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Le vécu de personnes assistées sociales au sujet du processus de reconnaissance des contraintes sévères à l'emploiBaillargeon, Esther 13 December 2023 (has links)
L'assistance sociale, au Québec, est articulée selon la Loi sur l'aide aux personnes et aux familles (2005). Cette Loi prévoit différents programmes dont les conditions d'accès sont principalement liées au niveau d'employabilité de la personne prestataire. Plusieurs enjeux découlent de cette classification en fonction de l'employabilité : pauvreté, démarches administratives parfois difficiles, non-reconnaissance des contraintes à l'emploi pour certain-e-s, stigmatisation, etc. La présente recherche vise à mettre en lumière le parcours vécu par les personnes assistées sociales qui ont eu à effectuer des démarches pour se faire reconnaitre des contraintes sévères à l'emploi. À partir de leur perspective, nous tentons de cerner comment ces démarches, qui sont parfois longues et laborieuses, ont affectés leur parcours de vie. Les données ont été recueillies à l'aide d'entretiens semi-dirigés réalisés auprès de neuf personnes assistées sociales et trois intervenant-e-s. Ces données ont par la suite été analysées au regard de la théorie des étiquettes revisitée afin de mieux saisir dans quelle mesure le processus de reconnaissance des contraintes sévères à l'emploi contribue au processus de stigmatisation des personnes assistées sociales. Plus largement, cette recherche vise à poser un regard critique sur la catégorisation des personnes assistées sociales en fonction de leur aptitude à l'employabilité.
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Jeunes adultes psychiatrisés : construction identitaire et blessures institutionnellesDeblois, Dominique 16 August 2024 (has links)
Pour les jeunes adultes, l'épreuve de la maladie mentale infléchit leur parcours individuel, le faisant dévier de manière significative. Une rupture se dessine entre l'avant et l'après, induisant des changements dans leur perception du monde et dans la manière dont le monde les perçoit. Dans une société de plus en plus normative, obnubilée par la quête insatiable d'un modèle inatteignable, comment se positionne celui ou celle à qui l'on a apposé l'étiquette de personne marginale, anormale et malade ? Les jeunes adultes psychiatrisés (JAP) doivent naviguer dans un processus développemental parallèlement à la recherche, souvent vaine, de services adaptés à une nouvelle symptomatologie liée à leur trajectoire psychiatrique. Conséquemment, la construction identitaire des jeunes adultes demeure fortement caractérisée par des enjeux d'autonomisation et de responsabilisation. Cela se complexifie pour les JAP, notamment à travers les différentes trajectoires institutionnelles auxquelles ils et elles sont confrontées. Ces expériences se décrivent à travers les différentes trajectoires de soins, volontaires ou non. Lorsqu'ils sont non volontaires nait une interpénétration des systèmes de soins, qui deviennent à la fois psychiatriques, légaux et judiciaires. La question qui se pose est la suivante : comment les trajectoires institutionnelles des jeunes adultes psychiatrisés et judiciarisés influencent-ils la construction de leur identité ? La recherche tentera de préciser ces conséquences en les mettant en relief avec le discours expérientiel des JAP. Leur contribution permettra de mettre en perspective les lacunes des différents systèmes institutionnels avec le vécu des JAP interviewés. L'inadéquation entre les besoins des JAP et les services en santé mentale au Québec ou ailleurs ainsi que les conséquences négatives des mesures judiciaires de soins sur les personnes atteintes de maladie mentale ont été largement documentées. En outre, la démonstration des manifestations fréquentes de discrimination et de stigmatisation des personnes psychiatrisées n'est plus à faire, tout comme les enjeux spécifiques aux JAP. Ce que la présente recherche apporte est le discours de l'intérieur, celui des JAP eux-mêmes. La recherche a permis de faire ressortir deux éléments singuliers dans la construction identitaire de ces derniers. En effet, il émerge que cette quête identitaire se fait en parallèle avec leur quête de services. De plus, dans le discours des JAP interviewés, deux types de formes identitaires ressortent, soit le « bon » et le « mauvais » malade. Le premier, internalise l'étiquette de malade et les traitements qui en découlent; le deuxième refuse d'accepter en bloc les soins et se voit pousser plus encore vers cette marge de la société où le risque d'être la cible de moult mesures coercitives est augmenté. En somme, pour la pratique, tout comme pour ces personnes, il est intéressant d'observer ces conséquences et de tenter d'en atténuer les effets négatifs sur leur construction identitaire. En fait, il est impératif de revisiter nos pratiques afin de les rendre déstigmatisantes et en phase avec les besoins réels des JAP. / For young adults, the ordeal of mental illness inflects their individual trajectory, causing it to deviate significantly. A break occurs between the before and the after, leading to changes in the way they perceive the world and the way the world perceives them. In an increasingly normative society, obsessed by the insatiable quest for an unattainable model, how does the person who has been labeled marginal, abnormal and sick fit in? Young Psychiatrized Adult (YPA) must navigate a developmental process in parallel with the often-fruitless search for services adapted to a new symptomatology linked to their psychiatric history. In any case, the period of identity construction for young adults remains strongly characterized by issues of empowerment and responsibility. This becomes even more complex for YPA, particularly through the different institutional trajectories they are confronted with. These trajectories can be described in terms of different care paths, voluntary or involuntary. In the case of involuntary care, there is an interpenetration of care systems. They become simultaneously psychiatric, legal, and judicial. The question is: how do the institutional pathways of young adults in psychiatric and legal care influence the construction of their identity? The research will attempt to clarify these consequences by highlighting them in the experiential discourse of the YPA. Their contribution will enable us to put the shortcomings of the various institutional systems into perspective with the experiences of the YPA interviewed. The mismatch between the needs of YPA and mental health services in Quebec and elsewhere, and the negative consequences of judicial care measures for people with mental illness, were widely documented. The frequent manifestations of discrimination and stigmatization of psychiatric patients are also well documented, as are the issues specific to YPA. What the present research brings to the table is an insider's view, the one of the YPA themselves. The research has brought to light two singular elements in the identity construction of YPA. Indeed, it emerges that this quest for identity runs in parallel with their quest for services. Moreover, in the discourse of the YPA interviewed, two types of identity emerged: the "good" and the "bad" patient. The first, is the one who internalizes the label of sickness and the treatments that go with it, and the second, is the one who refuses to accept care in full and is pushed further to the margins of society, where the risk of being the target of numerous coercive measures is increased. In brief, for practitioners as well as for the YPA, it is interesting to observe these consequences and try to mitigate the negative effects on their identity construction. In fact, it is imperative to revisit our practices in order to make them destigmatizing and in phase with the real needs of YPA.
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Le rétablissement et les représentations sociales de la dépression chez des personnes souffrant ou ayant souffert d'un épisode dépressif : un projet piloteOuellet, Alexandra 07 May 2019 (has links)
L’étude avait pour objectif principal de caractériser comment le concept de représentation sociale de la dépression s’imbrique, évolue ou influence le rétablissement chez des personnes souffrant ou ayant déjà souffert d’un épisode dépressif en élaborant le profil de deux groupes de personnes. Cette recherche a été menée auprès de 25 participants, 12 se déclarant rétablis et 13 se considérant avancés dans leur processus de rétablissement. La collecte de données s’est faite à l’aide de questionnaires quantitatifs évaluant la dépression, l’autostigmatisation, le rétablissement et la disposition à l’espoir. L’étude comprenait également une portion qualitative au moyen de la méthode des réseaux d’associations et de questions ouvertes au sujet de l’expérience de la dépression. Dans l’ensemble, les résultats indiquent que les représentations sociales de la dépression sont connotées majoritairement négativement, mais que celles du groupe composé des individus se considérant rétablis comprenaient toutefois une plus grande part de mots positifs comparativement aux mots neutres. Un épisode de dépression laisse des traces considérant la persistance de certains symptômes, notamment les difficultés cognitives et de sommeil. En ce qui a trait au rétablissement, il demeure que sa définition est assez personnelle. L’élément le plus déterminant du rétablissement soulevé par les participants est le soutien de leurs proches, mettant en lumière l’importance de l’accueil de l’entourage lors du dévoilement d’un trouble mental. De plus, la disposition à l’espoir est la variable la plus corrélée au rétablissement et en serait donc un vecteur important. Enfin, par rapport à la stigmatisation, notons que les personnes vivant ou ayant vécu une dépression présentent un haut degré d’autostigmatisation, notamment en ce qui a trait à la honte, à l’autoblâme et à l’inadéquation sociale, et ce, sans égard à leur avancement dans leur rétablissement. Il est toutefois encourageant de constater que les participants expérimentent peu d’inhibition à chercher de l’aide / This study had for principal goal to characterize how the concept of social representation of depression fit in, evolve or influence the recovery of people who are suffering or suffered of a depressive episode by elaborating the profile of two groups of persons. This research have been led close by 25 participants, 12 of whom stating they have fully recovered and 13 who considered themselves as advanced in their recovery process. The data collection have been made with quantitative questionnaires that evaluated depression, self-stigma, recovery and hope dispositional. The study also included a qualitative part by the associative network method and by open questions about their episode of depression. Overall, the results point out that the social representations of depression are connoted mainly negatively but those of the group composed of individuals who considerate themselves recovered include a greater part of positive words comparatively of neutral words. Regarding recovery, it remains that its definition is quite personal. The most determinant element of recovery that the participants have recalled is the support of their relatives, which bring out the importance of the openness of the entourage during the unveiling of a mental disorder. Furthermore, the hope dispositional is the most correlate variable with recovery. Therefore, the hope of getting better would be an important vector of recovery. Finally, regarding stigmatisation, the persons living or having lived a depression show a high level of self-stigmatisation, especially regarding shame, self-blame and social inadequateness, regardless of their advancement in their recovery. However, it’s encouraging to note that the participants do not experience much help seeking inhibition.
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L'expérience des femmes avec les jeux de hasard et d'argent : parcours de vie et identitéBérubé, Elsa 02 February 2024 (has links)
Sur le plan populationnel, il semble que 30 % des personnes qui s'adonnent aux jeux de hasard et d'argent (JHA) et qui développeraient des difficultés sur ce plan seraient des femmes (Kairouz, Nadeau et Paradis, 2014). Bien que ces dernières démontrent une pratique active de JHA, qui s'avère parfois problématique, peu d'études portent spécifiquement sur la population de femmes joueuses (Kairouz, Nadeau et Paradis, 2014). La réalité des femmes demeure souvent diluée au profit de nombreuses études menées majoritairement auprès d'hommes et davantage associée à une pratique de JHA masculine. Afin de pallier cette absence de données relatives au vécu des femmes joueuses et de mieux comprendre les spécificités lies à leur expérience, ce mémoire vise à comprendre 1) comment les trajectoires du parcours de vie des femmes joueuses influencent ou ont été influencées par leur trajectoire de jeu et 2) comment ces femmes négocient leur identité de joueuse à l'intérieur de leur parcours de vie. Des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de 12 femmes joueuses âgées de 18 ans et plus, ayant reçu de l'aide au cours des 18 derniers mois pour des difficultés en lien avec leurs habitudes de JHA. Les résultats obtenus révèlent une diversité de parcours de vie des participantes ainsi que la présence de quatre types de trajectoires spécifiquement liées à la trajectoire de jeu : familiale et relationnelle, de maternité, conjugale et professionnelle. Il ressort des résultats que les trajectoires sont dynamiques, interreliées et qu'il existe une influence mutuelle entre la trajectoire de jeu et les diverses trajectoires des joueuses. Sur le plan identitaire, certaines femmes agiraient en discontinuité à leurs valeurs pouvant mener à une confusion au sein des diverses dimensions identitaires. Les participantes auraient d'ailleurs tendance à rejeter leur identité de joueuse par la mise en valeur d'une identité positive d'elles-mêmes.
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The use of HIV testing in the workplace as the basis for possible unfair discrimination / Lerato Hycenth ThejaneThejane, Lerato Hycenth January 2015 (has links)
Human immunodeficiency virus and acquired immune deficiency syndrome (hereafter HIV/AIDS) in South Africa are epidemic virus and disease respectively, item 1.1 of the EEA Code of Good Practice on Key Aspects of HIV/AIDS and Employment, 2000 states that HIV/AIDS are serious public health problems, which have socio-economic, employment and human rights implications on the society, employees inclusive. The Constitution of the Republic of South Africa, 1996, Employment Equity Act 55 of 1998, Labour Relations Act 66 of 1995 and Promotion of Equality and Prevention of Unfair discrimination 4 of 2000, international and regional instruments and standards provide protection to HIV positive employees in the workplace. Notwithstanding this plethora of legislation, employees are still faced with the problems of being stigmatised, unfairly discriminated against and ultimately dismissed from work for being HIV positive. Employees are subjected to HIV testing and the information about their HIV statuses is still being disclosed without their informed consent and their right to privacy and confidentiality may be violated.
These possible violations of employees’ rights may affect the economy of the country. When employees are dismissed, the amount of production and profits for the employers decrease and as a result the government loses tax revenue, the unemployment and poverty rates increase. Hence it is imperative to investigate the problems of stigmatisation, unfair discrimination and dismissals in order to see to what extent are employees’ rights protected. There will be a comparative study in Canada which is experiencing the same problems as South Africa in order to find out how Canada can provide solution to South African problems. / LLM (Labour Law), North-West University, Potchefstroom Campus, 2015
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The use of HIV testing in the workplace as the basis for possible unfair discrimination / Lerato Hycenth ThejaneThejane, Lerato Hycenth January 2015 (has links)
Human immunodeficiency virus and acquired immune deficiency syndrome (hereafter HIV/AIDS) in South Africa are epidemic virus and disease respectively, item 1.1 of the EEA Code of Good Practice on Key Aspects of HIV/AIDS and Employment, 2000 states that HIV/AIDS are serious public health problems, which have socio-economic, employment and human rights implications on the society, employees inclusive. The Constitution of the Republic of South Africa, 1996, Employment Equity Act 55 of 1998, Labour Relations Act 66 of 1995 and Promotion of Equality and Prevention of Unfair discrimination 4 of 2000, international and regional instruments and standards provide protection to HIV positive employees in the workplace. Notwithstanding this plethora of legislation, employees are still faced with the problems of being stigmatised, unfairly discriminated against and ultimately dismissed from work for being HIV positive. Employees are subjected to HIV testing and the information about their HIV statuses is still being disclosed without their informed consent and their right to privacy and confidentiality may be violated.
These possible violations of employees’ rights may affect the economy of the country. When employees are dismissed, the amount of production and profits for the employers decrease and as a result the government loses tax revenue, the unemployment and poverty rates increase. Hence it is imperative to investigate the problems of stigmatisation, unfair discrimination and dismissals in order to see to what extent are employees’ rights protected. There will be a comparative study in Canada which is experiencing the same problems as South Africa in order to find out how Canada can provide solution to South African problems. / LLM (Labour Law), North-West University, Potchefstroom Campus, 2015
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Destigmatisation within the HIV/AIDS pandemic : wowards a pastoral anthropology of embodimentWashington, Vanessa Marie 03 1900 (has links)
Thesis (MTh (Practical Theology and Missiology))--University of Stellenbosch, 2010. / ENGLISH ABSTRACT: The focus of the thesis is on the HIV and AIDS-related stigma and stigmatisation of
people who try to live positively with HIV/AIDS within the pandemic. The basic
assumption is that there is interplay between the HIVAIDS-related stigma as a
cultural phenomenon and the negative perception of the human body. Since a
human being is created corporeal and re-created due to the fact that human
embodiment is a fundamental ingredient for the understanding of soul, It is argued
that in a pastoral approach, a person should be understood holistically. Anthropology
within the traditional kerygmatic approach focused mainly on the notion of sin
(corruption totalis) within the theological understanding of God’s judgement
(judgemental attitude). I have proposed that pastoral anthropology should adopt
constructive paradigms and point towards the integration of embodiment
(wholeness) in a realistic approach rather than emphasising the notion of sin and
forms of dualism. The thesis departs from an eschatological and pneumatological
view of the human being, in which the concepts of resurrection and hope are equally
crucial. I further argue that a Christian spiritual perspective on embodiment is
potentially destigmatising itself. In terms of a pastoral hermeneutic I have shown that
in destigmatisation the transformation of the HIV and AIDS-related stigma
corresponds to the transformation of the mindset and paradigm of a person
(habitus). Through the process of destigmatisation people discover meaning and are
enabled to live fully embodied and responsible lives.
The thesis is designed as a literature study based on text analysis and
hermeneutical reflection. Moreover, in order to develop a pastoral anthropological
view, the Scripture is used as a reference point. / AFRIKAANSE OPSOMMING: Die navorsing fokus op die fenomeen van stigmatisiering binne die HIV/AIDS
pandemie. Die kernargument is dat stigmatisering as 'n sosiaal-kulturele konstrukt
binne die netwerk van verhoudinge direk in verband staan met 'n bepaalde
destruktiewe persepsie wat die vraagstuk van liggaamlikheid onmiddellik raak.
Vandaar die verdere fokus op die verband tussen liggaamlikheid en die verstaan
van die menslike siel binne die raamwerk van 'n pastorale antropologie. Die
teologiese invalshoek is die eskatologiese paradigma, die mens as 'n pneumatiese
wese en nuwe skepping. Liggaamlikheid deel gelykoorspronklik aan hierdie nuwe
wees-funksie van die mens sodat verstaan van die mens as „beliggaamde siel“
en „besielde liggaam“ alle vorme van dualisme in teologiese antropologie
teëwerk. Die totale mens is as ‘n beliggaamde mens geskep sodat in pastorale
antropologie die menslike persoon holisties verstaan moet word. Om menswees
bloot vanuit die perspektief van sonde te benader hou nie rekening met die realisme
van die Bybel wat die mens binne die raamwerk van die wysheidsliteratuur sien
vanuit die perspektief van genade en vernuwing. Eensydige fokus op die
paradigma van sonde dra by tot destruktiewe veroordelende houding (judgemental
attitude). Volgens die aard van kruisteologie is die „smet“ en „stigma“ van sonde
daar oorwin. In die lig van die opstandingsperspektief is die „dood van stigma“ totaal
uitgewis. Hierdie opstandingperspektief moet verreken word in teologiese model
wat gerig is op prosesse van destigmatisering binne pastorale hermeneutiek. Die
implikasie hiervan is die transformasie van stigmatisernde paradigmas en die skep
van pastorale houding (habitus) van begrip en medelye.
Deur ‘n dergelike proses van destigmatisasie word mense in die kern van hul weesfunksie
kwalitatief bemagtig ten einde vervulde lewens te kan ly. Die tesis volg
kwalitatiewe benadering. Dit is voorts literêre studie gebaseer op teks-analises,
kritiese reflektering en hermeneutiese metodologie.
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La méthadone permet-elle de sortir du monde de la drogue? : points de vue de personnes inscrites aux programmes de substitutionPelletier, Anik 05 1900 (has links)
Deux paradigmes se côtoient dans le traitement de la dépendance au Québec. Tout d’abord, il y a le paradigme de l’abstinence avec un modèle d’intervention souvent basé sur les Alcooliques Anonymes. Avec ce modèle, l’alcoolisme (ou la toxicomanie) est défini comme une maladie. En ce qui a trait à la réduction des méfaits, cette dernière vise la réduction des effets néfastes de l’usage de drogues plutôt que l’élimination de leur usage (Brisson, 1997). Nous nous sommes intéressés à une intervention inscrite dans ce paradigme soit le programme de substitution à la méthadone. Cette étude avait comme but de connaître les perceptions de personnes inscrites à ce programme, comprendre comment est vécu le rétablissement à travers la participation au programme et connaître les perceptions de ces personnes en ce qui a trait aux conséquences de la dépendance. Un cadre théorique s’inscrivant dans la perspective de l’interactionnisme symbolique a été choisi. Plus précisément, les processus de transformations normatives de Maria Caiata Zufferey, la théorie de l’étiquetage d’Howard Becker et le concept de stigmate d’Erving Goffman ont été retenus. Ensuite, dix entrevues semi-dirigées auprès d’hommes et de femmes majeures inscrites à un programme de substitution à la méthadone ont été réalisées. En ce qui a trait au chapitre portant sur les résultats, il a mis en lumière différents rapports à la méthadone vécus par les participants. Pour ce faire, trois figures construites à l’aide de l’analyse typologique ont été développées. Il ressort que pour certaines personnes, la méthadone fut décrite comme un substitut nécessaire, pour d’autres, elle correspondait à une aide dont ils veulent se débarrasser et pour une minorité, elle suscitait de l’ambivalence. En définitive, bien que la substitution demeure le traitement de choix pour la dépendance aux opioïdes, il est difficile de parler de sortie du monde de la drogue à l’aide de la méthadone puisque ce traitement apparaît comme étant presque aussi stigmatisé que la dépendance à l’héroïne (Lauzon, 2011). À première vue, la méthadone permet de prendre une distance avec le monde de la drogue (l’argent facile, les vols, la prostitution) et permet de se reconstruire une existence sur la base de repères stables, mais à bien considérer les choses, elle confine les personnes interrogées dans une situation d’ambivalence puisqu’elle les rattache à une identité de toxicomane. Mots-clés : dépendance, programme de substitution à la méthadone, perception, participant, réduction des méfaits, stigmatisation. / Two paradigms are frequent when treating addiction in Quebec. First, there is the paradigm of abstinence with an intervention model often based on Alcoholics Anonymous. With this model, alcoholism (or addiction) is defined as a disease. The second paradigm, harm reduction, is aimed to reduce the harmful effects of drug use rather than eliminating their use (Brisson, 1997). We are particularly interested in an intervention found in this paradigm named methadone maintenance treatment. This research was aimed to identify the perceptions of people enrolled in this treatment, understand their recovery process while participation in this treatment and understanding the perceptions of users of methadone in regards to the consequences of addiction. A theoretical framework found in the symbolic interactionist perspective was selected. More specifically, the process of normative transformations of Maria Caiata Zufferey, the labelling theory of Howard Becker and the stigma theory of Erving Goffman were selected. A qualitative methodology was retained. Ten semi-structured interviews with men and women enrolled in a methadone maintenance treatment were conducted. The chapter that focussed on the results highlighted various reports on how methadone maintenance treatment was experienced by the participants. To do this, three figures constructed using typology analysis were developed. For some people, methadone was described as a necessary substitute, for others, it corresponded to a help that they wanted to eliminate and for a minority, it aroused ambivalence. One thing is certain, although the substitution remains the treatment of choice for opioid dependence, it is difficult to speak of the output of the drug world with the help of methadone because this treatment appears to be almost as stigmatized as the dependence on heroine (Lauzon, 2011). At first glance, the use of methadone can help distance a person from the world of drugs (easy money, theft, prostitution) and can help rebuild their lives on a basis of landmark stability, but to carefully consider, it confines the respondents in a state of ambivalence as it relates to the identity of an addict.
Keywords : harm reduction, methadone maintenance treatment, perception, participant, stigma, dependency.
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Jeunes femmes portant plainte ou témoignant contre leurs proxénètes : leur expérience au sein du processus pénal québécoisDamphousse, Karine 06 1900 (has links)
La présente étude porte sur l’expérience pénale de jeunes femmes ayant porté plainte ou témoigné contre un proxénète. En effectuant notre recherche, notre intention était de comprendre le vécu de ces jeunes femmes lors de leur relation avec le proxénète ainsi que de mieux saisir leurs motivations et attentes en recourant au système pénal. Nous avions également pour objectif de cerner les effets de leur expérience judiciaire sur leur vie en général.
Afin de recueillir le point de vue des jeunes femmes et de rendre compte du sens qu’elles donnent à leur expérience au sein du processus pénal, nous avons effectué dix entretiens à tendance non-directive avec des jeunes femmes ayant fait cette expérience.
L’analyse montre, dans un premier temps, qu’une fragilité émotionnelle conjuguée à une situation financière précaire constituent un facteur de risque de tomber sous l’emprise d’un proxénète. Malgré la présence d’une vulnérabilité les prédisposant à s’investir dans une relation d’abus, une majorité de jeunes femmes démontrent une ouverture face au monde prostitutionnel avant de faire la connaissance d’un proxénète. L’entrée dans le domaine de la prostitution ne peut donc être uniquement attribuable à l’influence d’un proxénète et constitue plutôt le corollaire d’un amalgame de facteurs. Au début de la relation, la manipulation du proxénète vise essentiellement à renforcer un intérêt à se prostituer déjà présent chez plusieurs jeunes femmes. Dans le cas de celles qui n’ont jamais envisagé de s’adonner à des activités de prostitution, c’est une dépendance affective préexistante qui les amènera à se laisser convaincre de s’engager dans cette avenue.
Que la nature de la relation avec le proxénète soit professionnelle ou amoureuse, toutes les jeunes femmes que nous avons rencontrées sont rapidement confrontées à des stratégies de manipulation et font les frais de manifestations de violence visant à les assujettir. L’amorce d’une prise de conscience de la situation d’abus qui leur est imposée constitue l’élément-clé qui les amène à prendre la décision de quitter leur proxénète et à accepter de coopérer avec les policiers. Celles qui entretiennent une relation de travail avec le proxénète amorceront cette réflexion avant celles en relation de couple. Ce constat s’explique par l’amour que celles qui se considèrent en relation de couple ressentent à l’égard du proxénète qui, non seulement les rend plus vulnérables à sa manipulation, mais freine également toute tentative d’autonomisation face à lui.
Le recours à l’aide des policiers ne va pas de soi pour toutes les jeunes femmes sous le joug d’un proxénète. Bien que l’influence d’une personne bienveillante joue souvent un rôle significatif sur leur décision de porter plainte, le choix de collaborer avec les intervenants judiciaires découle essentiellement de leur propre réflexion psychologique vis-à-vis de leur situation. En portant plainte, elles souhaitent généralement être délivrées de l’emprise du proxénète et être protégées par le système pénal afin d’avoir le temps nécessaire pour prendre des décisions quant à la réorganisation de leur vie. Pendant les procédures judiciaires, les jeunes femmes se disent pour la plupart anxieuses à l’idée de rendre témoignage. Leurs appréhensions sont essentiellement liées à la crainte de revoir le proxénète ainsi qu’à la peur de ne pas être crue par le juge. Les principales motivations qui poussent les interviewées à maintenir leur plainte sont le désir de démontrer au proxénète qu’il n’a plus d’emprise sur elles et de mettre un terme à cette expérience de vie. La représentation qu’elles se font du traitement reçu dans le cadre des procédures pénales est généralement positive pour peu que l’attitude des intervenants judiciaires à leur endroit ait été empreinte d’empathie et qu’elles aient été impliquées dans le dossier. Ainsi, qu’elles aient initié ou pas la démarche pénale, les jeunes femmes qui se sentent soutenues par les policiers et les intervenants judiciaires seront plus enclines à maintenir leur plainte jusqu’à la fin des procédures pénales.
Suite à leur relation avec le proxénète, les jeunes femmes sont aux prises avec de multiples conséquences qui affectent différentes sphères de leur vie. Malgré leurs nombreuses séquelles psychologiques, physiques et sociales, peu sont celles qui s’impliquent jusqu'au bout d’une démarche thérapeutique. Plusieurs estiment ne pas être prêtes à se lancer dans une telle démarche, alors que d’autres ont l’impression que personne ne peut réellement les aider et préfèrent s’en remettre à leur résilience ou utiliser des moyens alternatifs pour passer au travers de cette épreuve de vie. Les jeunes femmes qui reçoivent l’aide de leurs proches et/ou d’organismes professionnels sont celles qui perçoivent le plus rapidement les effets bénéfiques de leur implication pénale.
Il ressort de notre analyse que l’expérience pénale vient renforcer une autonomisation déjà amorcée par la jeune femme lors de la rupture avec le proxénète. Les impacts de l’implication pénale sont doubles : elle permet aux jeunes femmes d’augmenter l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes, et de couper définitivement tous contacts avec le souteneur. Le système pénal comporte cependant des limites puisqu’il n’a aucun effet sur le contexte de vie des jeunes femmes et, par le fait même, sur leurs activités prostitutionnelles. Ainsi, bon nombre de jeunes femmes retournent dans leur milieu d’origine après la démarche pénale et doivent continuer à composer avec les conditions associées à leur mode de vie antérieur. Qui plus est, l’effet déstabilisant lié à l’expérience pénale a pour conséquence de retarder leur rétablissement psychologique et la réorganisation de leur existence. Celles qui arrivent à réorienter le plus rapidement leur vie sont les jeunes femmes qui reçoivent le soutien de leurs proches ainsi que celles qui n’entretenaient pas de relation amoureuse avec le proxénète.
Mots-clés : proxénétisme, prostitution, système pénal, empowerment, stigmatisation. / The present study focuses on the experiences of the criminal justice system by a number of young women, all of whom have pressed charges or testified against a pimp. In carrying out our research, our objective was to understand the experiences of these young women during their relationship with the pimp, as well as gaining a better insight into their reasons and expectations when they turned to the criminal justice system. We also aimed to identify the effects such judicial experiences have had on their lives in general.
In order to gather the young women’s perspectives and faithfully report the meaning they attribute to their experiences of criminal procedure, we carried out ten non-directive interviews with young women who had been through such an experience.
First of all, our analysis shows that emotional fragility combined with a precarious financial situation constitute a risk factor of falling under the control of a pimp. Despite an existing vulnerability predisposing these women to become involved in an abusive relationship, the majority of such young women demonstrate an open-minded approach to the world of prostitution prior to meeting a pimp. Thus, their entrance into prostitution cannot be solely attributed to the influence of a pimp and seems rather to be the outcome of a combination of factors. At the beginning of the relationship, the pimp’s manipulation essentially aims to reinforce this interest in prostitution already present in several of the young women. In the case of those women who had never envisaged engaging in prostitution, a pre-existing affective dependence could lead them to be persuaded to follow this path.
Whether the relationship with the pimp is professional or romantic, all the young women we met were quickly confronted with strategies of manipulation and were exposed to displays of violence aimed at subjugating them. The initial realisation of the abusive situation to which they are being subjected constitutes the key factor leading them to make the decision to leave their pimp and agree to cooperate with the police. Those who had a professional relationship with their pimp came to this decision before those in a romantic relationship with the pimp. This observation can be explained by the love which those who considered themselves to be in a romantic relationship felt for their pimp, which not only made them more vulnerable to his manipulation but also slowed all attempts to empower themselves against him.
Turning to the police for help is not an obvious choice for all young women under a pimp’s control. While the influence of a caring person often plays a significant role in their decision to press charges, the decision to cooperate with criminal justice officials usually arises from their own psychological reflection concerning their situation. By pressing charges, they generally hope to get away from their pimp’s control and be protected by the legal system, giving them the necessary time to make decisions to turn their lives around. During the judicial procedure, most of these young women say they are anxious at the idea of testifying. Their apprehension is essentially linked with the fear of seeing the pimp again, along with fear of not being believed by the judge. The main reasons motivating interviewees to maintain their charges are the desire to show the pimp he no longer has any control over them and also to end this episode of their life. Their representations of the treatment they received during the criminal justice procedure are generally positive if legal officials have shown empathy towards them and if the women have been encouraged to be involved in the legal case. Thus, whether the women initiated the legal procedure themselves or not, those who feel supported by the police and criminal justice officials are more likely to maintain charges to the end of the legal procedure.
Following their relationship with the pimp, the young women struggle with many consequences which affect different areas of their lives. Despite numerous psychological, physical and social repercussions, only a small minority ever follow through with a full course of therapy. Many feel they are not ready to undertake such measures, while others feel that nobody can really help them and prefer to rely on their own resilience or use alternative methods to get past this difficult experience. Those young women who receive help from their friends and family or professional organisations more rapidly perceive the beneficial effects of their involvement with the legal system.
Our analysis finds that the experience of the legal system serves to reinforce a process of empowerment already initiated by a young woman when her relationship with her pimp ended. The impacts of the young women’s judicial involvement are twofold: it allows them to improve their self-esteem while also permanently cutting all contact with the pimp. However, the criminal justice system does have limits, as the experience has no impact on the young women’s life context nor, by this very fact, on their involvement in prostitution. Consequently, many young women return to their original environments once the criminal procedure is over and continue to face the conditions associated with their previous lifestyle. Moreover, the destabilizing effect associated with the judicial experience causes their psychological recovery and reorganisation of their lives to be delayed. Those who do manage to turn their lives around the fastest are those who receive support from people close to them and also those who were not in a romantic relationship with their pimp.
Key words: pimping, prostitution, criminal justice system, empowerment, stigmatisation.
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Impact de l’asymétrie de statut groupal sur les stratégies d’ajustement identitaire et comportemental : le rôle des processus cognitifs et situationnels dans la perception de la discrimination / Asymmetry impact of group status on identity adjustment strategies and behavioural : role of cognitive processes and situationnal in the perception of discriminationFares, Rabie 24 November 2016 (has links)
A travers cette thèse réalisée auprès des français d'origine maghrébine, nous avons essayé de déceler le rôle de certains processus cognitifs, affectifs et motivationnels qui peuvent conditionner la perception de discrimination en milieu professionnel et déterminer les stratégies d’ajustements mises en œuvre face à la privation de l’emploi. Dans une première étude (Etude1), nous avons essayé d’évaluer les effets directs ou indirects du statut « social acquis » sur la perception de discrimination au niveau individuel et groupal ; en ce sens, nous amorçons un questionnement quant à leurs répercussions sur l’estime de soi et les stratégies d’ajustement cognitives et identitaires. Dans la continuité des travaux sur l'ambiguïté attributionnelle (Crocker & Major, 1989), la deuxième étude (Etude 2) s’est intéressée aux effets émotionnels, cognitifs et comportementaux de l’activation de la situation de la discrimination face à l’emploi selon qu’elle est explicite ou ambiguë. Dans la troisième étude (Etude 3), qui s’est déroulée en deux phases, nous avons étudié les processus de perception de discrimination selon la source de discrimination (endogroupale vs exogroupale). Enfin, dans notre dernière étude (Etude 4), également en deux phases, nous nous sommes intéressés à l’impact du processus de comparaison (intergroupale vs intragroupale) sur la dévaluation du travail et la Croyance en un Monde Juste. / Despite structural dimensions which are linked to the unchanging objective factors of discrimination, we have been focused on the issue of the cognitive, affective and motivational processes that condition the reactions of French citizens with Maghreb origins and their perception. The aim of the first study « Study 1 » was to evaluate the direct and the indirect effects of the « obtained social status » about the feeling of individual and group discrimination towards stigmatized people. In that way to initiate a reflection regarding their impact on the self esteem. Then, within the second study « Study 2 », we were inspired of the work on the attributional ambiguity (Crocker & Major, 1989) in order to interest us on the emotional and behavioural effects which cause explicit or implicit discrimination. Within the third study « Study 3 », in two phases we have studied the perception process according to the source of discrimination. This was carried out in two phases. Finally, in our last study « Study 4 », we were interested on the impact of the comparison impact made (intragroup vs intergroup) concerning the psychological withdrawal and the belief in a righteous world.
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