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Autour de Pierre Falardeau : found footage et réemploi d'images dans le cinéma politiqueMarsolais, Mathieu 10 1900 (has links)
Ce mémoire portera sur le réemploi d’images dans le cinéma politique d’une manière
générale dans un premier temps, puis plus spécifiquement dans l’oeuvre du cinéaste québécois
Pierre Falardeau. Il s’agit donc d’abord de regarder comment, d’un point de vue historique,
l’image fut réemployée dans le cinéma documentaire classique. Il sera ensuite question de la
réutilisation de l’image à des fins politiques dans le cinéma expérimental à travers une analyse
du found footage film. Dans un deuxième temps, nous verrons le réemploi d’images dans le
cinéma militant, engagé politiquement (voire révolutionnaire) dans le cinéma d’Amérique
latine (Santiago Alvarez, Fernando Solanas et Octavio Getino) et en France (Guy Debord,
Chris Marker et Jean-Luc Godard).
Par la suite, nous verrons comment Pierre Falardeau recyclera des images
principalement dans trois de ses documentaires : Pea Soup, Speak White et Le temps des
bouffons. Nous allons voir où il se situe dans les différentes traditions de réemploi d’images
que nous avons vu précédemment et comment il se rapprochait et se distinguait de ses
prédécesseurs. / This thesis is concerned with the reuse of images in political cinema in general and,
specifically, in the work of Quebec filmmaker Pierre Falardeau. We will first see how, from a
historical point of view, archival images have been recycled in traditional documentary and
then how they were used or reused for political purposes in found footage experimental films.
We will then discuss the use of found footage in militant or revolutionary cinema both in
Latin America (Santiago Alvarez, Fernando Solanas and Octavio Getino) and France (Guy
Debord, Chris Marker and Jean-Luc Godard).
We will then analyse Pierre Falardeau’s reuse of images in three of his documentaries:
Pea Soup, Speak White and Le temps des bouffons. We will try and see how Falardeau fits
within this tradition of the found footage film and the distinctive features of this aspect of his
work.
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Cinéma et vidéo saisis par par le féminisme (France, 1968-1981) / Cinema and Video Captured by Feminism (France, 1968-1981)Fleckinger, Hélène 09 December 2011 (has links)
Mai 1968 en France ouvre la voie à un renouveau du cinéma d'intervention sociale et politique, qui adopte le plus souvent la forme documentaire. Deux ans plus tard, émerge le Mouvement de libération des femmes (MLF), un "nouveau féminisme" qui invite les femmes à lutter contre leur oppression spécifique et pour la libre disposition de leur corps et de leur sexualité. Cette thèse propose d'étudier les rapports qui se nouent entre cinéma, vidéo et féminisme entre 1968 et 1981 en France, sous les angles à la fois historique et esthétique, des pratiques de production/diffusion et des formes filmiques. Comment la caméra a-t-elle été investie pour accompagner et populariser les luttes féministes ? Quel a été l'impact du féminisme dans le champ cinématographique et vidéographique ? Un parcours au cœur d'un corpus filmique riche, protéiforme et méconnu doit permettre de dessiner cette histoire complexe et de montrer que, puissant instrument de contre-pouvoir et d'agitation directe, la caméra s'impose aussi aux femmes comme un moyen d'expression et de créativité privilégié dans leur quête d'identité individuelle et collective. La première partie revient sur l'irruption de la "question des femmes" à l'intérieur du cinéma militant reconfiguré après mai 1968 : l'ouverture d'un front féministe spécifique au sein d'un cinéma orienté principalement vers la lutte des classes se révèle très limitée et parfois conflictuelle. La seconde partie interroge l'apparition d'une pratique féministe autonome des femmes, qui s'orientent vers une démarche politique d'auto-représentation, dans le champ de la vidéo militante. S'emparer de la caméra répond ici à une exigence politique de prise de parole et de réappropriation de leur corps et de leur sexualité par l'image. Au-delà du noyau dur des films d'intervention, la troisième partie interroge les usages et les politiques féministes du cinéma. Elle soumet en particulier le "cinéma des femmes" à l'épreuve du féminisme, au crible de ses théories et de ses pratiques. / May 1968 in France opens the way to a renewal of a cinema of social and political intervention that most often adopts a documentary form. Two years later, the Women's Liberation Movement a "new feminism" emerges and invites women to fight against their own oppression and for a freedom of choice with matters regarding their body and their sexuality. This thesis proposes to study the relations forged between cinema, video and feminism between 1968 and 1981 in France, both historically and aesthetically, in terms of production/distribution practices and film forms. In what ways has the camera been invested with the task of accompanying and popularizing feminist struggles ? What has the impact of feminism been in the field of cinema and video ? A look at a rich, diverse and little known body of films allows us to trace this complex history and to show that, as a powerful anti¬establishment and direct action instrument, the camera imposes itself as a preferred means of expression and creativity in women's search for an individual and collective identity. The first part addresses the sudden development of the "woman question" in a militant cinema that reconfigures itself after May 1968 : the opening of a specific feminist coalition within a cinema that was mostly oriented towards class struggle reveals itself as very limited and sometimes antagonistic. The second part questions the appearance of an autonomous feminist practice by women that takes a political approach to self-representation in the field of video activism. Here, taking hold of the camera is a response to a political need to speak out and to reappropriate their body and their sexuality through the image. Beyond the hard core of militant films, the third part examines the uses and the feminist politics of cinema. In particular, it puts "women's cinema" to the test in terms of feminism in order to closely examine its theories and practices.
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Cinéma dans les luttes de libération. Genèses, initiatives pratiques et inventions formelles autour de la Tricontinentale (1966-1975) / Cinema in the fights of liberation. Geneses, practical initiatives and formal inventions around Tricontinentale ( 1966-1975 )Hadouchi, Olivier 31 May 2012 (has links)
Nous étudions un corpus de films dédiés aux luttes de libération autour de la Tricontinentale de 1966 à 1975. Par l’expression "tricontinentale", nous désignons les "trois continents" du tiers-monde (l'Afrique, l'Asie et l'Amérique Latine), et surtout la Conférence de Solidarité Tricontinentale qui s’est tenue à La Havane en 1966, ainsi que l'organisation et la revue du même nom. La Tricontinentale, dont Mehdi Ben Barka avait présidé le comité préparatoire de cet événement qui devait renforcer l'unité du tiers-monde en lutte contre l'impérialisme, le colonialisme et le néo-colonialisme à l’échelle mondiale. Nous commençons par retracer la genèse du cinéma dans les luttes de libération (la guerre d’indépendance algérienne), avant de proposer un corpus de films autour de la constellation tricontinentale, en prenant en compte l’image fixe (l’affiche) et animée (le film). Ensuite, ce corpus est mis en situation autour de deux axes principaux : l’Afrique et l’Amérique latine, avec la guerre du Vietnam en toile de fond. Il concerne notamment les cinéastes suivants : Santiago Álvarez, Julio García Espinosa, Mario Handler, William Klein, Yann Le Masson, Glauber Rocha, Alberto Roldán, Ugo Ulive, René Vautier. Ce cinéma de la libération du tiers-monde s’accompagne d’une production théorique que nous étudierons, à travers des textes comme : "Pour un cinéma parallèle" (anonyme), "Esthétique de la violence" (G. Rocha), "Vers un troisième cinéma" (F. Solanas et O. Getino"), "Pour un cinéma imparfait" (J. G. Espinosa). Les caractéristiques stylistiques et formelles de ces films axés sur la libération sont analysées, avant d’interroger le passage de l’heure des brasiers à l’heure des cendres et du désarroi, en questionnant l’apport théorique et pratique des films de notre corpus. / We study a corpus of films dedicated to the liberation struggles around the Tricontinental from 1966 to 1975. The expression "Tricontinental" applies to the three continents of the third world (Africa, Asia and Latin America), and mainly the Tricontinental Solidarity Conference which took place in Havana in1966, and also the organization and the publication with the same name. Mehdi Ben Barka was the Chairman of the Preparing Committee of the Tricontinental event, which had to reinforce the unity of the struggling third world against imperialism, colonialism and neo-colonialism all over the world. First, we show the genesis of cinema in the liberation struggles (the Algerian war of independence). Then we create a corpus of films around the tricontinental constellation, taking into account the posters and the animated images. This corpus is located at two main places: Africa and Latin America, at the background of Vietnam war. It includes works directed by: Santiago Álvarez, Julio García Espinosa, Mario Handler, William Klein, Yann Le Masson, Glauber Rocha, Alberto Roldán, Ugo Ulive, René Vautier. Various texts were written accompanying this cinema of third world’s liberation. We examine theories and manifestos such as: "For a Parallel Cinema (Anonymous)", "Esthetic of violence" (G. Rocha), "Towards a third cinema" (F. Solanas and O. Getino), "For an Imperfect Cinema" (J.G. Espinosa). The stylistic and the formal characteristics of these films are analyzed, in order to question the crossing from the hour of furnaces to the hour of the ashes and confusion, thinking about the theoretical and practical impact of these films.
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Des collectifs de cinéma militant dans la France de l' après 1968 : micro-histoire de Slon et Iskra (1967-1988) / Activist cinema collectives in post 1968 France : microhistory of Sron and Iskra (1967-1988)Roudé, Catherine 08 December 2015 (has links)
Par le biais de deux groupes de production issus de la même base, Slon (1968-1973) et Iskra qui lui succède, cette thèse interroge les modalités d'intervention politique d'une partie des acteurs du champ cinématographique français, de la fin des années 1960 à la fin des années 1980. Ce travail s'attache à la notion de collectif de cinéma militant, telle que forgée au cours de la période au prisme de la production, de la réalisation et de la circulation des œuvres issues de ce contexte. La formation du collectif militant passe d'abord par l'élaboration de modèles de productions spécifiques s'opposant au fonctionnement de l'industrie cinématographique. Difficile à accorder aux contraintes du champ, la recherche structurelle menée par les groupes formés dans l'après 1968 est constante jusqu'au début des années 1980, période à laquelle les acteurs du cinéma militant entament un mouvement inverse d'institutionnalisation. La confrontation des œuvres produites dans ce cadre, répondant aux temps forts du mouvement social, avec les pratiques revendiquées montre la diversité des voies d'engagement en cinéma ainsi que la difficulté de mettre en pratique l'idéal collectif. Certains films révèlent aussi une disproportion entre les ambitions des structures de production et leurs capacités d’action. La manière dont Slon et Iskra organisent la diffusion d'un catalogue constitué de nombreux films réalisés dans d'autres cadres fait émerger des pratiques qui n'ont pas été prévues dans leurs tâches originelles. Mobilisant de nouveaux acteurs au sein du groupe comme à l'extérieur, la distribution impacte fortement le fonctionnement du collectif. C'est finalement au moyen de cette activité que les membres d'Iskra parviennent à adapter la structure aux mutations du paysage audiovisuel français jusque dans les années 1980. / This thesis questions the modalities of political intervention among protagonists of the French cinematographic field from the late '60s until the late '80s, through the study of the two production groups derived from one and the same basis, Slon ( 1969-1973), followed by Iskra. This work concentrates on the concept of collective activist cinema, faithful to its definition forged during the given timespan, through the prism of production, of the execution and circulation of works produced in this context. The development of the activist collective firstly goes through the elaboration of specific production patterns in opposition with the functioning of the film industry. Difficult to reconcile with the inherent constraints of the film industry, the structural research led by groups fonned after 1968 is a constant until the early '80s, when cinema activists initiate a reverse movement, towards institutionalization. The confrontation between the movies accomplished in this background in response to the key moments of the social movement and according to the claimed policies, shows both the diversity of ways in the commitment through cinema and the difficulty in turning the collective ideal into hard facts. Some of the works studied also reveal the discrepancy between the ambitions of their production structures and their actual capacity for action. The way Slon and Iska organize the distribution of their catalogue made up of numerous products realized in contexts other than the initial, gives rise to new schemes which were not anticipated among their original tasks. Mobilizing new human resources from both inside and outside the group, the distribution had a huge impact on the manner the collective functioned as a whole. It is by the means of this very activity that the members of Iskra finally adapt their structure to the shifts occurred in the broadcasting field ail along through the '80s.
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