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L’essai postcolonial. Stratégies d’écriture et reconfigurations culturelles chez E. Glissant, N. Gordimer, A. Khatibi, V.Y. Mudimbe, W. Soyinka (1970-2010) / The Postcolonial Essay. Literary strategies and cultural reconfigurations. E. Glissant, N. Gordimer, A. Khatibi, V.Y. Mudimbe and W. Soyinka (1970-2010)Alix, Florian 29 March 2013 (has links)
L’essai lie la prétention scientifique du discours de savoir à la dimension ludique de l’écritlittéraire. Dans le contexte colonial, où le savoir est un important enjeu de pouvoir, l’essaipermet aux écrivains colonisés de jouer sur les règles de légitimité du discours et de prendre laparole, devenant un des modes d’expression privilégié de la pensée anticoloniale. Les tensionsentre le champ culturel et académique et le champ politique dans les sociétés décoloniséesréactivent sa vocation à construire un savoir en se situant à la marge des discours établis, àsubvertir l’ordre des discours.Cette analyse du positionnement de l’essayiste postcolonial conduit alors à préciser sadémarche d’écriture. Porté sur l’analyse plutôt que sur la synthèse, celui-ci se défie des théoriesglobalisantes pour leur préférer une description d’un lieu précis qu’il ramifie progressivementau reste du monde. Cette démarche est sous-tendue par une attitude de suspicion et de mise enquestion à l’égard de tout processus de représentation. Le discours théorique impose auxessayistes postcoloniaux de naviguer entre plusieurs contextes et plusieurs cultures sur unmode critique. Ils doivent se livrer à un travail de « double critique » (A. Khatibi) culturelle : illeur faut d’une part réfléchir à l’héritage endogène et à l’héritage européen et d’autre part à lafois remettre en question ce double héritage et poser les bases d’un renouveau culturel à partirde lui. Cette « double critique » nécessite un travail de réécriture qui vise à l’élaboration d’unnouveau savoir. Les essayistes empruntent les discours des sciences sociales, de l’histoire, de laphilosophie et de la science politique et ils les transforment : en mêlant ces discours à un travailde création, leurs textes deviennent des textes littéraires, prenant parfois les voies de la fictionet de la poésie. / The essay binds scientific will to formulate a truth to the shakiness and the playfull dimensionof literary writing. This ambivalence makes it particularly interesting to analyse scholars’relationship to political field. In the colonial context, knowledge is a power issue and the essay,with its literary aspects, allows number of colonized people circumvent rules of scientificlegitimacy: it is one of the essential tools of their speaking. It becomes gradually one of thepreferred modes of expression of anticolonial thinking. Tensions between cultural andacademical field on the one hand and political field on the other hand reactivate its vocation tobe located at the margin of established discourses and to subvert the order of knowledge.Social positioning of the postcolonial essayist in the Caribbean societies, Maghreb and sub-Saharan Africa in the late twentieth and early twenty-first centuries determines his writingprocess. Focused on analysis rather than synthesis, he distrusts global theories and prefers todescribe a specific place and make links with the whole world from this base. Doing this, hechallenges all kind of representation. Theoretical discourses make postcolonial essayistsnavigate between multiple contexts and multiple cultures in a critical mode. They have to use acultural “double critique” (A. Khatibi): they must firstly consider the endogenous heritage andEuropean heritage and secondly both challenge this double heritage and lay the foundations fora cultural revival from him. This “double critique” requires a rewriting of the scientific andliterary heritage in order to create a new knowledge. Postcolonial essayists borrow discoursesof social science, history, philosophy and politics and they change them: they mix thesediscourses to creative work and their texts become literary texts, including sometimes fictionand poetry.
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La crise de l'identité à travers l'écriture de Valentin Yves Mudimbe, Eugène Ebodé et Fatou DiomeEssono Ella, Victor Gontard, Marc Parisot, Yolaine January 2008 (has links) (PDF)
Thèse de doctorat : Littérature française : Rennes 2 : 2008. / Données textuelles.
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Le dépassement des paradoxes dans Le bel immonde de Valentin-Yves MudimbeSévigny-Côté, Yasmina 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire vise à examiner la représentation des tensions entre l'être et le social dans le roman Le bel immonde de Valentin-Yves Mudimbe. Prenant pour prétexte les rébellions des années 1960 au Zaïre, l'oeuvre met en scène la relation d'un couple de classes et d'allégeances politiques opposées. L'expérience de l'écart semble incessamment reproduite chez des protagonistes aux identités multiples, qui font face à une altérité insaisissable et à un monde qui leur échappe. Cette distance entre le même et l'autre paraît symptomatique de celle qui s'observe entre l'individu et le collectif : l'univers social agit comme le déclencheur de contradictions chez les personnages, prisonniers de leur classe sociale qui détermine leur rapport à l'autre. La mise en scène d'une collectivité en crise apparaît dans les nombreux dialogues où les personnages semblent en quête de réponse, de vérité. Par l'énonciation, ils fouillent dans les mots de l'autre et les conversations deviennent des interrogatoires. Notre objectif est de montrer comment les jeux langagiers, à travers la banalité du quotidien et des dialogues, traduisent la cruauté des rapports sociaux et construisent le tragique du vécu social et du climat de survie. Dans Le bel immonde, la représentation du social passe par une mise en scène du langage. Nous tenterons de démontrer comment les conflits sociaux se retrouvent au coeur du mot, dans une fiction qui s'annule à mesure qu'elle se dit. Ce faisant, le mémoire s'efforce d'examiner la manière dont le langage, en affichant son propre pouvoir d'illusion, permet d'articuler le dépassement des paradoxes, conçu comme dépassement d'une conception dichotomique appréhendée en termes d'oppositions inconciliables, au profit d'une vision qui intègre la présence de contradictions intrinsèques à l'être humain et à son monde.
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La quête de sens du sujet dans les romans de V.Y. Mudimbe et d'Édouard GlissantSévigny-Côté, Yasmina 06 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 28 février 2024) / En nous fondant sur un corpus de huit romans, dont trois de l'auteur congolais V.Y. Mudimbe (Entre les eaux, 1973, L'écart, 1979 et Shaba deux, 1989) et cinq de l'auteur martiniquais Édouard Glissant (La lézarde, 1958, Le quatrième siècle, 1964, La case du commandeur, 1981, Mahagony, 1987 et Tout-monde, 1995), cette thèse examine comment la quête de sens des personnages et des narrateurs, sous les diverses formes qu'elle revêt dans les textes (quête de liberté politique et intellectuelle, quête de l'histoire et de la mémoire, quête existentielle), est une manière pour les romanciers de réfléchir aux problématiques identitaires du sujet africain et antillais colonisé, d'identifier les maux qui rongent leurs sociétés (la misère et les inégalités sociales, les dictatures et la guerre en Afrique, l'oubli d'une histoire traumatique aux Antilles) et de chercher des pistes de solution. Dans cette recherche, la quête de sens renvoie au cheminement des personnages vers une meilleure connaissance d'eux-mêmes, de leur société et de leur histoire. Chez Mudimbe, elle s'observe dans l'ambivalence de sujets tiraillés entre l'Afrique et l'Occident, la réflexion et l'action. Dans le contexte qui suit les indépendances, les personnages se questionnent sur leur parcours d'intellectuels occidentalisés, cherchent qui ils sont et comment participer à l'avènement de sociétés plus justes en Afrique. Chez Glissant, la quête de sens s'enracine dans l'angoisse généalogique de sujets qui ignorent le passé de la traite et de l'esclavage aux Antilles. Les personnages cherchent dès lors des traces de leurs origines dans les mémoires et les lieux martiniquais. Notre visée est de montrer comment, chez chaque auteur, les personnages et les narrateurs développent peu à peu, chacun à leur manière, des compétences d'interprétation et de déchiffrement du présent et du passé, jouant une fonction de dévoilement d'aspects inédits du social et de l'histoire dans les romans. L'usage combiné de la sociologie de la littérature et des théories de l'énonciation nous permet d'étudier comment la fiction devient un outil de questionnement et d'analyse pour le romancier, qui réfléchit à sa société et à son histoire en les réinventant. Les quêtes des divers personnages et des narrateurs permettent à Mudimbe et à Glissant de dévoiler différentes facettes de l'existence en Afrique et aux Antilles, qui se rencontrent autour d'une interrogation commune : qu'est-ce que veut dire être Africain/Antillais aujourd'hui ?
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L'expérience de la modernité dans Shaba deux, Les carnets de Mère Marie-Gertrude de V. Y. MudimbeTesla, Chloé 18 April 2018 (has links)
Le présent travail réévalue la conception baudelairienne de la modernité à partir du roman Shaba deux, de V.Y. Mudimbe. Il dresse d'abord le portrait de l'écrivain. Coupé tôt de ses parents, Mudimbe est pris en charge par les bénédictins où il passe son temps à prier et à lire. Il devient moine au Rwanda, quitte les ordres, va continuer ses études à l'Université Lovanium à Léopoldville. Puis, il s'envole en Belgique où il termine un doctorat en Philologie romane. À son retour au Congo, Valentin Mudimbe assume des fonctions importantes au sein de l'Université de Lubumbashi, et il crée les Éditions du Mont noir, pour promouvoir les lettres congolaises. Il y publie son premier recueil de poèmes, Déchirures. Intellectuel total, Mudimbe s'engage également dans le roman et l'essai. Le second chapitre analyse Shaba deux en relation avec la modernité. Celle-ci peut se comprendre comme une expérience de la singularité de l'écrivain, tantôt cédant la prééminence aux mots, tantôt déréglant le sens. La modernité, pour Baudelaire, est cette irréductibilité de l'objet d'art à la fois à la beauté absolue et à la représentation contingente du monde. En fait, Shaba deux se caractérise essentiellement par l'hybridation générique qui fait coexister, à l'intérieur du roman, les genres : les carnets - qui donnent le sous-titre au roman -, le journal - que tient Marie-Gertrude au jour le jour durant un mois -, la chronique - de la guerre civile qui file le roman du début à la fin -, et l'autobiographie. Ensuite, le roman use constamment de la citation. Ce mélange discursif permet à Mudimbe de dire les doutes et hésitations de la narratrice face au monde et à l'ordre, mais aussi de traduire les horreurs de la guerre qui secouent le pays. L'éclatement de la guerre entraine la désagrégation de la congrégation des Franciscaines de Kolwezi ; les religieuses européennes sont rapatriées pour leur sécurité, alors que les autres sont abandonnées à elles-mêmes. Tiraillée entre la contemplation et l'action, c'est-à-dire entre Marie et Marthe, Marie-Gertrude assume, sans aucune préparation, la responsabilité du couvent. A travers le style sobre, fait de masques, de transfigurations et de dissolution, Mudimbe dit, à sa manière, le drame de la condition humaine.
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Quand le roman se veut essai : la traversée du métatexte dans l’œuvre romanesque de Abdelkébir Khatibi, Patrick Chamoiseau et V.Y. MudimbeHél-Bongo, Olga 18 April 2018 (has links)
En nous fondant sur un corpus de six romans, dont deux de Abdelkébir Khatibi (La mémoire tatouée, 1971, et Amour bilingue, 1983), deux de Patrick Chamoiseau (Écrire en pays dominé, 1997, et Un dimanche au cachot, 2007), et deux de V.Y. Mudimbe (Entre les eaux, 1973, et L'écart, 1979), notre recherche doctorale voudrait interroger la densité et la diversité des textes romanesques de ces écrivains polymorphes au point de contenir en eux tous les genres. Le roman, chez Khatibi, Chamoiseau et Mudimbe, se veut essai, tout comme les essais peuvent aménager en leur sein de la fiction. Dans les séquences ou segments essayistiques, les personnages s'analysent, évaluent les discours, les idées émises dans et sur les romans qu'ils sont en train d'écrire. Khatibi thématise le langage, l'écriture, le personnage écrivain qui médite, pense, rêve et doute en intellectuel, en philosophe, en artiste, en amoureux. Le roman invite à interroger le fréquent vertige qui saisit les personnages, la dérive de la diégèse vers des séquences métatextuelles qui brisent la linéarité du récit, et contribuent à « multiplier la conscience » dans une tentative de déchiffrement des signes. Sous le couvert des jeux de langage, Chamoiseau revisite les préoccupations obsédantes des écrivains antillais : l'histoire, la mémoire, l'oubli, la quête de soi, et l'exploration des possibilités d'écriture. Par le métatexte qu'il dissémine dans les romans, il traduit sa maîtrise des règles du jeu et des enjeux. Jouant avec le thème et la position de dominé dans le champ, la scénographie de l'écrivain qui se fait "Marqueur de paroles" et "Guerrier de l'imaginaire" montre un écart entre énonciation et énoncé, Chamoiseau asseyant sa position de dominant au sein de l'institution et s'affiliant à toutes les grandes célébrités de la littérature mondiale, dont Aimé Césaire, Saint-John Perse, Edouard Glissant, William Faulkner. Chez Mudimbe, le métatexte transforme le roman en objet de discussion sur l'altérité, les paradoxes des sciences humaines en Afrique, la libération de l'Afrique, le tiraillement identitaire du sujet, les stéréotypes du regard occidental de l'Afrique. L'essai dans le roman génère une duplicité énonciative, à la fois quête d'un miroir et histoire de la quête se réfléchissant.
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SOUS LE SPECTRE DU PÈRE: POÉTIQUE ET POLITIQUE DE LA DÉPENDANCE ET DU SEVRAGE DANS LE ROMAN POSTCOLONIAL AFRICAINSHAMBA, MBUMBURWANZE N 27 June 2011 (has links)
This thesis analyzes the major theme of ‘postcolonial genealogy’ in portraying the African bending under the weight of colonial history in Le vieux nègre et la médaille, Une vie de boy of Ferdinand Oyono and Le Chercheur d’Afriques of Henri Lopes. Being a product of a colonial Genesis, the African character runs behind the colonizer’s mirror through his Civilizing Mission. René Girard’s ‘double bind’ theory explains how this cultural assimilation is, in Le vieux nègre et la médaille and Une vie de boy, a dead end because the colonizer needs a subordinate and not an equal. The cohabitation of a black housewife with the French Commander in Le Chercheur d’Afriques should be seen as simply an allegory of postcolonial Africa’s dependency on the West. The consequences of the feminization of the African continent are enormous in the post-colonial imaginary. While the colonizer had conquered Africa with his Herculean body, in Oyono’s novels, his Fall is obtained through the aesthetics of Bakhtinian ‘rabaissement’ which degrades his ‘grotesque body’ to that of the colonized. The colonizer and the colonized are neutralized and leveled in their perishable bodies, thus, making futile the Civilizing Mission that operated by ranking races. Power is never total. It is always imperfect, and can never destroy a subjectivity that resists it. In Oyono’s novels, the Fall of the colonial Father is also obtained through the inquisitive gaze that the colonized return back to the colonizer, and through their ‘subversive mimicry’ that parodies his codes. In Une vie de boy and Le Chercheur d’Afriques, the ‘son-Father’ relationship between the hero and the colonial Father, is also symbolic of the ‘Africa-West’ rapports. Living under the specter of the Father, the son has to negotiate his survival between weaning and parricide. The biological miscegenation in Le Chercheur d’Afriques is a metaphor of the ‘rhizome identity’ of the postcolonial African who renounces both the Fathers of Negritude and those of the Civilizing Mission. / Thesis (Ph.D, French) -- Queen's University, 2011-06-24 12:43:30.006
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