Spelling suggestions: "subject:"mythe"" "subject:"bythe""
61 |
Picking brains : Hannibal lecter and the cannibal myth in twentieth-century western literatureRadford, Kathryn January 2003 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
|
62 |
Le Mythe de Napoléon dans la poésie française (1815-1848) / The Myth of Napoleon in French Poetry (1815-1848)Kern-Boquel, Anne 02 July 2012 (has links)
Entre 1815 et 1848, la figure napoléonienne s’impose comme l’une des sources d’inspiration majeures de la poésie française : les plus grands auteurs mais aussi les chansonniers populaires et les poètes d’occasion se confrontent à l’évocation de celui qui apparaît alors comme l’archétype du héros. Ce travail se propose d’explorer le corpus de la poésie napoléonienne en prenant pour guide la notion de mythe littéraire : de quelles façons, sous quelles formes et avec quels enjeux le mythe littéraire de Napoléon émerge-t-il de cette poésie ?On se propose ici trois objectifs : rendre compte de la naissance d’un mythe littéraire dans l’histoire ; aller au-delà d’une étude parcellaire pour exposer sa structure d’ensemble ; étudier les sens que prend le mythe littéraire en les comprenant dans le contexte plus large du Romantisme. Un travail de dénombrement de la poésie napoléonienne sert de point de départ à une analyse qui tente de marier les approches chronologique, thématique et esthétique du mythe. Quatre parties illustrent chacune un segment chronologique du corpus, alternant entre présentations d’ensemble et développements consacrés à des œuvres précises : passage de la représentation d’un héros épique à celle d’un héros mythique (1815-1821), premier essor du mythe sous la forme d’une aurore libérale (1821-1830), apothéose du mythe (1830-1840), reflux et in fine changement de statut de ce mythe (1840-1848). La cinquième partie propose une étude en synchronie qui synthétise les matériaux précédemment rassemblés : on y explore les thèmes constitutifs et les structures du mythe ainsi que ses liens avec le Romantisme. / Between 1815 and 1848, Napoleon became established as one of the major sources of inspiration in French poetry. Writers of all kinds – from the greatest poets of the age to lyricists of popular songs and part-time versifiers – took on the challenge of evoking a figure that came to be presented as the archetypal hero. This study aims to explore the corpus of Napoleonic poetry within the framework of the notion of literary myth : how, in what forms and with what consequences did the literary myth of Napoleon emerge in this poetry ?The following three objectives are thus proposed: to account for the historical birth of a literary myth ; to go beyond a fragmented analysis in order to identify an overarching structure ; to identify and situate the meanings of the literary myth in the broader context of Romanticism.A cataloguing of Napoleonic poetry serves as a starting point for an analysis that aims to marry chronological, thematic and aesthetic approaches to the myth. Each of the first four parts examines a chronological segment of the corpus, alternating between general presentations and more specific studies focusing on particular works : the transition from the representation of an epic hero to the representation of a mythical hero (1815-1821), the first blossoming of the myth, occurring together with a liberal rereading of Napoleon’s actions (1821-1830), the apogee of the myth (1830-1848), the decline and eventual redefining of the myth (1840-1848). The fifth part proposes a synthesis of the material that has been thus far assembled in order to explore the constitutive themes and the structures of the myth as well as its links to Romanticism.
|
63 |
De la haine : entre le mythe et la tragédie, figures d’aujourd’hui / Hate : between myth and tragedy, figures todayZapata Ramos, Claudia 22 September 2014 (has links)
Depuis la nuit des temps, le sujet se pose à lui-même la question de savoir ce qui il est. Chercher une parole pour la haine était une façon de mettre en évidence, au cœur de cette passion (la passion de la haine), l’être parlant, sa fatalité et sa révolte. Les hommes de la Grèce antique ont répondu par le mythe. Dans cette tentative de représenter la question des origines et de l’impossible, ils ont intégré la haine. La haine surgit comme un reste provenant de temps immémoriaux, elle est liée à la rencontre de l’humain avec le langage et, également, au mouvement qui l’éloigne de l’Autre, lieu du langage, pour prendre le risque de devenir sujet du désir. Il s’agit de repérer la haine et ses fonctions dans la subjectivité : cela implique de prendre en compte les façons adoptées par le sujet pour penser et traiter le réel auquel il a affaire. Le mythe et la tragédie, mettant en récit les pires violences (le matricide, l’inceste, le cannibalisme, l’infanticide, le parricide, le meurtre, le massacre), situent une haine qui peut, ainsi que les récits le présentent, se déchaîner si elle n’est pas traitée par le symbolique. Les crimes semblent ignorer l’écoulement des siècles, ils se répètent inlassablement, et la haine reste une compagne constante des positions du sujet face à son destin. Or, si le sujet maintient sa quête d’explication des pulsions destructrices qui l’occupent, et s’il tente toujours d’énoncer comment sa subjectivité se tient avec l’époque qui l’accueille, il ne peut pas faire appel au mythe, ni à un quelconque discours de portée universelle reconnaissant ses solutions singulières pour traiter sa propre altérité. Face à un discours qui cherche à « enterrer » le sujet de la parole, au fondement de la civilisation et du lien social, la littérature et l’art prennent le relais et proposent des représentations susceptibles « d’entourer » la passion haineuse, et de mobiliser le sujet du désir. La psychanalyse répond, de son côté, par la prise en considération des solutions singulières et de la responsabilité éthique, tant du clinicien que de l’analysant, dans leur maintien, leur restauration, leur changement. / Since the dawn of time, the subject has wondered about what he is. Looking for a hate speech was a way to highlight the speaking being, his fate and his rebellion, in the center of this passion (the passion of hate). Men from Ancient Greece responded through myth. In their attempt to represent the question of the origins and of the impossible, they integrated hate. Hate arises like remnants from immemorial time; it is linked to human encounter with language and with movement separating it away from the Other, the place of language, in order to take the risk of becoming the subject of desire. Tracing hate and its functions in subjectivity: this implies to take into account the ways adopted by the subject to think and deal with real. Myth and tragedy, taking into account the worst human violence (matricide, incest, cannibalism, infanticide, parricide, murder, massacre), put into place a hate that can, as tales depict it, lash out if it is not treated by the symbolic. Crimes seem to ignore the flow of centuries and are repeated endlessly, and hate remains a constant companion of the positions of the subject facing his destiny. However, if the subject maintains his quest to explain the destructive impulses that occupy him, and if he always tries to state how his subjectivity is held together with the age in which he lives, he cannot appeal to myth, nor to any speech of universal scope acknowledging his own singular solutions to deal with his own alterity. Facing a discourse attempting to "bury" the subject of speech, at the foundation of civilization and of social ties, literature and art take over and offer performances which can "surround" the hateful passion, and mobilize the subject of desire. Psychoanalysis responds, in turn, by the consideration of singular solutions and ethical responsibility of the clinician and the analysand, in their maintenance, restoration and changes.
|
64 |
Femme et pouvoir dans le théâtre tragique italien des XVIe et XVIIe siècles : étude d’un corpus emblématique de rôles-titres féminins / Woman and power in the Italian tragic drama in the XVIth and XVIIth centuries : study of a corpus of eponymous heroinesCimmieri, Valeria 29 October 2013 (has links)
Aux XVIe et XVIIe siècles, en Italie, une ample production de tragédies voit le jour, parmi lesquelles de nombreuses pièces consacrées à des héroïnes éponymes. Nés de procédés complexes de réécriture (de mythes, de récits historiques, de sources religieuses et littéraires), ces personnages, qui posent sur scène la question du rapport entre la femme et le pouvoir, mobilisent le jugement des auteurs et du public sur des débats capitaux pour la société de l’époque. Par des démarches d’écriture particulières, plus ou moins explicites, le théâtre tragique se fait ainsi théâtre politique, puisqu’il élève la cité à la dignité d’un spectacle qui s’interroge sur ses mécanismes civiques et culturels. / Tragedy was a genre that flourished in Italy in the 16th and 17th century of which numerous examples were dedicated to the eponymous heroines. Created in the process of rewriting (réécriture) of myths, historical narratives and various religious and literary sources, those characters bring up questions concerning the relation between women and power encouraging authors and their public to take part in the debates that are crucial for the contemporary society. Through more or less explicit literary means, tragic theater becomes a political theater for it raises the city to the dignity of the spectacle that reflects on its civic and cultural mechanisms.
|
65 |
Mythe, trajectoires migratoires et projet de vie : les perceptions des immigrants français au Québec retournant en France en 2005 et 2006Linquette, Philippe January 2008 (has links) (PDF)
Chaque année, quelque trois mille Français immigrent, enthousiastes, au Québec. Ils s'y installent de leur plein gré certes, mais aussi à l'invitation appuyée et réitérée des autorités québécoises, en quête d'une immigration francophone, éduquée, formée, diplômée et financièrement autonome. Mais, et cela ne fait pas l'objet d'une publicité comparable, d'autres Français issus de générations migratoires antérieures, naguère porteurs eux aussi de grands espoirs, quittent cette même province du Québec afin de retoumer en France. C'est à cette population très ciblée, celle des Français du retour, que nous nous intéressons dans ce mémoire. Notre recherche n'a pas pour objet la quantification de la migration de retour, ni une éventuelle réévaluation du taux de rétention des immigrants français au Québec avancé par le ministère de l'Immigration et des Communautés Culturelles (MICC). Nous n'entendons pas davantage nous cantonner à la seule mise au jour des raisons de cet « éternel retour », motifs fournis par un échantillon de onze hommes et femmes de tous les âges, résidant à Montréal ou à Québec, célibataires, vivant en couple, mariés ou non, ayant pour certains des enfants, lesquels étant nés parfois sur le sol canadien ont acquis de ce fait et, d'emblée, la citoyenneté canadienne. Nous formons en revanche le voeu de réduire le paradoxe, a priori incompréhensible, entre le phénomène observé du retour au pays, d'une part, et l'image de société idéale et parfaite dont bénéficie le Québec en France, d'autre part. Notre recherche se veut certes irénique, mais nous n'abdiquons pas pour autant tout esprit critique. Ainsi, constaterons-nous notamment que le portrait idyllique, brossé par les autorités québécoises via la Délégation Générale du Québec à Paris, est souvent véhiculé par la presse française, notamment écrite et magazine. Notre objectif étant de comprendre, nous plaçons notre recherche de type qualitatif, sous les auspices du paradigme interprétatif qui, a contrario du paradigme normatif, vise à « accéder aux significations accordées par les membres aux événements sociaux. » Nous optons en conséquence pour un cadrage, tant théorique que méthodologique, coïncidant avec cette orientation, ainsi qu'avec notre démarche, nécessairement inductive. Par souci d'homogénéité, nous privilégions de bout en bout de notre mémoire l'approche phénoménologique d'Alfred Schutz. À ce sociologue autrichien, dont l'émigration vers la France puis à destination des États-Unis est imputable aux Nazis, nous empruntons l'épistémologie de la compréhension, le Verstehen cher à la sociologie interprétative mais aussi et surtout la volonté de faire voix et sens aux perceptions de « l'homme oublié » qu'est l'acteur. Afin d'atteindre cet objectif, nous usons de manière concomitante de l'observation participante, parfois de l'observation dissimulée, de la technique documentaire, de l'analyse de contenu de diverses productions médiatiques et discursives, enfin et surtout, de l'entretien de type phénoménologique. L'emploi de cet arsenal de techniques de recueil et d'analyse des données nous a permis de dégager l'influence du mythe dans les trajets migratoires, aller et retour, et au-delà dans les trajectoires de vie. Les Français semblent en processus constant de construction de projets de vie, passant d'une sphère de réalité à une autre, éternels migrants en quête d'une hypothétique permanence. Tout en manifestant une impatience teintée de circonspection, nos répondants n'excluent pas en effet que leur retour plus ou moins prochain en France puisse ne pas être, après tout, la fin de leur périple. Comme s'il n'y avait jamais d'aller simple à destination de la félicité. Comme si le bonheur importait moins, à y bien réfléchir, que la quête en soi du bonheur. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Retour au pays, Mythes de l'Eldorado, du Paradis Perdu et de la Terre Promise, Projet migratoire et projet de vie, Réalités multiples et provinces de signification, Motifs de l'action et stock de connaissances.
|
66 |
La circularité des mythes dans Les chrysalides de Daniela HodrováArsenault, Maude 08 1900 (has links) (PDF)
Le roman Les chrysalides (Tableaux vivants) (1995), de l'auteure tchèque Daniela Hodrová, deuxième volet de sa trilogie Cité dolente, met en scène, à travers 126 tableaux, des personnages aux identités insaisissables, mouvantes, transmuables et dont le corps est le lieu de sempiternelles métamorphoses. Grâce aux multiples transmigrations et transfigurations des protagonistes, le passé ressurgit et le futur se révèle du même coup ; ces temps s'imbriquent au présent dans une ronde d'évènements qui convergent perpétuellement vers Prague, cette ville devenue le véritable « espace-défilé » (Les Chrysalides, 1995) des âmes et des êtres qui peuplent le récit. Dans le premier chapitre, nous démontrons que le récit se déploie selon la logique d'un temps circulaire, d'un schéma variationnel propre au concept nietzschéen de l'éternel retour et que cette circularité permet la réactualisation et le recyclage de certains mythes tchèques et mondiaux, en particulier le mythe de la métamorphose (Brunei, 1974). Le deuxième chapitre est consacré au chronotope (Bakhtine, 1978), concept problématisé puisque l'unique toile de fond du roman, Prague, est, à l'instar des personnages, constamment en processus de permutation, et le temps, qui revient cycliquement, s'y superpose en « couches » en une « accumulation verticale d'épisodes » (Le Grand, 1995). Le troisième et dernier chapitre concerne l'intertextualité (Kristeva, 1969) qui structure ce roman. Nous dégageons certains intertextes historiques, littéraires et mythiques présents dans la diégèse des Chrysalides. Notre méthode globale se fonde donc tout à la fois sur les théories du temps mythique, du chronotope et de l'intertextualité. Tout en relevant les différentes métamorphoses induites par la répétition et le retour éternel des personnages qui traversent la cité dolente, nous montrons, dans notre mémoire, que la circularité des mythes présents dans Les Chrysalides projette les protagonistes dans un éternel présent et que le mouvement inhérent à l'intertextualité du roman s'apparente à celui de l'éternel retour. Le processus de permutation de textes, le recyclage et la circularité des mythes, aussi bien que l'imbrication des temps dans Les Chrysalides ouvrent la voie à une interrogation philosophique sur la notion d' identité, que le roman remet en cause, ainsi qu'une réflexion sur le temps et l'espace et sur le passage de l'être dans le temps.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Daniela Hodrová, circularité, mythes, éternel retour, répétition, chronotope, intertextualité, métamorphoses
|
67 |
Les personnages dans Les chambres de bois d'Anne Hébert : la réécriture de trois mythes et leur incapacité à cohabiterSt-Pierre, Jessica 07 1900 (has links) (PDF)
Les Chambres de bois met en scène les personnages de Lia, Catherine et Michel qui rappellent respectivement les figures mythiques de Lilith, d'Ève et de Narcisse. Dans ce récit d'Anne Hébert, la genèse semble réécrite alors que Catherine pénètre dans l'univers des chambres de bois, paradis perdu de Michel et Lia, où elle tente de trouver sa place entre ce frère et cette sœur qui cherchent à racheter la faute originelle. Sa survie réside dans la fuite hors de ce monde édénique, et ce mémoire explore les motifs qui justifient ce départ tant sur le plan des personnages que sur celui de la constitution du récit. Chaque chapitre définit un des trois protagonistes hébertiens pour saisir comment il se pose dans le récit et dans les différents univers que celui-ci met en place. Ces considérations amènent une première réponse à l'inévitable départ de Catherine : l'héroïne s'établit à travers la concrétude de la réalité et ne peut cohabiter avec Lia et Michel qui incarnent le rêve et l'absence de réalité. Cette impossibilité à partager le même espace se déploie aussi à travers la constitution des personnages. Alors que la deuxième section du mémoire démontre que Catherine répond aux exigences du personnage mimétique et romanesque; le premier et le troisième chapitres voient comment, en s'y soustrayant, Michel et Lia se définissent plutôt comme personnages poétiques et non romanesques. Cette distinction fondamentale permet non seulement d'associer chacun des protagonistes à une figure mythique et d'ainsi lire le récit hébertien comme une genèse réécrite et réactualisée, mais aussi d'expliquer la fuite nécessaire de Catherine hors des chambres de bois. Ce faisant, ce mémoire explique pourquoi il convient de lire ce texte d'Anne Hébert non pas comme roman mais comme récit poétique, et de conclure que la signification profonde de celui-ci se trouve dans l'exploration de l'intertexte biblique et mythique.
______________________________________________________________________________
|
68 |
Démonstration de la nature mythologique de la figure du roi Arthur (VIe-XIIe siècles)Pigeon, Geneviève 05 1900 (has links) (PDF)
Notre travail de recherche en sciences des religions veut démontrer que la figure du roi Arthur, telle qu'elle se manifeste en Grande-Bretagne entre les VIe et XIIe siècles, répond aux exigences théoriques du mythe. Afin de bien cerner les principaux enjeux impliqués par une telle démarche, l'analyse a été partagée en trois grandes parties, ou chapitres. Cette division permet d'aborder en premier lieu la question des sources écrites accessibles aux chercheurs arthuriens pour la période et l'espace géographique concernés, soit : De Excidio et Conquestu Britanniae de Gildas (v. 540) ; Historia ecclesiastica gentis Anglorum de Bède (v. 731); Historia Brittonum du pseudo-Nennius (v. 830) ; Historia Regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth (v. 1135-1138). La démarche s'attache ensuite à une étude de la royauté occidentale (France et Grande-Bretagne) guidée par les catégories proposées par H. Martin dans Mentalités médiévales (1996), de même qu'à une réflexion portant sur le « déplacement du sacré » qui s'opère, au détriment de la royauté traditionnelle et au profit de l'Église de Rome. Le travail amorcé se concrétise en troisième chapitre grâce à une définition du mythe inspirée notamment par les travaux de M. Eliade, G. Durand (Pérennité, dérivations et usure du mythe, 1996) et P. Berger et T. Luckmann (La construction sociale de la réalité, 1996), qui est suivie de la démonstration de la nature mythique de la figure royale arthurienne. Notre réflexion pluridisciplinaire, située à la frontière de différentes juridictions théoriques, permet de redistribuer et d'agencer autrement les morceaux de la fascinante énigme qu'est le mythe arthurien pour en proposer une interprétation qui, si elle ne répond pas à toutes les questions, aura au moins le mérite de faire dialoguer les solitudes disciplinaires. L'approche suggérée par ce travail est unique dans la mesure où le sujet central, soit la figure du roi Arthur, est étudié dans ses dimensions synchronique et diachronique dans les domaines de l'écrit, du politique et du religieux. Or, les ouvrages qui sont consacrés au roi Arthur voient en ce personnage un fait historique, folklorique ou légendaire, passant sous silence une grande partie de sa valeur mythologique. Il nous semble pourtant que les connaissances disponibles au sujet de ce personnage nous permettent de le voir autrement que comme un remarquable outil de propagande, ou qu'un personnage légendaire grandiose. Arthur est plus que ce morceau de puzzle judicieusement utilisé par les grands du XIIe siècle ; il est une construction mythologique complexe, élaborée pendant plus de sept siècles. Nous acceptons d'emblée les démonstrations et les conclusions des auteurs qui nous ont précédés dans les dernières années en ce qui concerne l'utilisation de la figure arthurienne dans la propagande idéologique de la dynastie des Plantagenêts (rois d'Angleterre, 1128-1485), et plus particulièrement celles d'A. Chauou dans L'idéologie Plantagenêt (2001). Nous croyons cependant qu'une étude de la construction du mythe est essentielle au débat, et cette analyse doit forcément se situer en amont de l'explosion de la matière de Bretagne sur la scène littéraire française au XIIe siècle. À l'issue de ce travail, il est démontré que la figure du roi Arthur, telle qu'elle se manifeste dans les textes de Gildas, de Bède, du pseudo-Nennius et de Geoffroy de Monnouth, répond bien aux exigences paradigmatiques du mythe. Plus précisément, notre recherche montre comment, confrontés à des pouvoirs centralisateurs venus de l'extérieur (les Anglo-Saxons, les Danois), les Bretons trouvent dans la figure royale arthurienne un continuum qui rassure, guide, explique et réconforte. Leur faiblesse militaire et stratégique est en quelque sorte rachetée par ce roi « historique », dont les qualités indéniables jettent de l'ombre sur les rois des peuples ennemis. C'est donc en se nourrissant du langage et des fonctions symboliques de la royauté occidentale que la figure arthurienne maintient son efficacité paradigmatique, demeurant « présente » et signifiante malgré les siècles qui passent.
______________________________________________________________________________
|
69 |
L'image de l'homme noir dans "La rue Cases-Nègres" de Joseph ZobelForman, Mindra January 2010 (has links)
Étude de l'homme noir dans la littérature postcoloniale. Comment cet homme se voit-il dans le roman "La rue Cases-Nègres"?
|
70 |
Mythos und Primitivismus in der Lyrik von T. S. Eliot, W. B. Yeats und Ezra Pound : zur Kulturkritik in der klassischen Moderne /Schmidthorst, Burkhard. January 2004 (has links)
Thesis--Universität Göttingen. / Bibliogr. p. 287-310.
|
Page generated in 0.2982 seconds