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L'économie informelle en Algérie, une approche par enquête auprès des ménages : le cas de Bejaia

Bellache, Youghourta 31 October 2010 (has links) (PDF)
La croissance du secteur informel en Algérie fait de celui-ci une composante structurelle de l'économie. Les controverses, déjà anciennes, sur son rôle (dynamique, marginal, parasitaire) se poursuivent et témoignent de la complexité du phénomène. L'objet de notre thèse consiste à analyser le secteur informel en Algérie, selon la définition du BIT, afin de comprendre s'il s'agit d'un secteur dynamique ou d'un secteur de subsistance. Pour cela, nous avons réalisé une enquête représentative auprès d'un échantillon de 522 ménages dans la wilaya de Bejaia, soit près de 1000 actifs occupés. L'analyse en coupe instantanée des données de l'enquête, grâce à l'analyse factorielle des correspondances multiples et la régression logistique, a permis de cerner les caractéristiques saillantes des actifs (salariés et non salariés) du secteur informel et d'établir ainsi différentes typologies (informels purs vs. informels hybrides ; travailleuses à domicile couturières, sous-traitantes de pro duits alimentaires et prestataires de services) qui témoignent de son hétérogénéité (diversité des activités et des acteurs, degrés d'informalité variables, différenciation des revenus). L'analyse de la mobilité socioprofessionnelle des actifs informels met en évidence l'existence au sein du secteur informel d'une forte mobilité intra-sectorielle ascendante et une segmentation entre les micro-entrepreneurs non mobiles et les micro-entrepreneurs mobiles. Globalement, la faiblesse du capital humain, le faible niveau des revenus ainsi que la faiblesse des liens avec le reste de l'économie, tout en confortant la thèse de la segmentation entre les deux secteurs (formel et informel) et au sein du secteur informel lui-même, accréditent l'existence d'un secteur informel de subsistance.
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Mobilité du travail, commerce international et économie géographique : applications empiriques à l’Union européenne / Labour mobility, international trade and economic geography : empirical applications to the European Union

Ezzeddine, Oussama 05 December 2011 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’expliquer la faiblesse de la mobilité du travail dans l’Union européenne. Pour ce faire, nous étudions empiriquement la relation entre la mobilité du travail et ses déterminants : les salaires, le PIB, les taux de chômage, la distance et le commerce international. La complémentarité constatée entre la mobilité du travail et le commerce international ne permet pas d’expliquer cette faiblesse, pas plus que la distance ou les salaires. L’économie géographique nous fournit un élément d’explication à travers les potentiels de marché. La non-attirance des migrants par les potentiels de marché constitue un élément d’explication à la faiblesse de la mobilité du travail dans l’Union européenne. / This PhD thesis aims to explain the weakness of labour mobility in the European Union. In order to do so, we carried out an empirical study which focuses on the relationship between labour mobility and its determinants: salaries, GDP, unemployment rates, distance and international trade. Neither the complementarity observed between labour mobility and trade nor the other variables allow us to explain this weakness. Economic geography offers some explanations by studying the role of market potentials. We show that migrants do not follow market potentials, which provides an explanation to labour mobility weakness in the European Union.
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A gendered approach to labour mobility : migration and social norms. Evidence from Romania

Prelipceanu, Raluca 11 May 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse de doctorat s'intéresse à la relation entre la mobilité du travail des femmes dont plus particulièrement la migration temporaire du travail à l'étranger et les normes sociales au niveau de la communauté d'origine. L'approche théorique développée dans le cadre des chapitre deux et trois est appliquée dans les chapitres suivants au cas des femmes roumaines. Le premier chapitre décrit l'évolution économique et sociale en Roumanie à partir de l'effondrement du communisme avec un accent mis sur l'évolution des migrations aussi bien externes qu'internes. Le deuxième chapitre met en avant la prise de la décision de migrer dans le cadre d'un modèle unitaire du ménage en présence des normes sociales. Dans le chapitre suivant les hypothèses du modèle unitaire sont relâchées et on considère la décision de migrer comme étant prise dans le cadre d'un modèle collectif du ménage. Les hypothèses émises dans ces deux chapitres sont partiellement testé dans le chapitre quatre qui analyse la décision simultanée de migrer des conjoints à l'aide d'un probit bivarié. Le dernier chapitre de cette thèse compare les stratégies possibles des femmes sur le marché du travail en considérant le travail domestique comme une possible stratégie alternative à celles entreprises sur le marché du travail. Les résultats empiriques montrent des différences importantes au niveau des déterminants de migrer des femmes et des hommes. De plus, nos résultats mettent également en évidence des différences entre les déterminants de la mobilité des femmes sur le marché du travail interne et sur le marché du travail international.
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L'économie informelle en Algérie, une approche par enquête auprès des ménages : le cas de Bejaia / Informal economy in Algeria, an approach by investigation near the households : case of Bejaia

Bellache, Youghourta 31 October 2010 (has links)
La croissance du secteur informel en Algérie fait de celui-ci une composante structurelle de l’économie. Les controverses, déjà anciennes, sur son rôle (dynamique, marginal, parasitaire) se poursuivent et témoignent de la complexité du phénomène. L’objet de notre thèse consiste à analyser le secteur informel en Algérie, selon la définition du BIT, afin de comprendre s’il s’agit d’un secteur dynamique ou d’un secteur de subsistance. Pour cela, nous avons réalisé une enquête représentative auprès d’un échantillon de 522 ménages dans la wilaya de Bejaia, soit près de 1000 actifs occupés. L’analyse en coupe instantanée des données de l’enquête, grâce à l’analyse factorielle des correspondances multiples et la régression logistique, a permis de cerner les caractéristiques saillantes des actifs (salariés et non salariés) du secteur informel et d’établir ainsi différentes typologies (informels purs vs. informels hybrides ; travailleuses à domicile couturières, sous-traitantes de pro duits alimentaires et prestataires de services) qui témoignent de son hétérogénéité (diversité des activités et des acteurs, degrés d’informalité variables, différenciation des revenus). L’analyse de la mobilité socioprofessionnelle des actifs informels met en évidence l’existence au sein du secteur informel d’une forte mobilité intra-sectorielle ascendante et une segmentation entre les micro-entrepreneurs non mobiles et les micro-entrepreneurs mobiles. Globalement, la faiblesse du capital humain, le faible niveau des revenus ainsi que la faiblesse des liens avec le reste de l’économie, tout en confortant la thèse de la segmentation entre les deux secteurs (formel et informel) et au sein du secteur informel lui-même, accréditent l’existence d’un secteur informel de subsistance. / The growing informal sector in Algeria has become a structural component of the economy. The old controversies on its role (dynamic, marginal or parasitic) are still going on and account for the complexity of the phenomenon. The subject matter of our thesis is to analyze the informal sector in Algeria, according to the ILO’s definition, in order to understand whether it is a dynamic or a subsistence sector. In this connection, we conducted a representative survey on a sample of 522 households in the wilaya of Bejaia, i.e. nearly 1000 employed workers. The cross-section analysis of the data, thanks to multivariate analysis (multiple correspondences) and the logistic regression, has identified the salient features of employees and self-employed of the informal sector. Thus, we distinguished various types (pure informal vs. hybrid informal; seamstresses, food sub-contractors and service providers homeworkers), which reflect its heterogeneity as regards the diversity of activitie s and actors, varying degrees of informality and income differentiation. The analysis of the informal workers’ mobility highlights strong intra-sectoral upward mobility within the informal sector and the segmentation between non-mobile and mobile self-employed. Low human capital and low income as well as weak linkages with the overall economy support the assumption of segmentation between the two sectors (formal and informal) as well as within the informal sector itself, but emphasize the existence of a large informal subsistence sector.
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Naissance du moderne régime de mobilité : politique de l'identification en France (1770-1880) / The Birth of modern mobility regime : Politics of identification in France (1770-1880)

Sacchi Landriani, Martino 26 March 2019 (has links)
Cette recherche vise à tracer une généalogie des rationalités de gouvernement et d’identification de la mobilité du travail dans la France métropolitaine et coloniale du XIXème siècle. Gouverner la mobilité ne comporte pas un pouvoir simplement coercitif, mais plutôt un certain degré de liberté nécessaire à canaliser et orienter la circulation des individus. Plus précisément, la thèse analyse l’histoire du livret ouvrier en tant que révélateur administratif des tensions qui accompagnent la configuration, la crise et la reformulation du contrat civil classique en France. Par cette technologie d’identification on retrace aussi la genèse globale des notions historiques de travail libre, esclavage et domesticité, dont on suit les métamorphoses à la lumière des politiques de la mobilité après l’abolition de l’esclavage. Les derniers chapitres considèrent la naissance de l’État Providence et des nouvelles pratiques d’identification, telles que l’anthropométrie et les empreintes digitales, en tant que reformulations historiques du problème à la base de notre recherche : comment contrôler la force de travail sans insérer une coercition illégitime sur les corps qui en sont les porteurs? La généalogie du régime de mobilité montre la nécessité paradoxale du libéralisme de cycliquement relancer un projet universel (la généralisation de la personne juridique) afin de pouvoir définir des hiérarchies en son sein (multipliant les statuts par lesquelles l’accès à l’usage de la liberté est filtré). À partir de cette complication on peut repenser le rapport entre souveraineté, État et marché mondial. / In this research, we genealogically trace the emergence of modern rationality in the government of the mobility of labor in France and its colonies in the XIX century. Governing mobility does not imply a purely coercive power, but rather a certain degree of freedom, necessary to channel and orient the circulation of individuals. More precisely, this PhD thesis analyses the history of the livret ouvrier as administrative markers of the tensions characterizing the configuration, the crisis, and the reformulation of classic civil contract in France. This technology of identification also allows us to trace the global genesis of the historical notions of free labor, slavery, and domesticity, following their evolution through the politics of mobility after the abolition of slavery. The last chapters survey the birth of the welfare state and of new forms of identification, such as anthropometry and fingerprinting, as historical reconfigurations of the underlying question of our investigation: how to control labor power without introducing an illegitimate coercion on the bodies carrying it? The genealogy of mobility regime shows the paradoxical necessity of liberalism to periodically reformulate a universal project (the generalization of the juridical person) in order to organize internal hierarchies (by multiplying the statutes through which the effective access to freedom is filtered). Through the lens of this co-implication we can rethink the relationship between sovereignty, State and world market.
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Mobilités de travail et (re)construction des rapports sociaux au sein d’une communauté Hmong de Chine (province du Guizhou)

Carrier, Sébastien 03 1900 (has links)
La mobilité rurale-urbaine est sans contredit l’un des phénomènes les plus marquants que la Chine a connus depuis ses réformes des années 1980. D’une ampleur colossale, elle a constitué un fondement essentiel de sa transition et de son développement économiques. Or, si l’impact social de cette mobilité a été abondamment étudié dans les villes où séjournent les paysans, il demeure peu connu dans leur communauté d’origine, et encore moins en contexte de « nationalité minoritaire ». Reposant sur une enquête de terrain de plus d’une année, cette thèse en géographie sociale examine la (re)construction sociale dans une communauté rurale et minoritaire (c.àd. Hmong ou Miao) de Chine en lien avec le phénomène de la mobilité de travail. D’une intensité croissante, la pratique de la mobilité de travail par les membres de cette communauté est double. Les migrants sont soit des herboristes ambulants dans les villes de l’espace régional, soit des travailleurs salariés dans les villes orientales du pays. L’utilisation d’une approche du changement social intégrant les sphères du réel et de l’imagination et prenant en compte les dimensions territoriale et économique du phénomène migratoire est originale. De même, l’importance égale portée aux discours et aux actions des migrants et des non-migrants dans le processus de transformation sociale se veut novatrice. Dans ses résultats, cette thèse fait état, premièrement, d’une refonte des logiques territoriales et économiques de la communauté étudiée sous l’effet du phénomène migratoire. De toute évidence, les fondements géographiques de son territoire se sont récemment complexifiés et multipliés. Désormais, une variété de lieux, de frontières, de réseaux sociaux et d’échelles se dessine dans les configurations territoriales de ses membres. Les implications économiques sont tout aussi patentes. Outre la forte dominance des transferts d’argent des migrants dans les budgets familiaux, les questions du développement et des inégalités aux différentes échelles de la communauté renvoient aujourd’hui essentiellement au fait migratoire. Deuxièmement, cette thèse montre la forte empreinte laissée par la mobilité dans la sphère sociale. Nécessitant soutien aux extrémités de leur parcours, les migrants sollicitent de plus en plus l’aide de leurs réseaux lignagers, claniques, villageois et matrilinéaires. Et dans ce processus, il n’est pas rare qu’ils enfreignent consciemment les principes hiérarchiques traditionnels de leurs rapports familiaux. Aussi, au travers de la mobilité, des groupes longtemps marginalisés, tels les femmes et les jeunes adultes, ont acquis estime, autonomie et pouvoir décisionnel. Parallèlement, l’ordre social s’est bouleversé. Ce n’est plus le volume de la production agricole, mais le nombre de travailleurs migrants qui détermine aujourd’hui les différentes classes sociales de la communauté. Finalement, dans le contexte plus large des populations rurales et minoritaires de Chine et du Massif sud-est asiatique, cette thèse fait ressortir l’importance d’aborder la question de l’impact social de la mobilité au-delà des paradigmes de la modernisation et de l’intégration. Contrairement à la plupart des écrits touchant à cette question, il ne suffit pas de porter le regard sur l’influence que les urbains et leur mode de vie soi-disant moderne exercent sur les migrants. Il est également nécessaire de reconnaître les capacités d’initiative et d’innovation sociale des membres de ces populations, migrants et non-migrants. Mais aussi, cette recherche démontre que la question identitaire se doit d’être prise en compte. Les sentiments de marginalité et de subordination demeurent vivaces au travers du phénomène migratoire. Et de tels sentiments semblent se traduire, le plus souvent, par un renforcement des liens sociaux et intracommunautaires au sein même de ces populations minoritaires. / Rural-urban mobility is unquestionably one of the most striking phenomena that China has experienced since the wide-ranging reforms of the 1980s. Besides its unparalleled magnitude, it has been an essential foundation of its economic transition and development. But if the social impact of mobility has been extensively studied in cities where ‘peasants’ (as farmers are called in China) sojourn, little is known of the effects of mobility in their community of origin, and even less when the community belongs to a ‘minority nationality’. Based on fieldwork conducted over an 18-month period, this dissertation examines the impact of labor migration on the social (re)construction of a Hmong (Miao) community in rural China. Practices of mobility for work purposes are twofold in the studied community: migrants are either itinerant herbalists in close-by cities or factory workers in the eastern cities of the country. An original approach to social change has been used, integrating the spheres of imagination and practice, and takes into account the economic and spatial components of the migration phenomenon. Moreover, this research proposes an innovative theoretical model, by giving equal importance to the discourses and the actions in the process of social change of both migrants and non-migrants. First, this study reveals the recent remodeling of the spatial and the economic foundations of the studied community. It shows that places, scales, social networks and borders all structure the community’s territory – in both real and imaginary spheres – and that they have become more complex and numerous as a result of the unprecedented circular migration of its inhabitants to and from their village. At the economic level, besides confirming dominance of remittances at the household level, it also appears that development and inequality issues are now addressed by members of the community primarily through the phenomenon of migration. Second, the results expose the strong imprint of mobility in the social sphere. In need of support, migrants and left-behinds are increasingly seeking help within their lineage, clan, village, and matrilineal networks. In this process, it is not uncommon for them to consciously go against the traditional family hierarchies. Through mobility, long marginalized groups such as women and young adults, have now gained esteem, autonomy and decision-making power. Meanwhile, the social order has shifted. It is no longer the volume of agricultural production, but the number of migrant workers, which now determine the social classes within the community. Finally, in the broader context of minorities in China and the Southeast Asian Massif, this dissertation addresses the debate about the social impact of mobility beyond the paradigms of modernization and integration. Unlike most of the literature pertaining to this issue, this research provides evidence that it is not enough to focus on the changes experienced by migrants through contact with urban dwellers and their so-called modern way of life. It shows that it is necessary to recognize the capacity for initiative and social innovation of all the members of these minorities, migrants or non-migrants. It also stresses the centrality of the question of identity. Feelings of marginality and subordination remain strong and they do not seem to fade as a result of migration. On the contrary, these feelings seem to most often result in a strengthening of social and community bonds within these minorities.
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Mobilités de travail et (re)construction des rapports sociaux au sein d’une communauté Hmong de Chine (province du Guizhou)

Carrier, Sébastien 03 1900 (has links)
La mobilité rurale-urbaine est sans contredit l’un des phénomènes les plus marquants que la Chine a connus depuis ses réformes des années 1980. D’une ampleur colossale, elle a constitué un fondement essentiel de sa transition et de son développement économiques. Or, si l’impact social de cette mobilité a été abondamment étudié dans les villes où séjournent les paysans, il demeure peu connu dans leur communauté d’origine, et encore moins en contexte de « nationalité minoritaire ». Reposant sur une enquête de terrain de plus d’une année, cette thèse en géographie sociale examine la (re)construction sociale dans une communauté rurale et minoritaire (c.àd. Hmong ou Miao) de Chine en lien avec le phénomène de la mobilité de travail. D’une intensité croissante, la pratique de la mobilité de travail par les membres de cette communauté est double. Les migrants sont soit des herboristes ambulants dans les villes de l’espace régional, soit des travailleurs salariés dans les villes orientales du pays. L’utilisation d’une approche du changement social intégrant les sphères du réel et de l’imagination et prenant en compte les dimensions territoriale et économique du phénomène migratoire est originale. De même, l’importance égale portée aux discours et aux actions des migrants et des non-migrants dans le processus de transformation sociale se veut novatrice. Dans ses résultats, cette thèse fait état, premièrement, d’une refonte des logiques territoriales et économiques de la communauté étudiée sous l’effet du phénomène migratoire. De toute évidence, les fondements géographiques de son territoire se sont récemment complexifiés et multipliés. Désormais, une variété de lieux, de frontières, de réseaux sociaux et d’échelles se dessine dans les configurations territoriales de ses membres. Les implications économiques sont tout aussi patentes. Outre la forte dominance des transferts d’argent des migrants dans les budgets familiaux, les questions du développement et des inégalités aux différentes échelles de la communauté renvoient aujourd’hui essentiellement au fait migratoire. Deuxièmement, cette thèse montre la forte empreinte laissée par la mobilité dans la sphère sociale. Nécessitant soutien aux extrémités de leur parcours, les migrants sollicitent de plus en plus l’aide de leurs réseaux lignagers, claniques, villageois et matrilinéaires. Et dans ce processus, il n’est pas rare qu’ils enfreignent consciemment les principes hiérarchiques traditionnels de leurs rapports familiaux. Aussi, au travers de la mobilité, des groupes longtemps marginalisés, tels les femmes et les jeunes adultes, ont acquis estime, autonomie et pouvoir décisionnel. Parallèlement, l’ordre social s’est bouleversé. Ce n’est plus le volume de la production agricole, mais le nombre de travailleurs migrants qui détermine aujourd’hui les différentes classes sociales de la communauté. Finalement, dans le contexte plus large des populations rurales et minoritaires de Chine et du Massif sud-est asiatique, cette thèse fait ressortir l’importance d’aborder la question de l’impact social de la mobilité au-delà des paradigmes de la modernisation et de l’intégration. Contrairement à la plupart des écrits touchant à cette question, il ne suffit pas de porter le regard sur l’influence que les urbains et leur mode de vie soi-disant moderne exercent sur les migrants. Il est également nécessaire de reconnaître les capacités d’initiative et d’innovation sociale des membres de ces populations, migrants et non-migrants. Mais aussi, cette recherche démontre que la question identitaire se doit d’être prise en compte. Les sentiments de marginalité et de subordination demeurent vivaces au travers du phénomène migratoire. Et de tels sentiments semblent se traduire, le plus souvent, par un renforcement des liens sociaux et intracommunautaires au sein même de ces populations minoritaires. / Rural-urban mobility is unquestionably one of the most striking phenomena that China has experienced since the wide-ranging reforms of the 1980s. Besides its unparalleled magnitude, it has been an essential foundation of its economic transition and development. But if the social impact of mobility has been extensively studied in cities where ‘peasants’ (as farmers are called in China) sojourn, little is known of the effects of mobility in their community of origin, and even less when the community belongs to a ‘minority nationality’. Based on fieldwork conducted over an 18-month period, this dissertation examines the impact of labor migration on the social (re)construction of a Hmong (Miao) community in rural China. Practices of mobility for work purposes are twofold in the studied community: migrants are either itinerant herbalists in close-by cities or factory workers in the eastern cities of the country. An original approach to social change has been used, integrating the spheres of imagination and practice, and takes into account the economic and spatial components of the migration phenomenon. Moreover, this research proposes an innovative theoretical model, by giving equal importance to the discourses and the actions in the process of social change of both migrants and non-migrants. First, this study reveals the recent remodeling of the spatial and the economic foundations of the studied community. It shows that places, scales, social networks and borders all structure the community’s territory – in both real and imaginary spheres – and that they have become more complex and numerous as a result of the unprecedented circular migration of its inhabitants to and from their village. At the economic level, besides confirming dominance of remittances at the household level, it also appears that development and inequality issues are now addressed by members of the community primarily through the phenomenon of migration. Second, the results expose the strong imprint of mobility in the social sphere. In need of support, migrants and left-behinds are increasingly seeking help within their lineage, clan, village, and matrilineal networks. In this process, it is not uncommon for them to consciously go against the traditional family hierarchies. Through mobility, long marginalized groups such as women and young adults, have now gained esteem, autonomy and decision-making power. Meanwhile, the social order has shifted. It is no longer the volume of agricultural production, but the number of migrant workers, which now determine the social classes within the community. Finally, in the broader context of minorities in China and the Southeast Asian Massif, this dissertation addresses the debate about the social impact of mobility beyond the paradigms of modernization and integration. Unlike most of the literature pertaining to this issue, this research provides evidence that it is not enough to focus on the changes experienced by migrants through contact with urban dwellers and their so-called modern way of life. It shows that it is necessary to recognize the capacity for initiative and social innovation of all the members of these minorities, migrants or non-migrants. It also stresses the centrality of the question of identity. Feelings of marginality and subordination remain strong and they do not seem to fade as a result of migration. On the contrary, these feelings seem to most often result in a strengthening of social and community bonds within these minorities.

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