intention, d’une part, et ce qui peut être compris comme un réglage de l’aléatoire, d’autre part. Cette démarche de modélisation est mise en oeuvre sur deux transcriptions du pianiste américain Brad Mehldau. Pour la première (Am Zauberberg), la démarche itérative de modélisation est exposée en détail, partant du modèle le plus pauvre jusqu’à la nécessité d’incorporer le geste de la main. Pour la seconde (Bard), cette démarche est étendue à la conception harmonique, chaque voix d’accompagnement étant conçue comme mue d’un mouvement propre au sein de contraintes d’espace donnée par les autres voix. Nous concluons en ouvrant des perspectives de possibles expérimentations inspirées par ces modèles, du côté de l’enseignement de l’improvisation ou de celui du musicien cherchant à incorporer à son jeu une dimension de lâcher-prise qui est au cœur du processus d’improvisation. / Currently, the musicology of improvisation essentially highlights the intentional part of an artistic project ; our thesis starts with a quite distinct approach, looking at improvisation as a complex process, with a self-organization dimension inspired of the way biologists analyse collective behaviors in animal societies. These behaviors are todays perceived as the result of combined statistical processes at the individual scale, with numerous inter-individual interactions, amplifications, and non linear loops. Such an analysis of observed natural phenomena led biologists and physicists to introduce and set-up concepts and tools that we use here to propose a modeling approach adapted to Musicology. We start with musical intuitions to propose a description of the perceptions and actions of the improviser that puts forward the deep interaction between what is made of pre-builded knowledge and intention, on one side, and of « tuning random behaviors », on the other. This modeling approach is carried out on two transcriptions of the american pianist Brad Mehldau. With the first piece (Am Zauberberg), we fully describe the iterative process leading from the poorest model to the need of incorporating hand-gestures. With the second piece (Bard), we dress the question of improvising harmony, each voice being conceived as animated of its own displacement rules, but spatially constrained by the others. We conclude by opening up prospects of experiments inspired by these models, some concerning the teaching of improvisation, others aiming at better understanding the process by which a musician seeks to incorporate to his play more « letting go », at the heart of what improvisation is about.
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"L'indifférence clairvoyante" chez Albert Camus et le "détachement affectueux" dans la tradition de l'Advaita-VedantaDubois, Johanne 06 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour objectif de favoriser non seulement une relecture de la philosophie de l'absurde telle qu'élaborée par Albert Camus à la lumière de l'Advaita-Vedanta, mais également de pouvoir mieux saisir l'engouement de certains auteurs hindous pour cet écrivain. En effet, après avoir constaté que Camus se référait à Jean Grenier et à l'hindouisme dans Le Mythe de Sisyphe, nous avons décidé de pousser plus loin nos recherches afin de savoir dans quelle mesure l'écriture et la pensée de Camus pouvait se rapprocher de celles des penseurs hindous puisque ces derniers avaient eux-mêmes entrepris un exercice équivalent en sens inverse. Pour ce faire nous avons choisi de faire appel aux propos de Nisargadatta Maharaj afin de mieux faire ressortir les analogies et les différences entre les deux pensées. C'est par l'interprétation de la notion d'indifférence clairvoyante de Camus et par celle du détachement affectueux prônée par Nisargadatta Maharaj, qu'il nous a été possible d'établir un lien entre eux. En effet, dans Le Mythe de Sisyphe, l'indifférence « clairvoyante » représente la position idéale à adopter pour appréhender le monde de façon sereine. Synonyme de juste mesure, elle constitue une certaine forme de détachement afin de mieux aborder la question existentielle dans son ensemble. À cet égard, le détachement « affectueux », de Nisargadatta Maharaj englobe cette définition mais donne à l'expression une connotation précise qui implique également une forme d'amour inconditionnel qui est sans attente et sans peur. Cette recherche a donc pour but de nous livrer à une exploration heuristique à partir de l'œuvre d'Albert Camus afin de déterminer dans quelle mesure sa conception de l'indifférence clairvoyante pourrait s'apparenter ou se distinguer de celle du concept de détachement dans l'Advaita-Vedanta.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Camus, Absurde, Indifférence clairvoyante, Nisargadatta Maharaj, Advaita-Vedanta, Détachement affectueux
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L'informatique, outil et médium du peintre, vers une pratique du « lâcher-prise » / Computer processing, a painter’s tool and medium in attempting to let goAyache, Elsa 18 October 2018 (has links)
Je n’ai pas de rapport serein à la peinture. Si elle constitue un espace d’expression et d’appartenance à soi-même sans limites, j’appréhende l’immensité de cet espace. Où aller ? De quelle manière ? Comment surmonter les hésitations ? Comment être sûre de prendre les bonnes décisions ? Quelle piste ou quelle exploration privilégier ? La pratique de la peinture relève d’une immersion. Au sein de l'atelier, au cœur du travail du peintre, se jouent de multiples opérations plastiques et mentales spécifiques. Une dynamique est en jeu, celle d’une marche vers de nouveaux possibles au sein de laquelle s’intercalent des choix et des prises de risque. C'est ici, dans cette tension entre ce qui n'est pas anticipé et ce qui tente de se déterminer que mon travail pictural existe. Comme il est fait d’errances, d’expériences, d’avancées mais aussi de pannes, j’ai souhaité m’attacher à l’étude des difficultés inhérentes au travail de peintre. Quelles en sont les causes ? Comment les processus créatifs sont-ils impactés et quelles remédiations peuvent-elles être envisagées de la part des artistes ? L’hypothèse de cette thèse est que l’informatique constitue une réponse possible à la recherche de lâcher-prise de l’artiste dans sa pratique picturale. Si la photographie, le cinéma, ou la vidéo ont chacun, à un moment donné de leur histoire, interrogé leurs relations à la peinture, qu’en est-il aujourd’hui pour l'informatique ? Comment informatique et peinture partagent-elles leur contemporanéité au sein de la création artistique ? Comment y dialoguent-elles ? Sous quels angles l’informatique soulage-t-elle le peintre et peut-elle conduire à une forme de lâcher-prise ? Dans la perspective où « la » peinture échappe aujourd’hui à toute tentative de définition exhaustive, nous verrons comment l'informatique appréhendée comme outil mais aussi comme médium du peintre poussera à reconnaître la présence renouvelée, écartelée mais flagrante de la peinture sur de nouveaux supports et à la définir comme immatérielle et dynamique. Les expériences menées au sein de mon travail artistique ainsi que les enquêtes de terrain menées auprès d’artistes peintres exploitant l’informatique nous amèneront à élargir notre compréhension du lâcher-prise mais aussi à éprouver les limites de l’alliance technique. / I do not have a serene relationship with painting. While it creates a space for self-expression and a sense of belonging to oneself without limits, I fear the immensity of that space. Where to go? By which means? How to overcome hesitations? How to be sure to make the right decisions? Which paths to follow, which leads to explore? The practice of painting is an immersion. Within the studio and at the heart of a painter's work lie a number of unique plastic and mental processes. A dynamic is at stake, allowing a step towards new possibilities where making choices and taking risks are intertwined. There, in the tension between the unanticipated and what is tentatively determined, is where my pictorial work exists. Because of the wandering, the experiments, the breakthroughs but also the failures, I wanted to focus on the difficulties inherent to the painter’s work. What are their causes? How is the creative process impacted and what remedies can artists turn to? The hypothesis of this thesis is that computer and digital processing is a possible answer to the artist’s quest of letting go in his or her pictorial practice. If photography, film or video each have, at some point in their history, questioned their relationship to painting, what about today’s computer-assisted art? How do digital technologies and painting concurrently exist and share the artistic scene? How do they interact? In which particular ways does digital processing relieve the painter and enables a form of letting go? Admittedly, no definition of "painting" as we know it today can be exhaustive. However, we will take a look at how computers – apprehended as tools, but also as a medium for the painter – make it possible to identify the renewed, distorted, yet flagrant presence of painting within new artistic mediums and to redefine it as immaterial and dynamic. The experiments carried out in my artistic work as well as the surveys conducted with painters using computer-assisted techniques, will lead to a broader understanding of the process of letting go but also to experience the limits of the technical alliance.
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